Je m'avançais dans la neige aux bourlets dorés par le soleil couchant. Nous avions, moi et Rivaille, cet après-midi, été chargés d'aller patrouiller sur les frontières les plus vulnérables du territoire Felinae. Cette saison était redoutée par tous, car nombreux étaient les craintes : le froid, la faim, la maladie.. et l'invasion. Alors, aussitôt, nous nous mettions en route. Nous longeâmes les lignes invisibles qui délimitaient nos pas, et maintenant nous étions sur le chemin du retour. Mes pas, lourds et saccadés, étaient ralentis par la neige sèche. Enveloppés par les rayons chaleureux du soleil, nous marchions à la file. Je ne pouvais voir Rivaille, mais je devinais par sa respiration épuisée et, par sa taille, qu'il avait probablement du mal à suivre mon rythme. Après tout, ce n'est pas comme si je me fatiguais moi-même à aller aussi rapidement.. Je ralentis le pas, histoire de laisser mon compagnon le temps de reprendre son souffle. Il ne servait à rien de se presser. Et puis, ça nous permettrait de mieux inspecter ces murs invisibles.
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Mer 27 Jan - 19:10
G U A R D T H E W A L L
|Rivaille & Kaneko|
Il peinait dans la neige depuis ce matin, la queue haute et gardant le regard droit il se forçait à ne pas trembler, toute fois la fatigue se faisait sentir dans sont souffle. En effet le jeune sous-chef aurait, normalement, marché sans problème sur la neige, sa légèreté lui permettant de ne pas s'enfoncer. Mais comme il était placé derrière l'autre mâle dénommé "Kaneko" et que ce dernier sombrait à chaque pas dans la poudreuse le petit mâle gris sombre ne cessait de s'enfoncer à sa suite. Ainsi il devait effectuer des bonds prodigieux dans la poudreuse depuis plusieurs heures. Rivaille était endurant, mais il n'était pas un sur-chat. Agacé il refusait toutefois de demander à faire une pose. De plus il ne pouvait pas profiter du paysage pour la simple raison que le chasseur, bien plus grand que lui, ne lui offrait qu'une vue sur sont arrière train. Il s'arrêta une seconde pour reprendre sont souffle puis repris sa route en bondissant.
Il se les gelaient, il s'épuisait et tout ça pour ne rien découvrir de spéciale, le jeune sous-chef n'était pas au top de sont humeur et l'idée de continuer de marcher jusqu'à la nuit l'enchantait encore moins. Toute fois il ne se plaignait pas, il n'était pas du genre à se plaindre.
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