La fière Elhena est née en tant que soldat. Ses parents, qu’elle n’a que très peu connu puisqu’ils ont été accouplés de force d’après ce qu’on lui a dit, étaient... Assez neutre. Ils n’y faisaient guère attention et avaient souvent un air de mépris quand ils la voyaient. Elle ne le montrait pas, mais cela la blessait facilement.
Elle était le numéro 1583. Ce numéro fut tatoué dans son oreille droite. Elle était sous la garde d’un scientifique. Il était doux avec ses soldats, mais pourtant si fou. Il était persuadé que ses combattants étaient les plus puissants et il voulait que ses chatons le soient tout autant. Alors il les entraînait autant que possible. Ses chatons étaient donc assez fort et il mettait tous ses espoirs en eux.
Mais ce scientifique était surtout fasciné par 1583. Elle était toujours discrète et se cachait souvent pour réfléchir. Il lui faisait donc apprendre énormément de choses pour accroître son intelligence, en plus des entraînements. Il voulait faire de 1583 un chat à la fois très puissant et très intelligent.
Ainsi, c’est quand les chatons avaient six mois qu’il commença les expériences de pouvoirs sur eux. Chacun d’entre eux eu un pouvoir qui rendait fier leur maître : maîtriser un élément, force augmentée, modification de la matière, création, ect... Mais, quand 1583 y passa, ce fut un drame.
1583 n’a pas eu le droit à un pouvoir aussi puissant. Il ne s’était rien passé. Le scientifique ne comprenait pas, il n’y avait eu aucune réaction quand il a fait l’expérience, pourtant, les autres chatons ont réagi. 1583 s’était juste endormie soudainement puis s’était réveillée brusquement, sans prévenir. Mais ce n’était pas une bonne réaction. Néanmoins, le scientifique n’avait pas remarqué que 1583 lui parlait. Enfin, tentait de lui parler. Aucun son ne sortait de sa gueule. Elle ne comprenait, son pouvoir n’était tout de même pas d’être muette ?
Elle avait tenté d’une dizaine de façon de faire du bruit : sauter sur la table en métal, parler, miauler, crier, faire tomber un pot, ect... Mais rien, pas un seul son. Le scientifique l’avait remarqué s’agiter du coin de l’oeil et l’avait regardé faire tomber un pot en verre qui s’était brisé sur le sol en un millier de morceau. Pas. Un. Bruit. Et cela dura bien dix minutes.
C’était donc ça son pouvoir, être silencieuse. Il avait même pu constater que ses iris marrons avaient fondu vers un blanc écarlate.
Le scientifique en fut terriblement déçu, il s’attendait à mieux. Tellement mieux. Il voulait que la petite 1583 devienne l’un des soldats les plus puissants qui est eu l’honneur d’exister. Mais il a fallu que le hasard lui donne un pouvoir inutile.
Il ne savait plus quoi faire d’elle maintenant. Certes, elle était forte et intelligente, mais son pouvoir était un fléau, d’après lui. Avec un tel pouvoir, elle ne servirait un rien. Il l’avait donc abandonné. Il l’avait obliger à partir, faisant croire à une fuite qu’il n’avait pu arrêter.
Elle avait couru, vite, très vite, effrayée par la folie du scientifique qui était pourtant aux petits soins avec elle. Elle ne comprenait rien, n’était-elle donc plus assez forte pour lui ? Sa naissance n’avait donc servit à rien ? Était-elle inutile au final ? Elle avait de pleurer. Elle s’était sentie aimée du scientifique, mais ce n’était apparemment qu’un masque. Elle était blessée, brisée, sa vie venait de s’effondrer devant ses yeux. Elle avait dû s’arrêter, ses pattes ne la supportaient plus et son envie de pleurer était trop forte. Mais ce qu'elle n'avait pas remarqué, c'était la petite cicatrice sous son cou. Le scientifique l'avait endormie et avait enelvé la petite puce qui lui permettait de localiser 1583, avant de lui ordonner de partir. Cette cicatrice picotait un peu, mais la féline était bien trop épuisée pour y faire attention.

1583, la voilà à devoir survivre dans une forêt dangereuse et où elle ne connaissait rien. Elle avait peur. Il faisait terriblement sombre et l’air était glaciale puisque c’était en plein hiver. Elle devait éviter mille et une plantes carnivores et on ne sait combien de prédateurs. Elle était terrifiée. Trouver de la nourriture était presque impossible et pour avoir de l’eau, s’était pire.
Son calvaire dura plusieurs mois, elle maigrissait à vu d’oeil et s’épuisait un peu plus à chaque jour qui passait. Malgré l’hiver parti et le printemps qui avait pris sa place, 1583 regardait simplement son malheur accroître. Elle ne savait plus quoi faire, elle voulait juste pouvoir se reposer sans avoir peur d’être attaquée et pouvoir manger à sa faim. Mais cela était malheureusement impossible, jusqu’à ce jour où, après plusieurs heures de marches, elle s’effondra d’épuisements devant une ville en ruine.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, un féline au regard perçant la fixait étrangement. Elle ne pu que voir la féline se rapprocher d’elle avant de s’évanouir une deuxième fois.

1583 s’était réveillée, quelques heures plus tard, dans un petit endroit légèrement clos. Quelques baies se trouvaient devant elle. Ses douleurs étaient largement atténués que lorsqu’elle s’est évanouie, avait-elle était soignée ? Elle l’espérait tellement. Elle avait tenté une ou deux fois de se lever mais c’était peine perdu, ses pattes étaient trop épuisées et douloureuses pour soulever son poids, elle devait encore se reposer. Son ventre avait gargouillé quand 1583 aperçut deux iris brillant dans l’ombre. Un chat y était caché. Ce dernier s’approchait doucement de 1583, c’était la féline qu’elle avait aperçue avant de s’évanouir encore une fois.
Elle lui posait plusieurs questions, simple mais crucial pour savoir si 1583 était une ennemie. Qui était-elle, d’où venait-elle, que voulait-elle, ... À ces questions, 1583 répondait brièvement mais efficacement, elle avait compris que si elle voulait rester en vie, elle devoir être sympathique avec ce mystérieux chat. Et elle avait raison.
Cette mystérieuse féline s’avérait être Nuazù, la Commandante des Caméléons. Elle avait vaguement entendu parler de cette guilde, ils étaient apparemment pacifique et fournissaient des informations sur les Felinaes au soldat. 1583 se trouvait donc chez l’ennemi, mais... Cette ennemie l’a sauvé... Elle doit la vie à cette féline. Cette dernière lui avait dit que les baies étaient pour elle puis était partie. 1583 s’était jeté dessus pour les déguster avec une grande joie. Elle remerciait énormément cette Nuazù.

1583 était donc restée avec les Caméléons, elle avait eu 1 an chez eux d’ailleurs. La Commandante lui avait demandé ce dont elle était capable et quel était son pouvoir, 1583 a donc dû faire une démonstration de sa force, et de son intelligence et surtout de son silence absolu. Évidemment, son pouvoir était parfait dans l’art de la discrétion. Elle avait, bien sûr, développée son agilité quand elle était encore dans la forêt afin de pouvoir se faufiler un peu partout et cela fut très bénéfique dans savoir-faire du camouflage. La Commandante pensait à lui donner le rang d’Ombre mais 1583 n’était pas encore fiable, sa loyauté n’était pas encore assurée.
C’est après cette entraînement, et après avoir discuté longuement avec la Commandante, que cette dernière avait décidé de son rang : pour l’instant, simple veilleur. Elle l’avait aussi renommé Elhena, celle-ci n’allait pas gardé ce numéro à vie, bien qu’il soit tatoué dans son oreille droite, cela ne lui rappellerait que des mauvais souvenirs. Puis c’est un nom chaleureux, comme cette petite féline quand elle a l’air heureuse. Elhena était maintenant une Caméléon.
1583, désormais Elhena, s’entraînant maintenant avec les Caméléons. Ces derniers l’avaient accueillis avec plaisir, après tout, ils viennent tous du même enfer. La Commandante lui avait dit de développer sa discrétion avec son pouvoir, son agilité et sa stratégie, évidemment Elhena lui avait obéit sans broncher. Cette dernière se sentait tellement reconnaissante de lui avoir sauvé la vie qu’elle lui faisait absolument confiance et donc lui obéissait aveuglement.

Déjà 1 an, Elhena avait eu deux ans et ses capacités et stratégies de discrétion avaient décuplés. Elle avait appris à se dissimuler facilement malgré ses yeux blancs. Elle avait même réussi à développer son pouvoir, elle pouvait maintenant rendre quelqu’un silencieux pendant quelques minutes. Cela fut très dur d’arriver à se résultat. Elle avait dù essayer maintes et maintes solutions pour y arriver mais avait finalement trouvé la bonne : avec de la concentration et un lien physique. Un simple contact, elle pose sa patte généralement et une certaine concentration, les pensées fixés sur celui qu’elle voulait rendre silencieux. Elle le visualisait dans sa tête et c’est quand il disparaissait, dans sa tête, qu’il était silencieux. Une petite minute pour cinq minutes de silence et un épuisement soudain, c’est court mais efficace.
Elle s’était facilement habituée à la vie chez les Caméléons et, malgré sa difficulté à faire confiance à cause de sa blessure passée avec le scientifique, avait réussi à se faire quelques amis parmi les félins de la Guilde. Elle s’entendait bien avec la plupart des chats mais était beaucoup plus naturelle et joyeuse avec ceux qu’elle considérait comme ses amis. Elle avait pu patrouiller quelques fois et même chasser avec des félins plus expérimentés. Elle se sentait terriblement bien avec les Caméléons et avait même développé une admiration pour la Commandante.
Cette dernière lui avait donné le rang d’Ombre à ses 2 ans et demi, grâce à son intelligence stratégique, sa force et son agilité ainsi que son pouvoir qui lui procurait un don pour la discrétion.

Cela fait donc 2 ans et demi qu’Elhena vit avec les Caméléons et 1 an qu’elle est une Ombre en puissance et fière de l’être. Peut-être un peu trop fière même.

(Bon, j’pense qu’on a compris mais, Elhena est (très) douée pour la DISCRETION o/ Pardon xD)