Si le matin fut frais, l'après midi présenta ses fortes chaleurs aux terres arides et brisés de Felinae. Rivaille ne pressait pas le pas, il prenait son temps pour se rendre au point de rendez-vous. Oui, un rendez-vous. Le mâle devait se faire consulté par un soldat qui souhaitait apparemment fuir sa guilde, un déserteur. Cela faisait longtemps que le félin n'avait pas parler à qui que ce soit, pas depuis qu'il avait tué Levi, ancien sous-chef Felinae et aussi son demi-frère. Les deux partageaient d'ailleurs le même rang. Ce sang sur ses pattes et cette mort sur sa conscience pesait trop sur ses épaules pour qu'il continue de faire face aux rebelles et de les guider de la sorte . Et puis après tout, pourquoi Rivaille avait-il rejoins les rangs ennemis? Pour Levi, plus de Levi, plus de raison de faire parti des rangs Felinae et encore moins de retourner dans le trou à rats des Soldats alors autant devenir solitaire.

Rivaille finit par chasser ces pensées parasites, se concentrant plutôt sur le chemin qu'il prenait afin de rejoindre le cœur de la forêt empoisonnée. Son corps se glissait sur les rochers, frôlait le sol et zig-zaguait entre les ronces sans aucunes difficultés, usant de mouvements gracieux, félins, si naturelles aux chats. Bien qu'habituellement très ponctuel le solitaire était cette fois-ci peu en retard et étrangement cela le préoccupait peu. Rivaille était pourtant d'un naturel maniaque. A croire que sa solitude le travaillait, en oublierait-il presque les codes de politesse? Quelle politesse? Rivaille n'avait jamais était poli de toutes manières. Hmn personne? Ce n'était finalement peu-être pas lui qui se ferait attendre.

FLAP,  FLAP

Un bruit d'ailes. Relevant la tête le jeune chat aperçu alors un autre mâle, noir aussi, ailé, évidement...Les chats s'prenaient pour des oiseaux ces dernier temps. Mais, nuance, contrairement aux autres félins possédants de belles ailes plumés ce dernier, lui, arborait des ailes de rats volants...Ou chauves-souris si ça vous amuse. Parce qu'il n'avait pas assez de conneries dans ce ciel, il en fallait toujours plus. Cela mis de côté c'était un chat ordinaire, un long corps gracieux ébène, de beaux yeux d'or et un joli minois, hélas, balafré.

Le petit mâle noir s’asséya, il observa son congénère atterrir. Ce dernier était plus grand que lui, en même temps Rivaille était d'une taille relativement plus petite que la moyenne. Il détailla le mâle de ses yeux froids, d'un bleu-gris glaciale sans aucune pudeur.

"C'toi qui veux t'casser de chez les pigeons là?"

Demanda t-il de cet air toujours désintéresse et légèrement agacé bien que ce ne soit pas forcément le cas.

(Ouais j'vois! Pas de problème, Rivaille lui expliquera juste comment procéder et ils fixeront peu-être une date?)

Le chat face à lui finis par toucher terre, il miaula d'une voix qui se voulait presque réconfortante:

"Tu as tout compris mon ami."

Rivaille ondula lentement le reste de sa queue, écoutant l'autre félin face à lui.

"J'en est marre de ce trou à rat, j'avais en tête de fuir le 15 novembre comme dise les humains, je me demandais si tu avais des conseils de comment s'évader et d'échapper à la vigilance des autres soldats."          

Avant qu'il ne puisse répondre quoi que ce soit l'inconnu procéda à lui poser une question qui le surpris quelque peu:

"A tu de la famille en vie?"

C'était une chose auquel Rivaille n'avait pas pensé depuis bien longtemps. Il avait préféré cessé de penser à sa famille et sa ses veilles rancunes, tournant la page bien que...Celle de Levi, son frère, lui restait encore au fond de la gorge, pesant sur ses épaules comme un âne mort. Après tout, cela ne datait que d'un mois tout au plus. Mais...Avait-il au moins de la famille en vie? La vision de son père bondissant sur son oncle puis celle de ce même paternelle gisant à terre et enfin les derniers ordres de sa mère...et...et...

(Flashback)
La rage luisait dans le regard de Levi qui était maintenant au plus haut pic de puissance de son pouvoir. Il faisait huit mètres de haut. Huit. Un géant, un titan. Aveuglait par la rage et l'adrénaline le félin cracha de rage, sortant ses griffes aiguisés. En quelques secondes voilà que les premières gouttes de sang vinrent souillé le sol. À une vitesse extrême, voir même physiquement impossible, car tel était son pouvoir, le sous-chef se rua vers son frère et lui asséna de profondes blessures. Le géant se tordait, hurlait et se secouait pour chasser l'ombre furtive qui lui taillait la chaire, en vain. Le combat sembla durée une éternité, de longues et insupportables minutes. Il était spectaculaire. Digne d'un film hollywoodien ou d'une légende antique. Bientôt le corps ensanglanté du titan tomba à terre, reprenant petit à petit sa taille normal. Rivaille, une patte posait sur sa gorge, le fixait le souffle court et luisant de haine.

“Rivaille.. Je.. Je .. Non.. Je t'ai menti.. Je.. Je n'ai pas tuer nos frères.. Nos sœurs.. Ni notre mère.. Je n'ai tuer personne.. Je t'ai menti.. Pour te protéger.. Tu as tenu notre promesse, mon frère..”          

Ce n'était que maintenant qu'il réalisa son erreur. Son visage se décomposa, il était trop tard. Levi n'était plus.

(Fin du flashback)                    
Le regard du solitaire s'assombris légèrement, sans lâcher celui du mâle face à lui.

"Non."

Répondit-il simplement d'une voix égale qui ne trahissait nullement l'ascenseur émotionelle qu'il venait juste de traversé en l'espace de quelques secondes. Il se redressa bien droit, toujours assis.

"Là n'est pas la question, la question est, souhaite tu fuir avec d'autres personne   que toi? Famille ou pas peu m'importe."  

En effet cela changeait complètement les choses. Une escapade seul ne serait pas si difficile mais à plusieurs...

"En passant, j'm'appelle Rivaille."

Ajouta t-il en jettant un regard méfiant aux alentours.

"Alors, je suis content de te rencontrer Rivaille, et je suis désoler pour ta famille, moi oui, j'Ai une demi soeur un père une soeur, mais je ne sais pas si ma mère est encore en vie, par contre, je suis sûr que mon frère est mort."

Ça en faisait de la famille. Un curieux silence se posa l'espace d'un instant avant que le soldat ne reprenne d'un air triste:

"Bon as-tu des conseils pour moi?"

Rivaille se retint de rouler les yeux vu que le mâle ne répondit pas à sa question et se contenta de miauler:

"J't'ai déjà demander si tu comptait fuir avec ta famile ou seul?"

Il passa un coup de langue sur ses babines:

"Si tu veux mon avis, mieux vaux que tu t'casse seul. Les autres ne seront qu'un fardeau à traîner, il faudrait les faire sortir un par un, ce qui ferait plus de bruit, prendrait plus longtemps et augmenterait les risques. Les soldats font souvent des patrouilles. J'connais un moyen très simple de te faire la malle, c'pas très romantique mais au moins y'a de grandes chances que ça marche."

Il lécha sa patte droite et la passa derrière son oreille.

"Lors d'une patrouille t'attend d'être le plus loin possible d'la caserne, tu demande à ton supérieur de t'accorder une pause pour chier, tu va dans ton coin et tu file discretos. Une fois que tu aura juger être assez loin pour ne pas trop faire de bruit tu te casse en courant avant qu'ils se rendent compte de ton absence. Et comme t'a des ailes, utilise la vois des airs, ça limite le nombre de poursuivant et ça fait moins de bruit. Par contre tu sera plus visible, alors fait bien gaffe. J'te conseillerais de mélanger le déplacement terrestre et aérien judicieusement."