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Une rencontre qui chamboule le destin (Pv Pandora)

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Anonymous
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   Ven 25 Sep - 20:56


La chaleur m'étouffe sans joie ni peine. Le sable chaud sous mes pattes me brûle. J'ai envie de peter un câble. Des heures que je marche dans le désert seule ! J'ai faussé compagnie à mon amie éclaireuse pour avoir la paix. J'lui ai dit que j'avais besoin de prendre l'air. Et je l'ai abandonné à son poste seule. Au fond de mon cœur, c'est surtout que Plume Noire et Kodaï me manque. Bien que je vois ce dernier souvent, il est toujours occupé. Je le comprends, son poste lui demande un temps fou. Le mien aussi, mais j'en suis fort heureuse. Il me convient tout à fait ! Cependant, comme je le disais, cela fait un moment que je n'ai pas revu ma confidente. Plume Noire me manque. La femelle noire doit être bien occupée elle aussi... j'ai voulu prendre la direction de leur territoire quelques heures plutôt. Mais une force mystérieuse m'a entraîné vers le chaud, dangereux et aride désert. Qu'elle drôle d'idée que j'ai eu ! Ou peut-être est-ce le destin ? Je secoue négativement ma tête en chassant de telles pensées. Là, maintenant, tout de suite, je voudrais trouver de l'ombre. Et quoi de mieux que la carcasse d'avion ! Mais pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ?! Mes yeux verts s'illumine de joie et j'invoque mes ailes bleues. Je prends vite de la hauteur et aperçois assez rapidement le reste déchiqueté de l'avion. En à peine cinq minutes, je me pose doucement sur le toit de la carlingue. J'embrase mes ailes pour ne pas trop consommer de magie et je me laisse glisser habilement jusqu'au sol. J'y évite les dangereux pics métalliques et passe du côté de l'avion protégé du soleil. Je m'allonge de tout mon long dans le sable moins brûlant, à l'ombre de l'aride soleil.

  Mes yeux se ferment doucement. Pourtant, quelques minutes plus tard, une odeur parvient à mes narines. Je ne reconnais ni celle de ma guilde, ni celle des Caméléons. L'odeur met pourtant légèrement familière... j'ouvre mes yeux en panique. Mes émeraudes pâles cherche de quel individu provient cette senteur. Je vois un chat s'avancer sous le soleil de plomb. Dans la direction de l'avion ! Je me lève rapidement et part me cacher dans la carcasse. J'essaie d'être rapide en évitant de m'embrocher sur les pics et ce n'est pas facile ! Je trouve enfin un petit creux où me cacher dans l'ombre. Je m'y tapie en attendant l'intrus. La peur tord mon ventre. Trop de souvenirs. Trop douleur. Trop de haine. Les sentiments négatifs qui m'ont quitté suite à mon évasion de la Ville reviennent soudain. Tout cela parce que je sais ce qui arrive dans l'avion. Tout cela parce que je pense à "elle". J'ai envie de pleurer, mais je me retiens. Et je pris pour que le Soldat ne me trouve pas...

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Anonymous
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   Lun 28 Sep - 17:57


Aventure, aventure ! Ce mot résonne dans ma tête tel un commandement que je n'oublie jamais. Tel une consigne et une règle de vie que je dois toujours respecter. Partir à l'aventure, découvrir, être curieuse, voilà qu'elle était ma vraie nature. La facette de mon esprit et de ma personnalité que j'appréciais le plus, et dont je me délectais de tous les plaisirs qu'elle m'offrait. Oh oui, c'était ceci qui rythmait ma vie ennuyeuse de soldate.
Ce matin, alors que l'aube pointait tout juste le bout de son nez, j'avais voulu partir là où je n'avais été que rarement: le cimetière d'avions. J'avais prévue de m'éclipser en douce, pour ne pas être encombrée des tâches que l'on aurait pu me confier, et partir tôt pour ne pas arriver trop tard. Manque de bol, j'avais un peu lambiné en chemin, mon attention s'étant fixée sur une plante étrange que j'avais pris soin d'examiner sous tous ses angles. L'image du végétal était d'ailleurs encore fraîche dans ma mémoire pendant que mes pattes au bout blanc foulaient le sol à un rythme régulier, soulevant quelques grains de sables.
Là, dans cet étendu de sable semblable à un grand tissu lisse, les rayons chauds du soleil s'avéraient handicapant. La température était haute, et je devais avouer que je commençait à tirer la langue. J'avais pourtant pris mes précautions, bien évidemment, mais je ne m'imaginait pas que le périple allait être si... Ardu. Tout en continuant mon chemin, je me répétai dans ma tête que je ne faisais pas tout cela pour rien, que c'était pour l'aventure, que je repartirais en ayant appris quelque chose, pas comme quand je suis à la caserne. Certes, j'apprends à me battre, j'apprends des mouvements de combats, pleins de chose chouettes comme ça, mais je n'avais cure de ces enseignements lassant. Et puis, à quoi ça me servait, sérieusement? Je me fichais totalement de tout ces conflits entre guildes. Blablabla les Felinaes c'est des ennemis, blablabla les Caméléons c'est des ennemis blablabla les solitaires c'est des ennemis blablabla...
Non, je n'étais pas taillée pour ça. Du moins, pas pour l'instant. Ce que je voulais faire, pour le moment, c'était découvrir les trésors que renfermaient chacune des terres que je serais en mesure de visiter. Je voulais m'extasier devant de grandes plantes aux feuilles vertes, bondir sur le plus grands des insectes, parcourir les plus longues distances. Pourquoi avait-il fallu que je sois une soldate bon sang? Tous n'étaient pratiquement que des psychopathes assoiffé de bataille, d'autres des dépressifs. Tout ceci m'exaspérait au plus haut point. J'avais l'impression d'être la seule... Comment dirais-je... "Normale " ? Même si parler de normalité en ce monde était quelques peu dérisoire.

Avec toutes ces réflexions, je me rendis à peine compte de tout le chemins que j'avais parcouru. En levant doucement la tête, je pus embrasser du regard une grande carcasse d'avion dont les ailes métallique avaient oublié comment voler depuis longtemps. Quelques grands câbles noirs, rouges, oranges venaient tendre leur longs doigts pour s'enfoncer dans le sable, tels de longs serpent inanimés. Ca et là traînaient quelques débris de l'appareil maintenant endormis dans un sommeil éternel.
Quelques étoiles parcoururent mon oeil vert pétillant, et je m'élançai vers l'avion, oubliant la soif qui m'avait précédemment enlevé toute motivation. Plus j'approchais, plus je me sentais encore plus petite que je ne l'était déjà. Je soulevais des nuages de sables pendant ma course, pendant que mes pattes touchaient à peine le sol. Il fallait être souffrant d'une quelconque folie pour courir sous cette chaleur!

Mais quelque chose me stoppai. Quelque chose que je venais tout juste de détecter. Une odeur Felinae, ou une odeur ennemie comme l'aurait qualifié les matous bourrus constituant les rangs des soldats. Je m'aplatis sur le sol, et commençai à ramper, tout doucement, en direction de l'effluve. Cette dernière me dirige dans la carcasse, vers une zone bosselée marquée par le temps. Mais ce qui m'intriguai, c'était un espèce de creux. J'avais l'impression de pouvoir y sentir une présence.
Un sourire malicieux s'esquissa sur mes lèvres, et je bondis devant ce dernier.

-Bouh! criais-je

Que j'étais taquine. J'espérais ne pas trop lui avoir fait peur tout de même !

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   Mar 29 Sep - 17:06


J'ai peur. Si je pouvais disparaître de la surface de la terre, je le ferai. Pourvu que le Soldat ne me trouve pas. Sa simple présence me rappelle ma propre expérience parmi-eux. Expérience que j'ai détesté. La douleur... la haine.... les monstres... je ne veux pas y retourner ! Jamais ! Plutôt mourir !
"Mais souviens-toi que tu as fait une promesse..." me souffle une petite voie dans ma tête. J'ouvre grands mes yeux. Me ramenant loin de mes cauchemars. Oui. J'ai fait une promesse. À une humaine, certes. Mais une promesse reste une promesse.

  Je plisse mes yeux verts. Je me concentre. Je sais que la présence indésirable est rentrée dans l'avion. Cependant je ne l'entends, ni ne la sens plus. Elle doit être du bon côté du vent... argh ! Aucuns points de repères pour moi ! Je reste cependant caché dans mon creux. Essayant de maîtriser ma peur de mes vieux fantômes avec mal. Moi qui était partie pour avoir la paix... c'est raté.
-Bouh !
Le son claque comme un coup de fouet. Je fis un bond. Le genre de bond qu'on fait qu'une fois dans sa vie. Sortant de mon trou les quatre pattes écartées. Prête à fondre sur mon ennemi comme si je dégringolais de plusieurs mètres de hauteur. Je l'aperçu à peine que je retombe dans mon trou avant de bondir sur elle. Oui, c'est une femelle. J'ai eu la peur de ma vie. Ce bond en témoigne. Cependant, je ne me rappelle pas que les Soldats sont aussi... mesquins et taquins. Dans tous les cas. J'ai le réflexe de sauter sur mon ennemi. Je suis peut-être qu'une éclaireuse, mais on nous apprend pas que des salades chez les Felinaes ! Elle a peine le temps de reprendre ses esprits que la Soldate se retrouve plaqué au sol. Je sais que je n'ai pas une grande force physique. Que je ne peux invoquer mes ailes. Que je déteste me battre. Mais pour cette promesse qu'est ma vie, je jouerai toujours les derniers atouts.

  Je détaille rapidement la présence ennemie. C'est une petite femelle au pelage tirant sur le violet. Elle a d'étrange rayures en forme de minuscules vagues sur les flancs. Bouts de pattes, poitrail et mèche blanche. Œil gauche vert pomme, le droit étant masqué par un bandage. Elle me semble plus jeune que moi. Je lui crache au visage en feulant :
-Qui es-tu ? Et si c'est pour m'emmener de force dans votre stupide Ville, compte pas sur moi !
Je la défie d'un regard mauvais. Mes yeux plantés dans le sien. Une pointe de colère sur mes babines retroussées. Pourtant quelque chose de très bizarre est en train de se créer. C'est comme si une force, un lien oublié depuis longtemps, resurgissait. Je ne crois pas aux coïncidences. Pour moi tout est dicté par une force qui nous dépasse. Serait-ce pour cette raison que mes pattes m'ont guidé dans le désert ? Je chasse ses pensées qui n'ont rien à voir avec l'instant présent.
"Ce n'est pas vraiment le lieu pour se battre" me dis-je intérieurement.
C'est vrai en plus. L'intérieur de l'avion est accidenté. Plein de pics, de renforcements et j'en passe. Surtout que la carcasse est prête de tomber sur nous. Il faut que je me concentre. Et que je trouve un échappatoire...

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   Mer 30 Sep - 18:00


A peine eus-je finis de prononcer ce simple mot qu'un éclair brun avec quelques touches de bleus surgit du trou que je guettais. Je n'eus même pas le temps de pousser un quelconque cri que le paysage, les formes et les couleur basculèrent devant mes yeux. Je me sentis projetée contre le sol, pendant qu'une ombre couvrait la lumière qui filtrait au-dessus de moi. Je fermai mon oeil pendant un instant, puis l'ouvris pour pouvoir voir qui venait de se jeter sur moi:
Il s'agissait d'une femelle, plus grande, et certainement plus âgée. Elle avait un pelage brun avec de jolis motifs bleus. Ses pattes étaient plus foncées, ainsi que sa mèche et le bout de sa queue où était accrochée une plume azure.
Une fois la petite frayeur passée, je secouai légèrement la tête, ébouriffant ma mèche quasi blanche au passage. Les yeux verts émeraudes de la Felinae affichait un air méfiant, presque agressif, pendant que mon visage avait pris une expression neutre. Je sentais son regard m'examiner précautionneusement, ce qui me donna un léger frisson qui parcouru ma colonne vertébrale. Il faut dire que je n'appréciais pas trop d'être observé d'une telle manière.
Soudain, alors que le silence tendu avait régné pendant un temps que je n'aurais su déterminer, la chatte au pelage brun pris la parole:

-Qui es-tu ? Et si c'est pour m'emmener de force dans votre stupide Ville, compte pas sur moi !

Ses babines se retroussèrent, ses yeux se plissèrent pendant que la colère pointa dans sa voix. Mes oreilles se mirent instinctivement en arrière, pendant que j'essayai de comprendre ce qu'elle était en train de me dire. " L'emmener de force dans notre stupide ville " ? Pensait-elle donc que j'étais venue la prendre en chasse pour la ramener chez les soldats? Haha, elle se trompait tellement ! Sans faire le moindre mouvement, sans toucher l'inconnue, je chassai d'un soupir les mèches me tombant devant les yeux, avant de rétorquer à mon tour:

-Te ramener? Tu penses vraiment qu'une Bleue à elle toute seule serait capable de te ramener dans la ville?

En finissant ma phrase, je laissai un petit rire m'échappai dont la sonorité se répercuta contre les " murs " de l'appareil. Si un de mes mentors auraient été là, il m'aurait gourmander en me reprochant d'avoir dévoilé une faiblesse à l'ennemi. Il aurait ensuite argumenter pendant de longues minutes sur le pourquoi du comment un Felinae = pas bien. Quant à moi, j'aurais levé les yeux au ciel.
Je relâchai un petit sourire pendant qu'un sourire venait s'ajouter sur mon visage.

-Calme toi, je ne vais rien te faire !

J'attendis de voir si elle allait me laisser me relever ou si elle préférait régler ça avec les griffes. On verra bien!

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   Ven 2 Oct - 22:58


D'un simple soupir se voulant insolent, qui se mêle à la chaude et lourde brise, la femelle aux tons violets chasse sa mèche blanche de ses yeux. Mes babines se retroussent encore plus. Autant ne pas lui montrer mes faiblesses pour lui faire une petite frayeur. Je préfère ça que de me faire tuer. Si je peux néanmoins éviter le carnage, je ferai ce qu'il faut. La Soldate me tire de mes pensées avec une phrase suivi d'un petit rire qui me choqua :
-Te ramener ? Tu penses vraiment qu'une Bleue à elle toute seule serait capable de te ramener dans la ville ?
Dans mes pensées confuses, un "oui idiote" germe. Cependant, je ne jette pas l'huile sur le feu et ne dit rien. Je garde un silence pesant. La lourde chaleur rajoute à cette tension un surréalisme désarmant. La peur me tenaille toujours, mais plus sourde, plus... distante. La femelle vient de me révéler une faiblesse ! Je constate avec une pointe d'ironie que j'arrive à dompter ma peur des Soldats. Mais ses mots me reviennent... "une Bleue"... si je me souviens bien, ce ne sont que des débutants à qui on bourre le crâne d'idioties. En gros, c'est une gamine sans expérience. Une fausse joie pour moi en fait. Son rire me le témoigne et me rappelle que je suis faible.

  Je ne perds une miette du spectacle que me donne mon ennemie couchée à terre. La Bleue semble perdue dans de lointaines et ironiques pensées. Elle rajoute à sa tirade avec un sourire sur les lèvres :
-Calme toi, je ne vais rien te faire !
C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. J'écarquille tout grands mes yeux émeraudes. Je suis perdue. La Bleue vient exactement de faire taire un combat sur le point de commencer. Elle vient exactement de me dire que je pouvais partir sans une égratignure. Elle vient de... j'en perds mes mots. Et si c'était un piège de Soldat ? Je la fixe ardemment. Essayant de deviner ses intentions droit dans son œil vert pomme. Je me retrouve soudain plongé dans son iris d'un vert presque lumineux. Pas pour sonder son âme, mais pour un amer et traumatisant voyage. Vers le passé. Vers mon passé... aux côtés de ce que la femelle Bleue voit sûrement tous les jours.

  Je me revois dormir au près "d'elle". Nos respirations soulevaient nos poitrines comme une douce berceuse. Le jour se levait à peine sur une énième journée passé à ses côtés. Je devais avoir environ 11 mois. Voilà plusieurs et heureuses semaines que j'étais aux côtés de cette merveilleuse humaine. Je revois la joie de l'aube nous réveiller. Notre entrain habituel étant toujours là. Mais soudain, tout s'écroule. C'est une chute libre vers les enfers. L'élément déclencheur ? Son sang écarlate volant dans le ciel rose. Suintant sur les ruines d'une rue insalubre de la ville. Ma protectrice qui tombe, la poitrine ouverte d'une large et longue plaie. Un Soldat rit comme le diable. Mais son rire démoniaque ne fait que se répercuter sur les parois de mon jeune esprit traumatisé. Pourquoi ? Pourquoi ont-ils tué l'une des leurs ?! Pourquoi me suis-je laissée enfermée pendant plus de deux ans ? Pourquoi me suis-je promise de vivre en son honneur ? Pourquoi suis-je tombée amoureuse du ciel ? Pourquoi, mais pourquoi ?! Telle est la question qui me tourmente plus encore que l'envie de profiter de mon amie et de ma nouvelle famille.

  Je prends une intense inspiration. Comme si j'avais arrêté de respirer. Est-ce le cas ? Je viens de revenir dans le présent. Je fixe toujours mon "ennemie" sous mes pattes. Quelque chose de puissant uni nos regards. Je n'arrive pas à faire autre chose que la fixer. Je suis paralysée par un lien énigmatique. A-t-elle vu ce que je viens de me rappeler à travers son œil ? Je suis soudain prise de dégoût. Une larme glisse sur ma joue. Je me fiche que la Soldate voit ma faiblesse qu'est sa présence. Je quitte son horrible regard hypnotisant pour le fixer sur la sortie. Je m'enlève d'elle, la libérant tout simplement, et prends la direction de cette issue. Sans un mot, sans un bruit. Rien que la brise qui m'ordonne de rentrer chez moi. Je ne veux pas parler. Même si je le voulais, j'en serais incapable. Certains diront que je suis bizarre. Mais personne ne comprendra que, pour moi, croiser mon ennemi équivaut à une torture. À un saut constant dans un passé où le sang et les rires malsains gouvernent.

  J'arrive près de l'encadrement d'une sortie dans la tôle éventrée. Je prends soudain conscience du pas énorme que je viens de faire... je viens de voir ma peur en face, pendant de longues minutes. J'ai même réussi à l'attaquer. Cette Bleue ne se rendra sûrement jamais compte du progrès qu'elle m'a aidé à faire. J'en sourie légèrement. Puis le sourire grandi, encore et encore jusqu'à devenir rire. Et c'est là que je me tourne vers la jeune femelle et que je lui dis franchement :
-Merci ennemie ! Merci de m'avoir fait éviter le carnage ! Merci de m'avoir fait affronter ma phobie ! Merci, tout simplement merci !
C'est alors que je me rends compte de à quoi ressemble la femelle. Ses intentions m'apparaissent clairement maintenant. Elles étaient comme ses mots : franches. Si cette soldate n'était en fait qu'un soldat de nom ? Si en fait elle était comme moi ? Sans aucunes envies de tuer ? Je prends soudain conscience que je veux faire la connaissance de cette Bleue qui m'a aidé à m'affronter. Mon histoire tout du moins. Je pose mon popotin dans le sable brûlant et la regarde comme si c'était une Felinae. Je lui dis avec un grand sourire :
-Alors qui es-tu jeune Bleue ?
Comment ai-je pu oublier à ce point mes obligations et mes idéaux ?

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   Jeu 8 Oct - 17:47


Les secondes semblent défiler devant mon oeil. Le temps s'arrête de courir, les aiguilles cessent de parcourir l'horloge. Les simples paroles que je venais d'énoncer avait tout l'air d'avoir changé le déroulement de l'histoire, pendant que je vois les yeux émeraudes de la Felinae s'écarquiller. L'épais brouillard emplis de colère et de méfiance venait de se dissipé presque entièrement, comme les nuages noirs laissent place au beau temps. Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe, mais lorsque ma pupille croise celle de ma prétendue " ennemie ", je sens cette dernière s'égarer petit à petit dans un autre monde, fait de fantômes au teint lugubre et où les couleurs se fanent pour seulement devenir des nuances de gris.

Que voyait-elle en ce moment? Je savais qu'elle revoyait une partie douloureuse de sa vie. Je pouvais le sentir. C'était comme un orage lourd, chargé de pluie, qui s'avançait, menaçant. Tout semble défiler à une vitesse incroyable dans ses yeux émeraudes, pendant que je n'ose esquisser le moindre mouvement. Je me contente de la fixer. Là encore, c'était comme si tout venait de se stopper autour de nous. Comme une bulle qui protégerais seulement nos deux corps pendant que la vie continuait son cours hors de ce champ protecteur. Plus rien ne pouvait nous atteindre, aucun son, aucune menace, aucune peur. Seulement toute la mélancolie d'une époque révolue et la curiosité dévorante de faire tomber le masque de l'autre.

Après un laps de temps indéfinissable, je la sens revenir à l'instant présent. L'orage avait été chassé, et tout revenait peu à peu à la normale. Quel moment étrange, qu'aucun mot ne pourrait qualifier correctement. Je n'étais pas tout à fait sûre de ce qui venait de se passer, mais c'était arrivé. La Felinae et moi, on venait d'avoir une sorte de connexion singulière, que même des amis de longue date ne seraient peut-être pas capable d'avoir. Etait-ce bien, était-ce mal, je ne saurai le dire.

Soudain, je vois une perle transparente rouler sur sa joue. Elle vint s'écraser sur la mienne, pendant que je fixe toujours ses yeux, éberluée. Que venait-il de se passer? Pourquoi pleurait-elle? Etait-ce à cause de ce bond dans le passé dont j'avais été l'unique témoin? De multiples questions commence à se frayer lentement un chemin dans mes pensées, tel une rivière paisible qui sous l'effet du vent grandissant s'agite pour devenir un torrent. Tout doucement, du bout de ma patte blanche, je chasse la larme de l'inconnue, la gorge sèche.

Je la regarde s'enlever de moi, aussi lentement que le geste que je venais d'effectuer. Puis, comme si toute ses peines s'étaient transformées en chaînes attachées à ses pattes la ralentissait, elle alla se poser vers la seule et unique sortie de la carcasse. Je clignai de l'oeil, et me relevai, m'ébrouant au passage. J'étais intimement sûre que je venais d'être témoin d'un instant décisif de la vie de cette chatte. Un instant, qui aurait laissé une cicatrice au fer blanc sur son coeur. Un instant qui aurait tâché son esprit. J'en suis presque peinée, je n'avais pas envie de la voir comme ça. Je n'aimais pas quand les autres, peu importe leur guildes, ont à vivre des atrocités, et doivent porter ce poids jusqu'à la fin de leurs jours. Etant peu attachée à mon passé, j'avais cette " chance " de n'y penser que rarement. Mais il m'arrivait terriblement souvent, lorsque je rencontrais des âmes en peine, qu'elles me content leurs histoire lourdes de péripéties et de tristesse infinie, qui les avaient conduits à un endroit lugubre comme dernier lieu de repos.

Cette fois-ci, alors que c'était moi-même qui venait de me perdre dans mon esprit, je vois du coin de l'oeil un sourire pointer sur le visage de la Felinae. Il grandit, grandit, puis elle éclata d'un rire dont le son sonne comme une douce mélodie à mes oreilles.

-Merci ennemie ! Merci de m'avoir fait éviter le carnage ! Merci de m'avoir fait affronter ma phobie ! Merci, tout simplement merci !

Ces paroles, elles semblaient venir du plus profond de son âme, et de son coeur. Elles étaient franches, et je ne pus m'empêcher de sourire moi-même à cela. Je compris soudainement que mes simples mots de " paix " que j'avais dit quelques minutes avant nous avait peut-être éviter de faire couler le sang et voler les touffes de poils. Mon oeil vert pomme s'illumina d'une lueur joyeuse, pendant que mes oreilles revenaient en avant et qu'un petit frémissement faisait bouger ma queue.

-Alors qui es-tu jeune Bleue ? dit-elle après s'être assise dans le sable du désert.

Je ne pu m'empêcher de sourire à la réaction de la chatte brune. Ce court épisode renforça mes convictions, comme quoi les guerres que se livraient les guildes étaient d'une totale inutilité. J'étais maintenant de plus en plus convaincue. Le sang ne se devait pas de couler sur le sol mais dans nos veines. Nos coeurs devraient se remplir de joie et non de haine. Tel était le rêve que certains qualifient d'utopique que pourtant je caressais avec espoir. Je pensais que tout notre avenir était là, même si la petite voix de la raison me chuchotait que se serait impossible.

-Je me nomme Pandora -dis-je en inclinant légèrement la tête sur le côté -

Après avoir cligner de nouveau de l'oeil, je lui retournai la question.

-Et toi, comment t'appelles-tu?

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   Dim 18 Oct - 17:09


La Bleue incline légèrement la tête en clignant de son unique œil visible, d'une manière, que je trouve à mon sens, très innocente. Cependant, bien que j'ai fait tomber mon masque et que je sais que l'âme de la Soldate est pacifique, je reste sûr que la femelle violette cache quelque chose. Une histoire, un passé ? Un lien avec moi ? Cette sensation d'être reliée à cet être que je devrai considérer "d'ennemi" me laisse un goût amer dans la bouche. Cette femelle m'a fait me redécouvrir, d'une manière complètement inédite à mon sens. Mais je suis sûr que le Destin avec un grand "D" a relié nos âmes pas de la même façon que je le pense. J'essaie de comparer mon expérience de l'instant avec ma rencontre de Plume Noire ou Kodaï. Je ne retrouve ni l'amour soudain que j'ai éprouvé, ni l'amitié qui s'est forgée dans le sang et les larmes. Nan, notre lien à elle et moi, il est beaucoup plus profond, beaucoup plus... sauvage et ancestral. Ce sentiment de curiosité envers cette question sans réponse me donne fort envie de vite avoir la réponse de la jeune Bleue. Je fixe toujours son œil vert pomme, le sourire aux lèvres.
-Je me nomme Pandora.
Son prénom résonne non pas sur les "murs" déchiqueté de l'avion, mais dans mon esprit. Pandora est un prénom que je trouve énigmatique et plein de poésie. Je n'arrive pas à décrire le sentiment que son prénom m'évoque. La femelle ne s'arrête cependant pas là et elle rajoute après avoir cligné une fois encore son énigmatique œil :
-Et toi, comment t'appelles-tu ?

Je me rends compte que c'est à moi de lui répondre maintenant. Quand ceci sera fait, j'en serai à un point de non retour. Car Pandora pourra désormais mettre un nom sur les images que nous avons vu. J'inspire un grand coup. Il faut que je trouve le courage de lui répondre. Je quitte son regard et lève les yeux vers le "plafond" de la carcasse d'avion. J'aperçois le ciel parmi les nombreux trous de la carlingue. Le soleil chaud et plaquant est toujours présent. Il éclaire l'intérieur de l'avion par zones. Cela contraste fortement avec les zones ombragées. Par ci par là coure des morceaux d'une lumière divine sur un fond de ténèbres. Comme par hasard, je suis assise à moitié dans les ténèbres et à moitié dans la lumière. Je le vois d'où se trouve mes pattes. L'une dans l'ombre, l'autre dans la blancheur du soleil. C'était comme si j'étais à moitié un monstre et de l'autre un ange. Je ne suis cependant aucun des deux. Je suis un mélange des deux, prônant et priant la douce lumière qui me réchauffe... je crois que je m'égards. Une douce brise vient me rafraîchir. Elle m'encourage à avancer. Il me semble que le vent murmure le mot "paix" et "amitié". Je ferme mes yeux quelques instants pour me délecter de ce doux message céleste et rouvre mes yeux sur la réalité. Sur Pandora. J'inspire du courage une dernière fois et je claque la porte du passé. Cette Bleue est donc l'heureuse élu qui sera ma première connaissance positive au sein des Soldats. Je la fixe droit dans son œil pénétrant et je réponds à sa question d'une voix énigmatique :
-Je suis Nashira.

Une méchante curiosité me pique à nouveau. Je lui demande alors :
-Pourquoi es-tu chez les Soldats si tu ne veux ni me tuer, ni me capturer ?
Corde sensible ou pas, je m'en fiche ! Je demande juste une réponse qui satisfera ma curiosité grandissante.

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   Dim 25 Oct - 15:54






Une recontre qui chamboule le destin

[ PV Nashira ]



-Pourquoi es-tu chez les Soldats si tu ne veux ni me tuer, ni me capturer ?

Mon esprit, qui avait été calme et serein jusque là, tel un long fleuve tranquille, fut troublé de cette question qui eut l'effet d'une gifle dans mes pensées ordonnées. Je me figeai un instant pendant qu'un frisson glacé descendait le long de mon échine. Mon oeil fixa ceux de Nashira. Je sentis une brume froide m'entourer de ses longs bras. Elle m'encerclait. Je baissai un peu la tête, et répondis à cette question qui, je m'en doutais, n'était motivée que par une dévorante curiosité.

-Parce que...

J'essayai de me concentrer, de répondre à sa question d'une manière cohérente, qui dépeindrait mes idéaux et mes principes enfouis auxquels j'accrochais toute ma vie. Car cette dernière était régulée par ces principes, et l'idée que quelque chose pourrait les ébranler, les faire s'effondrer, reviendrait à enlever tout sens à ma vie.
Certains vivaient pour remplir une mission, d'autres pour avoir une famille, ou encore pour retrouver un être qui leur est cher... Mais pas moi. Moi je vivais pour porter à quiconque voudrait bien l'entendre un message que je voulais emprunt de bonnes intentions. Un message utopique, auquel aucune personne un tant soit peu sensée ne croit, puisque dans ce monde, les valeurs qui régnaient en maître sur mes décisions et prenaient les commandes de ma bonne conscience n'existaient plus.

Alors pourquoi rester chez les soldats?

Je m'étais moi-même longuement questionner sur la raison qui me poussait à rester chez eux, parmi ces dépressifs, ces sanguinaires, ces psychopathes qui sont pour la plupart sans coeur.
Je serai tenter de dire que c'est pour les mêmes raisons que celle énoncée plus tôt, mais se serait mentir, et je n'aimais pas mentir.
La vraie raison était beaucoup moins noble, et directement lié à moi. Je n'aimais pas non plus ne penser qu'à ma personne, mais j'étais contrainte d'admettre que, là, c'était entièrement le cas.

-Parce que je n'ai pas envie de revoir ma mère.

Les mots sortirent tout seul de ma gueule. Je ne sais même pas si mon esprit avait réfléchis avant de déblatérer cette réponse peu fournie. Mais parler me donna l'effet de me débarrasser d'un poids qui m'aurait hanter pendant plusieurs longs mois, comme briser des chaînes qui m'auraient suivies depuis trop longtemps maintenant.
J'avais honte de ce que je venais de dire. N'importe qui adorerait revoir sa mère, et penserait que c'est une chance de l'avoir encore en vie. Mais moi je ne voulais pas la voir. Je ne voulais pas lui dire ce que j'étais devenu, ce que j'avais fais, je ne voulais pas qu'elle me reconnaisse.
C'était peut-être ça, ma raison d'être chez les soldats. Rester accrochée à mes idéaux, mais ne pas avoir le courage d'affronter ma mère. C'était une bien pauvre et maigre raison, mais j'étais certainement trop jeune pour comprendre la complexité de mes sentiments.


Code par xLitlle Rainbow

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Anonymous
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   Mar 27 Oct - 0:04


-Parce que...
Son début de réponse sonne faux. Ce doit-être pour cela qu'elle ne dit plus un mot. Qu'elle les cherchent. Je la sens hésiter, se retrancher dans ses pensées pendant de longues minutes. Quelque chose semble s'être brisé, tout cela à cause d'une stupide question et d'une curiosité de ma part. Le temps passe, s'écoule, lentement, commençant à me m'être légèrement mal à l'aise. Et lorsque la Bleue s'est barricadée dans son esprit, je me suis sentie seule, vide. Comme un monstre... pourquoi cet horrible sentiment de culpabilité ? Parce que je me rends compte que l'histoire se répète... comme avec Plume Noire.

  Je suis arrivée comme une fleur devant elle. J'étais alors traumatisée par le début de ma vie en Ville et je pensais qu'à ma petite personne. Me croyant l'une des seules à être au fond du gouffre. Je ne me suis pas une seconde souciée de si la Caméléon avait aussi souffert. Si ces chaînes qu'elles portaient n'étaient pas là par hasard. Non, moi j'ai forcé les choses. J'voulais que tout le monde me ressemble et je pense que j'ai éprouvé de la jalousie. Du coup, nos sangs écarlates ont coulé. Mais pas que. En s'écoulant de nos plaies ils ont fusionnés, avec nos larmes. Et de cela est naît une amitié, que je pense, seule la mort séparera. Je me rends soudain compte. J'en conclue même. Ma curiosité l'emporte encore. Elle force encore les choses... mais cette fois-ci la donne est différente. Je ne m'adresse pas à un démon enfermait dans une âme pleine de bonté, mais à un Soldat. Soldat avec qui je me sens lié.

  Je reviens brutalement de ce flashback en même temps que ma jeune interlocutrice. Elle débite, sûrement sans s'en rendre compte :
-Parce que je n'ai pas envie de revoir ma mère.
Jalousie m'envahit aussi sûrement que l'aigle fronde sur son repas. La tristesse est vite chassée et terrassée. Comme le vent balayant un orage. Tandis qu'elle fuit sa mère, moi je me suis toujours secrètement espérer connaître la mienne un jour. Je ne peux m'empêcher de moi même baisser la tête, mon visage devenu inexpressif. Ma mèche et ma queue de cheval me tombant dans les yeux. Sans m'en rendre compte aussi, je lâche un sifflement court et mauvais. Deux perles translucides perlent aux coins de mes yeux. Cette rencontre est un choc émotionnel pour moi. J'ai du mal à m'y adapter et les deux diamants roulent en silence sur mes joues. Ce furent les seuls que j'autorisèrent à laisser partir de mes yeux émeraude. J'ai envie de lui lancer une réplique cinglante au visage. De lui dire qu'elle a de la chance d'avoir un parent en vie. Pourtant... les mots et l'envie de dire tout cela me manque. Au fond de moi, la vérité revient au galop, qui est à la fois subtil et lourd, comme ceux des chevaux. Ils font trembler la terre de leurs sabots, faisant vibrer mon être entier d'émotions contradictoires. J'inspire et j'expire lentement. Le temps de reprendre une contenance. La vérité de cette instant est telle, qu'il me faut un moment pour réellement l'assimiler. Je veux faire de mon ennemie en face de moi une véritable amie et non une connaissance. Une amie que je respecte et protège, comme les autres. Que je hais blesser comme à cet instant. Je décide d'en prendre toutes les conséquences. Je relève vivement ma tête et la toise à nouveau.
-Ainsi donc tu as eu la chance de connaître ta mère... bien. Excuse mon horrible curiosité qui, je pense, t'a fait du tord. Je n'ai pas eu la chance que tu as eu.
J'esquisse alors un léger sourire que j'avais perdu en chemin. Il revient orner fièrement mes babines. C'est le choix et la vie de Pandora. Je m'interdis de forcer les choses et de critiquer ses choix. Peu importante son histoire, ce n'est et ce ne sera pas la mienne. Contrairement à ce que je croyais être un mystérieux hasard, je vois désormais une banale rencontre. Le sentiment qu'une force nous avez rapproché elle et moi, s'estompe, peu à peu. Je lui demande alors, ma voix peut-être guidée par une folie passagère :
-Pouvons-nous être des amies Pandora ? Comme si ce monde n'était pas corrompu par les humains et leurs guerres ?rel='stylesheet' type='text/css'>


Dernière édition par Nashira le Sam 7 Nov - 10:14, édité 2 fois

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   Ven 30 Oct - 17:37






Une rencontre qui chamboule le destin

PV Nashira



Je baissai la tête, honteuse de ma réponse. Je venais certainement de dire quelque chose qui venait de blesser Nashira. Après tout, peut-être était-ce un sujet sensible pour elle. Je me maudis un peu en silence, sans parler, pendant que je sentais une sorte de sensation glacée envahir mon interlocutrice. Je relève légèrement la tête. Les mèches brunes recouvrent les yeux de la Felinae, et sa queue de cheval tombe doucement. Deux perles argentées, belle allégorie de ses émotions, roulent sur ses joues maintenant humides. Je regarde le spectacle sans sourciller. Bizarrement, j'avais beau me sentir un peu coupable, aucune douleur ne me transperçait de ses épines à ce moment là. Juste le poids du silence qui s'abattait sur mes épaules. Le sifflement qui perce à travers ses babines semble effleurer mes oreilles, rendu plus tranchant avec le sens qu'il portait. Il était mauvais, froid, mais ne me fait pas frémir.

Je sentais de la colère bouillir doucement en elle. Je possédais un sens extrêmement aigu, qui me permettait de percevoir les émotions d'autrui. Cela marchait moins sur les chats en vie, mais cela fonctionnait tout de même. En ressentant ainsi les choses, cela comblait quelque peu mon manque d'empathie, dont je n'ai aucune idée de la provenance. Peut-être étais-je comme ça de naissance, de nature. Peut-être était-ce graver dans mes gênes. A moins que cela se soit développer en grandissant, suite à quelque chose, un élément déclencheur. Je me surpris à comprendre que je ne me connaissais finalement que très peu. Connaître les autres, les défunts, le monde qui m'entourait, était dans mes compétences. Mais je ne me connaissait pas moi-même. Rien qu'à cette pensée quelque peu étrange, je laissai mes épaules s'affaisser légèrement. Puis, je regardait Nashira. Se connaissait-elle, elle?
Mon esprit commençait à imaginer divers théorie sur cette chatte. C'était sans doute quelque chose d'impoli, mais qui le saurait ? A moins que le pouvoir de cette dernière était de lire dans les pensées. Et là j'aurais l'air fine, et elle me détesterait sans doute par la suite... Non, non, je m'égare.

Et pendant que mon esprit continuai de se perdre dans son océans de pensée et autres réflexions tumultueuses, un petit sourire vient éclore sur les lèvres de Nashira. Je remue une oreille, intéressée. Elle semblait avoir été perdue quelques minutes dans son propre royaume, son esprit, ressassant sans doute quelques épisode de sa vie. Notre rencontre semblait visiblement placée sous l'étoile des souvenirs, si je puis dire. C'était bizarre comme sensation. En règle général, ce n'est pas les souvenirs, auxquels je pense directement lorsque je rencontre quelqu'un. Mais là c'était différent. A ce moment précis, je me demandai si cette rencontre, n'était en faite pas si banale que je ne le pensais. Et si il y avait autre chose? Quelque chose de plus profond, de plus secret, plus subtil. Comme un bourgeon qui se cache sous la neige.

Ces pensées semblaient farfelues, mais étrangement, je commençais à me demander si elles ne s'avéreraient pas exact.

-Ainsi donc tu as eu la chance de connaître ta mère... bien. Excuse mon horrible curiosité qui, je pense, t'a fait du tord. Je n'ai pas eu la chance que tu as eu.

Je m'arrête soudain de donner de l'importance à mes ressentis, et me concentre sur Nashira qui semblait avoir retrouvée son assurance et sa bonne humeur. Je secoue la tête, pour lui signifier que cela ne m'avait pas blesser. Je ne pouvais blâmer la curiosité d'autrui, quand la mienne était dévorante. Je sais que j'aurai fais pareil à sa place.

-Pouvons-nous être des amies Pandora ? Comme si ce monde n'était pas corrompu par les humains et leurs guerres ?

Ces paroles mette un peu de baume, non sur mon coeur, mais encore sur mon rêve. Avais-je la chance d'avoir trouver ici une personne qui comprenais ma manière de penser, et mes idéaux utopiques? La valeur de l'amitié, je ne la connaissais que bien peu, et je n'y accordais pas un réel attachement émotionnel en vérité, mais plutôt symbolique. Mais cela ne m'empêchait pas de l'apprécier, elle et ce qu'elle pouvait offrir. Et puis de toute manière, je ne voulais pas faire de Nashira mon ennemie, mais plutôt quelqu'un avec qui j'aurais une relation positive. J'apprendrais à donner de l'importance à des gens, à éprouver des émotions forte pour eux. Oui, cette occasion était sans aucun doute une belle opportunité de gagner quelqu'un de confiance.

-Bien sûr ! répondis-je avec un sourire au lèvres.

Je fis un petit bond, et retombai de manière souple sur mes patte. Petit brin de folie que j'aimais parfois ajouter.
Mais soudain, un petit nuage semble passer au-dessus de mes pensées optimistes:

-Mais... Vous avez le droit d'être les amis des soldats, chez les Felinaes...?


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   Dim 8 Nov - 16:35


-Bien sûr !
Furent les mots que me répondit la féline. Celle-ci enchaîne un petit bond joueur. Sûrement preuve d'un trait de caractère proche du mien. Petit instant de folie partagé à deux. Je me remis sur pattes. Un sourire sur les lèvres.
«La femelle accepte d'être mon amie !»
Dis comme cela, ma pensée peut paraître niaise et innocente, mais je ne vois pas d'autre façon de formuler ma joie. Je pense que ce lieu va se marquer dans ma mémoire à jamais. Ma rencontre avec Pandora se solde sur un lien positif, alors que j'ai peur des Soldats. Oui, j'ai peur... et aucune honte à avouer. Soudain, le visage de la Bleue se rembrunit, elle demande alors :
-Mais... Vous avez le droit d'être les amis des Soldats, chez les Felinaes...?
Sa question innocente sonne comme un coup de tonnerre. J'inspire un grand coup d'air chaud pour répondre, mais la réponse se bloque dans ma gorge. Pourtant, cette simple phrase très bête ne mérite aucunes réflexions. Alors pourquoi je me pose des questions ? J'ai fait un choix. Celui-ci étant de devenir amie avec cette Soldate. Je m'y tiendrai ! Je m'y tiendrai ? Non... pas ça... cette horrible sensation que tout est lié revient au galop. Grr... j'aimais bien quand elle était partie. Qu'elle s'était envolé. Pour vous résumer la tempête de mes sentiments, j'ai l'impression que cette étrange Soldate en face de ma personne ne m'est appréciable que parce que je sens que nous sommes liées. J'inspire encore une fois, et je lui dis, mes yeux brillant d'une lueur ardente dans l'obscur partie que la carlingue m'offre :
-Avec notre rencontre, j'ai perdu une part de mes idées vis à vis des Soldats. Alors je me fiche de savoir si notre amitié doit être béni par nos deux partis ennemis. Soyons juste amies, soyons égoïstes et fichons nous des conséquences.
Si notre chef, Dariel, nous surprend ainsi, je ne donne pas chère de ma peau. J'en frissonne même.

Je la dévisage. Plus profondément encore qu'il y a quelque minutes. Essayant de scruter plus en détails son âme. Son œil vert pomme semble posséder des nuances de mes iris vert émeraude. Comme j'ai aussi ses dégradés plus clairs dans mes propres yeux. J'y vois une sorte de compréhension, comme si une part de nos âmes s'assemblaient enfin après de nombreuses années de séparation. Une sorte de retrait aussi, comme si elle ne connaissait pas encore toute la teneur de ses sentiments personnel et envers moi. Je suis assaillie de mœurs étranges. Mais cependant, j'ai une drôle d'impression que cela devient réciproque.

Mon esprit me rapproche inconsciemment d'elle. Mes pattes bouge donc toutes seules et je me rapproche dangereusement de mon amie. La fixant intensément. Un nouveau frisson me parcourt vivement. Once glaçant et foudroyant le sang pour un court instant. Sont œil et les arabesques sur ses flancs m'hypnotise. Les mots sortent alors de ma bouche, seulement guidé par mon cœur indécis en quête de vérité :
-Pandora ? Ressens-tu cette sensation étrange ? Comme moi ?
Mon corps s'arrête à deux pas d'elle, distance de respect vis-à-vis de nos deux êtres. Celui-ci n'exprime que l'incompréhension de la situation de mon cœur et la joie d'avoir une nouvelle amie.

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   Dim 15 Nov - 22:56






Une rencontre qui chamboule le destin

PV Nashira



Je sens que ma question fait passer une légère brume dans les pensées de la Felinae. Je la regarde, immobile, pendant qu'elle semblait débattre avec elle-même. Soudain, elle relève la tête. Ces yeux s'éclaire, et la vivacité de leur couleur émeraude m'intrigue et me charme.

-Avec notre rencontre, j'ai perdu une part de mes idées vis à vis des Soldats. Alors je me fiche de savoir si notre amitié doit être béni par nos deux partis ennemis. Soyons juste amies, soyons égoïstes et fichons nous des conséquences.

J'étais bien d'accord avec ses propos. C'était également de cette manière dont je voyais les choses. Vivre sans se soucier des règles, vivre en laissant la joie nous enivrer, laisser notre corps goûter aux délices que nous offrait le monde. Mais, quand ce dernier n'était plus qu'un vaste désert sanglant, quand les principes moraux jadis adulés n'ont aucune emprise, quand la peur règne en seule maîtresse absolue d'une main de fer, comment vivre heureux ? Deux âmes, certainement un peu perdues, arriveraient-elles à réaliser leurs souhaits utopiques? Quelques volontés égoïstes ne faisaient-elles pas le malheur des autres?
Si, elles le font.

Quelques images viennent se superposer devant mes yeux. Je n'en laisse rien transparaître, je les regarde avec une certaine distance d'un air neutre, sans qu'aucune épine ne vienne transpercer mon coeur. Ces terribles scènes ne me font plus trembler, ni même frémir. Elles appartiennent à une époque révolue, lointaine, dont j'ai réussis à séparer mon esprit. Même si leurs fantômes restent familier, et que je ne peux les ignorer, plus aucune larme ne perle au bord de mes yeux lorsqu'ils apparaissent.
Je secoue la tête, chasse ces démons intérieur.

Je sens Nashira m'observer. Ses yeux, sans doute empreints de curiosité, me dévisagent. Je sens leur contact sur ma fourrure comme s'ils étaient capables de me toucher. Ils passent sur mon oeil émeraude, sur le bandage qui couvre l'autre et qui reste secret à la vue de tous. Ils se glissent ensuite sur mon museau, peut-être ma gueule, je ne saurais trop le dire. Un petit frisson descend le long de ma colonne vertébrale que je réprime.

Je me rends soudainement compte que la chatte au pelage brun m'observe depuis notre rencontre. Depuis ce moment où un dialogue c'est instauré, j'ai aperçus ses mirettes se poser sur moi. Puis la chatte pense. Je les ressens. Ses pensées tourbillonnent et afflues, elles ne sont pas tranquille. Un mélange d'émotion et de ressentis les assagissent. Cela n'avait rien à voir avec tout ce dont nous avions parler jusqu'à présent. Cela n'avait rien à avoir avec notre présent. C'était plus profond, plus enfouis sous un abîme de souvenirs.

Tout à coup, Nashira se rapproche. Ses pattes se posent silencieusement sur le sol. Ses yeux vert brillent toujours intensément, mais leur éclat n'est en rien comparable à celui d'il y a quelques secondes. J'ouvre grand l'oeil, je la sens venir plus près.

-Pandora ? Ressens-tu cette sensation étrange ? Comme moi ?

Oui. Oui je sentais quelque chose de bizarre, qu'aucun mot ne pourrait exprimer.

Et ça me faisait peur.

Je reculai instinctivement, et mis mes oreilles en arrière. Mon pelage s'hérisserait si je ne m'efforçais pas à le laisser plat. Mon dos se heurta à l'une des parois de la carcasse. Je sens mon coeur battre la chamade, le sang se glacer dans mes veines.

La chatte cesse d'avancer. Elle se tient à une distance respectable, à peut-être deux mètres. J'ai chaud. Je souffle, et je ressens l'incompréhension, la joie, la curiosité emplir son esprit et son coeur. Je sens comme un étau qui serre le miens. Je ne peux m'empêcher de tourner la tête vers la gauche pour ne pas croiser le regard de mon interlocutrice. Mes cils battent plusieurs fois, ma queue frémit. Ma tête me tourne, et tout ce que j'avais ressentis me revient telle une bourrasque: l'amusement en ayant fait peur à la Felinae, sa propre terreur et son incertitude, mon incompréhension, notre timidité commune face à un chat d'une guilde ennemi, la joie, la curiosité... Tout ce flot d'émotion, et de pensées qui n'avaient sans doute duré plus de quelques secondes m'entouraient maintenant et venait faire trembler mon être. J'étais extrêmement sensible à ce genre de chose. Si bien que ce ne fut qu'après quelques minutes que je pus répondre à Nashira, d'un chuchotement qui semblait porter par une maigre brise qui s'infiltrait à travers les multiples entailles de l'avion déchu:

-Oui... Oui... Oui je la sens...

Je cligne fermement de l'oeil, puis le ré-ouvre. Je voulais soudainement disparaître de cet endroit, me réveiller au creux des racines d'un imposant chêne dont les feuilles, semblables à une présence bienveillante, veilleraient sur moi en se balançant doucement dans la brise. Je voulais être loin de tout, de ce monde, des conflits, des obligations, et, surtout, de ce qui était en train de se passer. Je me rendis soudainement compte que cette rencontre, aussi hasardeuse soit-elle, allait sans doute bouleverser toute ma vie, chambouler mes pensées à jamais, et laisser une marque au fer rouge sur mon âme.

-Qui es-tu vraiment, Nashira?

Cette question, cette simple question, serait sans doute la dernière que je poserai avant de tout voir changer. Pour toujours.



Code par xLitlle Rainbow

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   Lun 16 Nov - 22:10


Tapie contre l’un des murs de la carlingue de l’avion, Pandora respire la peur. Son instinct l’a poussé à fuir, à se plaquer contre ce mur brûlant. Elle sait ce que je pense… elle le devine… comme je sens ses émotions déferler d’un coup dans sa jeune tête. Est-ce cette question ? Ce doute ? Qui désormais planant, la laisse, nous laisse incertaines ? Le silence s’installe sans que nous nous y en rendions compte. Je la laisse reprendre son souffle, ses esprits. Impatiente malgré tout. Elle dénigre mon regard d’un simple coup de tête. Bizarrement, cette fois-ci, le geste de refus que ce que je considère amie ne me blesse pas. Elle est emprise de peurs et de doutes. Comme moi. Cependant, dans une sorte de respect confus, que notre timidité et amour propre laisse paraître, nos peurs se mélangent, fusionnent, pour nous faire ressortir de cette « épreuve » plus fortes et endurcies. La faible brise m’apporte les sons mélodieux qui sortent de la bouche de mon interlocutrice. À peine audible :
-Oui... Oui... Oui je la sens...
Par cette simple réponse, elle me renforce cette conviction que j’aimerai oublier. Ce sentiment à la fois dérangeant et apaisant. La Bleue cligne de l’œil, soudainement remplit d’une conviction inconnue à mes yeux. Puis l’ouvre à nouveau. Je sens qu’elle s’apprête à parler. Et que cette fois, oui cette fois, les mots qui s’envoleront de sa bouche vont claquer l’une des portes de notre fébrile amitié. Mais respectivement, je sais que nous nous faisons une raison.

-Qui es-tu vraiment, Nashira ?

  Les mots frappent encore une fois. Que veulent-ils dire ? Leurs essences même m'est inconnue. La douleur que me provoque cette question me fait m'asseoir, les fesses dans le sable. Je m'affaisse sur moi-même, le cœur de brisant au fur à mesure des secondes qui filent. Alors que mes pensées se remettent à tourbillonner, mes yeux se ternissent. Je sais que Pandora m'aperçoit encore, mais je la chasse de ma vue, de mon esprit, pour juste me concentrer sur sa question. Qui suis-je réellement ? Aux yeux de Plume Noire, je suis une confidente. À ceux de Kodaï, l'amour de sa vie et pour les regards innocents de mes enfants, une mère aimante.

-Que suis-je réellement ?
J'ai parlé sans en avoir conscience...

  Mais à mes yeux, à ceux des inconnus qui me croisent parfois d'un regard, que suis-je ? Je ne suis rien, je ne suis que l'insignifiante Nashira. Une âme perdue, damnée, dont personne n'a voulu s'occuper à par son propre ennemi. Je me rends compte alors... la vérité est plus blessante que ce que je ne pensais. Pour les personnes qui sont entrées dans mon cœur, je ne suis qu'un mirage. Mais mon âme prie encore, sans s'en rendre compte, qu'un jour elle aimerait que ne plus être seule. Ne plus rester une ombre prête à disparaître toutes les nuits pour réapparaître et errer la journée.

  Et à ce problème, je n'ai qu'un seul échappatoire... et peut-être est-il déjà six pieds sous terre.

  Pour arrêter d'être ce mirage, il me faut connaître mon passé. Pas celui que j'ai écrit depuis ma naissance. Non, celui de mes géniteurs. Savoir d'où ils viennent, ce qu'ils sont ou étaient. Même si cette vérité la n'est pas rose non plus. J'ai le droit de savoir. De me découvrir sous un autre angle. De devenir un temps soit peu normale. Mais peut-être que cet espoir s'est éteint depuis longtemps. Peut-être qu'il n'a même jamais existé.

  Je reviens de ce monde horrible d'un simple mouvement de tête. Celle-ci est haute et dévisage de nouveau Pandora. Le sourire ne trône plus, remplacé par cet air sérieux et implacable qui aime me hanter dans mes moments de doute. Mes yeux ne me trahissent plus. Même si ce n'est pas le cas du reste de mon corps. Ma queue bat l'air insolemment et mes oreilles se sont rabattues sur mon crâne. Ma chaînette tinte en couinant. Je me décide à l'affronter, à m'affronter. Cette vérité qui me fait trembler, elle, aussi bien que moi. Pourquoi ai-je ce sentiment oppressant que "nos passés" sont liés ?

-Je n'aime raconter à qui veut l'entendre ce que je suis. Car c'est ma faiblesse. Sais-tu toi même ce que tu es Pandora ?
Je fais une pause. Avalant lentement le peu de salive qu'il me reste dans ma bouche.
-Mais puisque tu me le demandes, je vais te le dire... je ne sais pas ce que je suis !
J'éclate d'un rire malsain. Celui qui te prend aux tripes un instant avant de disparaître de nouveau. En secouant la tête un instant avant de la dévisager de nouveau j'énonce :
-Comment une pauvre orpheline comme moi, élevée par une humaine des rues serait ce qu'elle est ? Quand toi tu as vu le jour, moi j'ai vu la mort de la seule personne que j'aimai. Une enfant, dont les griffes de tes "camarades" ont souillé son sang si pur. Ont torturé mon âme pendant plus d'un an. Comment se construire et savoir qui tu es alors qu'en bouquet final, après l'isolement, ils te donnent l'accès à quelque chose qui t'a empêché de sombrer mais qu'ils t'en privent dès lors ? On n'y arrive jamais. En tous cas je n'ai pas réussi...
Je fais de nouveau une pause, réfléchissant à mes paroles. Le yeux mis clos. Puis je murmure légèrement, découvrant encore autre chose :
-Ce n'était pas parce que l'on était de deux espèces différentes que l'on ne se comprenait pas. La preuve, j'ai l'impression de retrouver le lien de cette humaine dans ton âme... un lien que seule la mort à réussi à briser

Alors je me tais, purement et simplement, la brise me caressant en laissant ma fourrure retrouver sa digne place le long de mon échine. J'ai l'impression d'en dire trop. De trop me dévoiler. Mais je m'en moque. Les mots ont fusé et ils m'ont fait du bien en s'envolant. Je regarde Pandora, et je sourie, simplement et de nouveau, encore.

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   Dim 22 Nov - 14:04






Une rencontre qui chamboule le destin

PV Nashira



Je suis toujours adossé contre la paroi de l'avion. Je n'ose pas bouger, et je me sens comme collée à cette dernière. J'avais peur que si je fasse un pas, le sol s'effondre.

-Je n'aime raconter à qui veut l'entendre ce que je suis. Car c'est ma faiblesse. Sais-tu toi même ce que tu es Pandora ?

Sa question raisonne, sans appel.

-Mais puisque tu me le demandes, je vais te le dire... je ne sais pas ce que je suis !

Le ton monte, les syllabes de ses mots tranchent l'air chaud comme des poignards glacés.

-Comment une pauvre orpheline comme moi, élevée par une humaine des rues serait ce qu'elle est ? Quand toi tu as vu le jour, moi j'ai vu la mort de la seule personne que j'aimai. Une enfant, dont les griffes de tes "camarades" ont souillé son sang si pur. Ont torturé mon âme pendant plus d'un an. Comment se construire et savoir qui tu es alors qu'en bouquet final, après l'isolement, ils te donnent l'accès à quelque chose qui t'a empêché de sombrer mais qu'ils t'en privent dès lors ? On n'y arrive jamais. En tous cas je n'ai pas réussi...

Je mets mes oreilles en arrières. Mon regard se durcit. J'allais ouvrir la bouche pour prendre la parole, mais un rire malsain, fou et incontrôlable ébranle la Felinae. Ce son, qu'on aurait dit venu de l'Enfer, je ne l'avais entendu que trop de fois. Je ne voulais plus l'entendre. Mes dents se serrèrent, et je mis mes oreilles au maximum en arrière. Je voulais qu'elle se taise. Qu'elle stop cet éclat de rire.
Je ne pus qu'à peine me concentrer sur ses paroles. Mes camarades ? Mais ce n'étaient pas mes camarades ! Je n'ai jamais supporté leurs idéaux !
Son histoire ne me fait pas frémir pour autant. Je ne ressentais rien. Je ne ressentais pas la douleur, ou l'empathie que j'aurais pu éprouver lorsque que quelqu'un nous conte un évènement tragique.
Non, je ne sens rien. Seul le vide.

-Ce n'était pas parce que l'on était de deux espèces différentes que l'on ne se comprenait pas. La preuve, j'ai l'impression de retrouver le lien de cette humaine dans ton âme... un lien que seule la mort à réussi à briser

Cette phrase, et son sens contraste fortement avec les paroles qu'elles avaient tenu un peu plus tôt. Je lève les yeux vers Nashira, et la voit sourire.
Serait-elle en train de me comparer à une humaine ? Comment devais-je m'en sentir ? On... On venait à peine de se connaître et...

Je saute sur mes pattes. Je décris un arc de cercle autour de la chatte brune, et me poste de façon à ce que je puisse la voir de trois-quart. Je fronce le nez.

-Pour répondre à ta question, je ne sais pas ce que je suis non plus. Après tout qui peut prétendre le savoir ?

Je tourne la tête et lâche un souffle insolent.

- Tu me vois désolée que mes camarades t'aient fait subir ça. je mens. Mais se ne sont pas et ne seront jamais mes camarades ! Ma queue bat l'air chaud d'un mouvement non réfléchi. Je les détestes.

Je commence à reculer. Tout pesait à présent trop lourd sur mon être. Il me fallait un échappatoire.

-Je n'ai jamais voulu faire partit des soldats !

Je m'emballe, et me perd dans mes propos. Mon esprit s'embrouille. Je tourne les talons, et dans un élan sans doute stupide prend la fuite. Je cours aussi vite que mes pattes peuvent le supporter. Je sens le vent soulever ma fourrure, mon sang battre à mes tempes. Je laisse le sable voler derrière moi, pendant que j'emporte dans ma tête le souvenir de cette chatte étrange avec qui je venais de vivre quelque chose de singulier. Je sens la carcasse de la machine s'éloigner. Je sais que je me suis éloignée de Nashira. Je venais de faire quelque chose d'extrêmement impoli, mais je n'avais pas su gérer cette rencontre et toutes les questions qui en avait découlé. Je n'avais pas été capable de ça. Je ne m'en voulais pas. Au contraire je me sentais libre maintenant. J'avais pris la fuite, mais je sentais que c'était la meilleure chose à faire. L'étau glacé avait quitté mon coeur, et je pouvais maintenant respirer normalement.
Après avoir parcouru je ne sais quelle distance, je m'arrêtai. Le sable commençait à s'effacer pour faire place à l'herbe. Avais-je réussis à traverser tout le désert ?
Je me retournai. Je ne voyais plus l'avion. Je poussai un soupir soulagé, et repris ma course.


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   Lun 25 Jan - 14:04


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