| C'était une journée plutôt basique, pour toi. Un commencement relativement ennuyeux, sous une chaleur affreuse. Ton écharpe, tout comme ton pelage atrocement touffu, ne t'aidaient nullement à régler ton problème. A vrai dire, cela te portait exactement beaucoup plus chaud, et, c'était l'une des rares fois où tu en avais envie, tu te décidas de desserrer ton écharpe largement, quoi qu'à l'écart de tes compagnons, de manière à cacher ta cicatrice. Nulle envie que l'on te posa quelque questions à ce sujet, et encore moins que ton refus n'apporte quelque attention supplémentaire et tout à fait dispensable; quoi qu'après un instant de réflexion relativement court, tu te disais, qu'étant une personne très ennuyeuse, personne ne risquait de s'intéresser vraiment à toi. Rien que de se pencher sur la question te semblait dérisoire et risible. Tu soupiras, t’obscurcissant légèrement. Quoique tu avais envie de rester une journée supplémentaire, pour changer, à ne rien faire avec passion, tu étais tout de même décidé à t'éloigner un tant soit peu de la vie caméléonne, pour te reposer un peu plus loin. Pas que ça apportait grand chose, mais tu te trouvais aucun intérêt, mais plus précisément, aucune envie à rester avec des chatons en période estivale. Ils prenaient un plaisir atroce à vouloir se mouvoir en tous sens, se plaindre, et tu ne supportais pas vraiment le bruit, bien que c'était un des points principaux de ta vie de nourrice, que cet incessant bordel aussi bruyant que disgracieux, néanmoins, tu t'y étais fait.
Tu soupiras lourdement, et enlevas complètement ton écharpe, lorsque tu te trouvas un abri dans une espèce de fondation terrestre, qui formait une sorte d'ombre sous laquelle tu pouvais encore t'abriter, et que tu fus certain que rien ni personne n'était là. Tu avais pensé à boire, et pourtant, la chaleur atroce dansait, et t'enlevait peu à peu toute fraîcheur. Tu ne supportais vraiment plus la vie ici. Un éclair de lucidité -ou un manque cruelle de cette-dernière- vint te frapper, et tu pensas un instant quitter les caméléons. Néanmoins, tu te disais que tu étais trop faible, que tu ne survivrais jamais. Pas encore, tu disais-tu, pas encore. Mais l'oasis était un choix affreux de vie, enfin, avec un peu de pensée, c'était clos. Des nuits d'une froideur atroce, des journées d'une chaleur dévorante, un manque cruel de proie, une dépense d'énergie affolante, et une dureté de vie absolument intenable pour les plus fragiles. C'était d'une tristesse affreuse. Ah, ce que tu aimerais te trouver dans un lieu frais, à l'abris de toutes ces choses. Mais non, il avait fallut que ces idiots se cloîtrent dans le désert, et que tu sois assez stupide pour les suivre. Urg. La colère te tenait, pendant que tu cherchais un coupable pour cette souffrance désertique. Tu n'aimais pas cela, tu n'aimais pas la colère, mais tu ne pouvais pas t'empêcher d'être sensible à la négativité.
Tu t'étais laissé tomber. Allongé dans le désert, ton pelage posé sur le sol craquelé, se salissant de petits bouts de terre durs. Tu te demandais bien combien de temps tu allais fouler ce sol désagréable, qui t’agressait les coussinets à chaque pas, avant de pouvoir trouver la quiétude, quelque part que ce fut. Tu te demandais si simplement un jour tu aurais une retraite agréable, puis cessais de t'en soucier; après tout, rien ne servait de se plaindre, malgré que ce fut une chose à laquelle tu savais tout particulièrement t'y prendre. Tu plaças ton écharpe près de toi, au sol, tout en prenant garde qu'elle soit à portée de main mais qu'elle ne te touche pas, n'apportant qu'une chaleur supplémentaire, plus qu'inutile et négative en ce cas de figure. Probablement, également, tu ne pus t'empêcher de plonger dans un épars sommeil, qui vint te prendre aussi rapidement qu'innopinément. Baillant, touché par une fatigue intense, puis sentant tes yeux s’alourdir terriblement, pour finalement comprendre que ta maladie revenait. Encore et encore, inlassablement, à un moment que tu n'appréciais pas vraiment. Quoique c'était peut-être, avec cette canicule insupportable, le jour idéal pour cela.
J'arrivais enfin ici, avec cette chaleur tellement étouffante, en effet, j'avais fait une des plus grosses folie que ma vie, j'avais tellement traversé pour venir ici, en effet j'avais une légère intention, je voulais rencontrer les caméléons, après tout ils étaient...pas comme les soldats plus nobles sans la main de l'homme et de leurs stupidités morbides parfois ! Je marchais très lentement, gardant mon calme et tentant de garder mon énergie pour ne pas m'effondrer à chaque pas, même si je dois l'avouer ce fut la pire chose de mon existence dans ce terrain là. Je sautais finalement sur un rocher plutôt plat et regardais l'endroit d'un air admiratif, c'était tellement magnifique ! Bien plus beau que beaucoup d'endroit de la forêt détruite par les hommes ou de la ville, même si normalement je devais être à la ménagerie avec mes chatons et Ryuk.
Je descendais légèrement vers l'eau, celle ci était bien plus claire, bien que très légèrement trouble par endroit je suppose à cause de la pollution, que dans beaucoup d'endroit de ces terres ravagées, ce qui me fit sourire, alors que je me baissais pour prendre quelques gorgées, la toux me reprit, cette fichu tout bon dieu, elle était là depuis environ un mois, ma vu dégringolait à toute vitesse, même si je voyais encore correctement, parfois il m'arrivait de ne plus rien dicerner du tout, même les formes et les couleurs, cela devenait vraiment handicapant à force, surtout que je ne voulais pas devenir aveugle moi ! Je bus alors rapidement, lapant l'eau de plusieurs grands coups de langue ce qui apaisait alors ma gorge si irritée par la toux incessante. Je respirais alors très calmement et malgré le fait que l'eau brouillait quelques odeurs, je pus sentir une caméléon.
Celle ci...celui ci ! C'était un mâle, comment je le sais? Sérieusement, les odeurs ne sont pas du tout les mêmes, surtout pour un mâle il sent plus fort, même si c'est comme mon fils un petit soumis, enfin bref, je me retournais lentement, trébuchant au passage et m'étalant au sol, mon pelage est trop long et épais, il faut vraiment que je fasse quelques choses pour cela, je ne fais que marcher dessus en ce moment, surtout depuis l'apparition de mon petit problème ! Je soupirais en me relevant, mon ventre était encore un peu arrondie mais c'était déjà bien mieux que quand je portais mes deux monstres en moi, je souriais bien fort et m'asseyais pour regarder vers le dessous d'un rocher ombragé, enfin je crois que c'était un rocher? Le soleil brillait fortement et cela se reflétait dessus également, je fus un peu tenté de m'y abriter mais je secouais la tête et remontais la trace du félin que je venais de sentir.
Après une ou deux minutes, je pus voir un matou, assez petit, de ma taille voir même un peu plus petit encore que moi, je m'approchais, son pelage était..je dirais couleur crème voir un peu plus sable qu'autres choses, enfin le soleil faussait un peu le tout, il avait une sorte de crête sur la tête d'une couleur légèrement plus foncé, une écharpe était à côté de lui à porté je suppose de ses pattes mais ne le touchais pas, il était allongé, est-ce qu'il dormait? En plein milieu d'un désert comme ça? Sur le sol carrelé? Mais était-il fou?! Il voulait mourir ou quoi? Je m'approchais et entrepris de le tirer très doucement par la peau du coup, ce fut un peu compliqué de trouver la peau, suite à son épais pelage, un qui me comprenait par cette chaleur donc? Je le tirais alors vers un coin à l'ombre d'un rocher, ce rocher était bombé et offrait un bon endroit plus frais, une petite marre se trouvait à l'intérieur de celui ci, je posais alors le mâle près de celle ci.
"-Je ne sais même pas si j'avais à faire cela...peut être voulait-il simplement être tranquille?" Chuchotais-je très doucement mais les échos dans la grotte firent un peu beaucoup de bruit ce qui me fit soupirer à nouveau quand une quinte de tout me prit encore une fois à la gorge. |
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