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Le capharnaüm de nos âmes ||ft.Mephisto||

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Anonymous
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   Lun 20 Juin - 13:24


Tu t’étais réveillé sans mal. Un peu fatigué, comme à l’accoutumé. Et affamé. Mais ça aussi, c’était totalement habituel pour toi. Tu te hâtas de t’éloigner de tout ce monde affairé à d’autres choses; parce que tout ce concentré d’énergie te mettait mal à l’aise. Tu savais très bien qu’ils ne t’aimaient pas, les Felinae, et tu leur répondait avec une doucereuse misanthropie. Parce que toi non plus tu ne les aimais pas. Et qu’ils avaient plus que rapidement compris que tu étais tout à fait désintéressé de leur cause, que ton respect pour ton meneur n’était qu’une hypocrite danse, et que tu profitais simplement. Ou peut-être pas, et que c’était juste un paranoïaque constat, qui n’avait pas lieu d’être. Tu n’en savais rien; et tu t’en souciait peu, pour tout dire. Parce que la plupart du temps, tu te retenais de leur cracher à la gueule, probablement. Mais tu préférais conserver ta place. Tu ne survivrais pas seul, et rejoindre les caméléons? Ah, voilà une idée doucement risible. Ah, jamais tu n’aurais pensé un instant qu’une idée eut pu être aussi ironiquement dérisoire. Non, jamais tu ne rejoindrais ces lâches pacifiquement inutiles. Toi aussi, tu étais lâche, probablement. Tu le savais, mais tu aimais à l’utiliser. Pas en te cachant comme un chien, en tous cas.

Alors tu t’étais levé, et étais parti. Et avait erré. Pas loin. Tu avais trop faim pour aller loin. Mais comme à ta triste habitude, tu n’avais aucune envie de manger. Et ça allait probablement te tuer, si tu continuais à refuser et réfuter ce besoin de te nourrir ; et ça te mettait aussi de très, très mauvaise humeur, de ne pouvoir avancer quelques mètres sans sentir tes pattes trembler, sans entendre les hurlements de tes entrailles insatisfaites. Mais tu tiendrait bon. Tu tenais toujours bon; et aujourd’hui ne ferait pas exception. Tu chasserais probablement sur le chemin du retour, pour te permettre de survivre quelques jours de plus. Qu’est-ce que c’était chiant de maintenir cela. Si seulement tu n’avais pas besoin de manger. Enfin, nul besoin de tergiverser sur l’infidélité notable de ton corps. Tu avançais simplement, sans réel but. Et le hasard t’eut conduit en ce lieu précis. Pas que tu n’y étais jamais venu, mais il y a tant de temps et par de si rares fois que tu t’en souvenais peu. Tu te rappela d’une lointaine sensation de découverte, mais c’est ici tout ce que les entailles de ton âme t’eurent accordé. Parce que tu étais devenu apathique à ce genre de sentiments, désormais. Ou peut-être que tu refusais, cloîtré dans un manque flagrant d’ouverture d’esprit, de t’autoriser à le ressentir encore.

Le nom de ce lieu ne t’était pas inconnu. L’arbre des pendus, qu’ils disaient. Pendre quelqu’un, c’était quelque chose que tu connaissait bien. Pas l’acte en lui-même, mais l’envie d’infliger telle douleur à quelqu’un, elle, ne t’était pas que simple connaissance. Tu te laissas aller quelques minutes à de torturées pensées, à quel point ton esprit tordu apprécierait voir lentement le chat blanc tenter de défaire la fatale étreinte autour de son petit cou frêle, alors qu’il suffoquerait doucement. Puis il cesserait de se débattre, alors qu’il aggravait sa peine, et se laisserait tomber dans les habiles pattes de la faucheuse; et c’en serait fini, en toutes souffrances, de son impure existence. Et tu aurais dansé joyeusement sur sa tombe. Mais c’était probablement impossible, pour le moment. Un jour, tu pensais, un jour tu aurais ta revanche. Alors que tu étais plongée dans ces, certes agréables, mais peut-être trop personnelles pensées, tu sentais que quelqu’un se rapprochait. Un Felinae. Tu songeas un instant à t’en aller, mais une terrible paralysie te prit. Tu ne daigna bouger.

Et puis il se rapprochait, pour une raison ou une autre. Peut-être n’avait-il même pas conscience de ton existence. Et puis c’était quelqu’un de ton camps. Génial, un autre abruti qui voulait «sympathiser».

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Anonymous
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   Lun 20 Juin - 22:27


Ah, enfin. Malgré l’harassante fatigue qui m’envahit depuis plusieurs jours maintenant, j’ai réussi à attraper de quoi me nourrir ! Je ne saurai mettre de nom sur cette bestiole, mais son sang m’a l’air juteux et puis, c’est poilu, ça ressemble à une grosse souris sans être un rat… Bref, j’ai de quoi me faire un sympathique petit repas de viande crue. Sentir ce futur festin entre mes crocs me met de bonne humeur.
   Cependant, une folle envie de le manger seul dans un endroit calme où même le vent peine à se faire entendre m’éprend. Voilà pourquoi en ce milieu de matinée je me dirige vers l’arbre des pendus. J’aime vraiment aller là-bas. L’air y est souvent bon et comme l’endroit porte une glauque réputation peu de gens viennent par ici. En effet, histoire de fantômes, chats zombies et autres conneries sont contés aux chatons. J’étais peut être trop vieux lorsque je les ai entendu pour la première fois ? En tout cas je n’y crois pas. Et je n’ai jamais senti aucune présence surnaturelle durant mes heures passer à être roulé en boule entre les racines de cet arbre.
 
   Tandis que je me rapproche de ma place favorite, je sens un fumet déplaisant et stoppe net ma marche. Quelqu’un est là. Quelqu’un est venu dans mon paradis douillet pour faire je ne sais quoi. Je pose mon butin et me lèche les babines. Ma gueule commence à sentir un peu trop le sang… J’hésite. J’y vais, je n’y vais pas ? Puis zut, j’ai beau ne pas être arrivé en premier, j’adore cet endroit et je ne vais pas laisser un matou surement un peu débile me le voler. Récupérant ma proie je me lance d’un pas assuré vers l’arbre.

   Mais… C’est un felinae ? Je n’avais même pas reconnu son odeur ! En tout cas il a l’air de ne pas m’avoir repéré et d’être perdu dans ses pensées. Mais soudain, ses oreilles remuent, comme s’il était en alerte. Il m’a senti. En cherchant un peu dans ma mémoire je comprends. Je le reconnais. C’est cet ancien soldat retrouvé je ne sais plus trop où par je ne sais plus trop qui. En tout cas, qu’il s’agisse de sa voix ou de son odeur, il ne m'a pas fait une bonne impression. Si son apparence se rapporte à ses autres caractéristiques, je suis content de ne pas pouvoir le voir. Il doit être hideux. Je secoue la tête. Arrête Mephi’ de te baser sur tes premières impressions, il a peut-être subit d’horribles choses avec « eux ».  J’hoche la tête pour moi-même. Je suis con parfois.

   Je décide alors de passer près de lui, exhibant ma proie, cherchant une quelconque réaction de la part du félin comme pour le tester. J’essaie de me représenter son visage, et de le regarder tout en marchant. Je m’allonge à quelques longueurs de queues de lui puis entame mon festin. Ah, je ne m’étais pas trompé ! On dirait vraiment de la souris. Je croque à pleins crocs dans le petit corps chaud. Je sens même la fraîcheur de la viande qui descend le long de ma gorge... J’en ronronne de plaisir !

   Je m’arrête et lève la tête en direction du matou. C’est vraiment dégueulasse ce que je suis en train de faire. Surtout que je ne le connais pas. Bien qu’il ait gâché mon petit repas solitaire je pense que … Hm… c’est un felinae après tout, l’entraide est de mise ! Je me dresse et fait un signe en direction de la carcasse à demie dévorée.

-As-tu faim ? Je t’en laisse un bout si tu veux.

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Anonymous
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   Mar 21 Juin - 14:30


Et puis il était là, lui. Peut-être vu une fois ou deux, il te disait relativement vaguement quelque chose. Un joli pelage bleuté, tirant doucement vers le violet; de jolis marquages blanchâtres, s’accordant avec une certaine grâce; des cornes, et une espèce de crinière noirâtre. Et deux yeux d’un joli bleu. Un espèce de matou en bonne santé; comparé à ta vieille carcasse. Lui pouvait profiter de couleurs accordées avec soin, alors que tu te terrais dans ton bordel de pelage; où ta peau nue se confonds parmi tes poils cramés, blanchis, noirâtres, grisâtres, ou d’un bleu terne et vide. Lui pouvait profiter de toutes ces facéties superficielles, alors que toi, tu n’avais rien. Pas que ça te rendais jaloux; tu ne te plaignais plus sur ton physique. Mais tu supposais que de te trouver ainsi, espèce de chat famélique et bouffé par la souillure, face à celui-là, qui était d’une force nette, qui avait des attraits notables, cela te mettait de très, très mauvaise humeur. Pas que tu te souciais de son mental; il pouvait bien être le plus sympathique de tous, que tu t’en foutrais simplement. Même si ça t’arrangerais bien qu’il soit la pire des créatures. Tu pourrais trouver une raison rationnelle de lui en vouloir; autre que de le pseudo jalouser parce que lui avait eu nettement plus de chance que toi, dans la vie.

Et il se posait avec une nonchalance extrême, et commençait à bouffer sa proie. Tu eus un tic; te mordis la lèvre. Comment il osait faire ça? Se moquer ainsi ouvertement de toi? Ah, il ne savait pas ce qu’il risquait, voilà tout. A manger ainsi à côté d’un anorexique. Quel manque total de respect; pas que tu en aie spécialement pour eux, mais c’était tout à fait inadmissible dans ton esprit. Comment a-t-il osé briser ton moment ; celui où tu te laissais aller à de si agréables pensées; où tu pouvais enfin profiter de penser à la mort du chat blanc ; comment a-t-il osé le briser ainsi, et manger sous tes yeux, alors que tu peinais à te déplacer simplement pour répondre à ton besoin de nutrition? Ah, voilà un chat qui avait vraiment de l’audace. Et ça ne te plaisait pas du tout. Parce qu’il avait de la confiance en lui. Et que tu ne pouvais pas le battre, si jamais l’envie lui prenait de te sauter à la gorge. Mais tu avais appris à être si inconscient, à ignorer à ce point le danger que tu t’en fichais pas mal. Parfois, ce n’était pas le cas. Mais aujourd’hui, si. Aujourd’hui, ce n’était pas spécialement spécial. Mais tu aurais aimé ne jamais rencontrer ce chat, du moins, pas en ce moment. Parce que tu étais de mauvaise humeur et qu’il n’aidait en rien les autres.

Après un moment qui te parut une éternité, il daigna enfin cesser son repas. T’accorder un minimum d’attention. Proposait de t’en laisser un bout. Vu qu’il était tellement, tellement gentil. Et ça te rendait furieux. Furieux de penser qu’il était là, comme un putain de bon samaritain, et qu’il te proposait, à toi, de la nourriture. Qu’il aille crever. Tu te tournas vers lui. Son visage t’apparut avec plus de détails; et le tien également. Il devait bien voir ces cernes, ces cicatrices, et avoir tellement pitié de toi. Et ça te dégoûtait, aussi. De tes iris violets, tu pouvais discerner ses traits. Tu t’approchas de lui. Déjà que tu étais petit, ta maigreur alarmante devait te donner un air si peu imposant, si peu menaçant qu’il devait probablement se sentir très en sécurité; qu’il devait trouver la scène risible, de ce pauvre petit chat dévoré qui avançait vers lui avec un air qu’il voulait menaçant. Mais tu te foutais complètement de ce qu’il pouvait penser. Te mordant la lèvre, tu le fixas quelques secondes, avec un air mauvais. Pas un air qui le menaçait physiquement, spécialement, mais un air qui dénotait toute la haine que tu pouvais lui porter à l’instant. Et quelques secondes passèrent. Pas spécialement très gênantes. Tu l’analysais. Il n’étais, évidemment, pas à prendre à la légère. Ou ça te coûterait beaucoup, beaucoup plus que tu ne pouvais te permettre de payer.

« Tu te fous de ma gueule, la bête de foire? »


Ce n’était pas ce que tu pensais. Mais c’était ce que tu avais envie de lui dire. Même si tu pensais vraiment qu’il se fichait de toi.

« Évidemment, parce que je suis maigre, tu te dis, avec ton putain d'ego surdimensionné, que tu vas pouvoir m’aider, huh? Que t’es mon sauveur? Alors tu bouffe devant moi, sans aucune gêne, et puis après tu pense à la pauvre âme meurtrie qui n’es pas foutue de chasser. Et, tu me proposes un morceau? Ça te va, comme conscience ? »

D’un air agressif, tu continue de le fixer. Espérant juste qu’il va résister à l’envie de t’en coller une.

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   Mar 5 Juil - 22:37


Très bien, j’ai encore fait une connerie moi. Pas besoin de voir grands choses pour comprendre qu’il n’a pas aimé mes manières. Malgré la distance qui nous sépare, je ressens facilement sa fureur qui envahit l’atmosphère. Mon dieu, mais comment fais-je pour me faire détester par quasi tous les inconnus que je rencontre ?  Je secoue la tête. C’est à ce moment que je l’entends bouger ce qui interrompt mon geste. Il me regarde. Les sens toujours en alertes, je l’observe de mes yeux froids. Je ne vois rien d’autre qu’une petite masse grise floue. Il est plus petit que moi. Au moins un avantage si on en arrive aux griffes. Mais je ne distingue vraiment rien de précis en ce moment….

   Soudain, le bruit de ses pattes frappant le sol parvient jusqu’à moi. Ce bruit s’amplifie légèrement. Il se rapproche. Tout autour de lui, un genre d’aura d’émotion le protège. Sans être intimidé, je ne suis pas super confiant non plus. Je reste raide et comme à mon habitude, suis assez inexpressif. Je veux bien être sympa mais s’il me cherche trop, il me trouvera.  

   Puis je comprends, ce matou est toujours aussi furieux, presque haineux. Certes je n’ai pas été très cool mais il abuse un peu non ? Il donne l’impression de vouloir me sauter à la gorge.

« Tu te fous de ma gueule, la bête de foire? »

Je me retiens de balancer un « oui, je me fous de toi » mais je me ravise. J’ai beau être grand, je ne suis pas vraiment un bagarreur. Et je déteste tomber dans les provocations des autres. En revanche, je ne comprends vraiment pas ce qu’il entend par bête de foire ? Il n’a pas pu comprendre que j’étais aveugle quand même ? Si c’est le cas, il connaît mon point faible et je dois faire plus attention…

« Évidemment, parce que je suis maigre, tu te dis, avec ton putain d'ego surdimensionné, que tu vas pouvoir m’aider, huh? Que t’es mon sauveur? Alors tu bouffe devant moi, sans aucune gêne, et puis après tu pense à la pauvre âme meurtrie qui n’es pas foutue de chasser. Et, tu me proposes un morceau? Ça te va, comme conscience ? »


-Euh…Comment ça tu es maigre ?


  Merde ! Je viens de lui prouver ma cécité tout seul. S’il le dit c’est surement vrai. Soudain, je me reprends et réalise enfin ce qu’il vient de me balancer. Hey coco ce n’est pas vraiment gentil ce que tu dis là. Bien que légèrement agacé, je ne le montre pas. Je garde mon calme. Je lui réponds d’un ton détaché :

-Ma conscience va plutôt bien car j’ai tendance à agir avant de réfléchir. Quand j’ai la dalle je bouffe. Je pensais devoir manger toute la proie pour être pleinement rassasié. Je regarde rapidement ce qu’il reste de mon repas. Apparemment non.

   Je lui fais un rapide signe de tête, tel un salue entre ami puis recule de quelques pas et me rallonge à côté de la carcasse. S’il se décrit lui-même « petit » il doit surement ne pas avoir trop envie de se battre contre un matou comme moi. En tout cas je l’espère. Néanmoins je reste très attentif à ces réactions.  Je reste à côté des restes de ma proie mais ne mange pas et, une fois de plus je lui fais un signe.

-Bouge-toi si t’as un creux. Je te laisse ce bout, surtout si tu es maigre. Je suis pas ton sauveur, attention. Juste un felinae qui en aide un autre. J’m’en fou de qui t’es, mais j’ai pas envie de voir un frère d’arme se tuer en arrêtant de manger. Même les inconnus ou ceux que je n’aime pas.

   Je veux bien être sympathique, mais je pense pas aller plus loin. Si monsieur n'est pas content, on verra bien où cela nous mène.

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Anonymous
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   Ven 22 Juil - 18:32



Quel sombre connard. C'était quoi, au juste, cette réponse de merde? «comme ça, tu es maigre». Mec, ouvre les yeux; c'est relativement évident, tu te disais. Il se foutait vraiment de toi. Tu n'étais pas de très bonne humeur, face à ce genre de comportement. De toute ses putains de répliques, c'est celle-là qu'il a choisit? Soit il était très courageux, soit rudement con. Quoi qu'il devait bien se marrer, parce qu'en voyant ta carrure, on ne ressentait aucun danger à l'idée que tu puisse leur faire du mal; de plus, pas mal de personnes avaient conscience de tes petits crocs et de ton absence totale et indéniable de griffes. Alors, tu imaginais, que lui, il se foutait vraiment de toi, et n'en évaluait pas les conséquences. Parce qu'il n'y en aurait paaaas, évidemeeeent. Parce que le pauvre petit Isaac n'allait pas te crever les yeux avec ses griffes inexistantes. Pas besoin de griffes pour ça, mon grand. En tout cas, de ce que tu en observe, il n'a pas l'air extrêmement dangereux. Pas que son physique le crie; au contraire, il t'avait l'air relativement supérieur en tout point, mais il n'avait pas l'air vraiment violent; pas vraiment d'animosité en lui. Enfin, ce n'était que des apparences; et après tout, il ne fallait pas vraiment s'y fier. C'était tout de même un pari ardu, que de le provoquer trop. Tu jouais avec le feu, certes, mais ne craignait que peu le fait de vraiment te brûler;

« Ma conscience va plutôt bien car j’ai tendance à agir avant de réfléchir. Quand j’ai la dalle je bouffe. Je pensais devoir manger toute la proie pour être pleinement rassasié. Je regarde rapidement ce qu’il reste de mon repas. Apparemment non. »

Il semblait plutôt détaché, tout de même. Pas enragé de ta réplique. Pas qu'il s'en foutait, mais en était peu atteint, tout simplement. Alors comme ça, cet égoïste mangeait en premier, et balançait les restes aux autres? Ah ouais, c'est ça, vas-y, créer toi une conscience. Si tu avais la carrure pour, ça ferait longtemps que tu l'aurais massacré. Malheureusement -ou heureusement, selon les points de vue- tu ne l'avais pas; alors tu ne pouvais rien faire d'autre que de continuer cette mauvaise danse. Il te fait un signe de tête; tu arque un sourcil. Qu'est-ce qu'il foutait, là, au juste? Il recule, et s'allonge à nouveau. Ah, évidemment, c'était trop dur de rester sur tes pattes, hein, gros flemmard? Tu perdais de plus en plus patience, pour être très honnête avec toi-même. Ou peut-être que c'était juste une manière polie d'exprimer tes sentiments. Puis, il te fait un nouveau signe. Il fait quoi, là, il croit que t'es son chien? Il s'attends à ce que tu lui obéisse, vienne lui bouffer dans la patte? Par espèce d'ego, tu te réservais de manger. Ou peut-être que tu devrais reprendre ce comportement désintéressé des conséquences; cela te sied mieux, en effet.

« Bouge-toi si t’as un creux. Je te laisse ce bout, surtout si tu es maigre. Je suis pas ton sauveur, attention. Juste un felinae qui en aide un autre. J’m’en fou de qui t’es, mais j’ai pas envie de voir un frère d’arme se tuer en arrêtant de manger. Même les inconnus ou ceux que je n’aime pas. »

Il insiste. Comment ne peut-il pas voir que tu es maigre? Soudainement, tu pense à quelque chose. Sa vue, n'était-elle pas parfaite? Ses yeux n'ont pas l'air si douteux; mais peut-être est-elle très mauvaise. Et là, tu réfléchis. Il vient de dire que tu étais un frère d'armes. Alors c'était ainsi, hein? Tu avais bien rejoint les Felinae, non pas pou ravoir le putain de calme, mais pour faire des bains de sang, évidemment. Frtère d'arme, sérieusement, mec. Tu n'avais même pas de griffes, comment tu pouvais te battre? Au pire, tu pouvais aider rapidement les autres, mais eux aussi se retrouveraient touchés par ton pouvoir. Au mieux, tu servais d'appât débile et amorphe, c'était tout. Alors qu'il ne vienne pas évoquer ça. De plus, tu étais comme un gosse, n'aimant pas qu'on se préoccupe de lui, qu'on le surveille sans arrêt. Comment pouvais-tu lui faire comprendre toute la haine qu'il te portait, à l'instant? Parce qu'il était juste au mauvais endroit au mauvais moment. Sauf qu'il avait quelque chose en moins. Et que c'était ridiculement dérisoire, complètement et démesurément grotesque, affreusement risible.
Alors tu te mets à rire, tout seul. L'ignorant parfaitement, tu te tournas, fit quelques pas vers la gauche, et attendis quelques secondes, dans le vide, cessant peu à peu de rire.

« Bordel de merde, t'es vraiment inutile. Même cet enfoiré d'aveugle, il sait chasser. »

Tu te tournas vers lui, te dirigeant vers sa proie. T'allongeant avec nonchalence, le regardant d'un seul oeil alors que tu bouffais ce qu'il restait.

« Alors comme ça, t'es un bon samaritain, l'erreur de la nature? »

Tu regarde ses cornes. Si petites et ridicules, c'en est presque mignon.

« C'est quoi, ton nom, déjà? Remarque, avec tes cornes ridicules... Lucifer ? Iblis ? Mephisto ? Asmodée? »

Et tu bâille, en constatant que tes références humaines sont la seule chose réelle que tu eut retenu de ta vie de scientifique.


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   Ven 22 Juil - 23:44


Il ne répond pas. Du moins pas tout de suite. Il ne bouge pas non plus mais sa respiration me paraît plus forte, plus bruyante. Hormis ce petit détail, il reste droit sur ses pattes, presque détendu. Pendant un court instant je me demande même s’il a entendu mon invitation. Légèrement nerveux j’agite ma queue de droite à gauche. Sur quel énergumène suis-je tomber ?  

   Mais soudain, je sens l’esprit de l’autre felinae bouillir. Un mélange de haine étrange. Intrigué et peu confiant, je remue mes moustaches et plisse les yeux. C’est alors que je l’entends. Son rire. Etrange, lugubre et pourtant sincère. Est-ce cela sa réponse ? Il me rit au museau plutôt que de sauver sa vie et de se nourrir ? De plus en plus bizarre celui-là…

   Malgré tout je n’arrive pas à prendre le félin au sérieux. Certes, sa réaction me prend au dépourvu et son rire continue de résonner dans ma tête mais je ne comprends pas.  Au fait, cela m’agace plus qu’autre chose. Peu après le volume s’atténue, et sa voix s’estompe doucement. Il s’arrête. J’imagine facilement un vilain sourire restant gravé sur sa face. Je fronce le museau.

« Bordel de merde, t'es vraiment inutile. Même cet enfoiré d'aveugle, il sait chasser. »

   Tsss. Je suis con de lui avoir demandé si il était maigre aussi. Je secoue la tête, oubliant cette pensée futile et me concentre sur le matou qui s’approche de moi. De moi et la proie. Ce dernier, comme s’il n’en avait rien à foutre de moi, s’installe à côté des restes de la grosse souris et commence à plonger son museau dedans. Je garde les yeux fixés sur la silhouette grise.  Je conserve tout de même mes distances, fronçant toujours le museau voulant échapper à son odeur assez forte. Tandis qu’il mange, il lance quelques répliques cinglantes qui m’hérissent les poils de l’échine.

« Alors comme ça, t'es un bon samaritain, l'erreur de la nature? »
« C'est quoi, ton nom, déjà? Remarque, avec tes cornes ridicules... Lucifer ? Iblis ? Mephisto ? Asmodée? »


   Aussitôt, mes oreilles s’affaissent et le volume de ma queue double. Déjà que le son de sa voix m’insupporte, si c’est pour me sortir des conneries pareilles il peut la fermer. Garde ton calme, c’est un felinae.

   Attends ? Comment ça mes cornes ridicules ? Et lui avec son odeur de macchabé ? Ne sachant pas quoi faire, je souris bêtement en hochant la tête, lui faisant comprendre qu’il vient effectivement de citer mon nom. Mais je ne dis rien. Je sais que si je parle je ne serai pas sympa. Cependant, je ne peux pas conserver ce sourire ridicule trop longtemps et malgré ma cécité, je lui balance un regard froid. Pas besoin de répondre ou de s’énerver pour lui.

   Après un court moment de silence pesant, je ressens une puissante douleur dans mon crâne. Celle-ci est lourde et mes oreilles se mettent à siffler. Je ferme les yeux quelques instants, tentant vainement d'atténuer la douleur. Le sifflement qui résonne se fait plus perçant, plus aigu...Quel horrible son! Je sers les dents. Arff, une fichue migraine qui vient dire bonjour maintenant. Enervé par la douleur. Je tourne la tête vers l'autre félin qui a peut être remarqué que je n'allais pas très bien. Et puis zut ! Je craque. Cela ne sert à rien de faire le gentil avec un félin pareil de tout façon. Je ne me retiens plus et lui lance d’un ton irrité :

-Mes cornes sont peut être ridicules mais au moins je n’empeste pas la mort. Je me relève doucement, faisant face à la douleur qui m’assaille le crâne. L’erreur de la nature, la bête de foire elle t’emmerde. Au moins, elle s’est toujours battue pour une juste cause l’erreur ! Et elle ne fait pas chier le monde qui essaie de l’aider.  

Je fronce le museau quand la douleur dans ma tête s’amplifie mais ne laisse apparaître aucun autre signe montrant mon mal-être. Malgré tout je sors mes griffes. Je ne le menace pas, mais elles sont là, prêtes à faire mal. Au cas où.

-Alors monsieur l’ex soldat, ouais, je m’appelle Mephisto, t’as un problème avec ça ? Passe-moi le tien qu’on rigole un peu. Je me demande vraiment c’est quoi... Monsieur con ? Ou jojo l’affreux peut être.

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Anonymous
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   Sam 23 Juil - 0:34


Ta remarque était, pour toi, normale. Quelque vulgarité de ton caractère, avec une sale habitude que tout le monde y serait habitué et comprendrait. Néanmoins, lorsque tu relevas les yeux vers lui, il avait les oreilles baissées. Ah, était-il à ce point touché? Tu n'aurais pu espérer mieux. Vraiment, c'était ravissant; qu'il s'énerve enfin. Le toucher quelque part. Alors, la taille de ses cornes l'importunait à ce point? Certes, elles étaient ridicules, mais quand même. Ce type n'avait aucune logique. Tu remarqua que sa queue était plutôt large; était-elle déjà comme ça à la base? Tu l'aurais remarqué, alors tu te doutas que ça avait probablement un rapport avec une quelconque mutation, et peut-être un pouvoir encore plus ridicule que ses cornes, qui sait? Tu avais bien envie de le manifester à l'oral, mais pas sûr que ça calme l'ambiance, alors tu attendais patiemment, qu'il parle enfin. Mais il sourit bêtement, ce couillon, quand tu dis Mephisto, tu pense. Qu'est-ce qu'il fout? Tout de même, une certaine froideur dans son regard te rappelle que n'importe qui peut simuler avec un tant soit peu de talent un sourire, et que tu pouvais également comprendre, sans aucun besoin de parler, qu'il n'était pas de très joyeuse humeur avec ta personne. Pas que tu t'en souciais spécialement, tout de même. Au contraire, au contraire. Quoique c'était plutôt intéressant, eheheh.

Il attends, peut-être. Tu ne sais pas, mais il ne dit rien. Tu attendais, toi aussi. Ou peut-être pas tout à fait, vu que tu étais occupé à festoyer sur quelque chose que tu n'avais définitivement pas chassé, et encore moins mérité de quelconque façon. Juste un peu de chance, après tout. Même si tu avais envie de dégobiller à chaque bouchée, tu te retenais, devant lui. La viande avait une texture caoutchouteuse, répugnante; s'en dégageait un goût de cadavre pourri, mais tu continuais de mâcher, comme si c'était quelque chose de convenable, alors que ça avait pris un goût dégueulasse. Et il ferme les yeux. Serre les dents. Comme s'il souffrait. Tu ne retins pas un demi-sourire. Et s'il était entrain d'utiliser son pouvoir avec sa super-queue? Au moins, il y en a une qui est pas petite, tu te dis, tout en souriant plus fort à la connerie que tu viens de débiter. Même s'il semble relativement souffrir, tu t'en soucie peu et continue lentement de manger, tout en gardant un œil ouvert sur lui, parce qu'on ne sait jamais, ça pourrait être dangereux ces conneries tout de même. En fait, tu n'y croyais pas trop, mais faire semblant, ça n'a jamais tué personne. Enfin, dans certains contextes... Quoique, cesse de réfléchir et dépenser ton précieux temps sur des questions débiles. Puis, il semble vraiment énervé par cette foutue douleur, et te balance d'un ton clairement mauvais pour toi :

« Mes cornes sont peut être ridicules mais au moins je n’empeste pas la mort. L’erreur de la nature, la bête de foire elle t’emmerde. Au moins, elle s’est toujours battue pour une juste cause l’erreur ! Et elle ne fait pas chier le monde qui essaie de l’aider.  »

Tu ne dis rien, un instant. On pourrait dire que tu étais bloqué, quelques secondes, face à ces réflexions poussées de la bestiole. Le chien reprenait du service, il commencer à comprendre la supercherie, huuum? Il fronce le museau. Ah, le pauvre clébard, il a l'air de bien souffrir. Et il sort les griffes. Soit il a très mal, soit il veux te faire très mal, soit un subtil mais néanmoins remarquable mélange des deux. Probablement ça, en fait. Qui n'aurais pas envie de te frapper, sérieusement? Même toi tu as envie de te massacrer, alors les autres? Quoi que tu t'en fous complètement, c'était une chose notable, et tu ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. Cependant, tu réfléchissais. Comment faire pour l'emmerder sans risquer ta vie? Ah, si tu savais de quoi il souffrait très exactement, ce serait plus facile. Lui marcher sur une partie du corps douloureuse, lui foutre des petites baffes dans les yeux, lui omnom les oreilles, lui hurler dessus s'il a une migraine, lui foutre des coups dans le ventre...? Quoique la plupart de ses options semblaient définitivement te conduire à risquer ta vie; domaaage. Enfin, ça ne t'empêcherait pas de tenter quelque connerie. Tu ne sais pas comment les choses évolueront, malheureusement pour toi. Ah, ça ne t'empêchera vraiment, vraiment pas de faire des conneries.  Et le pauvre n'avait pas fini de parler, puisque tu n'avais toujours pas réagit sur ton faciès blasé, alors il continua :

« Alors monsieur l’ex soldat, ouais, je m’appelle Mephisto, t’as un problème avec ça ? Passe-moi le tien qu’on rigole un peu. Je me demande vraiment c’est quoi... Monsieur con ? Ou jojo l’affreux peut être. »

Tu attends, quelques secondes. Sans rien dire. Puis, un grand sourire s'affiche sur ton visage, et tu te mis à rire, avec une sincérité déconcertante. Ah, bordel, il était très, très drôle. Une poignée de secondes interminables s'écoule; et tu cesse enfin, te calme avec difficulté. Et puis tu te lève. Tu es vraiment petit, face à lui. Et tu fais quelques pas dans sa direction.

« Monsieur Con, ça me obligerait les gens à m'appeler Monsieur, alors pourquoi pas... Ah, et puis pour les Felinae... L'ex-soldat, il s'en fout complètement de leur sort, à ces débiles. »

Avec un ton presque langoureux, et tu continue avec une voix plus normale :

« Alors, le clébard, monsieur l'CORNiaud, on fait pas de commentaires sur mon odeur quand on se balade avec une crinière aussi... majestueuse. »

Quoi qu'en finissant cette phrase, tu te mets à rire à nouveau.

« Et, c'est un peu comme cet endroit, hanté par les CORNEilles. Aller, la bestiole, calmes-toi. Après tout, ce serait pas prudent pour un aveugle de se battre, hum? Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi, c'est ta CORNée qui marche pas? Eheheheh. Ah, au fait, c'est pas trop CORNélien pour toi, comme choix, de me massacrer ou me défoncer? »

Et tu continues dans ton délire, riant encore, comme un abruti fier de sa connerie.

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   Sam 23 Juil - 17:33


Une fois de plus, il ne dit rien, ne réagit pas et me donne l’impression de ne rien ressentir. Il m’énerve vraiment. Durant ce laspe de temps, la douleur continue dans mon crâne. Dérangeante mais supportable. Agacé par tout cela, je laisse échapper un petit un grondement, hostile et sourd. Mais soudain, cet idiot recommence : Il rit. Il rit une nouvelle fois, toujours de cette étrange voix désagréable. Une nouvelle fois, ce rire est vrai, de « bon cœur » comme on dit. Chose qui ne fait qu’amplifier mon mécontentement.
   Une nouvelle fois, son rire se stoppe. Le matou se lève et s’approche de moi. Ahah, s’il croit m’impressionner avec sa taille de nain, il se fout les griffes dans l’œil.

« Monsieur Con, ça me obligerait les gens à m'appeler Monsieur, alors pourquoi pas... Ah, et puis pour les Felinae... L'ex-soldat, il s'en fout complètement de leur sort, à ces débiles. »

   Cette fois, je laisse échapper un grondement plus menaçant, plus bruyant. Je me retiens de lui cracher à la gueule. Nous l’avons recueilli tandis qu’il était surement en train de chialé, affamé, perdu dans les bois et voilà ce qu’il pense de nous ? Voilà ce qu’il pense de cette organisation qui résiste aux humains. Ce félin me donne envie de vomir. Il ne mérite pas de porter –sous cette puanteur –la digne odeur des Felinaes.

« Alors, le clébard, monsieur l'CORNiaud, on fait pas de commentaires sur mon odeur quand on se balade avec une crinière aussi... majestueuse. »

   Une fois de plus, il se lâche et rit. Est-ce vraiment si drôle ? En tout cas, il devra m’expliquer le lien entre ces deux éléments. De toute façon, ma crinière je ne l’ai jamais vu, je ne sais même pas à quoi elle ressemble. Je remue les moustaches, mécontent. Néanmoins, seule chose positive de la situation, je sens la douleur qui s’estompe petit à petit. Je desserre les dents et me calme un peu…
   Attends ! C’est moi ou ce con a osé hausser la voix lorsqu’il a prononcé « corne » ? Comme s’il … Arrf, je crois que ce chat ne comprend pas qu’il s’engage sur un chemin glissant. Il veut vraiment jouer à ça jojo ?

« Et, c'est un peu comme cet endroit, hanté par les CORNEilles. Aller, la bestiole, calmes-toi. Après tout, ce serait pas prudent pour un aveugle de se battre, hum? Qu'est-ce qui ne vas pas chez toi, c'est ta CORNée qui marche pas? Eheheheh. Ah, au fait, c'est pas trop CORNélien pour toi, comme choix, de me massacrer ou me défoncer? »

   Cette fois c’est sûr. C’est un suicidaire qui cherche à mourir. Il est sérieux avec ces jeux de mots de merdes ? De plus comme un débile, je sens la chaleur me monter aux joues, et je me sens tout petit. Mais non, ces stupides remarques ne m’atteignent pas, non.
   Ahhh !  Je vais le buter. Ce scélérat stupide qui ne comprend même pas tout ce qu’on essaie de faire pour lui. Si j’avais su ! Ma souris, il n’y aurait jamais touché. Je vais le buter. Je crois qu’il n’a pas conscience de combien il est chiant.  Le pire dans tout ça, ce n’est pas sa puanteur, ni ce qu’il dit, ni même ce non-respect dont il fait preuve. Non. Le pire, le plus agaçant, c’est ce rire. Glauque, incompréhensible et horriblement dérangeant qu’il ne cesse d’utiliser.
   Je boue. Je vais lui en coller une. Chose que je m’apprête à faire. Les griffes toujours sorties je me rapproche rapidement de lui. Cette fois je ne me retiens pas et lui crache dessus, en plein sur le museau.

-Mais ferme là putain !

   Joignant le geste à la parole, je saute vers lui et tend la patte. Je ne suis pas non plus totalement aveugle coco, je suis capable de situer ta sale tronche. Utilisant toute ma force, je lui balance un coup assez puissant par rapport à mes combats habituels. Je crois bien l’avoir touché mais je n'en suis pas sûr. De toute façon je m’en fou, il a au moins du comprendre que j’étais sérieux. Cette fois je montre les crocs.

-Ferme là et on s’arrête ici pour cette fois. Si tu t’avises de la rouvrir pour rigoler je te promets, je te fais bouffer tes yeux. Je te conseille également de te barrer. Tu n’as rien à faire chez nous, rien à faire tu comprends ?!

   Mon pelage a doublé de volume, j’ai rarement été aussi énervé après quelqu’un lors d’une première rencontre.

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   Sam 23 Juil - 18:25


Il semble plutôt frustré. Chose relativement logique et que tu pouvais bien attendre. Mais, étrangement, un seul regard à sa gueule t'entraîna dans une tirade de rire encore plus prononcée. C'était un mélange qui ne collait pas; comme si tu riais, avec ce rire gêné après avoir fait quelque chose de honteux, mélangé avec ce rire inquiet, qui sonne lorsque l'on essaie de tourner en ridicule la situation, d'y ajouter un faux côté dérisoire pour qu'on ne nous violente pas. Et puis un rire normal, qui résonnait comme une réaction hilare face à une situation amenant à rire. C'était si facile, d'exprimer tant de choses avec un seul son, répété tant de fois. Ce que tu ressentais de la situation, c'était que tu t'en foutais éperdument. Il pouvait bien, bien s'énerver. Peut-être que tu ne voulais pas réellement ça, sentant que la tension montait énormément autour de toi, mais c'était ce que tu prétendrais vouloir, dans tous les cas. Ah, il n'allait pas te tuer; même si il était au courant de l'indifférence que tu portais aux Felinae. Parce qu'il ne pourrait jamais le prouver, au fond, et que, même s'il le faisait, tu irais rejoindre ces couards de Caméléons, pour peu qu'on te jeta à la porte. Et si eux aussi, ces petits bâtards osaient te virer, tu te vengerais, et puis tu deviendrais un solitaire stupide et mourant. Enfin.

Et il s'approche de toi, les griffes sorties. Cela ne ressemble pas vraiment à un bon dénouement, tu pensais. Tu te rappelais de comment ces griffures étaient venues défigurer ton visage, et tu eus un instant de doute, bien que tu continuais de te marrer. Allait-il vraiment te faire mal? Ah, non. Le pouvoir de Pandémie recelait quelque chose de nettement plus fort que l'aveugle, alors, il ne te ferait pas aussi mal. Mais si cette douleur était vraiment, vraiment peu supportable? C'était possible, et tu le craignais un peu. Mais tu n'en laissa rien paraître. Parce que, quoi qu'il en dise, quoi qu'il en fasse, le moindre instant de faiblesse lui donnera un ouverture nécessaire pour te taper; quoi qu'il trouva que ton rire était déjà bien trop insupportable, et n'attendit aucune conventionnalité pour t'infliger une certaine honte. Il se rapprocha de toi, et tu continuais de rire; parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire. Les chats, de nos jours, ils s'énervent tellement rapidement. Quoique, ses cornes semblaient un sujet sensible. Eheheh. Et puis, il te crache dessus, sur le museau. Oh, l'enfoiré. Urg, c'était dégueulasse, vraiment. Faudrait que tu t'essuie sur lui, plus tard. Comme s'il avait pas déjà l'air assez fin comme ça. Bah, ça ne coûterait probablement pas plus cher que ce qu'il te prépare, avec son air agressif.

« Mais ferme là putain ! »

Il était quand même relativement drôle, tu pensais. Jusqu'à ce qu'il saute vers toi, avec sa patte. Qu'il te la colle dans la gueule, avec une certaine force, renforcée par l'élan qu'il avait pris, et son poids, ayant progressé depuis que sa fourrure se fut décidée à s'hérisser. Il te touche dans le museau, et tu valse, tombant par terre. Le connard, ça faisait mal. Tu sentais que tu t'étais mordu la langue, et de fines gouttelettes de sang commençaient à envahir ta bouche. Avec le goût amer de la viande cadavérique, mêlée à ton propre sang, tu avais envie de vomir. Et le crachat de l'autre abruti, ça n'aidait pas vraiment. Sur le dos, tu étais encore sonné. Tentant de te retenir de vomir, en ne bougeant pas, ne te donnant pas le tournis, ne faisant aucun effort, attendant que l'envie passe, tout simplement. Si tu devais vomir c'était sur lui, d’abord, et de préférence pas sur toi alors que tu étais entrain de reprendre conscience. Alors tu te retenais, avec autant de force que tu pouvais. Tu souffrais un peu; même s'il te sembla que c'était plus un coup sourd qu'une réelle blessure, profonde et marquant une cicatrice, cela faisait tout de même rudement mal. Il avait eu sa satisfaction, l'autre abruti, de te taper dessus? Sur un pauvre petit chat anorexique si fragile? Eheheh. Et il continua :

« Ferme là et on s’arrête ici pour cette fois. Si tu t’avises de la rouvrir pour rigoler je te promets, je te fais bouffer tes yeux. Je te conseille également de te barrer. Tu n’as rien à faire chez nous, rien à faire tu comprends ?! »

Tu hésita quelques secondes. Te remettre à rire, quitte à dégobiller ton repas, ou te retenir un peu plus? Finalement, tu n'y parvins pas, et te mis à rire à nouveau, cependant, t'étouffant dans ton propre sang quelques secondes plus tard. Toussotant, avec peine, tu te relevai. Il ne comptait tout de même pas te forcer à partir, si ? Ah, il ne pouvait pas. Même si, tu lui donnais raison sur un point, il n'avait pas tort; tu n'avais rien à faire ici. Baissant la tête alors que tu étais debout, tes lunettes glissèrent de ton museau. Tu n'avais pas la force de les rattraper, tu tremblais encore, alors que tu crachais du sang. Tu le regarda, de tes yeux entièrement violets, parcourus de craquelures bleuâtres et rouges, et t'avança vers lui, avec un sourire notable. Tu savais qu'il se préparait probablement à une réplique, alors, tu réfléchis un peu. Il était plutôt effrayant, avec son air énervé. Tu décidas d'utiliser ton pouvoir, dans le but de le surprendre, plutôt rapidement, avant de faire ce que tu avais à faire; tu n'en profiterais ceci dit pas pour le taper, ce serait trop risqué. Quoique tes intentions l'étaient en général. La gravité ambiante, pour lui, alourdirait tous ses atomes par quatre. Tu n'avais que quelques secondes. Doucement, en quelques bonds, tu parvins vers lui, activa ton pouvoir, et posa le haut de ton museau sur son épaule; ton visage se calant parfaitement avec ses formes. Pouvant être identifié comme un signe affectif bien trop notable, ce n'en était pas un. Tu essuya la bave qu'il t'avait craché, et en profita pour le tâcher du sang qui se trouvait dans ta bouche. Tu ne le mordis pas, avec tes petites dents, ça n'aurait rien fait, tout de même. Et tu t'éloignas rapidement, essoufflé.

« Mec, t'es dégueulasse, t'en fous partout. »

Et tu continue en souriant, et en ramassant tes lunettes :

« Ouais, j'ai rien à faire ici. Mais tu viens de frapper un pauvre petit chat fragile et anorexique, t'as pas honte? Tant de violence, c'est si triste, parmi une communauté censée se battre pour le bien. »

Et tu souris encore plus, avec un petit rire, pas très prononcé, mais audible. Tu remets tes lunettes.

« En revanche, ouais, j'ai rien à faire chez vous, mais si tu savais à quel point je m'en fous. Tu frappes vraiment comme une gonzesse... Ah, et, tu sais, c'est pas si grave d'avoir de petites cornes. Au moins, tout est assorti, chez toi. »

Petit cerveau, petites cornes, petits yeux de fouines, petite force. Et d'autres choses probablement, d'autres inepties dont tu n'avais pas la force de pensée. C'était un beau jour pour mourir. Avec tout ça, il allait probablement te massacrer. Néanmoins, pitoyablement, avec un sourire ironique, tu te laissas tomber au sol, allongé. Tes pattes étaient douloureuses, et ta maigreur maladive avaient eu raison de toi.

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   Mar 26 Juil - 0:14


Malgré le sang qui dégouline de sa gueule, cet abruti continue de rire comme un malade taré en pleine crise de folie. Un sourire coincé et hypocrite s’affiche sur mon visage, tant cette boule de poil qui pue m’énerve. Il veut vraiment connaître le gout que possèdent ses yeux ou quoi? Tandis que je m’apprête à le frapper de nouveau, justice est faite : il se met à tousser, s’étouffant à moitié avec son propre sang. Cette fois, c’est moi qui me retiens de rire un bon coup, le voyant galérer à reprendre son souffle. Je n’émets qu’un simple ronronnement, car, le voir ainsi, s’égosillant, est tout simplement drôle.  

   Je reprends alors mon calme, me rappelant de la situation. L’avoir griffé et surtout, l’avoir vu tousser comme un mort m’a apparemment un peu calmé. Je reste néanmoins sur mes gardes, il va riposter, et je n’ai aucune information sur lui, sur son pouvoir. Tandis que moi je ne cache plus grand-chose. Ahhh lala, mes sens surdéveloppés sont plus inutiles qu’autre chose dans ce genre de situation.
Après s’être relevé, le félin se rapproche de moi, avançant tranquillement, sûr de lui. Mes oreilles se baissent et je lui montre mes crocs, afin de lui faire comprendre que je n’ai plus envie de jouer. Je vais d’ailleurs lui lancer que c’est bon, je me casse.

   Mais soudain, j’ai l’impression d’être comme aspiré par le sol. Non, c’est plutôt que quelque chose m’écrase. Contre ma volonté, je me sens paralysé. Mon cou ainsi que mes pattes se courbent ce qui fait que je me retrouve dans une désagréable position de révérence. Il m’est totalement impossible de bouger. Enfin, j’ai beau essayer, y mettre toute ma force, je ne remue pas d’un poil. Même mes oreilles sont complétement plaquées contre mon crâne !  Sous le cuisant effort inutile que je réalise, je serre les dents et gronde.
J’écarquille les yeux et comprends. Le felinae s’approche de moi, surement un sourire aux lèvres. C’est lui, c’est son pouvoir ! Je ne peux plus bouger. Je gronde de plus belle voulant le repousser, bien que cela soit ridicule dans mon étrange position.

C’est alors que je relâche la pression et arrête d’essayer d’être intimidant. Une étrange mais douce sensation m’envahit et me fait frissonner. Le matou vient de plonger sa truffe dans me pelage, près de mon épaule. Surpris par ce geste, je me sens rougir sous mes poils...

   Cependant, quelques secondes plus tard, je comprends. Cet enfoiré est tout simplement en train de s’essuyer sur moi ?! Je frémis une nouvelle fois, mais de dégout. Ah le con ! Je sens mon propre crachat s’étaler sur mon épaule et, j’ai l’impression qu’il ne se gêne pas pour me déposer tendrement tout le sang qu’il a dans la gueule. Il n’a vraiment pas froid aux yeux celui-là. J’essaie une nouvelle fois de bouger mais je suis toujours écraser par cette chose invisible. Je me fatigue pour rien.
Toujours emprisonné je l’entends s’éloigner. Tout se relâche enfin et je tombe au sol, reprenant mon souffle et mes esprits. Je lève la tête vers le chat.

« Mec, t'es dégueulasse, t'en fous partout. »
- Ouais, j'ai rien à faire ici. Mais tu viens de frapper un pauvre petit chat fragile et anorexique, t'as pas honte? Tant de violence, c'est si triste, parmi une communauté censée se battre pour le bien. »


Je souris. C’est qu’il n’est pas con jojo l’affreux, il a raison. Au fond, je n’avais aucune réelle raison de le frapper. Mais sincèrement, qu’est-ce que ça m’a soulagé ! Par contre, s’il pouvait arrêter de faire sa Causette attristée, ce serait cool. Je tente d’essuyer désespérément mon épaule –qui pue maintenant le sang– en me roulant comme un chaton dans l’herbe. C’est un peu ridicule mais bon. Pendant ce temps, l’autre continue son court monologue :

« En revanche, ouais, j'ai rien à faire chez vous, mais si tu savais à quel point je m'en fous. Tu frappes vraiment comme une gonzesse... Ah, et, tu sais, c'est pas si grave d'avoir de petites cornes. Au moins, tout est assorti, chez toi. »

Tsss. Je me relève en vitesse. Qu’est-ce qu’il m’énerve avec mes cornes lui ! Je le sais qu’elles sont petites, merci. Surtout que question taille, il devrait se regarder avant de fanfaronner. Malgré tout, je ne réponds pas tout de suite et le regarde quelques instants. Ce qu’il vient de me faire là… me paralyser. J’ai quand même eu beaucoup de chance, ce pouvoir est redoutable. Il pourrait très bien m’éventrer, me griffer à mort ou essayer de me trancher la gorge pendant que je suis incapable de me mouvoir. Et puis, je n’en sais rien, peut être attend-il que je charge vers lui pour m’écraser une fois de plus avec son pouvoir ? Il est beaucoup plus dangereux que je le pensais…
   Ahlala. Je me lève et souris, laissant, à mon tour, échapper un petit rire audible. Je ne vais pas prendre de risque pour me battre contre un autre felinae, aussi con soit-il ! Guerroyer plus longtemps ne m’intéresse plus, qu’il crève de faim la prochaine fois.

« Bon, t’as gagné cette fois Jojo. Ouais, t’es pas con. Tu sais comment faire pour être très chiant ! A la revoyure copain».

   Je lui fais un salue théâtrale criant d’absurdité puis lui tourne tout simplement le dos, rebroussant chemin. Certes, je me sens honteux d’avoir « perdu » contre un phénomène pareil, mais, finalement, ça ne changera pas grand-chose à ma vie. Enfin je crois. Je secoue la tête, et me concentre sur mon prochain objectif : aller vers l’étang, histoire de m’essuyer convenablement mon épaule pleine de sang.

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   Mar 26 Juil - 17:09


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