Le sentier hein?

Un lieu redoutable? Rempli d'humains et de soldats? Pas vraiment à vrai dire...
Je me tenais au milieu du sentier, attendant de voir enfin un soldat.
Pourquoi?
C'est vrai, je fuis la compagnie, je me suis échappé des Hommes, mais aujourd'hui, je désire voir un soldat.
Pour lui poser des questions sur mon père.
Qui était-il ? Apparemment, connu et admiré...Et je ne sais même pas son nom. Oui, je cherche des informations sur un parfait inconnu qui m'a rejeté et déçu,et que j'ai fini par tuer...
Pour l'instant,rien.
Enfin plutôt, personne. Pas un chat. Au sens premier du terme. Beaucoup d'Hommes par contre, ce qui me forçait à me cacher sans cesse.
Enfin,après des heures d'attente, une odeur forte me parvient.
Un matou venait vers moi, toujours caché au bord du sentier.
Le contournant, je viens me placer derrière lui et, profitant de notre solitude sans Hommes, l'entrainais dans les fourrés.
Relâchant le mâle assez lourd, Je découvris avec surprise que son poids venait... de pattes avant robotisées!
Restant bouche bée devant cette découverte, je laissais le mâle prendre le dessus

Karma sortait de la caserne à pas rapides. Il faisait chaud à l'intérieur et cela lui était insupportable. En plus Karma entendait brailler de partout, c'était terriblement éprouvant. Ne pourrais-t-il pas avoir une minute de calme ? Il était également épuisé. Il avait fait un combat amical avec une bleue, une du genre qui se croyait au dessus des autres, Karma ne se bat pas pour rien tout de même. Autant dire que ce fut un massacre. Karma n'a même pas eu besoin de sortir ses griffes. Un coup de patte a suffit à lui faire comprendre qui était le patron. Karma en avait marre des bleues. Ils se croyaient plus fort que tous les titulaires. Des gamins stupides pensa Karma. Tout les bleues n'étaient pas stupides, heureusement. Il y avait son amie Aéris qui elle au moins avait un brin de jugeote, mais il ne l'avait pas vu depuis longtemps et il la soupçonnait même d'être partie. C'est dommage.. pensa-t-il. Karma venait de sortir de la ville, il se dirigeait vers sentier, dans la zone en mutation. Il connaissait cette endroit, il ne risquait pas d'être déranger. Enfin, il espérait. L'été il arrivait que des bipèdes s'y baladent, mais il espérait que ce ne fut pas le cas. Karma continua sa route.

Karma arrivait devant le sentier. Il respira l'odeur de la forêt, content de sentir l'herbe molle sous ses pattes. Karma avançait à travers les abres, arpentant le sentier. ça et là des déchets jonchaient les cotés du sentier, c'était un bien triste spectacle. maudis bipèdes.. pensa-t-il. Ils n'étaient sûrement pas aussi intelligents que ceux du laboratoire ! Non mais pour qui ils se prenaient à abîmer sa belle forêt ? Ils pairaient un jour, mais pas encore. Karma voulait d'abord profiter de l'ombre salvatrice des arbres. Il marchait, marchait, encore et encore, désireux de trouver une clairière au bout du chemin quand tout à coup, quelque chose l'attrapa. Cette chose le trainait à travers les buissons, Karma n'arrivait pas à voir son agresseur. Brusquement la pression émisse pattes de son agresseur devint moins forte. Karma en profita pour reprendre le dessus. il se dégagea, faucha son agresseur et s'assis sur lui pour l'immobiliser. Quand il le vit, il fut secoué d'un frisson. Son agresseur était maigre comme un clou, ses côtes saillaient sous son pelage lustré noir. Il portait un masque bleu. De ses yeux s'écoulait un fluide noirâtre, ressemblant à de la vase. Karma déglutit. Malgré tout, il prit la parole :

- Oh on se calme ! Qui es-tu et que me veux-tu, jeune random ? Et bon sang de bonsoir pourquoi m'avoir attaqué ?

Il rit intérieurement en s'entendant dire ''random''. On lui avait appris il y a quelque jours que random signifait ''chose arrivant de façon aléatoire'' ou ''personne inconnue des gens, inpopulaire''. Karma ne put s'empêcher de rire quand il avait entendu ça. Depuis il utilisait ce terme souvent. Enfin, Karma reporta son attention sur son agresseur. Il avait l'air de vouloir parler. Aussi Karma se leva et s'assis devant lui, tout en le surveillant, au cas où il tenterait quelque chose. Néanmoins, il attendait également sa réponse.