Hataru venait de se réveiller au Refuge. Le Soleil venait à peine de se lever. Il appréciait cet endroit. À vrai dire, peut-être était-ce son endroit préféré. Malheureusement, régulièrement, des félins de toutes guildes venait ici. C'était le seul bémol qu'il pouvait donné à ce lieu. Avec peut-être le fait qu'il ait été construit par des humains. Les humains. Ceux qui avait détruit sa vie. Rien que de penser à eux, le Solitaire sentait une rage sourde enfler en lui, demander qu'à exploser, comme un abcès. Calme toi Hataru, calme toi. Ce n'est rien. Il ne devait pas gâcher cette journée dès le réveil ! Il s'allongea devant l'entrée du bâtiment, profitant des rayons du Soleil matinaux. Il entama une longue et minutieuse toilette. Après cela, il laissa ses pensées voguer, ses yeux fixé sur sa clé brillant au Soleil. Il se demanda ce qu'il allait faire de sa journée. Chasser, sans doute. Et éviter soigneusement la ville, comme il le fait si bien depuis longtemps. Il irait du côté de la Sylve, tiens. Mais en attendant il resterait ici. Il aimait être ici. Cet endroit, quand personne n'était là, était calme et silencieux. Tout ce qu'il aimait. Parfois même, il se surprenais à s'amuser avec son pouvoir. Oui, s'amuser, alors que le félin à cette mutation génétique en horreur. De temps en temps, il jouait avec son électricité. Étrange peut-être, mais vrai.

Un vent léger se leva et caressa la fourrure dorée et brune du mâle. Il ferma les yeux, savourant cette sensation, et les rouvrit brusquement lorsque sa truffe fut heurtée par une odeur féline. Génial... Il allait devoir saluer quelqu'un chose. Chose qu'il aurait absolument voulu éviter. Il n'aimait pas le contact avec d'autre chat. Cela ne pouvait apporter que des problèmes, à ses yeux. Il devait  tout pris trouver un échappatoire. Cette journée commençait bien, il ne voulait pas la gâcher et offrant le son de sa voie à quelqu'un. Voie qu'il n'utilisait quasiment jamais. Elle devait être rauque et et granuleuse à entendre. Doucement, sans un bruit, il fixa l'entrée du bâtiment, tapi dans l'ombre. Bien, personne. Le chat qu'il avait senti devait déjà être rentré. D'un pas vif, il se dirigea vers la sortie, franchit la porte et... failli rentrer das un autre félin. Ravalant l'envie de partir en courant, il miaula froidement:

- Pardon, je ne t'avais pas vu.

Clair, net. Il n'avait pas besoin d'en rajouter. Restant là sans rien dire, les deux chats si fixèrent. Les yeux sapin d'Hataru se mirent à briller, comme à chaque fois qu'on le regardait dans les yeux. Il détestait ça. Souhaitant rien d'autre que de partir, il se contenta de ne pas bouger, debout, figé comme une statue, attendant une quelconque réaction de l'autre. On aurait pu entendre une moucher voler.

Le mâle à qui Hataru faisait face étrange vraiment étrange. Sa fourrure était assez simple, mais ce qui le marquait plus, c'était son masque. Il portait un masque bleu sur son visage, avec deux trous remplaçants ses yeux. En effets, il n'y avait rien là où auraient dû être sa possibilité de voir. Ses orbites étaient vide. Juste un horrible liquide noir et visqueux en sortait. Mais ce n'était pas ça qui éveillait le plus de la surprise dans la tête du mâle doré. Non, c'était surtout parce qu'il était intrigué par cet étrange félin. Oui, le Solitaire asocial qui évite tout le monde voulait se renseigner sur le mâle qui lui faisait face. D'ailleurs, l'autre aussi était un Solitaire. Soudain, comme si l'aveugle savait exactement où le mâle tigré se trouvait, lui donna un coup dans l'épaule et se fraya un chemin en courant, pour disparaître dans les bois. Et beh, c'était rapide ! Tant mieux, pensa-t-il J'aurais de nouveau la paix comme ça. Hélas non ! Hataru avait pensé trop vite. Une étrange femelle bleue ailée arriva. Il soupira. Décidément, c'était un défilé  ce matin ! La jeune chatte, une Felinae, sans aucun doute, se permit de demander:

- Bonjour, puis-je savoir pourquoi ce matou détale aussi rapidement ? Que lui as-tu donc fait ?

Cette remarque hérissa le poil du mâle doré. Ce qu'il avait fait ? Rien du tout ! Et puis, que cette chatte ce mêle de ce que la regardais, et non pas des affaires des autres ! Non mais ! Une voie intérieure lui souffla de ce calmer. Cette pauvre petite Felinae ne savait rien de lui. Il se tourne donc vers elle et lui répondit d'une voie blanche:

- Je n'en ai aucune idée, voyez-vous. Et, de plus, je ne lui ait fait aucun mal, si telle est la question que vous vous posez. Mais, malgré tout, je pense que, tout comme moi, étant donné qu'il était un Solitaire, il ne recherchait pas vraiment la compagnie d'autre félins. Mais, si vous ne me croyez pas, vous pouvez toujours aller lui demander, je suis sur qu'il se fera un plaisir de vous répondre.

Hataru avait opté pour le "vous" pour la simple et bonne raison qu'il espérait que la femelle aurait compris par sous-entendu qu'il voulait être seul. Mais comme aucun des deux ne bougeait d'un poil, il ajouta froidement:

- Maintenant, excusez moi de l'éventuelle impertinence de ma question mais... que faites-vous ici ? C'est vrai, dans cet endroit construit par les humains, au tout début de la journée... Il me semblait avoir entendu que, vous autre Felinaes, n'aimiez point les humains, et il me semblait que cette affirmation était vraie. Et si c'est le cas -corrigez moi si je me trompe-, ne devriez-vous pas rester à l'écart de toute infrastructure des hommes ?

Le mâle avait ajouté une pointe de sarcasme dans sa voie à la fin de son récit. Il voulait être seul, et il l'avait fait comprendre. Où du moins, sous-entendre. Il n'était pas du genre à dire clairement ce qu'il pensait. Il finit par s'asseoir, regardant les bois, là où l'autre Solitaire avait disparu quelques temps plus tôt. Il lui tardait de le croiser à nouveau. En effet, pour l'une des premières fois de sa vie, il voulait poser des questions à quelqu'un. Si l'on oubliait Tiya, bien sur. Tiya, son amour d'enfance, devenu un véritable monstre.