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Une ambiance électrique || Pv Kaïgaan

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   Lun 5 Mar - 22:01


Quand on s'active on ne sent pas le froid. C'est le seul moyen que nous avons aujourd'hui pour oublier que tout autour de nous la ville est complètement gelée. Les pannes de courant sont de plus en plus nombreuses, empêchant les radiateurs de faire correctement leur boulot et poussant la majorité des soldats à se réfugier loin de la forêt. D'un autre côté les Felinae sont aussi beaucoup moins actifs, à se demander s'ils ne se sont pas déjà transformés en statues de glace. Je suis heureux de les avoir quitté, cet hiver est décidément le plus rude que je n'ai jamais vu. Pourtant j'en suis à mon cinquième, c'est déjà bien plus que la majorité de tous les soldats présents. Il semble que j'ai évité la grande guerre, celle qui a mise à mal les effectifs de la Caserne et meurtrit les soldats restés en vie. C'est peut-être pour cela que quand il a fallut choisir quelqu'un pour une mission je me suis spontanément porté volontaire. J'aime bien les missions, je peux sortir en paix, bien que j'ai en général un ou plusieurs camarades sur le dos. Enfin, au moins j'ai le droit de m'aventurer dans les fourrés, je peux tranquillement m'éloigner de la ville sans que personne ne me le reproche.
C'est un apprenti qui m'accompagne jusqu'à mon camarade, l'air fier et le pelage lustré, sans se rendre compte que sa démarche torse bombé lui donne un air d'abruti. Je connais de vue et de nom celui que je suis en charge de protéger, un première ligne, comme moi, bien que je sois au moins deux fois plus vieux que lui. Le petit matou qui m'a mené jusqu'à lui prend la parole d'un ton prétentieux alors que nous avions presque rejoint Kaï.

« Bon, alors ta mission sera de prendre soin de notre valeureux soldat que voilà, puisque son rôle est d...
- Dégage crétin. »

Je suis froid et direct avec lui, et ceci en toute connaissance de cause. Il va falloir qu'il apprenne à redescendre sur Terre. Il était peut-être le plus fort à la pouponnière mais ici il n'est personne. Avec un couinement penaud, presque effrayé, je l'entends se tirer à toute allure derrière moi. Je hausse les épaules en regardant mon camarade, ignorant ce qu'il pensera de tout ça. Une fois assez proche je remarque avec un sourire amusé que je suis suffisamment plus grand que lui pour devoir baisser la tête afin de le regarder dans les yeux. Ce n'est pas rare mais ça me fait toujours un peu rire de voir à quel point les matous de la ville sont petits et taillés pour la force et non plus pour l'agilité. Vivre en forêt est une expérience tellement unique qu'il est sûr que si tous les soldats étaient envoyés vivre en solitaires quelques temps ils en ressortiraient plus intelligents et sûrement moins imbus d'eux mêmes.

La mission est simple : les humains possèdent un générateur de secours caché sous le sentier, utilisable lors des pannes, mais malheureusement le froid a fait sauter les plombs et le seul moyen pour faire revenir le courant est d'envoyer une décharge électrique assez puissante à même les câbles de la machine. Mon rôle n'est pas plus compliqué que de veiller sur Kaï et m'assurer qu'il remette bien le générateur en marche. Lui en revanche il a intérêt à watter fort s'il veut rétablir l'électricité dans toute la Caserne. Je lui fais un sourire courtois, dissimulant subtilement la malice qui me titille l'esprit. Le sentier est encombré de neige et de glace, rendant le chemin glissant. Il faut que je fasse attention à moi par contre, une mauvaise chute pourrait bien risquer de m'immobiliser pour un bout de temps et personne n'a envie que ça arrive. Par réflexe je regarde mes cicatrices à la patte, celles qui m'ont, fut un temps, poussé à vivre loin de mes camarades soldats. Celui qui me les a infligées est mort maintenant et j'espère que, peu importe là où il est, il douille bien sa race.

« Alors comment se sent notre mascotte sous tension ? Tu sais que si tu te plantes on finira tous avec des stalactites qui pendront du cul au réveil, hein ? »

Mes paroles ne sont pas pleines de rancœur, d'inquiétude, ou même contenant une menace dissimulée, mais on peut au contraire entendre dans ma voix une pointe d'amusement. Je sais que ce soldat est réputé pour ses paroles acerbes et je trouve que cette mission serait le parfait moment pour partir dans une jolie joute verbale -sans violence physique bien entendu, les coups révèlent en général un esprit assez peu profond. Ce serait dommage de sa part je suppose, mais il est vrai que je place peut-être trop d'espoir en lui et sa répartie, qui sait ?


Dernière édition par Schrödinger le Lun 21 Mai - 17:11, édité 1 fois

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   Jeu 15 Mar - 19:39


Bon. On avait osé réveiller Kaïgaan pour une saleté de mission après une nuit passée à chercher une position dans laquelle il ne tremblerait pas de froid. L'hiver battait son plein, et il était même peut-être un peu trop en forme. Il neigeait sans cesse, si bien que le soldat commençait sérieusement à penser qu'ils allaient tous se retrouver ensevelis avant la fin de la semaine. Les routes l'étaient déjà, ce qui empêchait les véhicules de rouler comme à leur habitude. Les ravitaillements peinaient à rejoindre la caserne et nombreux étaient les soldats qui s'inquiétaient de ne pas recevoir leur nourriture en temps et en heure. Le mâle gris commençait à craindre de devoir chasser pour se remplir l'estomac. Il n'avait chasser qu'une fois dans sa vie, en compagnie de Gwei, et cela n'avait pas été très fructueux. Il était hors de question qu'il subisse encore une fois une honte pareille.
Mais outre la neige omniprésente et la terrible météo, c'était le manque l'électricité qui était le plus à pleurer. La neige avait eu raison d'elle, causant pannes sur pannes, toujours plus fréquentes. En soit, le manque de lumière n'était pas un problème pour les chats. Mais le chauffage, bon sang, le chauffage. Depuis ses premiers jours, Kaïgaan avait été habitué à dormir dans une pièce chauffée, sans jamais ne serait-ce que trembloter de froid. Et cette nuit là, sombre nuit, l'idée d'aller dormir avec un collègue pour se tenir chaud lui avait traversé l'esprit. Bon Dieu. C'était dans ce genre de moment que le félin se disait que la vie de Felinae serait un calvaire s'il osait un jour passer le cap et se barrer d'ici. Dans cette tour de béton, même sans chauffage, les murs conservaient un minimum de chaleur et coupaient le vent glacial. Mais dehors... Frissonnant à cette idée, le soldat finit sa toilette.
La panne d'électricité était d'ailleurs la raison de son réveil. Le générateur de secours avait besoin d'être secouru, et Kaïgaan allait faire office de mécanicien et de pile sur patte. Fabuleux. Cela ne l'aurait pas dérangé outre mesure si l'utilisation de son pouvoir ne lui causait pas de douleur physique. Mais le soldat était prêt à tout pour dormir de nouveau au chaud. Il allait tout de même devoir faire attention car avec la neige son pouvoir allait être moins contrôlable et il était hors de question qu'il se prenne sa propre châtaigne devant les yeux de son collègue. Car oui, il n'allait même pas pouvoir tester son habilité d'électricien en solo. Un soldat avec le nom beaucoup trop long de Schrödinger l'accompagnait. Ils se connaissaient, au moins de vue, sans jamais s'être réellement parlé. Même si en soit, Kaïgaan n'avait que peu de sympathie pour ses collègues, il était bien content de ne pas se retrouver seul en pleine forêt, avec les pattes brûlées et recouvert de neige. Après avoir finit sa toilette, la pile rejoignit de lieu de rendez-vous. Il attendit en baillant, le froid le réveillant un peu trop vite à son goût, jusqu'à ce que le fameux Schrödinger apparaisse, accompagné d'un apprenti tout fier.

- Bon, alors ta mission sera de prendre soin de notre valeureux soldat que voilà, puisque son rôle est d...

- Dégage crétin.


Cette réponse cinglante arracha un soufflement de nez amusé au mâle, alors que l'apprenti fila sans demander son reste. Le félin gris plissa tout de même les yeux quand un sourire amusé s'afficha sur le visage de son partenaire quand celui ci le regarda littéralement de haut, s'attendant à une moquerie gratuite que Kaïgaan n'aurait pas laissée impunie. Mais il se détendit quand l'amusement devint courtoisie. Le matou électrique était facilement agacé et agressif ces derniers temps, pour une raison que l'on avait plus besoin de répéter. Schrödinger avait l'air d'avoir un caractère plutôt vivant, contrairement aux derniers chats avec qui il a pu patrouiller. Au niveau relationnel, cette mission serait du quitte ou double. Soit le brun allait l'agacer au plus haut point, soit ils allaient éventuellement devenir potes. M'enfin, avec le peu d'estime pour les soldat qu'avait Kaïgaan, il n'y croyait pas trop. Il s'en fichait à vrai dire. Actuellement, il voulait juste rentrer sur ses quatre pattes.

- Alors comment se sent notre mascotte sous tension ? Tu sais que si tu te plantes on finira tous avec des stalactites qui pendront du cul au réveil, hein ?

Le ton amusé du soldat malgré des paroles plutôt réalistes arrachèrent un léger sourire en coin à l'électricien en chef de la caserne. Il répondit du tac au tac, avec le même ton amusé, quoique plus blasé, regardant en coin l'asperge en face de lui. Il faut dire que même si Kaïgaan était de taille normale, il avait plus l'habitude de se retrouver devant des chats plus petits que lui, ou au moins de même hauteur.

- Ça aura le mérite de refroidir les ardeurs de ces fous furieux.

Nul ne saura s'il parlait des Hommes ou de ses collègues les plus sanguinaires. Si certains étaient dérangés de nature, d'autres perdaient totalement la raison suite à l'expérience. Le félin électrique avait eu la chance de naître déjà fini aux yeux des humains, avec pouvoir intégré. Il n'avait donc jamais subi la fameuse expérience, pour son plus grand bonheur. Il ajouta après une seconde de battement, avec un ton mêlant moquerie et une tentative de cacher son inquiétude.

- Et si je me plante, tu devras certainement me porter jusqu'ici, et ce sera très gênant pour nous deux.

Il sourit à nouveau en coin, mettant de côté que cette situation n'était vraiment pas improbable. Il allait se défoncer les pattes, c'était clair, et ce serait pire si l'humidité l'empêchait de bien régler l'intensité de son courant. Il fronça légèrement le museau en y pensant, avant de se reconcentrer sur le félin qui était censé l'aider.

- Bon aller, plus vite on y sera, plus vite je pourrais jouer les demoiselles en détresse, j'en meurs d'envie.

Son ton presque amère montrait bien que même s'il en riait pour l'instant, il n'allait pas vivre la sortie la plus folle de sa vie. Le matou commença donc à partir, se fichant complétement de savoir si son collègue comptait le suivre ou non. Pour l'instant, il n'était rien qu'un soldat random, ayant pour seule signe distinctif d'avoir l'air moins tordu que le reste de la caserne.

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   Ven 16 Mar - 22:56


La réponse de Kaï ne se fait pas attendre et j'ai le plaisir de constater qu'il semble presque aussi amusé que moi :

« Ça aura le mérite de refroidir les ardeurs de ces fous furieux.  »

Une lueur intéressée pointe soudain dans mon regard. Visiblement ce soldat ne porte pas plus que ça nos camarades dans son coeur... Il faut bien avouer que je le comprends, les folies sanguinaires qui animent certains d'entre eux, à défaut de faire peur, sont tout simplement pathétiques. Comme si faire couler le sang et les larmes autour d'eux allait réparer le mal qu'on a pu leur faire alors qu'ils étaient petits ! En ce sens ce sont tous des crétins, ça c'est une certitude. Beaucoup utiliisent aussi ce prétexte de la transformation pour justifier les pathologies délirantes qui se nichent dans leurs esprits, pourtant une simple expérience qui n'est guère plus qu'un très mauvais moment à passer. Enfin sauf pour ceux qui meurent bien sûr. Sauf pour lui... Ma gorge se serre lorsque le visage de mon frère me vient à l'esprit. Moi aussi j'ai été sacrément stupide. Pire que ça même. Alors que je commence à m'auto-flageller psychiquement le soldat reprend la parole, heureusement sans remarquer mon trouble furtif :

« Et si je me plante, tu devras certainement me porter jusqu'ici et ce sera très gênant pour nous deux. »

Je fais une grimace inquiète en réponse au sourire moqueur du soldat. Ce n'est bien évidemment pas impossible que nous nous retrouvions dans cette situation mais il faut bien avouer que ce serait alors une position bien assez fâcheuse et ceci pour nous deux. Mieux vaut éviter donc.

« Bon allez plus vite on y sera, plus vite je pourrais jouer les demoiselles en détresse, j'en meurs d'envie. »

Ce n'est pas dur de déceler la pointe d'amertume qui transparaît dans sa voix, d'autant plus que son origine me paraît bien naturelle. Savoir que l'on doit se retrouver démuni face à un inconnu, même si c'est un allié, personne n'aime ça. Ou alors il afaut être sacrément dérangé. Je m'apprête donc à lui répondre un potentiel soutien sous la forme d'une gentille pique lorsque je sens un violent choc sous ma patte et entend un craquement significatif.
Oups.
Un simple coup d'oeil me renseigne sur l'état dans lequel j'ai laissé le pauvre caillou que je viens de réduire à l'état de graviers. Décidément ce pouvoir me jouera toujours des tours. Réfléchissant au fait que le soldat ne connaît peut-être pas la réelle nature de mon pouvoir, je me décide de lui avouer un fait : si je dois le porter, on sera sacrément dans la merde.

« Hmmm... Je suppose que désormais je te parais moind crédible si je te dis que je ne suis pas vraiment fort... »

C'est un fait après tout, je suis plus taillé pour la vitesse et la souplesse que pour la force brute. Ce n'est d'ailleurs que l'invulnérabilité fugace de mon pouvoir qui a fait se briser cette pierre sous la pression de ma patte, jamais de ma simple volonté je n'aurais pu le faire sinon.

« J'espère que tu es moins lourd que tu n'y paraîs sinon je vais avoir du mal à ramener ton large postérieur à la Caserne !

Je lui fais un sourire volontairement insolent, peut-être un poil narquois, souhaitant lancer pour de vrai les hostilités.

« Tu n'as pas la même tête qur les autres soldats à vrai dire, tu as l'air plus porté sur la nourriture que sur les combats... Je comprends mieux où fuient les portions de nourriture ceci dit ! »

Un simple clin d'oeil, un battement de la queue sous sa truffe,  et me voilà qui passe devant lui. Je ne le pense pas, bien sûr,  le soldat a beau être relativement trapu il n'est pas obèse, mais c'est actuellement le plus simple pour me moquer gentiment de lui. Évidemment il pourra me critiquer de même, j'ai beau être grand et très fin suite à mes derniers mois de diète, l'épaisseur imposante de mon pelage a prit une telle ampleur que sans faire attention on pourrait me dire gros. Enfin ça, ça reste à voir, j'espère tout de même qu'il aura assez de répartie pour ne pas me copier !


Dernière édition par Schrödinger le Lun 21 Mai - 17:11, édité 1 fois

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   Dim 15 Avr - 23:42


Après une brève pause où Schrödinger regarda quelque chose en dessous de sa patte sans que Kaïgaan ne puisse voir de quoi il s'agissait, la conversation reprit.

- Hmmm... Je suppose que désormais je te parais moins crédible si je te dis que je ne suis pas vraiment fort... J'espère que tu es moins lourd que tu n'y parais sinon je vais avoir du mal à ramener ton large postérieur à la Caserne !

Le matou gris ne se gêna pas pour observer des pattes au museau son partenaire de patrouille, un sourcil arqué. Il faisait quelques centimètres de plus que notre pile électrique et devait avoir deux fois son âge. Et il lui disait qu'il n'était pas fort ? Pendant un seconde, le mâle s'attendit à un sourire blagueur. Mais non, c'était la vérité. Bon sang, ils étaient mal barrés. C'est vrai qu'à force d'observation, il ne semblait pas être une montagne de muscle. Cela eut le mérite invraisemblable de rassurer Kaïgaan. Il n'avait aucune confiance dans le matou brun. Pas encore. Et savoir qu'il n'était peut-être pas aussi fort qu'il en avait l'air le détendait un peu, comme s'il s'attendait toujours à se faire attaquer par son propre camp. Comme lui le ferait bientôt. Peut-être que dans sa fuite vers la forêt avec les prisonniers, il devra se battre donc Schrödinger...
Avec ses collègues, il vivait au jour le jour. L'allié d'une patrouille deviendra peut-être l'ennemi du jour fatidique. Kaïgaan ne s'attachait pas à ces bêtes, il les méprisait. Seules quelques rares exceptions avaient sa compassion, comme Nishari. Mais pour l'instant, l'asperge n'était rien pour lui, même s'il avait le mérite de ne pas avoir encore réussi à l'agacer.
D'ailleurs, ladite asperge décida de tenter sa chance dans un sourire insolent, ce qui fit tout d'abord remuer une oreille au matou.

- Tu n'as pas la même tête que les autres soldats à vrai dire, tu as l'air plus porté sur la nourriture que sur les combats... Je comprends mieux où fuient les portions de nourriture ceci dit !

Sur ces mots accompagnés d'un gracieux clin d'oeil, il prit la tête de la marche. Kaïgaan, toujours immobile, sourit en coin en levant la tête, préparant déjà sa revanche. Car il était bien entendu hors de question qu'il se laisse marcher sur les pattes par ce haut perché. Le regard malicieux sur un sourire narquois, il trottina pour rattraper Schrödinger et, une fois à sa hauteur, il lui rendit la pareille.

- Peut-être que si tu faisais de même tu serais capable de me porter, parce que là t'es un peu limité.

Il le regarda de haut en bas d'un air faussement méprisant, le visage malicieux, avant de rajouter d'un ton un peu plus cassant, sans jamais tomber dans la réelle méchanceté. A vrai dire, il fallait être complétement idiot pour le prendre réellement au sérieux. M'enfin, avec les soldats, Kaïgaan ne s'étonnait plus de rien, surtout de leur susceptibilité légendaire. Mais pour l'instant, l’électricien de service ne faisait que les mettre à égalité.

- En attendant n'oublie pas de regarder où tu mets les pattes, de ta hauteur on ne doit pas voir grand chose.

Sur ce, tout en prenant à son tour de l'avance, le félin moqueur fit un léger croche patte à son camarade. Assez pour qu'il soit déséquilibré, mais normalement pas assez pour qu'il chute. A moins que ses longues pattes n'étaient pas synonyme d'agilité. De toute façon, ils n'était pas assez proches pour que Kaïgaan s'inquiète d'une potentielle chute, surtout sur un sol aussi peu rocailleux.
N'adressant qu'un petit regard en coin, toujours malicieux, à son collègue, le matou gris sortit enfin de la caserne. Le froid le cloua sur place, les quelques secondes nécessaires pour qu'il s'y habitue. Les pattes déjà dans la neige, il grogna d'agacement. Pour les coussinets au sec, on repassera. Il frissonna, le poil gonflant progressivement pour le protéger du froid. Ça allait être une véritable partie de plaisir. Au moins, pour l'instant, le vent ne soufflait pas. Seule la neige tombait dans une pluie régulière de flocons épais.
Kaïgaan ne démarra pas tout de suite, attendant son compatriote. Même s'il regardait droit devant lui, ses oreilles étaient en arrière, concentré sur l'arrivée imminente de Schrödinger. La confiance était loin d'être acquise et même s'il ne semblait pas être un fou dangereux, il pouvait très bien vouloir se venger du croche patte.

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   Mer 18 Avr - 13:55




Kaï ressemble à un dindon.


C'est la première pensée qui me vient lorsque je vois le mâle trottiner vers moi avec cette petite moue narquoise sur le visage. Il roule beaucoup trop du popotin le petit père dis donc ! Je tente de réprimer un sourire amusé, mais cela m'est très difficile. Lorsqu'il arrive enfin à mon niveau j'ose à peine croiser son regard tant j'ai peur de risquer le fou rire.

« Peut-être que si tu faisais de même tu serais capable de me porter, parce que là t'es un peu limité. »

Je cache une moue déçue. Eh bien Kaïgaan, on m'avait dit que tu étais un bien meilleur jouteur que ça, ne me dis pas que j'ai placé trop d'espérance en toi... Moi qui croyait être enfin tombé sur la perle des perles de la filouterie, je retombe de haut ! Cependant le mâle ne décela pas mon air contrarié, continuant sur sa lancée de moqueries :

« En attendant n'oublie pas de regarder où tu mets les pattes, de ta hauteur on ne doit pas voir grand chose. »

Sans que je ne m'y attende, le soldat prend un peu d'avance et me fait un léger croche patte. Déséquilibré, je vacille un instant avant de me restabiliser et de laisser échapper un petit rire jaune. Alors comme ça il s'était cru drôle ? Je n'ose même pas imaginer ce qui aurait pu m'arriver si j'étais tombé. Et si je m'étais encore brisé quelque chose ? J'aurais été mauvais, ça je n'en doute pas. Je ne suis pourtant pas si énervé, simplement vaguement contrarié. Décidément le matou baissait dans mon estimé, je m'étais fait une bien trop belle image de lui. Son argumentaire me décevait, et sa tentative de me faire tomber était un vrai coup au coeur... Moi qui avait cru trouver un égal, j'ai vraiment affaire à une dinde...
Je sors donc à mon tour dehors, grimaçant à peine face au froid et reprenant sèchement la tête du groupe, laissant le mâle derrière moi finir de faire gonfler son malheureux pelage. Je ne le regardais même pas en lui parlant, lui laissant le soin de comprendre ma déception :

« Moi qui avait cru trouver un égal, me voilà face à un soldat comme tous les autres : quand la joute verbale se perd, il attaque physiquement. »

J'espère sincèrement qu'il va changer de ton et se mettre à agir comme celui qu'on m'a promis qu'il est, sinon toute cette sortie ne sera que pur gâchis...

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   Jeu 19 Avr - 16:01


La météo aurait pu être pire, c'est ce que j'essayais de me dire. Oui, quel temps magnifique pour se brûler les pattes... Au moins la neige apaiserait mes maux. Une brise vint faire danser mes poils de joue quand Schrödinger passa rapidement devant moi, l'air contrarié. Oh, ne me dites tout de même pas que ma réplique l'ait autant vexé, j'en serai déçu. C'est lorsque je commençais à le rattraper qu'il parla à nouveau sans me poser un regard.

- Moi qui avait cru trouver un égal, me voilà face à un soldat comme tous les autres : quand la joute verbale se perd, il attaque physiquement.

Moo, sa déception le rendait presque mignon. Pourtant, ses mots me touchèrent. Enfin, ils touchèrent plutôt ma fierté vacillante. Être pris pour "un soldat comme tous les autres" était bien la pire des insultes pour moi. Ces animaux idiots, n'utilisant pas la moitié de leurs rarissimes neurones étaient abjectes. Je les méprisais plus que tout et ma haine ne s'était qu’amplifiée depuis l'enlèvement d'Opaline. Je secouais la tête pour chasser de sombres pensées, comme toujours. Ainsi, le félin partageait mon avis sur ces brutes sans cervelles. Il s’avérait plus intéressant à chaque instant. Cet énergumène avait titillé ma curiosité pourtant pas bien grande. J'accélérais donc et le rejoignit en quelques bonds, me calant à son allure. C'est avec un sourire en coin et le regard malicieux que je lui répondis, le regardant du coin de l'oeil.

- Haaaw, tu espères te trouver une copine, comme c'est chou...

Je remuai les moustaches, l'air amusé, avant de rajouter d'un ton un peu plus neutre, se voulant désolé sans que cela ne soit trop explicite.

- Je n'aurai pas appelé ça une attaque, mais peut-être que tu es plus fragile que tu en as l'air.

Je ne le prenais pas du tout en pitié, sans me moquer non plus, j'étais certain de ne pas lui avoir fait mal. C'était même étonnant qu'un simple croche patte le travaille autant. Enfin, peut-être était-il un pauvre petit chat très sensible... Bien plus bavard qu'à mon habitude, certainement à cause du stress de s'approcher à chaque pas un peu plus de la douleur, je rajoutais d'un ton faussement dramatique, toujours avec un sourire en coin.

- Je ne suis donc pas ton égal, quel malheur. Tu as certainement dû placer la barre trop haute pour moi. Mais comment vais-je survivre si le grand Schrödinger ne m'apprécie pas ? Je suis cependant ravi d'avoir une telle réputation, ça expliquerait pourquoi on ne m'approche plus vraiment. Mais que veux-tu, même les plus grandes légendes sont bâties sur des mensonges.

Je fis une moue désolée, arborant tout de même un regard malicieux, même si je ne pensais pas un mot de ce que je disais. Son approbation, je n'en avais que faire. Nous avions beau partager les mêmes opinions, il n'était rien pour moi. Ma réputation, tant mieux, au moins on me laissait tranquille. Après tout, je n'avais pas spécialement cherché à la forger. J'étais simplement moi-même, tant pis si ce n'était pas à la hauteur des attentes de l'asperge. Je ne cherchais pas à ce qu'il m'apprécie, ni à ce qu'il ne déteste. Pour l'instant, je ne faisais que me détourner de mes propres inquiétudes. J'étais un peu nerveux, cela se sentait. Mais qui ne le serait pas ? Mon partenaire n'était qu'une distraction, même si la conversation pouvait vite devenir plus épique que notre mission.

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   Lun 23 Avr - 23:07




Mon ego me fait mal.


Bon.
En y réfléchissant deux secondes il se peut que j'ai légèrement exagéré la situation. Après tout ce n'est pas comme s'il avait connaissance de mon pouvoir ou m'avait sauté dessus toutes griffes dehors... Il ne semble malgré tout pas s'en offusquer puisqu'il revient à mon niveau en sautillant comme un chaton. Son sourire et son coup d'oeil m'intriguèrent, dignes d'un jeune soldat qui découvre à peine les affres de l'extérieur.

« Haaaw, tu espères te trouver une copine, comme c'est chou... »

Je renifle à cette réponse, amusé par son attitude désinvolte. Il finit néanmoins par reprendre la parole, d'un ton presque désolé (sont-ce des excuses ?) :

« Je n'aurai pas appelé ça une attaque, mais peut-être que tu es plus fragile que tu en as l'air. »

Je n'ose pas répondre à cela. Je peux certes être invulnérable momentanément, j'ai tellement peur de me blesser que je préfère prendre trop de précautions plutôt que pas assez. Je n'ai cependant pas besoin de reprendre la parole, puisque, bavard, il la reprit tout seul.

« Je ne suis donc pas ton égal, quel malheur. Tu as certainement dû placer la barre trop haute pour moi. Mais comment vais-je survivre si le grand Schrödinger ne m'apprécie pas ? Je suis cependant ravi d'avoir une telle réputation, ça expliquerait pourquoi on ne m'approche plus vraiment. Mais que veux-tu, même les plus grandes légendes sont bâties sur des mensonges. »

Il me fit une moue faussement désolée, me tirant malgré moi un large sourire. Baissant légèrement la tête je me mets à la secouer comme en signe de désapprobation. Ce félin m'amuse autant qu'il me fascine. Tantôt sérieux, tantôt aussi insouciant qu'un chaton, me voilà face à un soldat hors du commun. Ses remarques ascerbes me tirent néanmoins un sourire amer, puisqu'elles me rappellent vaguement les pensées que j'entretenais moi même lors de mon premier séjour à la Caserne.

« Ah ! Moi qui ai passé nuits et jours à rêver de toi, tu ne fais que me décevoir... »

J'si beau plaisanter, ça reste assez vrai. Je suis assez déçu, en un sens, de la simplicité de la discussion de Kaïgaan. Je ne sais pas réellement ce que j'espérais au fond, à chercher la discussion, c'est comme si tout l'amusement avait disparu. Je me suis déstabilisé tout seul, malin comme je suis. Dans un soupir de me reconcentre sur notre route. Devant nous le sentier se déroule, enfoncé sous une couche de neige qui devrait probablement nous dépasser si sa solidité ne nous permettait pas de marcher dessus sans trop s'enfoncer. Il me semble au loin découvrir l'objet de notre mission : un cube de métal gris et gelé apparaît au loin, à peine visible sous la couche froide.

« Ah bah tiens princesse, tu vas bientôt pouvoir jouer la demoiselle en détresse ! »

D'une foulée rapide je sors du sentier pour me diriger vers le boîtier. Il est presque entièrement coincé sous la couche de neige, au point que l'ouvrir semble impossible. Je plisse les yeux, circonspect, avant de regarder Kaï du coin de l'oeil. Ça c'est un autre problème que nous n'avions pas prévu de gérer.

« Bon bah... Je suppose qu'on va devoir gratter, hein, t'es prêt à user tes grifffounettes mon poulet ? »

Mon sourire est fin et amusé : voilà le début des tâches ingrates.

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   Ven 27 Avr - 17:20


Notre grand chat brun sourit avant de secouer la tête. Moi, j'attendais simplement sa réponse, un léger sourire en coin sans grand enthousiasme. Chaque pas me rapprochant du disjoncteur amplifiait mon stress. Non pas d'utiliser mon pouvoir, mais plutôt d'être blessé face à un chat que je ne connaissais pas. Je savais qu'il n'allait rien me faire, il ne semblait pas être comme les autres soldats, mais je ne pouvais m'empêcher d'être tendu.

- Ah ! Moi qui ai passé nuits et jours à rêver de toi, tu ne fais que me décevoir...

Je soufflais du nez d'un air désinvolte, le regard amusé quoiqu'un peu déçu. Il avait beau partager mes opinions sur nos collègues, celle qu'il avait sur moi ne m’intéressait guère. Qu'est-ce que je pouvais en avoir à faire ? T'es déçu mon chou, bah c'est bien, moi aussi. Il faut dire que même si je n'avais jamais parlé avec ce chat avant aujourd'hui, ses premiers mots avaient piqué ma curiosité. Il n'était pas un abruti violent mais un chat à la langue piquante. Mais finalement, il n'était pas si différent des autres félins. Il aimait se moquer mais pas être moqué, quelle tragédie.
Enfin, n'étant pas à la hauteur des attentes de Monsieur et ne me sentant pas plus que ça concerné par son évaluation de mes capacités, je me contentai de le suivre sans répondre, trottinant dans la neige épaisse. Nous arrivâmes rapidement sur le sentier, impraticable pour les véhicules des Hommes. Je regardais autour de moi d'un air las. C'est précisément sur cette route qu'Opaline m'avait été enlevée. Ces arbres nus m'avaient vu courir derrière le camion, tenter vainement de la sauver, tomber, pleurer.

- Ah bah tiens princesse, tu vas bientôt pouvoir jouer la demoiselle en détresse !

Je détournais le regard du paysage glacial pour me concentrer sur Schrödinger qui remuait déjà son arrière-train jusqu'à l’appareil que j'étais censé rallumer. Je le suivis donc, avec moins d'enthousiasme néanmoins. Nous pûmes observer la même chose : En plus d'être éteint et faire chier le monde, ce misérable boitier s'était offert une armure de neige. Splendide.

- Bon bah... Je suppose qu'on va devoir gratter, hein, t'es prêt à user tes grifffounettes mon poulet ?

Il affichait un sourire amusé. Cependant je demeurais persuadé que ce contre temps l'agaçait également. Je soupirai devant l'impossibilité d'échapper à cette tâche, avant de regarder en coin mon camarade, un petit sourire en coin et le regard malicieux.

- Décidément, pour quelqu'un de déçu, tu me donnes beaucoup de surnoms adorables... Tu es sûr que tu n'es pas en train de refouler quelque chose ?

J’arquais un sourcil, moqueur et malicieux, avant de commencer à gratter la couche de neige. Je ne cherchais pas spécialement à faire copain-copain avec lui. A vrai dire, je ne cherchais plus à créer de nouveaux liens avec quiconque. M'enfin il fallait bien s'occuper pendant que l'on déneigeait de billet de sortie des chambres gelées. Et plus que cela, une petite discussion allait me détourner de tout ce à quoi je pouvais penser sur ce lieu maudit. Autant passé qu'à venir...

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   Sam 5 Mai - 23:02




C'est moi ou je sens déjà plus mes griffes !?


Kaï sourit à ma plaisanterie mais ce contretemps semble sérieusement l'agacer, bien plus que moi même. Enfin ce qui m'agace surtout c'est la morsure gelée de la glace sur mes petits coussinets frileux, alors que lui c'est l'endroit entier qui semble le plonger dans un profond désarroi. Je le vois à la tension dans ses muscles et surtout le regard qu'il porte autour de nous. Je sais pas ce qui s'est passé ici mais là il ressemble au soldat de mauvais poil typique. Il arrive néanmoins à faire comme si de rien n'était et relance notre petite joute verbale :

« Décidément, pour quelqu'un de déçu, tu me donnes beaucoup de surnoms adorables... Tu es sûr que tu n'es pas en train de refouler quelque chose ? »

Alors comme ça il veut jouer sur ce terrain là... Il risque d'être surpris par mon inclination vu le ton qu'il a pris ! Il a beau le prendre à la rigolade, je ne dis pas non aux matous. Je me rapproche donc légèrement, l'air aguicheur, sortant mon plus beau jeu d'acteur. Kaï n'est pas mon genre mais rien ne m'empêche de faire comme si après tout...

« Oh tu sais moi je ne refoule rien... Mais qu'en est-il de toi ? Quels vilains penchants caches-tu derrière ce joli minois ? »

Je hausse plusieurs fois les sourcils histoire de le mettre un peu plus mal à l'aise avant de me décaler et de me remettre à gratter la couche de glace avec une énergie redoublée. On peine à distinguer l'acier sous cette prison gelée mais nos coups de griffes semblent efficace puisque celle si s'amenuise à vue d'œil. La chaleur que nous dégageons est aussi efficace, visiblement, car la glace est moins solide qu'elle l'était avant notre arrivée. Pourtant c'est éreintant de s'activer ainsi, la douleur atteint peu à peu le cœur de mes pattes, tandis que le froid prend possession de tous mon corps. Je commence à trembler légèrement, je grelotte même légèrement, tentant de respirer profondément pour me défaire de ce tremblement qui me prend. Décidément, quelqu'un ayant le pouvoir de faire du feu aurait été le bienvenue... Bien entendu je n'en connais que quelques-uns de vue, je ne me suis encore jamais sociabilisé avec un de ces matous au sang chaud. Pourtant ç'aurait été une bonne idée par les temps qui courent, je la retiens !

Les secondes s'égrènent, se transformant en minutes. La glace commence enfin à céder en certains endroits, la plaque de métal commence à se dégager. Je n'en peux déjà plus, comment allons-nous finir cette foutue mission hein ? Et puis je ne sais pas pour Kaï mais il est possible qu'être épuisé physiquement impacte son pouvoir, comme c'est souvent le cas parmi les félins ayant un don physiques... Je grimace quand un nouveau coin saute. Plus qu'un et nous pourrons enfin ouvrir cette putain de porte à la con. Nan mais quelle idée franchement !? Qu'est-ce que ça leur aurait coûté d'envoyer un humain vérifier que ce générateur là aussi n'était pas congelé !? Ça me met en rogne. Fini les bons sentiments de tout à l'heure, cette fois je suis d'une humeur massacrante. Je déteste les travaux pénibles. Quand enfin le générateur finit par s'ouvrir je lâche un grognement contrarié. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là, sans parler, à gratter frénétiquement la glace qui entourait le générateur, en tout cas ce fut assez long pour que de petits pics de glace se soient formés dans mes poils et que ma truffe se soit recouverte d'une pellicule gelée. Je l'essuie avec un soupir agacé, certain que plus jamais je n'accepterai ce genre de mission.

« Bon, tu te dépêches de faire ce que t'as à faire pour qu'on puisse rentrer ? »

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   Sam 12 Mai - 17:35


Contre toute attente, Schrödinger s'approcha lentement de moi, me laissant cligner plusieurs fois les yeux de surprise. Son air aguicheur fut suffisant pour me faire comprendre où il voulait en venir mais j'eus le droit à quelques belles paroles pour renforcer l’information.

- Oh tu sais moi je ne refoule rien... Mais qu'en est-il de toi ? Quels vilains penchants caches-tu derrière ce joli minois ?

Sur le coup, j'eus l'air plutôt mal à l'aise, comme si je venais de faire une grave erreur en voulant faire le malin. I-Il n'était pas sérieux n'est-ce pas ? Qu'il soit intéressé par des mâles, je m'en contre-fichait éperdument. Mais je ne le connaissais pas encore suffisamment pour savoir s'il me faisait des avances ou non. C'est quand il me posa sa question en haussant plusieurs fois les sourcils que je su qu'il n'y aurait aucune ambiguïté avec ce félin. Bon, il m'avait mis un coup de pression le bougre. Manquerait plus qu'il tente de sortir avec ma meuf tsais mdr.
J'allais très certainement lui répondre quelque chose qui pourrait lui rendre la pareille à base de passe de malaise mais Schrödinger n'attendit pas ma réponse, replongeant rapidement dans son activité effrénée de creusage. J'abandonnai l'idée que l'on puisse s'échanger plus de trois répliques sans être interrompu par notre mission. Nous avions tous les deux froid et une seule envie : Retourner au chaud dans la caserne. C'était bien la seule fois où elle me manquait réellement.
Alors nous creusâmes, le son de la neige glissant sous nos griffes comme seule mélodie. Je n'étais pas vraiment concentré sur ma tâche, incapable de penser à autre chose que mes pattes qui allaient bientôt prendre très cher. L'avantage est que nous n'étions pas loin de la ville et donc de l'infirmerie. J'allais pouvoir souffrir moins longtemps, super. Lorsque le boitier fut suffisamment dégagé, mon collègue recula pour me laisser la place. C'est alors que je remarquai qu'il semblait avoir très froid. Il avait l'air un peu idiot avec les quelques flocons décorant son visage mais je ne releva pas, me disant que je devais être dans le même cas.

- Bon, tu te dépêches de faire ce que t'as à faire pour qu'on puisse rentrer ?

Son agacement était palpable et je dois dire que je n'étais pas au top de mon humeur non plus. J'avais intérêt à ne pas me louper. La simple idée d'être en position de faiblesse face à un autre chat ne me plaisait guère, mais il n'y avait pas d'autre solution. Alors je poussai un long soupir censé me motiver, m'approchant de l'armée de boutons et de câbles. Je n'y connaissais rien et je me foutais royalement de leur utilité, si bien que j'aurai pu oublier à quel endroit je devais agir si cela ne me concernait pas directement. Je posai mes deux pattes avants sur une sorte de boitier de secours. Bon, je ne pouvais plus reculer maintenant.
Sans adresser ne serait-ce qu'un seul regard à Schrödinger, je me nettoyai les coussinets, tentant d'enlever le maximum d'humidité. Ce n'était pas le moment de perdre le contrôle. Une fois mes pattes avants sèchent -même si ce ne serait jamais parfait du simple fait de ma salive, je me lançai donc. J'activais mon pouvoir à une puissance raisonnable sans non plus partir dans du défonçage de patte, soit 10 mA. On m'avait gentiment fait savoir qu'il fallait juste le refaire démarrer avec un courant peu puissant mais actif durant plusieurs secondes. Lui donner de l’élan finalement.
Mes pattes commençaient déjà à me faire mal, même si j'avais déjà connu bien pire. Je restais concentré, complètement obnubilé par ce que j'étais en train d'accomplir. Au bout de 20 longues secondes, un clic se fit entendre, suivit d'un autre, puis d'une nuée de sons s'enchainant tous de plus en plus vite. Le générateur redémarrait enfin. Lorsque le vrombissement de la machine se fit plus régulier, je lâchai doucement le boitier, posant avec délicatesse mes pattes dans la neige. Le froid me fit le plus grand bien malgré ces sensations de brûlures qui parcouraient mes membres antérieurs.
Un peu essoufflé, je regardai le générateur avec une certaine angoisse. S'il s'arrêtait de nouveau, j'allais avoir l'air malin. Cependant, tout semblait fonctionner, ce qui me valu un honnête soupir de soulagement. Je me tournai donc enfin vers Schrödinger après m'être rappelé de sa présence.

- Et voilà mon grand. Je pense que tu ne vas pas avoir besoin de me porter, pas trop déçu ?

J'affichais un léger sourire moqueur mais je ne pouvais cacher un visage fatigué, les traits tendus par la douleur. D'ordinaire, un tel courant aurait dû me faire moins mal, mais d'ordinaire, je ne l'utilisais pas non plus aussi longtemps. Les secondes s'étaient étirées lentement, me donnant presque l'impression que le temps s'était arrêté. En réalité, je n'avais utilisé mon pouvoir qu'une petite minute. Mais c'était déjà bien plus que tout ce que j'avais pu faire auparavant. Je pouvais marcher, et j'étais très heureux de l'apprendre. J'allais juste boitiller un jour ou deux, mais rien d'alarmant.
Je fis un petit signe de tête à mon compère avant de commencer à partir. Allez gros sac, on rentre. Incapable de marcher à la même vitesse qu'à l'aller, je m'autorisai à partir sans attendre sa réponse. De toute façon, il me rattrapera en deux bonds...

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   Sam 19 Mai - 23:36




Kaï pue.


Genre, littéralement. À cause de cette étrange eau croupie solidifiée autour des câbles qui s'est évaporée en même temps qu'il activait son pouvoir, une vieille odeur de chaussette sale s'est répandue tout autour de nous. Je fronce la truffe, regardant avec une once de dégoût les pattes de mon congénère. Je n'ose même pas imaginer à quel point elles doivent cocotter. Mais bon, après qu'il ai, pendant ce qui m'a semblé être une éternité, patiemment servi de prise de courant pour remettre en marche la fameuse machine qui nous mène vers le Saint Graal du confort, je me vois mal lui reprocher ce petit incident de parcours. Lorsque celui-ci reprend la parole, après s'être profondément enfoncé ses pattes abîmées dans la neige, je peux voir derrière sa façade moqueuse que celui-ci est en réalité bien plus soulagé qu'il ne veut le laisser paraître :

« Et voilà mon grand. Je pense que tu ne vas pas avoir besoin de me porter, pas trop déçu ? »

Au moins, même si ce fut au prix de quelques brûlures pour lui et une odeur de moisie qui nous collera probablement à la fourrure pour les quelques heures à venir, la mission a été réussie sans réel accroc. Je ne me suis pas blessé bêtement, je n'ai pas eu à jouer à la nounou avec un soldat au pouvoir à double tranchant, et, surtout, au delà de tout autre soulagement possible et imaginable, je rentre avec la certitude de dormir dans une pièce chaude ce soir. À cette pensée ma fourrure gonfle instantanément, me faisant ressembler à une véritable peluche. Kaï reprend difficilement sa marche, restant stoïc malgré la souffrance qu'il dégage. Je suis décidément bien heureux de ne pas être à sa place. Je reprend la tête de la marche en quelques foulées amples et agréables, hésitant à ralentir en aide à mon camarade, me doutant que si je venais l'aider je risquerais de me prendre un grand stop dans la figure.
Malgré tout c'est pour ça que je suis là. Dans un soupir, je me glisse contre lui histoire de le soutenir légèrement dans sa marche. Après tout ce n'est pas comme si cela nous portait préjudice, à l'un comme à l'autre.

« Bon écoute je veux bien croire que tu sois indépendant et tout le tralala mais j'ai pas envie de me taper un camarade de route qui marche à la vitesse d'une grand-mère sous anesthésie. Et encore à ce rythme là c'est méchant pour mamie. »

Je le défie du regard de me répondre avec la même acidité que précédemment. J'ai envie de reprendre cette joute verbale entamée précédemment, d'autant plus qu'en marchant à ce rythme de tortue sous analgésiques on aura de la chance si l'on est rentrés avant la nuit.

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   Lun 21 Mai - 16:58


Du coin de l'oeil, je pu voir la fourrure de mon collègue gonfler. J'en connais un qui était bien content de retrouver son confort. Pourtant, Schrödinger ne semblait pas être ce genre chat douillet pleurant face à un matelas trop dur ou devant une absence de croquette. Par ailleurs, même si je ne connaissais aucunement son histoire, aussi fascinante soit-elle, j'étais persuadé qu'il n'était pas né à la caserne. En tout cas, il avait l'air bien plus adapté que moi à la vie rude de chat sauvage. Je ne pouvais nier que j'étais moi-même très satisfait de retrouver tout le confort de la vie de soldat. Nous n'étions plus très loin de partager le même mode de vie des Caprae. L'hiver était d'ailleurs parmi les choses que je redoutais le plus si je venais à enfin me barrer d'ici.
Comme prévu, Schrödinger me rattrapa aisément. Il faut dire que ce n'était pas bien compliqué : Je boitais légèrement et la neige épaisse m'empêchait de me mouvoir correctement. Il me dépassa en marchant à son rythme et je ne pensais pas du tout au fait qu'il puisse m'aider à marcher. De mon point de vue, il n'était là que pour me défendre s'il survenait une attaque, Caprae ou d'une bestiole agressive. J'étais devenu spécialiste dans l'art de la boiterie, malédiction d'un pouvoir capricieux.
Lorsque j'entendis un soupir, je levais les yeux, stoppant l'observation de l'avancée de mes pattes, pour voir le félin se glisser contre moi. J'allais riposter que ce n'était vraiment pas peine et que je pouvais marcher -lentement- seul, mais il me devança.

- Bon écoute je veux bien croire que tu sois indépendant et tout le tralala mais j'ai pas envie de me taper un camarade de route qui marche à la vitesse d'une grand-mère sous anesthésie. Et encore à ce rythme là c'est méchant pour mamie.

Son regard me fit comprendre que ce n'était pas la peine que je me fatigue à lui dire de me lâcher les poils. Son air de défi me fit arquer un sourcil alors que je soupirais, lui indiquant par la même occasion que j'acceptais de ne pas l'envoyer boulet. C'est en le regardant en coin accompagné d'un petit sourire en coin -j'aime les coins- que je lui répondis.

- Tu sais tu pourrais juste me le dire si tu veux qu'on reste l'un contre l'autre... Et maintiens moi mieux que ça ou c'est moi qui vais avoir pitié de toi.

Mon ton ne sonnait absolument pas comme un ordre. Je n'étais pas en mesure d'en donner de toute façon. Je ne connaissais pas assez de matou pour être certain qu'il ne me laisserait pas seul ici si je venais à le contrarier. Néanmoins, Schrödinger semblait partager mon humour à quelques différences près. M'enfin, j'étais loin d'être suffisamment à l'aise avec lui pour parler librement comme je l'aurai fait avec Gwei.
Ignorant que mon partenaire voulait se lancer dans une bataille où nos armes seraient nos langues acerbes, j'engageais la conversation d'un ton neutre, sans perdre mon léger sourire. Rien n'était plus gênant que de se faire aider par un inconnu dans le silence le plus pesant.

- Par ailleurs, tu es censé me protéger mais je n'ai aucune idée de ton pouvoir. Pourrais-tu m'éclairer ?

Sans vraiment le savoir, prendre connaissance de son pouvoir me rassurerait un peu. Je ne lui faisait pas confiance. Du moins pas assez pour être détendu et vulnérable en sa compagnie. Mais plus j'en saurais sur lui, plus je pourrais me faire une idée d'à qui j'avais affaire. Et outre cela, il fallait bien parler de quelque chose.

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   Dim 24 Juin - 9:00


Up !

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   Sam 7 Juil - 3:31




J'ai envie de rentrer dormir.


Je suis las. Est-ce le froid ? Est-ce l'effort ? Dans tous les cas une vague de fatigue vient de s'abattre sur moi. Je suis crevé. Malgré tout je dois tenir pour rentrer, hors de question de se transformer en chat glacé sur le chemin ! Je compte pas finir ma vie en popsicle pour instectes, non mais. Kaï semble souffrir lui aussi mais l'éventuel épuisement qu'il ressent doit être bien minime si j'en juge l'odeur de grillé qui se dégage de ses pattes. Tiens, pendant que j'y pense, c'est peut-être lui qui me donne envie de dormir. Il dégage une de ces chaleurs, mon dieu, j'ai rarement rencontré un mâle aussi chaud bouillant que celui-là ! Monsieur me regarde du coin de l'oeil avec un léger sourire, comme s'il s'apprêtait à sortir une bonne blague :

« Tu sais tu pourrais juste me le dire si tu veux qu'on reste l'un contre l'autre... Et maintiens moi mieux que ça ou c'est moi qui vais avoir pitié de toi. »

Dans un grognement je me serre un peu plus contre lui, afin qu'il puisse mieux se reposer sur moi. C'est vrai qu'une chute ne nous serait nullement profitable, que ce soit à lui ou à moi. Je ne sais cependant pas quoi répondre à sa première allégation... Il ne me semble pas de ce bord là, il m'a actuellement l'air bien trop coincé sur ce sujet pour être homosexuel ou même bisexuel. Je me demande aussi s'il dit ça en toute innocence ou s'il se doute que je suis aussi intéressé par les mâles, bien que lui ne soit clairement pas mon type. Je lui jette à mon tour un regard en coin. Non, il n'a pas l'air fier et méprisant de ceux qui se moquent de moi pour mes inclinations très ouvertes. Tant mieux. Ce serait dommage qu'une aussi étroite ouverture d'esprit vienne gâcher ce qui ressemble actuellement à un début d'entraide -ou tout du moins de collaboration. Cependant, alors que j'aurais bien aimé reprendre une conversation sur le ton de la plaisanterie, mon camarade reprend la parole sur un ton bien plus sérieux cette fois-ci, posant la question qui fâche :

« Par ailleurs, tu es censé me protéger mais je n'ai aucune idée de ton pouvoir. Pourrais-tu m'éclairer ? »

Je lâche un profond soupir. Au moins vu la vitesse à laquelle nous allons j'aurais peut-être le temps de lui expliquer convenablement avant que nous soyons arrivés, tout du moins si monsieur arrive à comprendre assez rapidement. Je n'aime pas parler de mon pouvoir. Vraiment pas. Souvent on me regarde bizarrement. Oui je suis instable. Oui je suis imprévisible. Oui moi aussi ça me fait chier. Mais je n'y peux rien. C'est ainsi que l'Homme m'a fait et à ce que je sache on ne peut rien faire pour y changer quelque chose.

« Mon pouvoir est bien plus complexe que le tien... Je suis soit complètement vulnérable, littéralement, tu me donnes un simple coup sur l'épaule et tu peux me la briser, soit je suis totalement invincible, cette fois-ci le coup sur mon épaule c'est ta patte qu'il brise. Le problème en fait c'est que c'est très instable et que les parties de mon corps vulnérables et invulnérables changent d'une seconde à l'autre, je sais jamais ce sur quoi je vais tomber. Tiens, par exemple... »

Je lache un instant Kaï, ramassant un caillou sur le bas côté. Il est légèrement tranchant, juste bien : dans la même situation, avec une personne normale, il se contenterait de rouler sur le sol. Je le pose sur le tapis de neige et place ma patte au dessus, prenant bien garde à viser l'arrière de mes coussinets : si je me blesse cela ne m'handicapera pas trop. Je prends une grande inspiration pour me donner du courage et, d'un coup sec, j'abats fermement ma patte sur le caillou. Pas de chance. Le caillou s'enfonce dans ma patte comme dans du beurre tandis que je pousse un glapissement de douleur. Je suis stupide. Grimaçant légèrement, je montre le tout à Kaï : on voit bien que ce n'est pas normal qu'une telle plaie se forme simplement avec un caillou à moitié lisse. Au moment où je le dégage à l'aide de mes crocs, une brume verte s'extirpe de ma blessure. À quelques secondes près j'aurais réduit ce caillou en bouillie.

« Voilà, petit aperçu de mon pouvoir. Si j'avais attendu une ou deux secondes de plus c'est le caillou qui aurait fini en miettes. Bon ok c'était pas malin étant donné que je suis tombé sur une zone vulnérable mais bon, j'espère que t'as apprécié la démonstration. »

Dans un soupir je reprends ma place contre Kaï et recommence progressivement à marcher. Le caillou était petit, je ne saigne déjà plus, c'est déjà ça. En plus la neige m'anesthésie suffisamment pour que je ne sente déjà plus rien. N'empêche, des fois j'ai envie de me mettre des baffes. C'était pas malin Schrödinger, t'es un vrai crétin.

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   Lun 30 Juil - 20:49


Un profond soupir me fit comprendre que j'avais posé la question fâche. Je serrai un peu les dents en me sentant désolé mais je n'étais pas encore assez proche du félin pour me soucier réellement de si je l'agaçais ou non. Je me sentais juste mal à l'aise de l'avoir mis dans une position qui ne lui plaisait pas trop. Après tout, il n'avait pas été désagréable avec moi et semblait bien moins ravagé que les autres soldats. Schrödinger se mit donc à m'expliquer en quoi consistait son don. J'étais attentif sans être émerveillé. J’apprenais, tout simplement.

- Mon pouvoir est bien plus complexe que le tien... Je suis soit complètement vulnérable, littéralement, tu me donnes un simple coup sur l'épaule et tu peux me la briser, soit je suis totalement invincible, cette fois-ci le coup sur mon épaule c'est ta patte qu'il brise. Le problème en fait c'est que c'est très instable et que les parties de mon corps vulnérables et invulnérables changent d'une seconde à l'autre, je sais jamais ce sur quoi je vais tomber. Tiens, par exemple...

Même si l'explication ne donne qu'une vague idée de la portée de ce pouvoir, je comprend à son ton que ce n'est pas toujours un cadeau. Effectivement, il a l'air très complexe et surtout très imprévisible. Je savais pertinemment que je détesterai avoir ce genre de pouvoir, ce qui me fit respecter encore un peu plus le félin brun. Vivre, se battre sans être certain de pouvoir compter sur son propre corps devait être horrible...
Je m'appuyais un peu plus sur mes pattes arrières pour soulager les antérieures brûlées quand il s'éloigna de moi. Je l'observais, bien plus concentré maintenant qu'il m'en avait fait une petite description. Je me demandai à quoi pouvait bien ressembler ce pouvoir en action.
Aïe, c'est pas de chance. Si j'avais bien compris son histoire d'instabilité, il n'avait juste pas fait sa démonstration au bon moment. J'avais un peu de peine pour lui, même si la blessure qu'il venait de me montrer n'était pas grand chose, c'était moi qui lui avais demandé des précisions. Sa patte s'était enfoncée dans le caillou d'une façon si étrange qu'elle aurait pu m'arracher une grimace de dégout. C'était très étrange à regarder mais j'avais tenu à rester neutre pour ne pas le froisser d'avantage.

- Voilà, petit aperçu de mon pouvoir. Si j'avais attendu une ou deux secondes de plus c'est le caillou qui aurait fini en miettes. Bon ok c'était pas malin étant donné que je suis tombé sur une zone vulnérable mais bon, j'espère que t'as apprécié la démonstration.

J'étais un peu gêné d'être celui qui avait indirectement occasionné sa blessure mais je me rassurai en me disant que ce n'était qu'une question de malchance sur le moment. J'hochai doucement la tête, encore en train d'assimiler cette nouvelle information. Et c'est à cet instant que je me rappelai d'un détail qui n'avait pas eu son important il y avait quelques minutes.

- Donc... Quand je t'ai poussé tout à l'heure... Une chute aurait pu te blesser très gravement ?

Je ne le regardais pas, j'avançais les yeux rivés où je mettais mes pattes brûlées. Mais même si je l'avais pu, je ne l'aurai pas regardé. Je me sentais honteux. Désolé d'avoir, dans mon ignorance, pu lui faire mal. En soit, je n'étais pas au courant, ce n'était pas un acte fait pour faire mal mais cela aurait pu être bien plus douloureux qu'une simple bousculade.
Je posais la question comme si j’espérai qu'il me dise le contraire, même si je n'y croyais pas vraiment. J'avais un ton un peu désolé, me rendant compte que j'avais été très con sur ce coup là. Je devais avoir l'air malin maintenant. On devait tous les deux se sentir con pour notre propre raison. Le malaise était présent.

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   Jeu 2 Aoû - 23:58




C'est moi ou Kaï semble d'un coup aussi gêné que moi ?




Parce qu'avec sa petite mine de chaton qui a fait une grosse, très grosse connerie, il a l'air de plus savoir ou se mettre. Et moi, à côté, je me sens très con avec une plaie qui n'arrête pas d'arrêter puis de se remettre à saigner en plein milieu de la patte, au point que je doive me déplacer à trois pattes. Je laisse même derrière moi une traînée sanglante. Quel gourgandin je fais. Il prend la parole, les yeux rivés sur le sol. Décidément, lui qui jouait les durs il y a à peine quelques minutes, il ressemble vraiment à un enfant.

«  Donc... Quand je t'ai poussé tout à l'heure... Une chute aurait pu te blesser très gravement ? »

Ah ! Je n'y pensais même plus tiens. Mais oui. La réponse est oui. Totalement et définitivement oui. Et je l'aurais eu très très mauvaise de me faire blesser à cause de lui et de sa connerie. Je me décide entre temps à reposer ma patte, boitant légèrement mais toujours rien d'aussi terrible que lorsqu'on se met à marcher à trois pattes comme un canard des marais.

« Ouais. Totalement. »

Je déteste mon pouvoir. Je déteste ma presque absence de modification. Pourquoi j'ai pas eu le droit à un truc classe moi ? Je veux dire, tout le monde a le droit à des crocs super longs, des cornes, des ailes ou même des couleurs un peu spécial. Même Kaïgaan il se déhanche avec un boule recouvert de rayures bleues électriques qui coïncident remarquablement bien avec son pouvoir. J'en suis presque jaloux. Pourtant je sais déjà que d'ici demain, voir même ce soir, je bénirai mon apparence si sobre et si élégante et me moquerai de ceux qui sont obligés de se trimbaler un autre membre encombrant et disgracieux. Ah, lunatique que je suis ! Bizarre et inimitable. Je sais pas si c'est un mal ou un bien. Je m'aperçois, un peu tard, de la froideur avec laquelle j'ai répondu. D'un coup l'ambiance entre nous est devenue encore plus glaciale que la météo. Je soupire largement. Entre moi qui suis gêné parce que j'ai fait l'idiot en voulant montrer mon pouvoir, comme un enfant, et lui qui n'ose plus me regarder parce qu'il a compris que des fois je suis aussi fragile qu'un petit morceau de sucre, on forme vraiment un duo pathétique. Le malaise était clairement présent. Un malaise, donc, que je m'empresse de rompre le plus vite possible :

« Enfin après, tu sais, si tu veux te faire pardonner, il y aurait bien un moyen... »

Je me rapproche de lui, au point que lorsque je tourne la tête nos museaux se touchent presque. Je suis obligé de loucher pour le regarder dans les yeux, et lui de même. Je pointe alors de la queue mon dos et lui dis avec un grand sourire :

« Mon dos me fait constamment souffrir avec ce froid et tous ces efforts, mais je suis sûr que si tu prends le temps de me faire un joli petit massage avec des adorables patounes tout s'arrangera très vite. »

Soudain je trébuche légèrement, en marchant sur quelque chose qui s'est un peu plus enfoncé sous ma patte que de la neige. C'est normal ça ? C'était pas froid. Pourtant, quand je me retourne, il n'y a absolument rien. Tout est blanc et on voit bien la trace de nos pas dans la neige, si ce n'est un peu plus profond là où je me suis enfoncé bizarrement. Cela ressort automatiquement de ma tête, alors, et je souris de nouveau à Kaï, comme si rien d'étrange ne venait d'arriver. Non non, rien du tout.


Dernière édition par Schrödinger le Ven 3 Aoû - 0:07, édité 1 fois

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   Jeu 2 Aoû - 23:58


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   Dim 5 Aoû - 12:00


Je n'eus pas à attendre sa réponse bien longtemps. Elle fut rapide, courte et assez froide. Je ne lui en tins pas rigueur, après tout, c'était moi le fautif dans cette histoire. S'il avait vraiment risqué une fracture, c'était normal que penser à cela le rende grincheux.

- Ouais. Totalement.

Au moins c'était clair. Il avait vraiment dû me prendre pour un con lorsque je l'avais bousculé. Même si j'en étais encore désolé, je ne voulais pas me confondre en excuses à cet instant. Peut-être par fierté, peut-être pour ne pas me sentir encore plus minable. Dans tous les cas, je demeurais silencieux. Peut-être que ce silence gêné pouvait s'apparenter à des excuses sincères. Face à un soldat qui m'aurait réellement agacé, je ne m'en serai même pas soucié. J'aurai peut-être même enfoncé le clou, par pure animosité envers ceux qui n'avait ni conscience ni remords.
Suite à ces deux mots simples mais bougrement efficaces pour nous faire taire, nous continuâmes à marcher sans sortir ne serait-ce qu'une maigre parole. L'ambiance était déplorable et je me concentrai vainement sur mes pas pour éviter de ressentir un trop grand malaise. Sur le chemin, je vis une étrange fleur, presque invisible tant elle était transparente. Mais comme à mon habitude, je n'y prêta guerre attention, trop concentré sur ce qui se déroulait à cet instant. On ne se regardait pas, on ne se parlait pas. Deux pauvres idiots se sentant cons pour une bête action. Ils étaient beaux les soldats. Musclés, entrainés... Blessés, que ce soit physiquement ou dans leur simple égo. Puis, manquant de me faire sursauter par sa réplique sortie de nul part, Schrödinger brisa la glace.

- Enfin après, tu sais, si tu veux te faire pardonner, il y aurait bien un moyen...

Hum, ce ton ne me disait rien qui vaille. Je plissai les yeux, suspicieux. Qu'est-ce qu'il allait encore faire ? Je ne m'attendais pas vraiment à quelque chose de très intelligent, mais il faut dire que ce qu'il fit me surpris grandement. Il se rapprocha de moi rapidement. Un peu trop. Beaucoup trop. Il colla presque son museau contre le mien. Ma surprise mêlée à la gêne de cette position me donna chaud très vite. J'aurai pu ricaner nerveusement si quelque chose ne me gênait pas plus.
Je n'étais pas tactile. Genre, pas du tout. J'avais fait quelques concessions avec Gwei, qui lui l'étais beaucoup plus - et j'avais eu du mal à m'y faire, mais je n'appréciais généralement pas qu'on me touche sans mon consentement. J'avais toujours tenu à mon espace personnel, avec ou sans raison. Déjà me soutenir pour revenir à la caserne ne me mettait pas spécialement en joie, mais là c'était bien plus osé.

- Mon dos me fait constamment souffrir avec ce froid et tous ces efforts, mais je suis sûr que si tu prends le temps de me faire un joli petit massage avec des adorables patounes tout s'arrangera très vite.

Je clignais des yeux qui eux-mêmes étaient déjà bien écarquillés. J'avais chaud, ce qui en soit était déjà un miracle avec les températures glaciales qui régnaient ici. Je repensais aux allusions que j'avais fait tout à l'heure et une nouvelle fois, je me sentis con. Le fait qu'il puisse aimer les mâles ne m'avait même pas traversé l'esprit. En soit je m'en foutais royalement. Mais s'il était sérieux, je ne ressentirai peut-être jamais un aussi gros malaise. Non, il ne pouvait être sérieux. Certes, je ne le connaissais que très peu, mais cela me semblait vraiment trop avenant d'un coup. Ou alors j'essayai de me rassurer moi-même. D'autres chats m'avaient déjà aimé, même si je n'en avais pas idée à ce jour, mais jamais je n'avais dû dire "non". Seule Opaline comptait. Et de toute façon, les matous, aussi bien bâtis que soit celui-ci, ne m’intéressaient nullement.
Je pris donc le risque de le prendre avec humour, espérant du fond du coeur que Schrödinger n'était pas sérieux dans ses avances. Je n'avais pas l'air d'être son genre, sinon nous aurions déjà pu remarquer une certaine connexion. Mais là... On s'entraidait sans vraiment vivre l'osmose parfaite d'un début d'une belle amitié. Même si on sentait bien facilement que je n'étais pas à l'aise, que ce soit à cause de ses paroles ou de bon sang ce rapprochement tactile bien trop gênant, je tentais de sourire en coin avec un ton malicieux. Ça, c'était quelque chose que je connaissais.

- Oh bien sûr mon cher, et tu ne te plaindras pas de ressentir un petit courant te chatouiller la colonne. Il faut dire qu'avec cette neige j'ai teeeellement de mal à contrôler mon pouvoir.... Je serai vraiment désolé si tu te mettais à roussir à cause de moi. Et puis tu sais, malgré les apparences, je suis assez brusque. Je pense avoir déjà fait assez de dégâts sur ton petit corps en te demandant quel était ton pouvoir, il serait dommage de l'abimer plus que ça.

Mon ton était faussement mielleux mais je commençais à m'amuser quelque peu. Du moins assez pour me prendre au jeu et arrêter de psychoter. Je ne m'étais pas rapproché de lui, parce que je détestais ça, mais même si mon corps me hurlait de le faire, je n'avais pas reculé. Pas encore, mais je n'allais certainement pas tarder si notre camarade ne le faisait pas rapidement. On ne se connaissait pas encore très bien alors chaque situation était propice soit à de l'amusement, soit à un magnifique malaise dont on se souviendrait bien longtemps.


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