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Le pays d'à côté || RP SOLO || DÉFI MAÎTRE

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   Jeu 9 Aoû - 0:26




On va pas se mentir, le monde va mal.



Ça fait des années que je le sais, des années que je l'ai admis et même des années que je m'en cogne. Le monde est étrange, le monde est imparfait, mais c'est dans ce même monde que je suis né, que nous sommes tous nés. Un monde qui, quand il le veut bien, se trouve être haut en couleur. Un monde qui peut faire des bonnes surprises, peut nous faire vivre de bons moments, bref, un monde dans lequel il peut faire bon vivre, qui parfois chatouille nos sens pour nous faire découvrir celui du mot joie. Eh bien la décharge se trouve être à l'exact opposé de tout ce que l'on peut trouver de positif dans ce monde. Premièrement, ça pue. Ça pue même plus que tout ce que j'ai jamais pu sentir, c'est pire que l'odeur d'un cadavre. L'odeur est si forte que j'en ai quelques fois des hauts le cœur, principalement lorsque je passe à côté d'un tas d'immondices relativement frais, encore en pleine décomposition. À ce moment on peut voir, dans les tas de déchets en décomposition, des nuages d'asticots géants grouiller, passer lentement de l'état de larve à celui de mouche, pour certaines presque aussi grosses qu'un chat. Ainsi, on ne peut pas dire que la décharge soit un endroit particulièrement beau à visiter. C'est même, si je ne m'abuse, probablement le lieu le plus laid dans lequel je me suis jamais rendu. Certes les tas putrides sont des gros points négatifs dans le paysage, mais on peut bien dire que les amas de déchets humains n'ont rien de beau non plus, même s'ils ne suintent pas un liquide visqueux et puant. On pourrait même croire que la décharge possède son propre ciel, avec ses propres nuages présents pour assombrir le paysage et nous enfoncer dans une atmosphère sombre. À moins que ce soit tout simplement les fumées toxiques qui s'échappent ici et là qui restent bloquées en hauteur. Attention, n'allez pas croire que cela protège au moins un peu des rayons du soleil et qu'il fait ainsi moins chaud ici, c'est même tout le contraire. Toute la chaleur qui se dégage de la décomposition reste bloquée, l'ambiance est donc plus qu'étouffante. Il faut donc faire attention à ne pas trop garder la bouche ouverte afin d'éviter une déshydratation, mais je crois que, de toute façon, dans un tel endroit, personne n'a envie de prendre ce risque. De la même manière il faut prendre garde à l'endroit où l'on met ses pattes. Déjà que le sol est continuellement visqueux et mou, probablement à cause de la chaleur et de l'hydratation causée par la perte d'eau et de liquides étranges des déchets, ce qui est le comble du désagréable, il faut en plus faire bien attention à ne pas mettre la patte dans une flaque car ce serait une grossière erreur qui pourrait conduire à une odeur particulièrement tenace sur vos poils, voir même, dans les cas extrêmes, je n'en doute pas, à une attaque corrosive sur votre peau. Il faut aussi faire attention aux rats qui traversent parfois le chemin à toute vitesse, heurter l'un d'eux pourrait être à l'origine d'un combat que vous ne souhaitez pas. Le plus perturbant, enfin, sera probablement les sons que vous entendrez dans ce lieu. Les montagnes de pneus et autres choses qui s'entassent ici vous empêcheront de déterminer la provenance des sons étranges que vous entendrez, vous faisant douter de votre solitude. C'est très honnêtement une ambiance oppressante, vous donnant sans cesse l'impression d'être épié dans ce dédale. Les grattements et claquements incessants se ponctuent parfois d'étranges cris ou de grincements aigus au possible, faisant de ce lieu un enfer pour ceux qui ont le malheur d'avoir l'ouïe fine. Oui, définitivement, ce lieu est ignoble en tous points. Alors comment ais-je pu avoir la putain de mauvaise idée de me balader dedans ?

Je cherche une sortie. Si j'avais pu je me serais volontiers déplacé en courant, mais la chaleur m'en a découragé et cela aurait été une mauvaise idée vu la précaution que je dois mettre pour regarder où je mets les pattes. Je ne vais pas pouvoir tenir encore très longtemps avant de renvoyer mon dernier repas cela dit. J'essaie donc de me dépêcher, pas trop quand même, à la recherche d'un chemin en direction du sable ou de la forêt empoisonnée. J'en aurais encore pour quelques heures de marche jusqu'à la Caserne, et je sais que, si jamais il venait à m'arriver quelque chose, une aile d'argent ne tarderait pas trop à débarquer, mais la peur de rester coincé ici pour toujours s'est doucement insinuée dans mon crâne. Alors que je passe à côté d'un frigo éventré un bruit me surprend. Un miaulement, non loin. Et c'est un vrai cri de désespoir. J'aurais peut-être dû m'enfuir, ne pas prendre ce risque. Pourtant, en imaginant que quelqu'un puisse être coincé ici, dans une telle atmosphère, j'ai tant de pitié que je me dis que ça ne me coûtera rien d'aller l'aider. Je suis alors l'origine du bruit, qui me conduit à devoir monter un de ces fameux monticules, au risque de chuter. Pourtant les miaulements que j'entends me semblent assez familiers et la curiosité reprend le dessus. Je grimpe avec précaution, évitant les choses me semblant coupantes, et cherchant des appuis stables pour échapper à la chute. Quand j'arrive à la source du bruit je ne suis même pas surpris de découvrir un caprae coincé sous un parpaing mal placé. Et effectivement, je le reconnais. Ça doit aussi être le cas pour lui puisqu'il semble plutôt soulagé de me voir arriver. Je commence, de la tranche de la patte, à taper sur le parpaing. Je n'y vais pas trop fort, afin d'éviter de me blesser, mais, grâce à mon pouvoir, j'arrive finalement à le fragiliser suffisamment pour qu'il puisse s'en dégager de lui même. Ça a pris longtemps, très longtemps, et ma patte est douloureuse. J'aurais probablement un petit hématome, mais encore ce n'est pas sûr. Pas un lourd tribu à payer pour sauver un ancien camarade de la mort. Nous restons un moment à nous regarder, aucun de nous deux ne semblant commencer la discussion. Ce fut finalement lui qui le fit, disant par la même quelque chose qui se faisait plutôt rare ces derniers temps :

« Merci Schrö. Je crois pas que j'aurais pu m'en sortir sans toi.
- De rien, mais bon fais gaffe à toi la prochaine fois.
- Oh ouais, crois moi. Ça fait un bail que je t'ai pas vu quand même. Comment ça se passe à l'armée ?»

Je le regarde et fais une grimace indécise. Ça ne se passe pas merveilleusement bien mais ça sera toujours mieux que dans le Royaume je suppose.

« Franchement je me plains pas ça pourrait être pire, de toute façon quitte à bosser je suis content d'être nourri, soigné et logé.
- Tu aurais dû rester, Alec est un très bon chef. Il nous galvanise. »

Je haussais les épaules. Ce n'était pas un secret, je n'aimais pas Alec. Pour moi il avait usurpé le rôle de chef et l'avait perverti. Il avait commencé par changer le nom de la guilde, il l'avait transformée en une monarchie dans laquelle il avait tous les droits. Qu'ils l'admette ou non, il n'avait rien de bon là dedans, peu importe les arguments qu'il trouve à avancer. S'il est un si bon chef il ne devrait même pas avoir besoin d'appliquer son pouvoir ainsi. Un drôle de goût remplit ma bouche. Sûrement de la rancœur. Alors que je m'apprête à lui dire au revoir et le quitter, un bruit anormal nous inquiète tous les deux. Si je ne m'abuse, il y a au moins un autre félin par ici. Reste à savoir à qui il s'en prendra : lui ou moi. Quand finalement ils arrivent, car ils étaient en réalité deux, je grimace. Deux capraes. Bien sûr mon ancien camarade descend de cette pile de déchets à mes côtés, il tente de les raisonner, mais je connais trop bien ce regard. Ils ont déjà fait leur choix, pour eux je suis l'ennemi à abattre, un traître doublé d'un lâche. Je leur grogne après, menaçant : je ne veux pas me battre mais en revanche je ne craindrais pas me défendre. Enfin en espérant que j'ai de la chance avec mon pouvoir. Je me mets en position de défense, dès que je peux je prend la fuite. J'espère trouver une sortie à cet enfer par la même occasion mais c'est moins sûr et je ne veux pas trop m'avancer. En tout cas ils sont arrivés par l'ouest et ils ne semblent pas encore trop éprouvés : ils ont dû arriver il y a peu de temps dans la décharge, j'essaierai en temps voulu de trouver cette possible sortie de secours. Là, en cet instant précis, toute mon attention doit rester focalisée sur ce combat qui amorce... maintenant. Le chat à ma droite est le premier à lancer l'offensive. Avec ses ailes il s'élance au dessus de moi avant de me viser avec un crachat de flammes. Eh bah, rien d'excessif dans ce coin. Je fais une roulade pour éviter la brûlure, même s'il me semble sentir quelques uns de mes poils roussir. L'autre en profite pour fermer les yeux et m'attaquer, très vraisemblablement avec un pouvoir psychique puisque je suis pris de fatigue. J'ai l'impression que si l'instinct de survie ne me poussait pas à ce point à garder les yeux ouverts je me serais déjà écroulé pour dormir. D'ailleurs l'autre caprae que je viens de sauver ne tarde pas à flancher et le voilà déjà qui se couche. Je grimace, sautant pour éviter une attaque directe, mais mes gestes sont plus lents. Ceux du chat ailés sont aussi ralentis mais être en hauteur lui donne un avantage non négligeable sur moi. Je grince légèrement des dents, avant de tenter de répliquer. Je fais un bond plutôt impressionnant, et c'est du bout d'une patte arrière que j'arrive à griffer mon ennemi, en me retournant au sommet de mon envol. Il crie de fureur, et je panique légèrement. Je ne pourrais pas le battre, pas comme ça. Il est trop puissant, faut que je trouve un truc pour le distraire. Une idée me vient, complètement absurde et grotesque, mais c'est la seule que j'ai en réserve. Je commence à me rapprocher d'un tas de restes en décomposition, retenant ma respiration pour ne pas m'asphyxier. Je recule jusqu'à sentir les poils de ma queue effleurer de la chair morte. Je crois que je vais vomir. L'autre félin retente le coup et me fonce dessus à nouveau, gonflant ses joues pour me sortir un autre de ces reflux gastriques enflammés. Je me pousse au dernier moment, et je cours, loin et vite. Le feu et le gaz ça ne fait pas bon ménage. Tout explose. Le chat volant est propulsé au loin et la déflagration a atteint deux ou trois mètres alentours. Je soupire un instant, regrettant ce geste quand je dois reprendre une gorgée d'air, avant de filer sans demander mon reste. Là bas le ciel se dégage, la sortie n'est plus très loin. Il me semble entendre un des félins ennemis me crier après, mais je doute qu'ils me poursuivront. Heureusement, je n'aurais pas fait le poids face à deux ennemis entraînés.

En tout cas, même si je m'en suis pas trop mal sorti, ça restera une sacrée journée de merde.


Dernière édition par Schrödinger le Ven 10 Aoû - 1:33, édité 4 fois

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