Yo les crevettes ! é_è
Je voulais pas la faire, cette fichue présentation, la flemme phénoménale, mais bon, je me lance quand même.. xD (c'est rigolo de raconter sa vie, et parfaitement inutile.. //ssbaaafff//
Bon, honnêtement, ma date de naissance et tout le patatra, mais on s'en contrefiche ! x') Bon, je peux au moins dire que, derrière le perso' de Ice Blue sur ce forum et derrière le pseudo Tempête de Foudre (ou Lightningstorm en anglais) se tient une Marine de 16 balais (bientôt 17.. e_e) Je n'aime ni ne déteste mon prénom.. J'ai un avis neutre sur la question. Voilà. Contents ? x)
Alors, je vais commencer par me présenter au global, on rentrera dans le vif du sujet petit à petit? Ça vous va ? Si non, c'est pareil, de toute façon ! XP
Donc ! Alors, en petit résumé, je suis une vraie folle-dingo (cinglée quoi.. x) ) et toute fière de l'être...! e-e Je suis aussi une passionnée du dessin, de la lecture/écriture, de la musique (j'écoute plein de musiques de genre totalement différents..) Ces arts embellissent ma vie de tous les jours ! ^^ La musique m'a sauvée la vie plus d'une fois (d'ailleurs j'écoute de la musique en ce moment même.. x') ) et je dessine quasi tous les jours ! (les jours où je dessine pas, c'est que soit je ne peux pas (dans ces cas-là je m'imagine un dessin.. x') ) ou alors je suis en vacances dans un endroit que j'adore tellement que je passe ma journée dehors ! ^^)
En dehors de l'art, j'aime les animaux (en particulier les loups, les renards, les chats sauvages, tout un tas d'autres canidés ou félins, les chevaux, et les dragons ! xP), la forêt, la montagne (la moooontaaagneeeuuuhh !! *^*), l'équitation (ma maman a des dadas ! ^^) et les balades de nuit en forêt ! :D (la forêt est à deux pas de chez moi ! ^^) J'adore aussi les tomates du jardin (elles ont un putain de goût !! *o*), tout un tas de truc en rapport avec la bouffe, les oreillers parfaits (bien gros, mou mais pas trop, parfaits quoi.. xD) et je suis fascinée par les étoiles, l'univers, tout ce qui est en rapport avec le cosmos ! *.* Si j'étais passionnée de maths et physique à mort, j'aurais bien fait astronome ou astrophysicienne, mais je préfère dessiner ! ;P J'aime bien escalader des parois rocheuses (en Bretagne ou en Montagne, c'est parfait ! *^*) dangereuses avec mon frère (on est les rois de la roche little bro' ! :') ), j'aime les galops effrénés avec mon compagnon équin, et puis bon, ce que j'aime par dessus tout, c'est exprimer des émotions ou sentiments à travers les chats que je dessine ! ^^
Après, j'aime pas : la ville, la foule, les ados superficiels, le collège ou lycée (lieux qui concentrent beaucoup de gens, et surtout des ado superficiels et attardés.. -_-), mon ego, les musiques débiles qui ne ressemblent même pas à de la musique (globalement les trucs récents que les ados attardés écoutent, des trucs désagréables à écouter et vides d'une quelconque émotion).
Ça, c'était la partie « joyeuse » de la présentation. Je dis pas que le reste va être déprimant à s'en pendre, mais disons que si je « zappe » cette partie de moi, bin cette présentation serait incomplète.. x)
Bon, avant de rentrer dans ma période sombre, petits détails en plus. J'entame ma p'tite story ! :')
Bon bah je suis née, (faut bien commencer quelque part..), et franchement, mis à part que ma maman avait l'impression qu'elle allait mourir de douleur, rien d'anormal. x'D J'ai un petit frère qui est né 2 ans et demi plus tard. Bon bah après, j'ai eu une enfance totalement ordinaire. J'ai toujours été plutôt bonne élève. J'aimais bien l'école, quand j'étais en primaire.. x') Mes souvenirs sont plus frais à partir du collège. Quand j'ai débarquée en 6ème, je me sentais totalement seule, désorientée et intimidée. J'ai rapidement rencontré une fille, qui, me ressemblait beaucoup, non pas physiquement, mais mentalement. Nous étions toutes les deux paumées, nous nous étions trouvées. Elle a été ma meilleure amie, mon âme sœur pendant 3 bonnes années. Oui, jusqu'en fin de 4ème. Qu'est-ce qu'il s'est passé..? Deux secondes ! Je termine la partie gentillette. Enfin, pas tant que ça.. Cette amie, pendant notre année de 5ème, faisait des dépressions. Elle se posait des questions existentielles, pourquoi la vie ? Pourquoi l'univers ? Tout ça quoi.. Je ne comprenais pas, ce n'était pas encore l'heure de ma crise existentielle. Je la réconfortai comme je pouvais, nous nous soutenions, nous étions soudées. Et, bien qu'à notre avis à toutes les deux, nous ne nous ressemblions pas physiquement, les gens nous prenait pour des jumelles, nous surnommaient les « jumelles ». Mais, tout a une fin. Vers la fin d'année de 4ème, je la sentais s'éloigner. Elle disait qu'en dehors de l'une de l'autre, nous n'avions pas de vrais amis.. « Et alors ? Pensai-je, n'est-ce pas bien comme ça ? » Je n'ai jamais été dépendante à un « groupe d'amis » ou à une bande. Donc, avec ma seule véritable amie, je me sentais bien. Pas elle, ou plutôt, plus. Comme je l'ai dit plus haut, je n'apprécie pas du tout les ados frivoles et axés sur l'apparence. Petit à petit, j'ai vu ma sœur de cœur devenir l'une de ces poufs, celles que nous méprisions tant, pendant ces 3 années d'osmose... Elle s'est gentiment faite manipulée par les poufs de notre classe, qui l'attiraient dans leurs petits jeux stupides. « Franchement Hélène, je comprends pas pourquoi tu traînes avec Marine.. Toi tu es belle, elle c'est une pouilleuse sans style.. C'est à cause d'elle que tu n'as pas d'amis.. Mais nous on est là.. Bla bla bla.. » (je vous jure que je cite au mot près..! o/) Il est vrai que je n'avais pas de « style », je me fringuais de façon.. Peu conventionnelle. Tant que mes fringues étaient confortables et pratiques, le reste m'importait peu, voir pas. Donc ma meilleure amie m'a lâchée pour aller avec sa « nouvelle bande de copines habillées à la mode.. » Oui, la mode mes amis !...
Je peux me reprocher beaucoup de choses, mais ma grande force a toujours été, et ça même à partir du collège, mon indépendance et mon anticonformiste. Non, je ne serai pas comme les autres filles coquettes. Non, je ne m’habillerai pas à la « mode », comme vous dîtes, et non, je ne changerai pas ce que je suis pour vous plaire ! Je suis fière de ce côté chez moi.
Alors en 3ème, je me suis fait une amie plus folle-dingo que moi, plus osée et un peu rebelle. Manon. Nous nous entendions très bien. Hélène était toujours dans ma classe, et on s'ignorait. Elle avait fait son choix, moi le mien. Mais le truc avec Manon, c'était qu'elle était une belle cancre. Elle profitai certainement aussi de moi pour copier pendant les contrôles, mais peu m'importait. Dans une période de perestroïka avec Hélène, elle m'a confiée : « Tu ne devrais pas être amie avec Manon, elle t'utilise, profites de toi, tes bonnes notes.. »
« Je sais, lui avais-je répondu, et ça m'est complètement égal. C'est son problème, pas le mien. Pendant le Brevet, elle ne m'aura pas pour copier. Elle devra se débrouiller. C'est son total problème. » Bon, je n'étais pas aussi froide avec ma camarade, et je lui ai souvent fait gentiment comprendre que ça ne l'aiderait jamais de toujours copier et de ne jamais se débrouiller seule. Elle avait fait mine de comprendre mais je savais bien qu'elle faisait la sourde oreille. J'ai eu mon Brevet (sans me fouler, je foutais jamais rien et j'avais de bons résultats) et Manon ne l'a pas eu. Au revoir Manon, nos chemins se sont séparés là. Et voilà mon entrée au lycée qui arrivait..
Avant toute chose, il faut savoir que, vers la moitié de mon année de 3ème, j'ai fait un voyage en Italie (j'étais latiniste) et j'ai fait plus amplement la connaissance d'un garçon qui était dans ma classe depuis la 5ème, et que personne ne pouvait saquer (moi y compris..) parce que c'était l'intello de base, notes excellentes, gars chiant à lunettes, hystérique en sport.. Le cliché même de l'intello quoi.. x') Mais par hasard/malchance, je me suis retrouvée à côté de lui dans le bus.. >< Mais pourtant, ce petit « hasard » a changé ma vie.. Si au début je faisais la gueule et soupirais exagérément, j'ai fini par, au mieux l'ignorer. J'écoutais ma musique dans mon coin, il en faisait en temps, ça m'allait parfaitement bien. Sauf que, quelques mois auparavant, ma prof d'anglais avait pété un câble et fait un nouveau plan de classe. Forcément, je m'étais retrouvée à côté de lui... J'ai toujours été bonne en anglais, donc le cours m'ennuyait profondément.. Je connaissais déjà tous ce que cette folle me racontait..! Bref, je m'ennuyais, et le truc chevelu à côté de moi, en intello parfait, prenait avidement note de out ce que la prof bavait. En bonne taquine que je peux être, je l'ai emmerdé.. C'était trop tentant ! Il était tellement concentré dans son truc.. x') Alors j'ai fait tout un tas de smileys débiles sur son cahier.. Sa tête.. OMFFG.. x'D Comme ça l'embêtait bien (son beau cahier tout propre le pauvre chou.. :'c) je continuais, et j'étais contente quand j'arrivais à placer un vieux trait tout dégueu sur son cours.. x'P //la grosseeeuuuhh casse-couille.. Cx// Ça me distrayait.. :'D Pis un jour, je me suis demandée quel genre de musique ça pouvait écouter, un intello.. x') Je lui ai posé la question mais voici sa réponse : « Tu vas te moquer de moi.. » Je lui ai répondu : « Moi ? Tu rigoles ? Avec les vieux trucs que j'écoute ? Des machins des années 70' et 80's ! »
« Moi c'est pire.. » qu'il avait dit. « Quoi, t'écoutes de la musque classique ? »
« Non, pas quand même..! » « Bon bah alors..? »
Il a finit par me dire qu'il écoutait les Beatles. Quoi ? C'est tout ? Pourquoi je me serais-je moquée ? J'ai du faire genre un « Et..? C'est pas spécialement mon genre, mais c'est pas mal les Beatles ! » Genre, ses yeux ont pétillé comme si je lui avais fait le compliment du siècle. Et comme je me faisait toujours chier, je lui ai fait une courte liste de quelques musiques que j'écoutais beaucoup à ce moment là. Et pis point. Moi je pensais qu'il oublierait le bout de papier quelque part dans le fond de son sac. Pourtant, au cours suivant, il m'a dit qu'il les avait toutes écoutées et appréciées. J'étais surprise, il m'a aussi passée des musiques, puis c'est tout. J'avais rapidement classé ces infos dans la partie « infos qui servent à rien mais que tu retiens » dans mon cerveau.
Revenons donc dans notre bus.. x') Cela faisait un bout de temps que j'écoutais de la musique, et mon casque me faisait mal aux oreilles. J'avais donc fait une pause. J'entendais donc, à travers les écouteurs du fameux intello, la musique qu'il écoutait.. Lorsque j'ai reconnu une des musiques que je lui avais passées ! o_O C'est comme ça que je me suis montrée moins froide. Nous n'avions pas engagé la conversation totalement, mais ça s'est ensuite fait petit à petit. Et puis, pendant le voyage, mon amie Paula n'avait pas pu venir, je m'attendais à passer une semaine ennuyeuse et seule. Finalement, j'ai traîné avec ce gars et ses deux potes. Une amitié était née. ^^
Je commençais à entrer dans ma période « crise existentielle », j'étais contente d'avoir du soutien. A la fin de l'année scolaire de 3ème, alors qu'on entrait dans les grandes vacances, il m'a avoué qu'il était amoureux de moi. Ça m'a sérieusement surprise. Je pensais que ça devait faire depuis une ou deux semaines seulement.. Je lui ai donc demandé depuis combien de temps il m'aimait, il m'a dit « depuis que tu m'a passé les musiques en anglais.. » Ç’a été le deuxième gros choc. Depuis tout ce temps ?! Genre, j'avais tapé dans l’œil de quelqu'un, et pas n'importe qui, l'intello de la classe ?? J'avais un peu de mal à digérer l'info.. J'ai du lui dire que ça n'était pas réciproque.. Il a été blessé, mais il a dû faire avec. Pendant toutes les vacances, bous ne nous sommes pas vus, mais nous parlions beaucoup par messages. J'étais souvent en phase dépression, il m'aidait comme il pouvait. Et puis, à une semaine de la rentrée, il m'a lâché. Il m'a dit qu'il ne m'aimait plus et que j'étais égocentrique. J'ai su plus tard qu'il ne prenait plus au sérieux mes « dépressions »... J'ai encaissé le coup et ai continué seule. A la rentrée, quand je le croisais dans les couloirs, je pouvais sentir sa haine. Je ne comprenais pas. Qu'avais-je fais de mal ? J'ai craqué et lui ai envoyé un message au bout d'une semaine. Lui disant que ce froid et cette haine n'étaient plus supportables. « On est pas obligés de se reparler, mais qu'on règle cette histoire une bonne fois pour toutes ! » Finalement, il a reconnu s'être emporté et ne plus m'en vouloir.
Si vous êtes déjà arrivés jusque là, mes sincères félicitations. Ce qui va suivre est certainement la pire partie de mon histoire... La partie la plus sombre. Je vais essayer de synthétiser sans brûler des étapes...
Mon année de seconde a été la pire de ma vie. La plus difficile. La plus sombre... Yvan, (puisqu'il faut bien citer son nom..) devenait petit à petit un garçon vraiment sympathique et sociable, tout le contraire de l'intello hystérique et renfermé qu'il avait pu être. Il s'est intégré à un groupe d'amis de sa classe. Tout d'abord, je refusais de faire partie de sa bande. Nos rapports s'étaient améliorés, mais j'appréciais ma solitude. Puis finalement, je me suis fait une amie dans ma classe pourrie (j'avais vraiment une classe nombreuse, donc les ¾ reflétaient l'archétype même de l'ado superfétatoire..). Elle s'appelait Louisa et était aussi mal que moi. Nous nous étions trouvées. Nous parlions de nos dépressions respectives. Et puis, avec Yvan, c'était devenu ambigu. Il m'avait avoué qu'il était de nouveau amoureux de moi, mais je ne partageais pas ses sentiments. Et puis, voilà la partie que je préfère le moins sur ce que j'ai pu être. J'entrais petit à petit dans une colère et une rage permanentes, envers le monde, le lycée, Yvan, qui ne comprenait pas, puis moi-même. J'étais révoltée, pessimiste. Le soir, pendant mes crises de larmes quotidiennes, j'entrais dans des colères sourdes. Je passais cette colère sur Yvan (par messages) et sur moi. Je le haïssais, l'aimais, me haïssais, me détestais, et haïssais encore plus le monde injuste et pitoyable dans lequel je venais de prendre conscience que je vivais. Je n'étais plus que violence et rage intérieures. Je me suis mise à écouter du Metal violent, brutal, puissant en émotions. (Gojira, un groupe français que j'aime tellement.. *-*) Pourtant, un jour, la musique ne suffisait plus à m'apaiser. Toute cette violence, je ne pouvais plus l'étouffer. Mais que pouvais-je en faire ? Je souffrais tellement à l'intérieur, j'avais tellement mal... J'ai dirigé toute cette colère sur la seule cible qui semblait la mériter amèrement à mes yeux ; moi.
Je me suis fait mal. Volontairement, froidement. Avec Louisa, nous avons toutes les deux sombré lentement dans la dépendance de l'auto-mutilation. Avec une lame de cutter bien aiguisée, je me taillais le bras gauche. Encore et encore. Jusqu'à ce que la douleur ait totalement apaisé la colère. Je me détestais, détestais le monstre que j'étais devenue toute seule, comme une grande. Je n'ai jamais eu le courage (ou la stupidité) de tenter de me suicider, mais j'y ai déjà songé plus d'une fois. J'avais le cœur en miettes, les bras mutilés. Tout ce que j'avais gagné d'Yvan, c'est qu'il prenait très au sérieux mes dépressions à partir de là.. Génial. Je voulais garder mes coupures secrètes, mais à la fois, je voulais que tout le monde le sache. Que tout le monde voit que je souffrais. Je n'ai pas pu le cacher longtemps à ma mère, nous avons toujours été proches, je devais lui dire la vérité. Je me souviens quand je suis allée à l'infirmerie avec Louisa, et que ma mère est venue me chercher.. L'infirmière avait mis une bande sur mes taillades, mais pour soigner ou les penser, mais pour que, puisque je ne pouvais plus les voir, j'aille mieux. Je n'ai jamais aimé me voiler la face.. Je me suis rapidement débarrassée de ces bandes... Puis, ma mère était arrivée. Elle avait tenu à voir l'ampleur des dégâts. Je me souviens à quel point je m'étais sentis honteuse. Comment avais-je pu lui faire ça..? Une larme avait roulé sur sa joue. Elle n'avait rien vu venir, rien compris, et elle m'avait dit dans la voiture : « Mais qu'est-ce que j'ai raté..? » Elle s'en voulait en tant que mère de ne pas avoir été là.. Et je m'en voulais encore plus parce qu'elle s'en voulait à cause moi. Mon père ne comprenait rien, mais alors rien. Nous avons toujours eu cette complicité qui unissent beaucoup de pères à leurs filles, et je sentis un fossé se creuser. J'avais tout briser. J'avais tout foutu en l'air. Je me souviens, il ne disait rien, ne savait pas quoi dire. Avait tenté l'approche faussement joyeuse en lançant : « Bah alors, ça ne va pas bien ? ». Et moi, froidement : « Non, pas vraiment non. » Alors plus rien. Au soir, ma mère avait brisée ce blanc en lui déclarant durement : « Mais parles à ta fille, bon sang ! » Et mon père qui lui avait répondu : « Pour lui dire quoi ? J'ai jamais rien compris à ces délires-là, moi ! » Et je me sentais brisée. Anéantie. Et j'en étais la seule responsable. J'avais tout foutu en l'air.
J'ai traversé les pires montagnes russes émotionnelles qui m'ont été données d'affronter de toute ma vie. Tout volait en éclats. Tout s'empirait, s'envenimait. Je continuais de me scarifier secrètement. Je continuais de sombrer, et quand j'atteignais le fond du gouffre, je creusais. Pas de lumière au bout du tunnel. Juste les ténèbres. Je m’empêtrais dans l'enfer que je m'étais créée. Je me tuais à coups de colère, de culpabilité et de lame. Pendant les vacances de Pâques, Yvan était venu avec moi en Bretagne. J'avais eu l'impression de vivre le paradis sur Terre. Nous nous étions aimés comme jamais, c'était merveilleux. Puis nous sommes rentrés. Et de nouveau, tout s'effondrait. Je lui hurlais par messages que j'avais l'impression que tout avait disparu, qu'il ne restait plus rien de la magie que j'avais pu vivre. Il me disait que nous aurions d'autres moments. Mais je ne voulais rien entendre. Comme à chaque fois qu'il se sent impuissant, il me laissa et alla se coucher, mort de fatigue. J'y vis un signe d'abandon, comme à chaque fois, et étais tellement en colère que j'aurais pu sérieusement me blesser. Mais heureusement, pour ce soir, j'étais tellement fatiguée que je m'étais endormie sans avoir le temps de bondir sur ma lame. Le lendemain matin, très tôt, il remarqua mes messages incendiaires et se traitait de tous les noms, comme à chaque fois qu'il se rend compte qu'il m'a abandonnée. Comme si ses plates excuses et se rabaisser allait me donner envie de lui pardonner. C'était toujours le même cirque. Toujours le même scénario. Toujours, il me suppliait de lui accorder une autre chance. Alors j'entrai dans une phase ascendante de ma montagne russe émotionnelle, donc je lui pardonnais toujours, de façade. Nous sommes sortis ensemble pendant un an. Cela ne fait que quelques mois seulement que nous avons rompu. Cela aurait dû s'arrêter bien avant. Ce n'était pas de l'amour, c'était de la dépendance affective. Nous vivions l'osmose, nous voulions sans arrêt être au prochain week-end ou aux prochaines vacances pour avoir notre moment ensemble, chez lui ou chez moi. Petit à petit, seule, j'ai remonté la pente. Je me battais sans arrêt, pour nous deux. Dans un couple, chacun doit avoir sa place, et le problème, c'est que j'occupais les deux. Yvan n'était pas très « viril », il avait énormément de mal à s'imposer et était plus du genre à se soumettre en me suppliant de le pardonner d'exister à genoux. C'était de plus en plus fatiguant. Je lui disais de prendre sa place dans notre couple, que je me retirais pour la lui laisser. Mais à chaque fois, elle restait vide. Alors, automatiquement, pour ne pas laisser cette brèche ouverte aux assaillants de la vie, j'occupais de nouveau nos deux places. J'ai mis tant de temps à me rendre compte qu'il n'occuperait jamais sa place, que jamais il ne ferait que me supplier d'avoir une autre chance à chaque fois. Une semaine avant notre rupture officielle, je me souviens que je pleurais tous les soirs, seule. Je me répétais cette question : « Es-tu heureuse ? » et la réponse était évidente, « Non ! ». Alors pourquoi je restais avec ? Aller savoir... J'ai fini par tout couper. Ce fut difficile, la pente était ardue, mais je me disais : « Si c'est pour que je me batte pour deux à chaque fois, autant que je me batte pour moi ! Il faudra bien qu'il se débrouille seul comme ça.. Et s'il ne le fait pas, ce sera son problème. » J'ai galéré une bonne semaine après cette rupture, mais j'ai tenu bon, me répétant sans cesse qu'après ce passage difficile, tout irait mieux. Et c'était vrai. Tout est allé mieux. Et plus rapidement que je ne l'espérais ! Une semaine, c'est rien !
Nos rapports se sont adoucis ensuite, et je pense qu'il a pensé me récupérer, puisqu'il m'avait avouer toujours m'aimer après que j'eus brisé ses stupides défenses qu'il avait érigées pour préserver sa « fierté » idiote d'ego un soir. Il avait mis un masque pour masquer ses véritables émotions et mentir en se disant qu'il allait bien, qu'il ne souffrait pas. Je l'ai aidé une dernière fois avant de partir définitivement. Je voulais qu'il vole de ses propres ailes, et pour moi, je voulais enfin être libre, libre de ces chaînes avec lesquelles j'avais emprisonné mon propre corps.
Mon année de 1ère s'est donc achevée de manière agréable et je pense que cette année de terminale qui s'annonce sera meilleure encore. Et puis, en 1ère S, ma classe était peu nombreuse (ce qui m'a radicalement changée de mon année de seconde), nous n'étions que 22. Je me suis fait de bons amis dans la classe, en particulier Emma, et Debellu (c'est son nom de famille mais je l'appelle comme ça parce que c'est rigolo.. x) (plus rigolo que Brian en tout cas.. e_e)) pour lequel il m'est arrivée d'avoir des sentiments, je l'avoue, mais il reste à mes yeux un parfait camarade de délires complètement chtarbés.. x') Merci à eux deux d'avoir embelli mon année de 1ère, j'espère les retrouver en terminale ! ^^
Ces grandes vacances m'ont transformée, m'ont rendue ma joie de vivre, je me suis améliorée en dessin, c'était vraiment bien.. Je suis allée en Bretagne, ai découvert le forum, suis rentrée de Bretagne, ai été dans les Alpes, j'ai rouvert mes ailes et ai fermé son clapet à mon ego plus d'une fois ! :D Je me sens plus lumineuse et ressourcée ! ;)
Petites précisions en plus : j'adore vraiment le dessin, mais contrairement à ce que j'ai pu lire dans certaines présentations, le dessin n'est pas ma passion depuis que je sais tenir un crayon.. x') Il m'arrivait de faire de beaux dessins à la peinture ou au feutre, mais je me suis vraiment mise au dessin seulement avec mon entrée au lycée, en seconde.. Je m'ennuyais tellement, je dessinais partout des petits chats moches sur mes feuilles de cahier ou de classeur. Oui, parce qu'au début, ils étaient moches mes chats.. x') Je leur donnais mes émotions, donc, globalement, c'était des chats qui souffrait, qui saignait, qui pleuraient du sang. Il y en avais certains qui étaient neutres, et rares étaient ceux qui étaient heureux..! Oui, je créais dans la souffrance, dans la dépression. J'avais reçu une tablette graphique pour mon Noël de la même année. Je dessinais toujours de la souffrance, de la colère, de la haine, de la violence, du sang.
Pourtant, à présent, j'ai un autre moteur créatif ; la joie, le bonheur, des scènes heureuses, la résilience dont j'ai fait preuve pour sortir de ma sanglante léthargie.. Tout ça à travers ma fursona, Tempête de Foudre. D'ailleurs, petite anecdote rigolote, je n'ai pas « réellement choisi » le nom ni le design de ma fursona.. En fait, j'avais fait un tirage au sort en fonction de la première lettre du prénom et de la date d'anniversaire de la personne.. x') Par exemple, pour la lettre M, c'est Tempête, comme pour mon cas. Ensuite, je n'ai pas fait un tirage pour chaque mois, y'aurait trop de mots à trouver.. J'ai donc regrouper les mois en trois périodes : Janvier-Février-Mars-Avril, Mai-Juin-Juillet-Août et enfin Septembre-Octobre-Novembre-Décembre. Par exemple, je suis née le 25 septembre, ce qui correspondait à « Foudre ». J'avais donc mon nom façon la Guerre des Clans, Tempête de Foudre ! x') J'ai inventé son design en fonction de ce nom. ^^
Je donne un autre exemple, j'ai une amie à ma mère qui s'appelle Pénélope et qui est née le 25 décembre. Elle s'appelle donc Étincelle de Foudre. (si elle étaient née un 25 mars, son nom aurait été différent.)
Donc voilà, c'est tout con.. x')
Par un autre exemple, Euca' s’appellerait (j'ai choisi la lettre de son vrai prénom) Croc de Fauve ! x')
Voilà voilà, je pense que c'est déjà énorme pour une présentation.. x')
Ah oui, petit plus, je suis un peu comme Ice Blue au niveau de son empathie (c'est horrible dans une foule ou au lycée.. e_e) mais si seulement je pouvais avoir son calme et sa capacité à accepter n'importe quelle situation. Si je me suis plutôt réconciliée avec ma violence intérieure, la colère sera toujours inscrite dans ma part d'ombre, même si je l'accepte bien mieux maintenant.. ;)
C'était l'histoire de Tempête de Foudre version synthétisée comme j'ai pu.. x'D
Un dernier conseil, profitez de l'instant présent sans arrêt, il n'a que le présent qui soit réel, donc réellement important. Le passé n'est plus et le futur n'est pas encore... Alors, vivons l'instant présent ! :D
Voilouche, je me demande qui aura eu le courage de lire tout jusqu'au bout.. x')
Pardon pour les fautes, j'ai fait ce que j'ai pu, mais sur un texte pareil.. D:(PS : Il n'y a pas de voie qui mène au bonheur, le bonheur est la voie.)
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