Caméléon
« Elle »
Age: Jeune adulte
Sexe: Féminin, de toute évidence
Clan : Caméléon
Rang : Messager
Mutations : Oreilles et queue très longues
Couleur des yeux : Azuré
Physique : Petite chatte très svelte, presque maigre - on peut sentir sa colonne vertébrale en effleurant son dos - poil court et serré, assez doux, couleur gris perle - fines rayures plus foncées que sa couleur de base - yeux bleus assez intenses - longues oreilles incurvées vers l'intérieur - joues, oreilles, face postérieure des pattes et bout de la queue sont garnies de franges en période hivernale - musculature peu développée - lorsqu'on entend sa voix lorsqu'elle parle télépathiquement, c'est une voix très douce et assez féminine, on ignore s'il s'agit de sa vraie voix ou si c'est l'idée qu'elle s'en fait qu'on perçoit.
Rien qu'une ombre dans la nuit, un soupir dans le bruit, une larme sous la pluie
Pouvoir
Les expériences menées sur ton pauvre génotype t'ont laissé des marques, pas vrai ? Tout, autour de toi, n'est que bruit, pensées agitées, confuses, douloureuses ou angoissées, parfois tout cela en même temps. Ce bruissement feutré, ce chuchotis constant, ces voix qui encombrent ton crâne... Tu l'as deviné, ce sont leurs pensées. Elles sont archaïques, empressées, elles passent d'un sujet à un autre, et filent entre tes deux oreilles comme si ton encéphale était une gare, et chaque fil de pensée, un train de passage. Ca fuse dans tout les sens, entre en collision, ça pleure, ça crie, nie son chagrin, exprime sa haine, gronde son égoïsme. Et tu ne contrôles rien.
Pendant les premiers mois après la manipulation génétique, les bipèdes avaient craint pour ta vie, car cette cacophonie te rendais folle, tu t'en étais griffée, mordue jusqu'au sang, et on ne comptait plus les fois où tu t'étais éclatée la tête contre les barreaux de ta cage pour qu'enfin, le bruit cesse. Sans cesse éreintée, tu voulais mourir. Mais tu t'étais habituée, peu à peu. Tu avais compris. Que tu n'entendais pas tout le monde, mais juste ceux qui étaient près de toi. Tu savais qu'en t'éloignant d'eux, le silence redeviendrait ton royaume. Oui, ton palace, aux couloirs vides et aux campagnes désertes. Tu n'avais plus jamais réussi à reparler depuis que cette étrange forme de télépathie s'était installée ; entourée de sons qui n'émanaient pas de toi, tu t'étais verrouillée, à moins qu'il ne s'agisse du contre-coup de la modification ? Impossible à deviner.
Une fois libérée des cages de l'institut, tu avais eu le temps d'envisager ce pouvoir. Ce qu'il pouvait t'apporter. Ce que tu pouvais en faire. Bien sûr, tu aurais été une espionne hors pair, mais tu étais pacifiste dans l'âme - et puis, comment trahir ceux qui devenaient comme tes amis, tes enfants, lorsqu'à leurs côtés, tu entendais leurs projets guerriers mais aussi leurs inquiétudes pour leur famille ? Avec énormément d'efforts, tu arrivais parfois à inverser le flux, et établir une communication télépathique, mais c'était épuisant, et tu avais perdu goût au dialogue. Ainsi étais-tu devenue une observatrice murée dans le silence, percevant tout sans qu'on ne puisse le savoir. Ne cherchant au final, qu'à gagner quelques minutes de solitude pour profiter d'un silence béni.
Caractère
Avec cette foutue manipulation, tu t'es transformée en fantôme. Muette, amnésique, tu ne connais plus ton véritable nom, ni le nombre d'hivers que tu as vu défiler. Les souvenirs te fuient, et tu es bloquée dans le présent, sans savoir où tu vas, qui tu es. Ce que tu deviens. Tu n'es plus rien. Juste une antenne relais, une chatte parmi beaucoup trop d'autres, un morceau d'être qui n'existe plus, détruit par la cupidité des humains.
Les Caméléons ne savent rien de toi, tu n'as jamais communiqué avec eux. Tu te contentes de sourire, de hocher la tête, pour montrer que tu comprends. Mais c'est tout. Ils ne t'ont jamais vu faire autre chose qu'observer et sourire, comme une mère bienveillante. Ils ne voient pas ces larmes bloquées au bord de tes yeux, cette colère corrosive qui te ronge, ce besoin désespéré, douloureux, de vengeance contre ceux qui t'ont ravi à ta propre vie. De chat, tu es devenue antenne relais. On aurait pu en rire, si cela n'avait pas été aussi dramatique.
Les potins ne t'avaient jamais intéressé, aussi tu n’éprouvais aucun plaisir à tout savoir. Naturellement empathique, tu étais triste quand ils étaient triste, haineuse quand ils étaient haineux, et parfois, quand tu étais chanceuse, heureuse lorsqu'ils étaient heureux. Tu vivais par procuration, à travers eux, dépossédée de ta propre existence. Comment pourrais-tu mener une vie normale, quand tu entendais tout, tout le temps ? Qui accepterait de te côtoyer sans t'entendre parler, et en sachant que chaque petite pensée, même involontaire, passerait par toi ?
Un spectre oublié.
C'était ce que tu étais.
Histoire
Tu n'avais pas toujours été cette enveloppe vide de toute énergie, bien au contraire ! Etant jeune, tu étais un véritable petit bout en train bondissant et bavard - mais ça, tu ne t'en souviens pas. Allons, fais un effort... Te rappelles-tu de tes parents ? Ils avaient eu la chance de vivre de longues années sauvages, dans les rues d'une petite ville, et de mettre au monde une portée avant que les scientifiques ne vous ravissent. Tu avais grandi avec d'autres chatons, sans réaliser ce qu'il se passait autour de toi, sans sentir la peur qui suintait de tous les angles des instituts peints en blanc, à la propreté louche et aux senteurs de désinfectant bon marché. Tu avais réussi à grandir normalement, à jouer, te former, deviner une jolie demoiselle, et te fortifier juste assez avant qu'on ne te plaque sur la table d'opération. Tu avais vu des poches, des aiguilles, des liquides étranges, la lame d'un scalpel, et tu t'étais réveillée au son des plaintes de son voisin de cellule.
Tu l'avais entendu hurler sa douleur pendant une semaine.
Tu avais perçu jusqu'aux derniers crépitements de conscience avant qu'il ne meure.
Et tu n'avais pas pu dormir pendant des mois, glacée par l'épouvante de l'agonie qu'il avait véçu. Sa peur de mourir s'était glissée en toi, comme un venin sous ta peau.
Tu t'étais haïe.
Tu avais cherché à mourir, toi aussi. Rendue folle par tout ce chagrin qui t'entourait. Tu voulais quitter ce monde cruel, quitter ton crâne, ton enveloppe corporelle, quitter cette vie qui t'avait répudié. Et tu aurais certainement réussi à te briser les cervicales si un groupe de Felinae n'avait pas réussi à libérer tous les chats du laboratoire où tu te trouvais.
Leur bonheur, leur soulagement, leur joie immense et désespérée t'avait ensevelie, presque assommé. Tu n'avais pas vraiment retrouvé goût à la vie, mais tu avais suivi le mouvement. On avait arraché ta puce, et tu avais immédiatement éprouvé de la tendresse envers ce guérisseur qui était désolé de causer de la douleur à chaque chat qu'il blessait pour en extraire le morceau de métal. Tu avais bien essayé de suivre ses pas, mais guérir, c'était aussi cotoyer la peur et la douleur au quotidien, et c'était au-dessus de tes forces. Tu avais fini par t'isoler avec les Caméléons, sans vraiment savoir ce que tu ferais ensuite. Et à vrai dire... Tu ne sais toujours pas.
Infos & Joueur
Pseudo: Necerti / ness
Age: #vieille
Comment nous as-tu connu ? Partenariat
Quelque chose à nous dire? J'ai un problème de vue et le fond transparent c'est une purge pour voir les liens... J'suis désolée, je signale juste si vous prévoyez de changer de design é_è
Quizz Validosh par Alky