Hellow. ♥ Etant RPgiste depuis 6 ans maintenant, et étant en filière Littéraire, je pense avoir atteint un assez bon niveau pour me permettre de poster ici, quelques conseils et astuces pour ceux qui débutent ou ceux qui ont tout simplement du mal avec la conjugaison, la grammaire, l'orthographe, ou encore à développer les pensées de leur personnage, ainsi que l'environnement qui l'entoure.
C'est donc avec plaisir que je m'autorise à vous offrir ces quelques petites fiches mémo-techniques, ainsi que plusieurs petits conseils, qui, je l'espère, vous seront utiles et vous aideront à vous améliorer.

Je préfère poster ce genre de conseils, plutôt que d'ouvrir une salle de classe, parce que je ne pense pas pouvoir tenir le rythme à partir de la rentrée (BAC, quand tu nous tiens...), et je ne tiens pas à vous laisser en plan. Il y a aussi le fait que, avouons-le, je n'ai pas du tout la patience requise pour donner des cours... x')
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|| LES ASTUCES ||

1°) Les terminaisons.

Je vois que beaucoup de personnes ont encore du mal avec les terminaisons "er" et "é". Par exemple, ce genre de fautes apparaît très souvent : "Je continuai alors de marché", ou encore : "Je t'ai appeler". Pour éviter de faire trop souvent cette erreur, voici un moyen assez simple ; remplacez votre verbe conjugué par "prendre" ou "mordre". Voyez alors si cela veut dire quelque chose. Pour notre premier exemple, nous sommes bien d'accord sur le fait que : "Je continuai alors de mordu", ne veut strictement rien dire. Or : "Je continuai alors de mordre", a un sens. Cela veut donc dire que votre verbe n'est pas conjugué, et que la terminaison de ce dernier n'est autre que "er".
C'est une astuce vieille comme le Monde, mais apparemment pas connue par tout le monde, étant donné que je vois souvent cette faute.

2°) Sa et ça, a et à.

Encore une fois, c'est une règle basique, mais elle n'est visiblement pas rentrée dans la tête de tout le monde. Certains confondent encore "sa et ça", ainsi que "a et à". Voici quelques astuces pour vous souvenir de quelle orthographe appliquer :
• Sa et ça → "Sa" est un adjectif possessif qui s'utilise avec un nom. On dit : "sa maison, sa chaise", ce qui veut dire que la maison ou la chaise appartient à quelqu'un. On peut remplacer "sa" par "ma" ou "ta" pour vérifier.
"Ça" est un pronom. On peut dire : "Ça va bien", "c'est ça" ou encore "donne-moi ça." C'est une autre manière de dire "Cela".
• A et à → Le 'a' sans accent est une forme conjuguée du verbe 'avoir'.
Pour savoir s'il faut employer 'a' ou 'à', il suffit d'essayer de mettre la phrase à l'imparfait en utilisant 'avait'. Si avec 'avait' la phrase n'a plus de sens, il faut utiliser 'à'.
Un petit exemple : "Son chien a mangé". Nous pouvons remplacer la phrase par : "Son chien avait mangé". Dans l'autre cas : "On se retrouve à l'arrêt de bus", ne peut guère être remplacé par : "On se retrouve avait l'arrêt de bus". Cela n'a aucun sens !

3°) Tout et tous.
Tout représente une seule unité : "Il a tout avalé", "tout est possible."
Tous distingue plusieurs unités, comme si on les comptait : "Ils ont tous réussi leur examen", "tous les chats sont partis".

4°) Les adverbes en 'ment' : un ou deux 'm' ?
Fréquemment, remarquablement, abondamment... Vous ne savez jamais avec certitude dans quel cas la consonne redouble ? Retenez la règle qui s’applique : si la syllabe 'ment' est précédée du son 'a' écrit avec un 'e' ou un 'a', l’adverbe prend deux 'm', comme par exemple : évidemment ou élégamment.
Si la syllabe 'ment' est précédée d’un son 'e', comme dans : notablement', il ne faut qu’un seul 'm'.

5°) "Ai" ou "ais" ?
Parfois, il est difficile de distinguer le futur "ai" du conditionnel "ais". La différence de prononciation, "é" pour premier, "è" pour le deuxième, permet normalement de faire la distinction, mais la nuance devient de plus en plus imperceptible. La solution consiste alors à mettre la phrase à la troisième personne du singulier, où la différence sera bien plus évidente.  
Confronté(e) à un dilemme entre "j’aurai" ou "j’aurais", "il aura" ou "il aurait" réglera aisément votre problème.

Note : J'en profite pour vous informer que la conjugaison du passé simple, à la première personne du singulier, est "ai", et non "ais".
Exemple : "Je marchai dans la rue", "je hurlai de douleur". Cette faute est très courante et me hérisse les poils des bras.

6°) Sensé ou censé ? Davantage ou d’avantage ?
Les homonymes sont un autre casse-tête : ces mots se prononcent de la même façon, mais dont le sens varie. Parmi les plus courants, les homonymes "sensé" et "censé". Alors que le premier signifie avoir du bon sens, le second indique être supposé faire quelque chose.
Exemple : "Tu es sensé d'avoir fait ça", "Tu étais censé me prévenir !"
"Davantage" et "d’avantage" posent également souvent problème. Le premier est synonyme de "plus", tandis que le second signifie "gain" ou "privilège".
Exemple : "J'aimerai davantage de lait s'il vous plait", "tu as beaucoup d'avantages."

C'était la fin des astuces ! J'espère vous avoir un peu éclairé ! Passons aux conseils à présent.


|| LES CONSEILS ||

Conseil d'introduction : Même si vous avez une bonne orthographe en général, sachez que vous risquez de faire plus ou moins de fautes selon le moment auquel vous écrivez (je suis d'ailleurs certaine d'en faire dans ce sujet, malgré moi. Eh oui !). En rédigeant le soir, alors que vous êtes fatigué après une longue journée, vous avez beaucoup plus de chance d’accumuler les fautes d'inattention.
Privilégiez donc les moments où vous êtes bien éveillé pour écrire. Si vous rédigez un texte important en fin de journée, attendez le lendemain matin pour vous relire.
Une relecture attentive est évidemment le meilleur moyen d’éviter les fautes d’inattention.
Petite astuce : relisez votre texte phrase par phrase en commençant par la dernière. Vous ne vous laisserez ainsi pas distraire ou emporter par le sens du texte et resterez concentré sur l’orthographe de chaque phrase !

Conseil 1°) Enrichir son vocabulaire.
Avoir un vocabulaire riche et varié permet d'éviter un maximum les répétitions. Vous avez surement du vous en rendre compte, en cherchant désespérément un synonyme d'un quelconque, pour éviter de le répéter 2 fois dans votre même phrase. Mais sachez que rien n'est perdu ; le vocabulaire est infini. Vous pouvez devenir une personne cultivée, que vous soyez adolescent ou que vous ayez quatre-vingts ans en enrichissant votre vocabulaire.
La lecture est votre meilleure amie. Il n'y a pas meilleur moyen pour enrichir son vocabulaire. En effet, les écrivains n'ont souvent (voir jamais) pas de problèmes avec les répétitions, et peuvent vous apprendre beaucoup de nouveaux mots à travers leurs livres. N'hésitez pas à avoir un dictionnaire à côté de vous. En cas de besoin, si vous ne comprenez pas un mot, recherchez-le et regardez sa définition. Peut-être était-ce un mot que vous connaissiez déjà, mais dont vous ignoriez un des synonymes ! A présent, vous pourrez donc le ré-utiliser au quotidien. N'oubliez pas : 1 mot appris = 10 mots compris.

Conseil 2°) Décrire les pensées.
Il ne faut pas hésiter à vous plonger dans le personnage que vous incarnez. Vous devenez devenir celui que vous jouez, vous rappeler de son passé, de son caractère... Vous devez être lui. N'hésitez pas à avoir la fiche de présentation de votre personnage sous les yeux pour pouvoir vous rappeler de chacun des traits de sa personnalité. Ainsi, vous pourrez enrichir votre récit au fur et à mesure.
Exemple : "Iris gronda, furieuse. Elle planta ses griffes dans la terre et répondit d'une voix sèche." C'est une phrase correcte, oui, mais qui pourrait être grandement améliorée. Regardez : "Iris gronda, furieuse. Elle sentait le sang bouillir dans ses veines, menaçant d'exploser à chaque seconde qui s'écoulait. Elle entendait son coeur battre contre ses tempes, embrouillant ses pensées qui devenaient troublées par la fureur qui prenait le contrôle de son corps. Elle planta ses griffes dans la terre, laissant plusieurs marque sur le sol froid, et répondit d'une voix sèche."
Il ne faut surtout pas avoir peur de décrire ce que ressent votre personnage.

Conseil 3°) Décrire les actions.
Là encore, c'est un peu le même travail. N'hésitez pas à fermer les yeux pour vous imaginer la scène dans votre tête. Cela pourrait vous aider à mieux décrire les actions de votre personnage.
Exemple : "Elle leva un couteau taché de sang vers celui qu'elle pensait être son allié. Des larmes coulaient sur ses joues et elle lâcha." Cela pourrait devenir : "Elle leva un couteau taché de sang vers celui qu'elle pensait être son allié. Ses mains tremblaient et ses doigts semblaient sur le point de lâcher le manche de son arme. Pourtant, elle continuait à le serrer de toutes ses forces, si bien que ses phalanges en devenaient blanchâtres. Elle ne savait plus ce qu'elle faisait, en proie à une folie sans issue, totalement déboussolée. Des larmes salées s'échappaient du coin de ses yeux, mais elle ne fit rien pour les arrêter. Elle garda sa position, ne bougeant pas d'un pouce, avant de lâcher."

Conseil 4°) Décrire l'environnement.
C'est là qu'il ne faut pas hésiter à sortir et à regarder ce qui vous entoure. Si vous êtes proche de la nature (par là, je veux dire : si vous n'habitez pas en centre-ville), n'hésitez pas à observer les arbres, les couleurs de la végétations, de quoi celle-ci est constituée, etc... Tout ce que vous avez observé, vous pourrez alors le mettre dans votre texte, si ce dernier se déroule dans un lieu de faune et de flore.
Exemple : "Elle marchait d'un pas lent sur le sentier, jetant des coups d'oeil prudents autour d'elle. Elle avait la nette impression d'être suivie, pourtant, rien ne lui apparaissait." Cela peut être améliorée : "Elle marchait d'un pas lent sur le sentier couvert de feuilles rouges et jaune, jetant des coups d'oeil prudent autour d'elle. Les buissons frétillaient, surement agités par quelques rongeurs à la recherche de quelconques graines de tournesol. Ses pas faisaient craquer les brindilles séchées, dont le son semblait résonner sur chacun des troncs usés par le temps. Elle avait la nette impression d'être suivie, pourtant, parmi les branchages plus ou moins épais et colorés, rien ne lui apparaissait."

Conseil 5°) Faites simple.
Le but étant, en règle générale, qu'autrui comprenne ce que vous exprimez, la solution à préférer est celle qui sollicite le moins de concentration.
Plus il sera aisé au lecteur de suivre le fil de votre phrase, mieux le sens et les nuances de votre propos seront saisis. Dans une phrase longue et sinueuse, votre lecteur risquera souvent de se perdre.

Conseil 6°) Embellir votre texte.
Faire des phrases simples et courtes, ne veut pas forcément dire bannir les figures de style et les jolies tournures de phrase. En effet, si vous souhaitez rendre une phrase un peu "poétique", disons (sans pour autant enchaîner les mots compliqués que nous n'entendons que dans les poèmes de grands écrivains du passé, comme on enfile des perles sur un collier). Pour cela, n'ayez pas peur d'utiliser des figures de style, elles sont souvent très utiles pour cela. Néanmoins, vous devez donc les maîtriser. Voici une piqûre de rappel :

• L'anaphore : Répétition d'un mot ou d'un groupe de mot en début de phrase.
• Le pléonasme : Emploi d'un terme superflu.
• La gradation : Mots assemblés successivement de manière croissante ou décroissante.
• Le parallélisme : Reprend une structure syntaxique.
• La répétition : Le même mot est réécrit plusieurs fois.
• L'allégorie : Représente des valeurs abstraites avec des images concrètes.
• La personnification : Attribuer des caractéristiques humaines à un objet, un animal...
• La comparaison : Il y a un comparé (celui que l'on compare à quelque chose), un comparant ('quelque chose') et un outil grammatical de comparaison (comme, tel que...).
• La métaphore : Comparaison plus directe car il n'y a aucun outil grammatical.
• L'hyperbole : Exagérer l'expression d'une idée pour la mettre en relief. Utilisée dans l'ironie, la caricature.
• La litote : Suggérer quelque chose que l'on ne dit pas clairement.
• La prétérition : Faire semblant de ne pas vouloir dire quelque chose, mais le dire quand même.
• L'euphémisme : Permet de rendre une réalité moins brutale.
• L'antiphrase : Exprimer le contraire de ce que l'on pense.
• L'antithèse : Mettre en parallèle des mots qui désignent des réalités opposées.
• L'oxymore : Deux mots opposés l'un à côté de l'autre.
• L'asyndète : Il n'y a aucun mot de liaison entre des groupes syntaxiques qui se suivent.
• Polysyndète : C'est le contraire de l'asyndète, c'est-à-dire qu'il y a une exagération des mots de liaison.

Attention cependant à ne pas abuser des figures de style, cela rendrait votre texte trop lourd.

(Ces définitions ont été prises sur Internet, n'ayant pas mes propres fiches sous les yeux. Quand je rentrerai en France, je vous recopierai intégralement le contenu des fiches que je m'étais faite pour mes épreuves écrites de Français l'année dernière.)


Voilà, c'est tout pour le moment. Je rajouterai peut-être de nouvelles astuces et conseils si ils m'en vient à l'esprit. J'espère que cela vous aura été au moins un peu utile.
Bisous. ♥