C'était une belle fin d'après-midi. Le ciel était dégagé, le soleil descendait lentement vers la ligne d'horizon et une légère brise venait danser dans le pelage de Kaïgaan. Avec l'avancée de la soirée, les températures avaient diminué et la fraicheur nouvelle était très agréable. L'air était frais mais le sol du désert était encore chaud, donnant une sensation de bien-être, de douceur, au mâle électrique. Le soldat marchait tranquillement dans ce lieu si calme, un des rares endroits où le matou pouvait observer l'horizon en toute tranquillité. Alors, évidemment, Kaïgaan n'était pas du tout ce genre de chat qui regardait vers l'infini avec un air nostalgique genre cowboy solitaire, mais parfois, un peu de calme lui faisait du bien. Depuis sa rencontre avec Terra, il appréciait étrangement plus de n'entendre aucune voix, apprenant à savourer le silence. Il ne risquait certainement pas de se transformer en pépère prof de yoga, loin de là, mais comprenez qu'entre les soldats et leurs envies constantes de se battre, et ses dernières rencontres plus que spéciales, Kaïgaan avait besoin de se ressourcer. Gwei l'avait mené sur le chemin de la libération des prisonniers, Terra lui avait redonné encore plus de confiance en lui et s'en étaient suivies d'autres rencontres tout aussi agitées. Autrefois, si le soldat avait été dans un lieu aussi calme, il aurait été martelé par de sombres pensées, sur sa condition de soldat, sur le sort des prisonniers, sur son envie de fuir... Mais désormais, il était apaisé. Évidement, la peur le reprenait quelques fois, tout comme les doutes. Mais il n'avait qu'à se remémorer les paroles de Gwei et Terra pour aller mieux. Finalement dans la vie, il n'y a que peu de personnes qui marquent vraiment. Mais elles ne le font pas à moitié. Le soldat sourit légèrement en repensant à ces moments. Mais il n'était pas là pour encore une fois se plonger dans ses pensées. Même si elles étaient plus claires qu'avant, elles le ramenaient toujours à une seule et même question :

Quand arrêteras-tu d'avoir peur ?

De quoi avait-il peur ? Et bien, de mourir. Libérer les prisonniers, trouver une faille dans la sécurité du laboratoire, c'était bien joli tout ça, mais ça demandait un certain contrôle de soit, en plus d'un grand sang-froid. Bon. Le sang-froid, Kaïgaan l'avait. Ou en tout cas il l'avait pour gérer l'imprévu. Comme par exemple un scarabée géant l'attaquant, lui et la bavarde qui lui servait d'ami. Mais disons que le soldat montait vite en pression quand un chat tentait de l'énerver. Surtout qu'il aimait se battre en fait, ça aidait pas mal. Enfin bon, aujourd'hui, Kaïgaan était détendu. Après une journée de patrouilles et de repérages, il avait décidé de prendre du bon temps et d'observer un coucher de soleil. Action pour le moins banale, vous en conviendrez. Mais c'était très reposant. Le calme, la lenteur de la descente du soleil, le silence total... Bref, rien de tel avant d'aller dormir. Sauf, bien évidemment, quand une odeur de soldat nous parvient aux narines. Wait, une odeur de quoi ?! Kaïgaan huma l'air, les oreilles baissées. Effectivement, l'air frais lui apportait une odeur de soldat. Le mâle se retourna avec empressement avant de voir un chat noir à quelques mètres de lui. Il lui semblait ne l'avoir jamais vu mais il restait prudent. Il n'y avait rien autour. Juste deux chats se regardant en silence. Il baissa finalement les oreilles et plissa les yeux avant de prononcer d'un ton méfiant :

- Qui es-tu ?

Kaïgaan était prêt à tout. Du frais complétement paumé au soldat agressif, il était prêt. Il était détendu, oui, mais comme à son habitude, une simple pique pouvait rapidement l'énerver. Disons qu'avec son calme il mettrait juste plus de temps à passer de "je te répond d'une moquerie agressive" à "je te saute dessus espèce de sale bouffeur de rat mort". C'était le bon moment pour faire la rencontre d'un chat calme et posé, discuter calmement. Mais l'intuition de Kaïgaan -enfin plutôt la tête du chat d'en face- lui faisait croire avec une quasi certitude qu'il était tombé sur le mauvais chat. POUR UNE FOIS qu'il pouvait écouter un vieux matou sans le charrier toutes les deux secondes, il fallait qu'il rencontre un jeune soldat visiblement peu enclin à faire ami-ami... Bon. Tant pis pour le Kaïgaan détendu.

Le mâle noir s'approcha de lui et lui répondit fièrement, un semblant d'arrogance émanait de sa voix.

- Et toi, t'es qui ? Tu fais quoi ici ?

Oh oooh, reste calme Kaï, tu es censé passer une belle soirée.

Il ne connaissait pas du tout le chat en face de lui, avec son allure de rebelle qui se croit au dessus des autres, mais il sentait qu'il n'allait pas l'aimer. Être un peu froid, Kaïgaan pouvait le comprendre aisément, puisqu'il l'était aussi. Mais cet air méprisant qu'avait son interlocuteur lui faisait bouillir le sang. Sa question n'avait pas été froide, juste méfiante. Aucune animosité n'était sortie de sa bouche et cet énergumène faisait le malin à le prendre de haut. Kaïgaan resta calme, s’étonnant lui-même. Enfin à vrai dire, il avait réellement envie de lui rabattre son caquet et de le rabaisser plus bas que terre, pour qu'il ne s'en relève jamais. Mais il décida de se contenir, avec un effort plus qu'important, qui lui valu un frétillement de queue. Kaïgaan s'énervait facilement. En quelques mots, il était déjà prêt à utiliser les mots ou ses crocs pour se battre, appréciant l'agressivité des combats. Mais le contexte de cette rencontre l'avait mis dans une atmosphère calme et détendue, ce qui l'aida à contenir son tempérament agressif. Il s'assit donc, tout de même prêt à parer une éventuelle attaque de l'idiot en face de lui, et lui répondit d'un ton calme, néanmoins volontairement provocateur :

- Tu n'as pas répondu à ma question.

Son regard calme mais glacé se plongea dans celui du chat noir. Aucun son ne se faisait entendre, mis à part celui de la respiration des deux chats. Kaïgaan n'avait pas peur de lui, surtout parce que grâce à ses précédentes rencontres il se sentait plus sûr de lui, mais aussi parce qu'il n'allait certainement pas se rabaisser devant un chat qui se la pétait autant. Il resta donc droit, le regard froid et fixé sur l'ennemi, puisqu'il avait l'air d'en être devenu un, concentré sur ses réactions.

Après avoir regardé le ciel, semblant se plaindre intérieurement de sa situation, le matou noir regarda à nouveau Kaïgaan, prenant une attitude moqueuse. Il prit la parole d'un ton vaniteux extrêmement agaçant.

- Mais toi non plus tu n'as pas répondu à ma question.

Oh, cette conversation est un vrai plaisir...

Kaïgaan recula la tête. Pas de peur, ni de surprise, juste d'exaspération. Mais c'était quoi ce gus ? Où est-ce qu'il voulait en venir ? Kaï se dit qu'il était finalement bien élevé. Même s'il passait son temps à provoquer et à aimer la bagarre, il demeurait poli avec les inconnus. Enfin la plupart du temps. Le soldat électrique se retint de soupirer. Le chat en face de lui n'était qu'un abruti qui voulait faire son malin. Ah, c'était amusant de provoquer hein ? Ça il pouvait le comprendre. Mais le fait est que même si Kaï avait l'agressivité facile, il aimait bien plus se moquer que se battre. Et quoi de plus agaçant pour un moqueur que de ne pas répondre à ses railleries ? Il en avait fait les frais maintes et maintes fois, face à des vétérans calmes qui savaient comment réagir avec lui. C'était l'occasion de tester un peu cette stratégie, pourquoi pas. Oh il se doutait bien qu'il n'allait pas tenir longtemps, ce n'était pas dans sa nature de se contenir et de ne pas répondre de façon agressive. Mais si cela pouvait l'aider à remettre à sa place ce stupide félin pétant plus haut que son cul, il n'allait certainement pas se gêner. Toujours assis, il arqua un sourcil et pencha légèrement la tête sur le côté, de façon à avoir une attitude surprise par tant de débilité mais calme.

- Je t'intéresse tant que ça que tu souhaites savoir mon nom en premier ? Comme c'est mignon.

Il avait finit sa phrase d'un léger sourire en coin. Bon finalement il n'avait pas résisté à l'envie prenante de se moquer. Son ton et son regard avaient été railleurs, contrastant avec son corps détendu. Kaïgaan restait simplement calme, puisque le but des provocations était généralement d'énerver. Bien, ce matou n'aurait pas ce qu'il voulait aujourd'hui. Avec cette phrase, il venait de lui donner bien moins d'importance, déjà rien que dans son propre esprit. Le chat noir n'était sa priorité, il avait d'autres choses à penser que de lui passer l'envie d'être hautain avec lui. Mais même si Kaïgaan avait pas mal de sang froid dans ce genre de situation, même s'il pouvait réussir à garder son calme, il y avait pourtant une chose dont il demeurerait incapable : Se rabaisser volontairement devant les provocation d'un chat. Chaton comme grand sage, femelle mignonne comme abruti provocateur. Il n'allait certainement pas le laisser gagner aujourd'hui. Kaïgaan avait du sang-froid ? Parfait, il était temps de le prouver.

Les nuages recouvrirent rapidement le ciel de ce début de soirée, menaçant la forêt des trombes d'eau qu'ils contenaient. Une goûte d'eau tomba premièrement sur le museau du chat noir, le faisant éternuer. Kaïgaan sourit imperceptiblement avant qu'une goûte ne lui tombe aussi dessus. Il n'aimait pas vraiment la pluie, dangereuse quant à l'utilisation de son pouvoir et espérait que cela ne serait qu'une petite averse. Un vent frais s'était également levé, faisant danser la fourrure des deux mâles. Un orage ? Voilà qui annonçait bien l'été à venir. Le soldat électrique aimait entendre le tonnerre gronder, comme un feulement de la nature. Il aimait également observer les éclairs foudroyer le sol, rapides et si puissants, surtout que son pouvoir était de la même nature. Mais par contre il détestait se mouiller, en particulier les pattes. Son pouvoir deviendrait plus dangereux pour lui, l'électricité pouvant se propager dans son propre corps à cause de l'eau recouvrant ses poils. Il baissa les oreilles en observant le ciel et son interlocuteur reprit la parole.

- Tu ne m’intéresses nullement, juste que je n'ai pas envie de dire qui je suis. Je préfère rester caché dans l'ombre.

Kaïgaan ne pu s'empêcher de remuer les moustaches, amusé par le matou. Il lui répond d'un ton railleur, gardant encore une fois son sang-froid.

- Veuillez m'excuser, monsieur le ninja, mais n'est-ce pas difficile de rester caché "dans l'ombre" en plein milieu d'un désert sans végétation ?

Son sourire en coin habituel venait d'apparaitre sur son visage, moqueur à souhait. Ah... Les chats qui voulaient se la jouer grands forts et solitaires étaient vraiment amusants. Ils se croyaient au dessus des lois, de tout le monde, méprisant les autres, alors qu'ils n'étaient que des brutes sans cervelles se pensant supérieurs. C'était peut-être le genre de chat que Kaïgaan appréciait le moins. "Je reste caché dans l'ombre", mais bien sûr. Un chat noir avec une ceinture cheloue et divers accessoires métalliques, très discret. Surtout qu'avec une telle attitude, n'importe qui pourrait se souvenir de lui. Rester dans l'ombre, c'était avant tout être discret, transparent, n'attirant pas l'attention. Ce n'était pas en provoquant les autres et en faisant le grand matou supérieur qu'il allait rester discret bien longtemps. Tu parles, c'était un soldat, il obéissait aux humains. Catalogué dans des dossiers, connu sur le bout des doigts par ses créateurs, waw, quelle discrétion. Les Caméléons étaient un modèle de discrétion par contre. C'est bien simple, ils avaient vécus pendant des années juste à côté des soldats sans qu'on ne les repère. Il n'attiraient pas l'attention, ne se battaient pas, c'étaient eux les véritables maîtres de l'ombre. Enfin, sauf Terra, bien entendu.

La pluie se fit plus rapide, les nuages recouvrant totalement le ciel. Formidable. Formidable soirée, vraiment. Tsss, lui qui détestait être mouillé, il était ravi. Le chat noir se mit à soupirer. Oh, il pensait réellement que Kaïgaan ne savait pas que cela était une expression ? Tsss, le second degré se perdait, quelle tristesse. Il regarda le chat noir, pour voir que celui-ci avait l'air totalement plongé dans ses pensées, à regarder le ciel ainsi que ses pattes. Il pensait, il pensait, et l'eau coulait. Comment une aussi belle soirée avait autant pu virer aussi mal ? Un matou agressif, la pluie, que pouvait-il encore arriver maintenant ? C'est à ce moment que le soldat noir leva la tête vers lui, le regardant, une mine surprise sur le visage. Quoi encore ? Il se frotta les yeux avant de regarder à nouveau dans le vide. Si son pouvoir était encore un délire en rapport avec les visions, Kaïgaan allait râler. Enfin, il aurait râlé quel qu'aurait été son pouvoir en fait, cela ne changeait rien. Finalement, le mâle noir prit enfin la parole. Le soldat électrique dû dresser les oreilles pour l'entendre, tant la pluie était forte.

- C'est une expression mais si tu veux tout savoir, mon nom est Ryuk. Voilà, ça t'avance à quoi maintenant hein ? Tu sais mon nom mais tu sais probablement pas qui je suis.

Kaïgaan le regarda un instant. Quelle était cette manie de toujours vouloir se la jouer mystérieux ? Comme si il l'était. Il n'avait qu'à demander à un supérieur et il aura déjà plus d'information sur ce matou. Mais bon, il s'en fichait complétement. Il répondit finalement d'un ton neutre, d'une voix plus forte, toujours pour couvrir la pluie.

- Je me fiche de qui tu es, mais j'aime pouvoir mettre un nom sur un visage. Quant à moi, je m'appelle Kaï.

Sur ces paroles, il s'ébroua. Plus par réflexe que par réelle nécessité. Rapidement, il fut à nouveau trempé jusqu'au os. Quelle sensation désagréable d'avoir le poil collé à la peau par l'eau. Il hésita une seconde à demander à Ryuk en quoi il l'avait imaginé, il y avait à peine quelques secondes. Mais s'il avait dû batailler pour obtenir un nom, il n'aurait certainement pas ça. Enfin, il s'en fichait royalement de toute façon. Il lui avait aussi donné son nom, faisant un effort de politesse, puisqu'il tenait tant à le savoir. Kaïgaan grogna quand une goutte lui tomba dans l'oeil. L'eau n'était vraiment pas son élément de prédilection...

Maudite pluie. Certes rafraichissante, mais dictatrice. Les gouttes tombaient sur le soldat, fines mais perçantes, comme s'il recevait à chaque seconde une piqure de moustique. Oh, évidement, ce n'était pas douloureux, mais pas moins agaçant. Elles s'écrasaient sur lui, le trempant jusqu'au os. Kaïgaan ne pouvait s'y soustraire, ne pouvant que patienter, esclave des désirs du temps. Ryuk finit par lui poser une question, banale, mais quel autre sujet les deux matous pouvaient-ils aborder ? Le chat noir ne voulait pas parler de lui, et se fichait complétement du soldat électrique. Tsss, cette conversation n'aurait jamais dû avoir lieu. Ces deux félins n'étaient réellement pas faits pour s'entendre, leur caractère étant bien trop différent.

- Tu n'aimes pas l'eau ?

Quand on en venait à parler du temps, c'est que la plupart des sujets de conversations possibles avaient été épuisés. Avec Ryuk, cela avait été rapide. Kaïgaan s'amusa à se rappeler sa rencontre avec Terra, qui elle, au contraire, ne lui laissait pas une minute de répit. Il avait été inondé de questions, de réflexions en tout genre, et d'autres répliques surprenantes. Il répondit finalement au soldat noir, ponctuant son discours en s'ébrouant.

- Non, j'adooore être trempé jusqu'aux os. La sensation du poil collé sur la peau est extraordinaire.

Hum, il n'avait pas pu s'en empêcher. Oui, le sarcasme était une partie de lui, et il lui procurait un plaisir immense à chaque utilisation de cet art majestueux. Enfin, n'exagérons rien. Kaïgaan avait énormément de second degré et adorait être sarcastique, bien qu'il n'aimait généralement pas que l'on se moque de lui en retour. Mais toutefois, il était vrai qu'il s'était quelque peu calmé sur ce point, réagissant moins facilement aux moqueries. Son sang-froid, déjà présent de base, s'était développé, comme il l'avait prouvé aujourd'hui. Enfin, bien entendu, il ne fallait pas pousser, tout dépendait de la situation. Pour en revenir à la pluie, il n'aimait certes pas être mouillé, mais c'était surtout en raison de son pouvoir. La pluie le rendait moins contrôlable. Puisque ses coussinets étaient mouillées, l'électricité qui en sortait pouvait se répandre sur son propre corps, ou aller là où il ne le désirait pas. En étant trempé, le pouvoir de Kaïgaan devenait plus dangereux, pour lui-même, comme pour les autres. Et il détestait perdre le contrôle sur un partie de lui-même. Tout de même, n'y avait-il rien de plus affreux que de perdre la maitrise de sa propre essence ?

Enfin la pluie s'arrêtait. Kaïgaan avait l'impression qu'elle avait duré des heures, mais ce ne fut qu'une petite averse. Il s'ébroua immédiatement pour chasser l'eau qui lui collait au corps, le rendant plus lourd. Il n'avait pas fière allure avec son pelage humide, mais bon, il préférait largement ça que être trempé. Le sable était devenu pâteux, collant. Une sensation fort désagréable, mais il n'allait pas s'en plaindre. C'est alors qu'il aperçu une marre d'eau, juste à coté de Ryuk, celui-ci se regardait dedans après y avoir bu. Kaïgaan restait planté la, à ne pas savoir quoi dire. Le chat noir n'avait pas la conversation facile, et le mâle électrique n'était pas très bavard non plus.

- Alors comme ça tu n'aimes pas l'eau ? Alors prend ça !

Kaïgaan sursauta au contact de l'eau. Plus par surprise qu'autre chose. Quelques gouttes ne l'embêtaient pas, c'était plus le cas des pluies diluviennes. Tsss. Il marmonna tout de même en s’essuyant la joue, la où étaient tombées les gouttes. Il leva les yeux vers Ryuk, arquant un sourcil en mode "Really nigga ?", avant de relever la tête de son air moqueur habituel.

- Nooon... Le grand Ryuk, soldat de l'ombre, se permet de faire de l'humour ? Une farce ? Incroyable. Es-tu vraiment certain que cela est digne de toi ?

Qu'est-ce qu'il aimait se moquer, c'était comme une seconde nature. Son ton avait été un poil méprisant, mais surtout bien moqueur, un léger sourire en coin sur le bout des lèvres. Ryuk était amusant à railler, parce qu'il se prenait au sérieux, ce qui agaçait quelque peu le soldat électrique. Il ne comptait certainement pas s'énerver, pour ne pas lui donner ce plaisir de réagir à ses farces douteuses. Il regardait donc le mâle noir, un air narquois sur le visage.

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