AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
Come, and confess your worst Sins ||pv: Samaël||

Invité



Anonymous
Invité


   Sam 29 Aoû - 21:04


Tu avais passée la nuit ici, allongée contre un banc dur. Ton dos te hurlait de te réveiller, tant il était au supplice d'un mauvais sommeil. Ouvrant les yeux, directement de mauvaise humeur, tu balayais d'un regard mauvais la salle autour de toi. Cet endroit était un ancien lieu de culte, où les humains trouvaient l'étreinte chaleureuse d'un être supérieur, et où ils venaient confesser leurs pêchés. On disait que leur Dieu les pardonnait de tout, si tant est que la foi en eux était assez grande, si tant est que leur fidélité à leur seigneur était pure de toute chose, car il n'y avait rien de plus chaste et généreux qu'un bon partisan de religion. Et si ils avaient grandit et vécu dans l'amour de ce-dernier, alors ils avaient droit au paradis; un lieu de repos où l'âme pouvait se reposer pour l'éternité une fois débarrassée de son corps, au lieu de pourrir dans les flammes de l'enfer éternel pour ceux qui avaient osé profaner la vie qu'on leur avait offerte.

Tu ne savais pas vraiment comment tout ça avait pu durer aussi longtemps. Au tout début, tu te sentais terriblement bien, pleine d'énergie et de vie. Puis cet endroit avait drainé tout ce qui restait de bonne humeur, en t'attrapant pas la tête, puis te noyant avec force dans tes pensées les plus sombres. Deux cernes étaient apparues, respectivement placées sous tes yeux, poches témoignant de la courte nuit que tu avais passé. Soupirant après avoir pris une longue inspiration, tu te replongeas doucement dedans, fermant les yeux, te laissant dans une pseudo-carapace de noir, nettement plus détendue une fois que les éléments extérieurs ne pouvaient plus perturber ta vision.

Où était le bien et le mal, parmi tout ce que tu faisais? Est-ce que de ce lieu parvenait à ébranler tes certitudes, ternir la teneur de ton esprit? Pas vraiment. Tu ignorais juste comment les gens pouvaient prier ici, croyant aveuglément à l'influence supérieur d'un être divin, qui les écouterait. Croyez-moi, te disais-tu, si votre dieu existe, qu'il vous a foutu dans la merde, il ne vaux pas la peine qu'on le prie. Tu n'avais pas cette étincelle de foie que les autres avaient en la voie diivne, et rien ne pouvais te convaincre de te confesser. Maintenant ceci dit, tu te demandas quel était la plus grande des erreur, celle qui te causait le plus de regret et mériterait un exutoire à elle-seule pour qu'elle te soit pardonnée.

Le fait d'avoir abandonné ta famille était-il un fait suffisamment réaliste pour qu'il ne puisse t'être pardonné? Sûrement que d'autres auraient fait pareil. Tu ne les avait pas vraiment abandonné, en fait, tu les avait plutôt laissé crouler sous le poids de ton avenir. Ils n'étaient pas là, tu ne les reverrait jamais, ces membres d'une famille lointaine et fantôme. Trop lointain dans le temps pour que tu ne puisse avoir l'ombre d'un détail te permettant de les retrouver. Quant au reste de ta vie, sûrement que la plus grande erreur, c'était de te battre pour les humains. De ton point de vue, ça semblait logique et avait beaucoup de sens, mais tu était également consciente de la terreur que ce combat pouvait apporter d'un regard extérieur. Ça ne changeait en rien ta vision, malgré tout, tu te sentais parfois légèrement étrange lorsque tu poursuivais des chats de Felinae.

Et malgré tout le doute que tu pouvait écarter, reste un espèce de sort tenace, qui t'empêchait d'avoir totalement une bonne conscience sur ce que tu faisais. Peut-être que c'était une prière silencieuse qui t'avait amener ici, à confesser à toi-même tes erreurs passées. Non. Ce n'était pas ça. Peut-être juste un vent de curiosité, après t'être isolée ici, qui s'était changé en un ouragan de questions. Tu lâchas un dernier soupir, sentant que tu commençais à ressentir un peu de faim. Tu étais assise sur un de ces bancs sombres, et regardas aux alentours si un petit rat ne s'était pas logé derrière un coin.

Ton regard se posa sur un de ces carreaux brillants. Ils étaient brisés, mais restaient jolis. Ton regard vagabonda entre les débris, les statues qui t'impressionnaient, et tu te replongeas dans ton esprit, jusqu'à ce que tu ressente l’atmosphère s’alourdir, à la façon d'une feuille qui viendrait de s'abaisser lentement, une fois qu'elle avait accueillit un nouveau corps étranger. Mais celui-là n'était pas inconnu, l'odeur t'annonçant la couleur de son combat. Dressant tes oreilles, tu te tournais lentement vers la source, plutôt curieuse de savoir quel être interrompait tes interrogations.

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 3 Sep - 2:28


Mes coussinets asséchés par ma longue balade crissaient dans le sable qui restait indifférent face à leur tendreté. J'avais été obligé de faire un grand détour pour arriver jusqu'ici, en voyant que l'oasis pullulait de félins que je savais ne pas faire partie des miens. Nous n’errions jamais dans le désert qui se trouvait de l'autre côté de la Forêt Empoisonné que nous devions traversé incognito, si nous désirerions parvenir dans cet endroit désolé. J'étais une exception, semblait-il. Je m'étais fait à l'idée d'être un Soldat. Après tout, je n'avais pas eu le choix, comme l'avait souligné Aru ou Heiko. Je m'étais adapté, bien que je demandai présentement pourquoi j'avais marché sans destination, comme si je souhaitais m'éloigner de quelque chose.

J'aperçus un bâtiment quelque part dans la mer infinie. Il se dressait dans la désolation et la sécheresse, non pas comme un fier miraculé, mais comme un pauvre survivant. Trop fatigué pour lutter contre les dunes de l'envahisseur, il s'écroulerait certainement sous peu sous le poids de la fatalité. Il semblait représenter le désespoir de persister dans un monde qui n'était plus le sien. Plus je m'avançai vers ce lieu qui m'intriguait et me révulsait, plus je me rappelais de quelques détails glanés ça et là au cours de mon existence. C'était un lieu de culte pour les humains. C'était un refuge pour ma pauvre âme embrumée par la chaleur et par ma longue marche.

Les statues à l'effigie de leur créateur humain me jugeaient de leur regard figé. Certaines semblaient lasses de leur condition inerte alors que d'autres foudroyaient les âmes chanceuses qui possédaient des pattes pour se mouvoir. Je ne pouvais pas dire si elles représentaient la joie ou la tristesse, mais des ailes s'arquaient gracieusement dans le dos de quelques unes. Comme ces Expériences aux vraies ailes, comme mon petit Lijuan qui se cachait paresseusement entre mes omoplates.

N'était-ce pas ici que ces humains étaient venus dans la velléité stupide d'être pardonné ? Si je me rappelais bien, ils croyaient pouvoir être lavés de leurs péchés uniquement en demandant le pardon à un être invisible. S'il existait, je me demandais bien pourquoi il donnerait de son attention aux terriens. Cruels, ignobles, qui avaient détruit cette terre qu'on disait autrefois verdoyante, qui trafiquaient les autres êtres vivants, qui nous détruisaient nous, cibles félines. Malgré que je me demandais aussi pourquoi il se serait intéressé à notre race qui n'avait plus rien de naturelle en grande partie.

Je me sentais triste, en quelque sorte. Me détournant des statues que je fixais depuis tout à l'heure, je dépassai un bassin d'eau claire, craignant que son eau ne soit trompeuse. Les arêtes saillantes de mes ailes brisées traînaient dans le sable sec. J'étais fatigué et je me reposerais bien un instant dans la chapelle, à l'abri de potentiels scorpions, le temps de retrouver l'énergie et la motivation nécessaires à mon retour. Je passai près d'une fleur aux nuances vives, dans l'ombre qui assombrissait mes écailles, puis j'entrai dans le bâtiment.

J'étais loin de l'autre, mais je la voyais parfaitement malgré tout. Le désert avait empoussiéré ma truffe et je n'arrivais plus qu'à renifler une odeur sèche sans parfum particulier. Était-ce un mâle ou une femelle qui possédait un pelage si flamboyant ? Je remarquai une paire de cornes recourbées, mais dénudées de roses, comme celles d'Altheda. À cette pensée, je sentis Lijuan s'éveiller, curieux, pour s'extirper de derrière moi. Je ne m'en souciai pas et je plongeai mon oeil unique dans ceux de l'autre. Un jaune si attrayant, si différent des autres couleurs que j'avais vu chez les autres. Je comparai cette teinte au soleil et aux jours d'été. Et en même temps, la lueur surmontée de deux tâches noires me semblaient perçante et intelligente. J'avais déjà vu cette éclatante individu. Elle était de la caserne, certainement, à moins qu'elle n'ait déserté depuis, Je savais que c'était une femelle, plus âgée que moi. Je n'avais seulement jamais conversé avec elle. Elle semblait légèrement...redoutable.

Un instant. Que faisait-elle ici, si loin du territoire des Soldats ? Avait-elle intentionnellement visité ce lieu dans le but d'expier ou de relaxer ? J'avais horreur d'être dérangé, peut-être avais-je fait de même avec elle en m'invitant dans la chapelle. Je soufflai doucement, faisant un pas vers l'arrière. J'aurais rebroussé chemin, même si elle m'avait remarqué, la laissant mener la conversation si elle l'avait voulue. Cependant, ma peluche pensant tout autre et elle s'envola pour se déposer sur un banc, entre la Soldate rousse et moi.

- Est-ce que je vous dérange en venant m'attarder ici ? Je souhaite seulement me reposer le temps de rebrousser chemin.

Avais-je besoin de plus m'expliquer ? Pourquoi ressentais-je toujours le besoin de m'exprimer avec tant de mots ? Ma curiosité prit le dessus un bref instant, alors que Lijuan battait de ses ailes dans un doux bruissement.

- Je vous ai déjà vue. À la caserne. Pourtant...Pourtant vous ne me sembliez pas du genre à vagabonder jusqu'ici.

Invité



Anonymous
Invité


   Jeu 3 Sep - 17:11




Ton regard se posa sur un chat relativement étrange. Oh, un physique si atypique, qui ne t'était pas inconnu, était durement effaçable, et tu avais bien retenu quelques traits de ce qu'on disait sur lui. Mais tu préférais commencer la discutions sans préavis, car si tu haïssais bien quelque chose, c'était de ne pas penser par soi-même. Et en ce moment précis, tu ne pensais que par toi-même; ce chat-là t'aspirait une confiance toute particulière. Peut-être que son physique pathétique t'aidait à ça. Par pathétique, tu entendais seulement l'air qu'il abordait. On aurait dit que ses ailes étaient des os qu'on aurait arraché de sa colonne vertébrale, que ses écailles alourdissaient son corps, et que son visage avait été mutilé et réparé comme un jouet brisé. C'était le terme, il ressemblait en tout point à un de ces jouets brisés que les humains avaient par centaines. Des chats qui ne pouvaient se vanter d'un physique, qui se laissaient juger par les autres, les jouets embellit. Tu étais bien chanceuse, ça, tu le compris en cet instant, que ta peau ait seulement prit une tête joliment plus sombre et que ces cornes aient poussés, car tu les trouvait charmantes et plutôt esthétiques.

Cependant, tes yeux dérivèrent de ton interlocuteur, pour se poser sur une source de mouvement bien plus originale encore que son possesseur. La bouche légèrement ouverte par la surprise, tu regardas la chose se poser sur un banc. Durement descriptible, ça ressemblait à un animal étrange avec des ailes. Tu ne te laissas plus dominer par la surprise, jugeant sûrement cela comme une sorte de signe de faiblesse, et tu te concentra sur lui. Lui, dont tu ne te souvenais plus du nom. Tu aurais juré l'avoir déjà vu, et tu le savais déjà soldat; mais si tu le connaissait de loin, tu était plutôt incapable d'en déduire qui il était. Te creusant la tête du mieux que tu pouvais, tu ne parvint pas à atteindre la clairvoyance de son esprit. Le terrain inconnu te parut bien encombrant, ceci dit, tu ne reculerais pas pour faire plus ample connaissance. Malgré la jolie envie de l'incendier pour avoir interrompu tes pensés te traversa avec force, tu préférais sympathiser avec l'allié. Il te serait utile de développer un peu plus de liens avec eux, au lieu de passer la journée à te balader.

- Est-ce que je vous dérange en venant m'attarder ici ? Je souhaite seulement me reposer le temps de rebrousser chemin.


Tu secouas doucement la queue, tiquant légèrement par la suite. Tu étais bien vielle, ça, tu le savais. Mais, si tu n'avais aucune idée de son âge, tu n'aimais pas qu'il te vouvoyais. Peut-être que tu partageais ça avec d'autres femelle, l'impression que cette formule de politesse te remettais définitivement à ta place, avec les vieux. Ceci dit, tu pourrais largement te faire au fait qu'il te considère comme supérieure, si ce n'était pas seulement à cause de ton âge. Tu ne put t'empêcher de détourner ton regard vers la sorte de peluche. Vraiment étonnant. Tu te concentras sur lui. Il ne te dérangeais pas vraiment, puisque c'était un soldat -oh, tu aurais littéralement taper la discutions avec un Feliane, par exemple- ceci dit, c'était curieux qu'il vienne se reposer ici. Peut-être que tu avais dormit tellement longtemps que tu ne t'était pas aperçue de l'heure tardive: ce lieu était loin de la caserne et les chats partaient souvent avec la bénédiction de la lumière. Tu t'apprêtais à répondre, avant qu'il ne te coupe:

- Je vous ai déjà vue. À la caserne. Pourtant...Pourtant vous ne me sembliez pas du genre à vagabonder jusqu'ici.


Oh, en était-il bien certain? Tu n'étais pas sûre pour toi-même d'avoir la réputation de passer ta journée à dormir. Il avait du ouïr que tu passait beaucoup de temps loin de là, mais peut-être ça l'étonnait de te croiser ici. C'est vrai. Un lieu aussi bas, pour toi, c'était étrange. Tu n'avais pas à prier, tu le savais, tu ne regrettais rien. Tu ne regretterais jamais rien. Bien que tu lui accorda un petit regard hautain, tu ne supportais pas le fait d'être -physiquement parlant- au dessus de lui, de la hauteur de ton banc, tant que tu n'aurais pas la teneur de sa personne, alors tu te glissas hors de portée de ton perchoir, atterrissant sur le sol dur. Ta patte bandée trembla légèrement, et ton dos te faisait vraiment mal, mais tu n'en montras pas un seul signe. Tu refusais que ta première discutions soit ponctuée par les gémissement de douleur que t'inspirait ton dos. T'avançant vers lui, tu lui répondit :

« Vraiment? Je suis pourtant du genre à aller où je veux. Et cet endroit mérité une attention toute particulière, de sa pathétique raison d'exister jusqu'à sa structure plutôt artistique. »


Secouant à nouveau doucement la queue, tu lui fis face. La première chose qui te vint à l'esprit fut de le corriger sur sa manière de te parler, du moins, pour le moment, tu le lui accorderait :

« Ne me vouvoie pas. Nous sommes au même rang hiérarchiquement parlant, bien qu'il me semble pouvoir affirmer que nous ne sommes pas dans la même ligne. »


Et puis, ça te semblait évident. Satisfaite, cependant, une autre question te titillait. Disons que ça te perturbait, même. Oh, bien sûre, il y avait des tas de choses peu explicables, mais tu devais avouer que la curiosité te démengeait vraiment, en désignant cette petite créature. C'était une sorte de petit démon, quelque chose du genre? Est-ce que ça avait un pouvoir? S'il se servait d'elle, tu te disais que c'était tout à fait naturel qu'il ne soit pas en première ligne tout comme toi. Cependant, l'existance de cette peluche te rapellait vaguement un autre soldat. Encore un point à corriger chez toi : s'intéresser définitivement aux autres. Cela pourrait être vraiment utile. En pointant avec ta queue la petite chose, tu lui demanda:

« Quel est son nom ?»


Réalisant qu'il y avait plus poli à demander, plus intéressant aussi, tu te rattrapas quelque secondes après seulement, sans lui laisser le temps de répondre.

« Oh, et je suis Pandémie, soldate de première ligne. Et toi, tu es...?»




Invité



Anonymous
Invité


   Sam 26 Sep - 4:09


Alors qu'elle descendait du banc où elle était juchée telle une reine, je décelai le regard qu'elle m'envoya, empreint d'un certain dédain. Elle avait peut-être un peu plus qu'une simple attitude royale, avec sa démarche droite et gracieuse, sans nonchalance, au vu de l'émotion hautaine qu'elle pouvait imprégner dans ses iris troublants, de la couleur des citrines. Ça ne prévoyait rien de bon pour moi. Je ne savais pas trop si elle était ainsi de nature, à jauger son prochain sans pouvoir se faire un jugement logique et justifiable. Pourtant, elle me semblait si farouche, si sérieuse...Ses deux yeux si perçants me donnaient plutôt l'impression de camoufler un fin esprit analytique. Non pas une mentalité hypocrite, cruelle et impulsive. Se forgeait-elle un opinion du simple fait de ma curieuse apparence ? Blanc et écailleux, borgne aux ailes cassés, qui parlait doucement et voulait fuir rapidement loin d'ici ? Bon, ce n'était pas un tableau très prometteur que je proposais, mais la question restait la même !

- Vraiment ? Je suis pourtant du genre à aller où je veux. Et cet endroit mérité une attention toute particulière, de sa pathétique raison d'exister jusqu'à sa structure plutôt artistique.

Mon oeil s'écarquilla légèrement en l'entendant pour la première fois. Tout compte fait, elle était directe et semblait bien apprécier le fait de parler, comme moi. Intéressante manière de parler ! En effet, elle semblait capable de marcher jusqu'aux confins du désert, seule, en gardant toujours cette mine particulière, sans fléchir une seule seconde. J'étais assez surpris, je l'avouai ! Elle me rendait nerveux, comme c'était souvent le cas quand je rencontrais quelqu'un. Un reflet soudain attira mon regard légèrement sur la droite, où se trouvait mon petit pote. Étrangement, son crâne luisait souvent de la sorte. En même temps, il cherchait probablement à me communiquer quelque chose depuis déjà quelques secondes puisqu'il me fixait en agitant les ailes, les faisant bruisser. Intérêt, doute et curiosité. C'était là tout ce qu'il avait à me dire sur la Soldate qui, d'ailleurs, me faisait désormais face.

- Ne me vouvoie pas. Nous sommes au même rang hiérarchiquement parlant, bien qu'il me semble pouvoir affirmer que nous ne sommes pas dans la même ligne.

J'haussai légèrement les oreilles, intrigué par ses paroles. Réellement, nous prenait-elle pour des égaux ? D'après ce que je pouvais en dire, elle pouvait aussi bien être au sein des Soldats depuis trois ans alors que moi, je n'y étais que depuis quelques misérables semaines ! J'aurais eu tendance à dire qu'elle m'était supérieure et c'était par simple respect que je la vouvoyais. Je me voyais difficilement m'adresser à elle comme je le faisais avec mon petit pote ou avec une autre connaissance. Je ne savais qui citer, par exemple Altheda par exemple ! Je venais après tout de la rencontrer, non ? Malgré tout, si elle désirait passer au tutoiement - qu'elle semblait facilement se permettre, tout naturellement contrairement à moi le matou vieux jeu et trop poli - je le ferai aussi.

Lijuan remua timidement quand elle le pointa de sa queue. Il se précipita rapidement dans les airs, manquant chuter au sol. Il se jucha en hauteur, quelque part au-dessus de ma tête, gêné. Je me laissai bercer par le froufrou tranquille de ses plumes. Je me questionnai quant à ce qu'elle allait dire. Serait-ce une question à mon égard ou une remarque pointilleuse sur la raison de ma présence ici ou sur je ne savais quoi d'autre ? À quoi pouvais-je m'attendre, venant de cette chatte orange ?

- Quel est son nom ?

J'eus un mouvement de recul en entendant cette question. Que voulait-elle à mon petit pote ? Il était intriguant de par son allure, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle s'y intéressa ! J'allais répondre et la questionner, mais elle parla rapidement, comme si elle avait oublié de dire quelque chose. Ou comme si elle avait réfléchi à la suite.

- Oh, et je suis Pandémie, soldate de première ligne. Et toi, tu es...?

Pandémie. Ça lui allait bien. C'était un nom qui lui collait parfaitement à la fourrure, mais qui contrastait étrangement avec l'éclat crépusculaire de son pelage. Elle parlait comme une Pandémie. Elle avait un regard de Pandémie, une guerrière de première ligne. Quel était donc son pouvoir pour qu'elle s'y retrouve ? Quelles étaient ses capacités physiques, ses qualités de stratège ou de combattante ? Étrangement, je pressentais qu'elle pourrait aisément me battre dans un combat sans pouvoirs. Rien de surprenant à ça, mais je me disais plutôt qu'elle possédait une expérience certaine, une force cachée. Ça se voyait, quoi !

Je remuai légèrement mes ailes, une mauvaise habitude que j'avais prise en réfléchissant. J'arrêtai avant de secouer la tête, puis de sourire très légèrement, incertain.

- Je suis Samaël, soldat de troisième ligne. Pas étonnant que je ne v...t'ai jamais croisée !

J'appelai Lijuan et il daigna redescendre d'un mètre ou deux. Je sentais l'air bouger alors qu'il continuait de voler. Il était suffisamment proche pour qu'on entendit son squelette cliqueter. Je sentais qu'il préférait garder ses distances, suspicieux par rapport à Pandémie. Il avait peur d'elle. Il était gêné et peureux, mon petit pote, rien d'étonnant à ce qu'il souhaite rester loin de tout coup de patte !

- Ce petit timide, c'est Lijuan. Il lui faut du temps avant d'approcher les gens.

Il était d'une prudence extrême, oui ! Je remuai les moustaches avec amusement, jetant un coup d'oeil protecteur vers ma peluche. Je devais avoir l'air d'une sorte de papa poule fusionné avec un dément accro à une peluche. Qu'y pouvais-je, d'ailleurs ? Je l'aimais, ce petit tas d'os ! Je revins à ma réflexion ultérieure, un peu plus sérieux.

- Il est tout de même étrange que nous nous croisions pour la première fois ici, si loin de la Ville et de la Caserne. Au beau milieu du désert qui, il faut le dire, n'est pas très rafraîchissant à traverser !

En beau parleur que j'étais, je tournais autour du pot. Que faisait-elle ici, dans ce bâtiment abandonné rempli de sable et de cristaux colorés ? Pourquoi avait-elle bravé le désert pour se rendre ici ? Moi-même, je n'avais aucune idée, mais je savais que je cherchais la tranquillité et la solitude. Et je trouvais une mystérieuse Soldate aux cornes retournées, à qui je n'avais jamais parlé avant. Je ne pus m'empêcher de planter mes crocs dans mes écailles, curieux de sa réponse.


Dernière édition par Samaël le Jeu 24 Déc - 21:45, édité 1 fois

Invité



Anonymous
Invité


   Dim 27 Sep - 16:00


Tu ne cessais de la contempler, car tu n'étais pas certaine d'être à l'aise avec ses réactions. Il n'avait pas l'air craintif, ou violent, mais tu connaissait nombre de soldats bien trop versatiles à ton goût. Il bougea ses ailes; et a te fit penser à un oisillon mourant, qui n'aurait jamais sa chance de voler. Tu ne pus t'empêcher de repenser à ta venue en ce lieu, et ce qui t’amenais au niveau moral, ainsi que son physique. Était-ce réellement cela que tu voulais défendre? Peut-être valait-il mieux laisser l'oisillon mourir. Ce n'était pas ton problème. C'était une vision implacable, mais tu n'allais pas pleurer les malheurs du monde; tout cela ne te concernait pas. Un instant, tu songeas à nouveau à ces notions bien trop floues et à double tranchant, le bien et le mal s'enlaçant dans une terrible valse, et tu doutas à nouveau. Ceci dit, ton interlocuteur eut vite fait d'écarter tes pensées moroses, et te répondit avec un sourire à moitié imperceptible, que tu ne sut pas exactement comment interpréter :

- Je suis Samaël, soldat de troisième ligne. Pas étonnant que je ne v...t'ai jamais croisée !

Comme c'était curieux. Tu trouvais son nom bien ironique par rapport au sol que tu foulais, néanmoins, c'était un nom qui n'avait pas l'air de coller à son caractère. Tu aurais plus nommé ainsi un chat plus téméraire, plus direct, et nettement moins respectueux. Peut-être étais-ce une sorte d'image néfaste que dégageaient toujours certains prénoms, du aux influences du passé, qui te faisait dire que ça ne lui allait pas tant bien que cela; tout comme tu pensais qu'il aurait durement pu porter un autre nom. Quand à son rôle, tu t'interrogeas sur son pouvoir; car tu n'en avait jamais eu vent. Néanmoins, tu te doutais qu'il devait avoir un pouvoir d'une toute autre catégorie que le tien, sûrement bien moins physique ou dangereux. Pas que le tien était spécialement dangereux, ou que le sien non, mais ils l'étaient d'une autre manière. C'était un individu intriguant, tu te disais. Il t'inspirait une certaine curiosité, et tu te disais que tu préférais nettement sa présence à un autre chat qui se serait immiscé dans la chapelle, brisant tes pensées.

Tu vit la sorte de peluche voleter. Tu te demandas si ce n'était pas cela, son pouvoir. Tu aurais plus trouvé que ce genre d'artifices auraient pu être le produit d'un chat plus maniaque et bien moins musclé. Ceci dit, c'était plutôt intéressant à regarder; te demandant s'il y avait une manière scientifique d'expliquer le phénomène, car tu aimais croire que tout était explicable, même le choix des pouvoirs qui ne pouvait être un pur hasard. Une personne très cartésienne sommeillait en toi, c'était une chose sûre. Tu sentais une certaine méfiance de sa part; et tu le regardas avec encore plus d'intérêt lorsque tu assimilas totalement le fait que cette chose exprimait des sentiments complexes. Définitivement, tu étais satisfaite d'avoir vécu assez longtemps pour voir ce genre de choses sous tes yeux. Malgré tout ce que tu accordais aux humains, ils étaient loin de pouvoir te captiver comme la créature.

- Ce petit timide, c'est Lijuan. Il lui faut du temps avant d'approcher les gens.

Lijuan, ça sonnait vraiment bien comme nom. C'était plutôt mignon, tu devais l'avouer. Tu te sentais détendue en présence de Samaël, étant désormais persuadée qu'il ne te ferais aucun mal, et tu doutais que sa peluche soit animée d'un pouvoir maléfique; auquel cas ce serait plutôt inquiétant. Tu lanças un regard vers le ciel; ce qui n'était pas très dur à accomplir vu que le bâtiment était sévèrement décharné, et tu regardas le temps calme. C'était plaisant, de savoir que c'était une bien agréable journée. Tu regrettas un instant d'être en cet endroit, car peu après, tu ressentais une douce angoisse monter en toi. Une question qui te torturais: avais-tu seulement le droit de contempler le ciel, la beauté de cette mer céleste, tandis que d'autres mourraient dans des cages, tristes d'être faibles, privés de toute liberté? Tu ne pourrais jamais répondre à cette question, si tu ne cessait de te tourmenter ainsi. C'était une question rhétorique. Elle n'avait pas de réponse possible, car personne n'avait le droit de te juger. Personne.

- Il est tout de même étrange que nous nous croisions pour la première fois ici, si loin de la Ville et de la Caserne. Au beau milieu du désert qui, il faut le dire, n'est pas très rafraîchissant à traverser !

Il désirait nettement connaître la raison de ta venue; pourtant, tu pensais avoir été des plus claires. Peut-être faisait-il partie des gens qui n'étaient satisfaite que de réponse développées, ne cessant de musarder dans leur propre tête, cherchant des détails qu'ils auraient raté? Dieu, ce serait d'un ennui. Tu te demandais en quoi cela l'importait, où même le regardait; maaaais tu n'était pas persuadée que tu avais envie de te faire un ennemi ou, du moins, une mauvaise connaissance, donc tu n'avais pas vraiment le choix. Et puis, il posait une autre question; c'était pourquoi jamais à la caserne où à la ville? Il avait raison. Tu n'aimais pas cet endroit-là, c'était bien trop morose pour toi. Si certains matous n'avaient aucun mal à assister les expériences, à contribuer à leur fonctionnement, toi, tu l'avais rarement fait. Plus parce que tu ne supportais pas de voir les autres. Tu n'aimais pas entendre pleurer ou crier des chats; non pas pour une raison débile ou quoi, mais parce que la douleur les poignarde. Revenant à la réalité, te posant doucement dans le véritable monde, tu réfléchis quelques secondes avant de lui répondre:

« Nous ne nous sommes jamais croisé avant dans des lieux fréquentés par nombre de soldats; c'est tout à fait naturel pour moi. Je n'aimes pas errer dans la ville comme une âme fière, et je n'irais certainement pas passer mon temps à la caserne. Étrange, ne trouves-tu pas? Je n'ai pourtant pas peur de mes alliés, c'est simplement que je ne me plaids pas à avoir un certain contact, au moins tant qu'ils n'auront pas compris ce qu'il en coûte de vivre; et puis, bien entendu, je nourris un intérêt certain au reste du monde, que je ne donne pas à la caserne.»


Tu avais dit tout cela d'une traite, bien que tu avais fait une courte pause juste avant ta question. Ceci dit, ça ne répondait pas à toutes ses interrogations, et tu t'empresserait de répondre. A vrai dire, tu lui avait conté la vérité. Tu ne comprenais pas comment tu pouvais parvenir à saluer les nouveaux, qui débarquent du laboratoire, certains ayant l'âme brisée, d'autres se mourant, et d'autres encore hurlant leur rage au monde, alors que peu avant, c'était face aux humains. Et ceux qui les haïssaient, et qui désormais les vénère. Faibles, hypocrites. Trop de gens, trop de pensées; tant qu'ils n'auront pas compris tu évitait de les croiser. Samaël ne semblait pas un soldat expérimenté, mais peut-être te donnait-il simplement l'impression de savoir ce qu'il faisait...?  Tu ne lui en voulais pas d'être un soldat. A tous ces chats qui ne savent pas pour quoi ils se battent, sûrement.

« Oh, navrée, cela n'était pas ton interrogation. Si tu veux savoir plus en détail ce qui m'a fait parcourir tant de chemin, disons que c'est une certaine passion pour... Les humains et leur rédemption. »

Te détournant de Samaël, tu avanças de quelques pas vers le centre, doucereusement, à pas feutrés, même si tu n'avais personne de qui te masquer. Tu étais à nue devant cet endroit livide, et si un dieu te regardait en cet instant, il te causerait nombre de tort. Tu avais tant à te reprocher, et tu regrettais tant. C'était étrange et peu appréciable, de douter en compagnie de quelqu'un qui ne partageait pas, du moins ouvertement, un même ressentit.

« Cet endroit-là... Les hommes y cherchaient la rédemption, malgré tous les pêchés qui les souillent jusqu'à l'âme. Ils ne la méritent pas. Aucun dieu ne viendra les plaindre. »

Tu en étais persuadée; que si ils étaient l'oeuvre d'un dieu, il aurait honte de ce qu'il aurait créer; ou en serait très satisfait. Tu étais sûre que c'était l'un des deux, sans être vraiment certaine de ce qu'il penserait. Toi tu aurais eu honte de peindre un tableau aussi désordonné pour terre, décadent et décharné. Ce ne serait pas d'un grand intérêt, excepté pour voir la terre se consumer.

« J'imagines que je suis venue ici pour marchander avec la mort, moi aussi. »

Chercher un chemin limpide entre le paradis et l'enfer...? C'était une douce occupation, et tu pouvais t'y abandonner en ce lieu. Toujours tournée vers le mur, tu ne voulais pas le regarder, étrangement perturbée. Mais tu ne désirais tout de même pas que le silence règne, alors tu te forças à te tourner vers lui, espérant qu'il te fournirait une réponse, à son tour, sans que tu aie besoin de le formuler.

AdminAdmin


x Messages : 1388
x Date d'inscription : 25/02/2015
x Age : 1006


Feuille de personnage
Âge:
Description:
Mentor/Apprenti:
Compte fondateur
Compte fondateur

https://felinae.forumactif.org

   Lun 11 Jan - 1:32


Up ?

AdminAdmin


x Messages : 1388
x Date d'inscription : 25/02/2015
x Age : 1006


Feuille de personnage
Âge:
Description:
Mentor/Apprenti:
Compte fondateur
Compte fondateur

https://felinae.forumactif.org

   Lun 25 Jan - 14:09


J'archive.





Contenu sponsorisé


   


Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» pour Samaël
» De Déchu à Démon [PV : Samaël]
» L'identité du passé est révolue - Feat Levi & Samaël
» Samaël - Quelle voie choisiras-tu ? | Soldat, frais -> troisième ligne.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Felinae :: Bien commencer :: Archives :: Felinae V1.0 :: Autre V1.0-
Sauter vers: