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Searching for cure || RP DCs || DÉFI ÉLITE x2

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Anonymous
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   Lun 20 Aoû - 23:10





Searching for cure

« Le monde a été empoisonné. Il n'y aura pas de remèdes mais l'espoir fait vivre dit-on. »
Pv Mhei
J'avais froid. Pas à cause d’une sensation externe, impossible étant donné la chaleur environnante, plutôt à un profond sentiment d'être en train de geler de l'intérieur. J'en eu de violents frissons, plusieurs fois, et ressentais aussi cette affreuse sensation d'étouffer. J'aurais voulu sortir de ma peau si j'avais pu. Mes pattes aussi me faisaient souffrir, voilà longtemps que je marchais, des jours même. Je ne me souvenais même plus combien. Peut-être deux, ou bien trois, toujours était-ce que je n'avais fait que de rares pauses et que mon corps le vivait très mal. J’avais beau avoir mon aura qui me rechargeait toujours en énergie, ce n'était pas suffisant. Moi qui, comme chacun de mes camarades, passait la majeure partie de ma journée à me reposer, voilà que je me retrouvais à marcher des heures durant, sans même prendre la peine de ralentir le rythme, incapable de faire autre chose que d'avancer, encore et encore. Avancer en espérant que jamais la route ne cesse. L'avantage de partir ainsi, sans plan de route, avec une simple direction que l’on suit inlassablement, quand l’on voit le vent effacer les traces de ses pattes dans le sable, à se demander si ce jour durera toujours, c'est que tout est oublié. L’on oublie absolument tout. On oublie sa loyauté. On oublie ses amis. On oublie ses peines. La seule chose qui importe est de survivre. Se nourrir en chassant d’autres animaux, espérant que ce ne sont pas eux qui nous chassent, s’abreuver de leur sang et de la rosée matinale qui vient soulager un tant soit peu la soif dévorante qui persiste. Le désert est un territoire de mort, un territoire d’oubli. Après tout si je meurs ici personne ne le saura. Personne ne s’en souciera non plus. Et bien vite on m’oubliera. Je ne serais plus Yin. Je ne serais plus un soldat sadique ou un caprae froid. Je ne serais plus qu’un corps qui pourrit dans le sable, qui se réduit à l'état de charogne qui ne manquera pas de se faire dévorer avant que la pourriture ne soit achevée. Le pire dans tout cela est que je n’arrive pas à m’en soucier. C'est probablement cela qui me terrifie le plus : je n'en ai que faire. Pour moi la mort est la prochaine étape, je ne l'accueillerai pas sans me battre au préalable mais son arrivée me semble inévitable et elle se rapproche chaque seconde un peu plus. Seulement une tâche vient gâcher la pureté divine du désert. Là, droit devant moi, se trouve une plaine de sable sec et fin au milieu de laquelle d'étranges bâtisses aux formes informelles semblent tenir en équilibre. Elles sont énormes, bien trop énormes, tellement même que je ne peux réellement en distinguer toutes les proportions. Je m’avance à pas de velours dans cette immensité figée, étrangement semblable à la ville engloutie ou aux quartiers nords : des vestiges de civilisations humaines qui luttent contre le temps et le désert, cherchant à survivre malgré la chaleur et l'érosion qui les broie. Un silence, à la fois pesant et agréable, résonne dans ce lieu. On dirait que toutes les créatures du désert ont abandonné cet endroit, l’ont transformé en un cimetière du temps. En continuant à marcher, prenant garde aux endroits où je pose mes pattes, je finis par, poussé par la curiosité, pénétrer dans une de ces structures qui s’est effondrée. L'ombre est présente partout ici, et il faut un instant avant que mes yeux n’arrivent à s’habituer. Des plaques et des poutres de métal se chevauchent ici et là, écroulées depuis des années au moins. Je suis à nouveau les dédales des couloirs, certain de ne croiser personne ici. Trop sûr de moi. Elle s'est approchée sans même que je l’entende venir. Je ne l’ai vu surgir qu'au dernier moment, une minuscule féline, encore un chaton si l'on se fiait à sa taille. Sa fourrure était gris sombre mais c'était à cause de la saleté et de la crasse qui s’y accumulaient, peut-être depuis des mois. Il me sembla distinguer une couleur différente au sommet de ses oreilles mais je ne pu en être sûr. Ses deux grands yeux luisaient légèrement dans le noir, d’un bleu azur qui fit se serrer mon cœur. Elle avait les mêmes yeux que Shimizu. Une nouvelle pierre roula dans mon ventre, venant alourdir un peu plus le fardeau que je portais déjà. Sur son épaule une forme étrange produisait de la lumière, elle aussi bleue. Il me fallut un instant pour faire ce que j’aurais dû faire immédiatement : me fondre dans les ombres. Dans un souffle je lâchais prise et abandonnais ma forme physique, me retrouvant en harmonie avec la pénombre environnante. Nuance : j’essayais, en vain. En rouvrant les yeux je vis que le monde était toujours le même, j'étais encore visible et palpable. Je ne m'étais pas fondu dans les ombres. Je ne contrôlais plus mon pouvoir. Mon coeur loupa un battement et ma gorge se serra plus que je ne le croyais possible. La tête tournant, incapable de digérer cette information, je constatais aussi que mes griffes avaient une taille et une forme normale. J’ai failli en vomir de malaise. Était-ce elle qui était à l'origine de tout cela ? Cette chose sale et minuscule, plus vieille que ce que j’avais jugé au départ, était la seule constante qui m'était inconnue. J'étais à moitié pris entre la rage, celle que je n'aurais pas hésité à déchaîner à l'époque, quitte à la tuer pour récupérer mon pouvoir, et une envie de m’effondrer au sol pour me laisser mourir. Rien n’allait plus, ni dans le monde, ni dans ma tête. Je restais là, pantois, le souffle coupé. Ma tête me faisait atrocement mal et des larmes brouillaient ma vue, sans toutefois trouver un chemin en dehors de mes yeux. L’autre se rapprocha doucement, presque tapie sur le sol, avant de me renifler doucement. Je n’avais pas besoin de faire de même, sa puanteur était telle que je savais déjà ce qu’elle était : une solitaire, et une négligée qui plus est. Un vestige, tout comme ce lieu. Il n’y a que ça par ici. Moi compris. Sa voix, quand elle finit par prendre la parole, était à la fois incroyablement grave et enfantine. Mais quel âge pouvait-elle bien avoir ? Elle semblait elle aussi hors du temps. Cela me mettait extrêmement mal à l’aise, tout autant que la perte de mon pouvoir.

« Tu sais où nous sommes ? »

Elle me tutoyait, sans complexe ni précautions. Sa question me troubla. Je m’attendais à ce qu’elle me repousse en tant que Caprae, qu’elle me demande mon nom ou tout simplement me dire de partir, mais ce ne fut rien de tout ça. C'était tellement plus simple que c’en était tout bonnement perturbant. Rien chez cette chatte ne semblait tourner rond non plus. Je lui répondis avec précaution :

« Non… je viens juste d'arriver. Et toi ? »

Voilà que je la tutoyais moi aussi. Tout partait de travers, rien n’avait sa place ici. J’aurais peut-être dû lui demander comment elle s’appelait, mais je n’y pensais même pas. Elle s'était assise juste devant ma truffe, m’observant de bien trop près à mon goût. Elle était vraiment minuscule, de sa tête tendue vers mon visage elle n’arrivait qu'à peine en haut de mon poitrail. Pourtant j’en étais maintenant sûr : elle n'était pas un chaton, c'était une adulte, peut-être un peu plus jeune que moi mais pas de beaucoup. C'était très dérangeant, de ne pas savoir la cerner. C'était une habitude que j’avais prise au fil des ans, regarder les comportements des autres pour arriver à déduire les principaux traits de leurs personnalités. Là ça ne marchait pas. Cette féline me laissait démuni de mon pouvoir et de toute aptitude sociale.

« Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là… peut-être plusieurs heures… deux… deux jours !? »

J'étais, cette fois-ci, complètement perdu. Ses paroles n’avaient pas de sens pour moi, j'étais proprement incapable de les interpréter dans leur sens réel. J'étais incapable de comprendre ce qui se passait. Elle avait fait une longue pause, et avait semblé écouter quelqu’un d'autre : j'étais sûr d’avoir vu ses yeux et ses oreilles bouger vers ma droite. Inquiet je me tournais, sans rien voir pourtant. Si je n'avais pas été aussi désespéré quant à mon avenir j'aurais probablement fuis les lieux immédiatement. Au lieu de ça je me retrouvais à demander :

« À qui tu parles ? »

Cela me ressemblait tellement peu. Je ne me reconnaissais pas moi même. Peut-être était-ce cette tension dans ma poitrine qui parlait pour moi, après tout elle me donnait envie de mourir, pourquoi pas le faire. Je m’en fichais presque. Presque.

« Passie… il est… il est tout ce qui me détruit et me permet de survivre. Il me brûle de l'intérieur, il ronge mon esprit… pourtant chaque jour il me sauve. Il prolonge mon calvaire. »

Une étrange idée me vint. Je ne savais pas qui était Passie, je n'étais même pas sûr de ce que je devais comprendre de ses élucubrations, pourtant elles avaient un certain écho en moi. Elle en parlait avec une dévotion mêlée à du désespoir. Elle semblait perdue, haineuse peut-être aussi, mais dans ses yeux semblaient briller la flamme d’un amour dévorant. Quel paradoxe. J'ai un curieux sentiment, comme si je comprenais ce dont elle parlait pour l’avoir vécu. Je ressentais son dilemme. Je ne saurais pas dire dans quelles conditions j'étais à ce point lié à elle mais c'était indéniable que je l'étais. J’avais l’impression d'être moi même minuscule, sale et perdu dans le temps. Perdu dans un endroit où la vie ne s'écoule plus. Elle s’est reculée, les oreilles couchées, comme si elle s’attendait à ce que je l'agresse d’un instant à l’autre.

« Pourtant tu l’aimes n’est-ce pas ? Tu l’aimes autant que tu le hais. Comme une addiction. Tu voudrais t’en défaire, tu voudrais le chasser, lui prouver que tu es forte par toi même, mais à chaque fois tu replonges. Tu n’as pas la force d’essayer. Tu n’as que la force de lui résister suffisamment pour avoir l’illusion que tout va bien. »

Je ne parlais pas pour elle au fond. Je parlais pour moi. Je disais ce que je ressentais. Ce pur dilemme qui me taraudait. Je n’avais pas encore réussi à mettre de mots dessus, pas de compréhension du monde, mais un sentiment grandissant. Peut-être que je saurais bientôt mettre des paroles sur mes sentiments mais pour le moment j'avais toujours du mal. Ce fait me fit d'autant plus perdre l'espoir de voir une quelconque amélioration dans ma vie future. Décidément rien n’allait bien et rien n’irait. Plus jamais. Tout était définitivement perdu. Je me perdis dans mes pensées. Elle aurait pû parler que je ne l'aurais pas entendue. Je voulais rentrer chez moi. Mais quel chez moi ? La Caserne ? Le Royaume ? Les Marais ? J'étais comme une feuille balancée dans le flux de la création, incapable de me fixer quelque part, ballottée d’un endroit à l’autre sans rien y pouvoir. J'aurais voulu me fondre dans les ombres pour toujours. M’y dissoudre. Mes seules amies, silencieuses et accueillantes. La petite femelle commença à sourire. Elle semblait sincèrement heureuse. Comment pouvait-elle être heureuse en cet instant ? Quand tout partait inlassablement à la dérive ? Cela me fascinait autant que cela me dégoûtait de jalousie. J'étais jaloux de ça. Une pointe de mépris vient me chatouiller la langue, mais il n'était pas réellement contre elle. Il était contre moi. Je me méprisais pour ne pas être capable de ressentir de la joie. Pour sombrer sans réussir à sortir la tête hors de l'eau. Depuis cette grande guerre, depuis le jour où j'étais parti dans une ville lointaine pour le premier vrai et horrible combat, je n’avais plus su être heureux. Plus jamais depuis que Shimizu n'était plus à mes côtés. Je l’aimais plus que j’aimais ma propre vie, elle avait fait de moi quelqu’un de meilleur : la perdre a fait de moi quelqu'un de détruit. Et cette petite chatonne venue me voir, m’apprendre qu'elle était ma fille, chose que je n’avais pas su accepter. Quand j’ai eu digéré la nouvelle et que j'étais parti à sa recherche, quelques jours plus tard, j'apprenais juste sa disparition. Impossible de remettre la patte dessus. Un îlot qui s'était désintégré sous mes pattes. Quand je relevais la tête je vis que la solitaire avait disparu. Où était-elle passée ? Elle était partie sans même que je ne m’en rende compte. En rebaissant mes yeux, comme je m’y attendais, je constatais le retour de mes griffes modifiées. Il me suffit de me concentrer et je réussis à faire simplement disparaître une de mes pattes. Basique. Rien de satisfaisant non plus. Je me retourne d'où je venais. En passant enfin la tête à l'extérieur le reflet de la lumière sur le sable m’aveugle un instant, lorsque je constate que le soleil est presque couché. Je m'assois dans un soupir, tourné vers le soleil. Derrière moi s'allonge mon ombre, s’allongent toutes les ombres, que je ne vois plus. Le monde n’est que lumière. Je suis un instant tenté de reprendre ma marche, de partir loin, de tout abandonner derrière moi pour prendre soin de ce qu’il me reste à l’intérieur. Prendre soin de mon âme meurtrie. Mais je ne peux pas. Ma nouvelle famille compte sur moi après tout. Alors, dans un ultime soupir de résignation, je me retourne et fais face à toute cette noirceur que j'aurais dû quitter. Que je ne peux quitter.

© Kokca


Dernière édition par Yin le Jeu 23 Aoû - 14:52, édité 2 fois

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   Lun 20 Aoû - 23:53




Pv Yin
Searching for cure



« Le seul remède à tous les maux est le sourire »




Tu t'étais perdue.
Longtemps.
Très longtemps.
Trop longtemps.
Tu avais erré sans arrêt.
Ton monde était le désert.
Chaque fois que tu voyais la forêt tu fuyais.
Chaque fois que tu voyais la ville tu fuyais.
Pourtant tu aurais aimé le revoir.
Revoir Kaïgaan.
Tant pis pour toi.
Il ne t'aimera pas.
Il ne t’aimera jamais.
Mais ce n’est pas grave.
Savoir qu’il vit est suffisant.
Le contempler te comblerait.
Que de rêves illusoires.
Passie t’a prévenu.
Tu n’en avais pourtant pas besoin.
Tu savais que tu ne devais pas.
Qu’avec toi il serait en danger.
Que tu es un pur poison.
Tu mets le monde en péril.
Ton existence est une insulte.
Alors tu continues ta course.
Toujours plus loin.
Toujours plus vite.
Toujours plus seule.
Passie s’est calmé.
Il te hait toujours.
Mais il te protège encore plus.
Comme s’il ressentait tes sentiments.
Comme s’il ressentait tes pensées.
Comme s’il se synchronisait à toi.
Que vous ne faisiez plus qu’un.
Passie et toi.
Toi et Passie.
Un tout formé de deux parties contraires.
Un tout qui parcourt sans relâche le désert.
Ce n’est plus toi.
Ce n’est plus lui.
C’est vous.
C’est vous qui êtes arrivés là bas.
Un endroit étrange.
Tu ne t’en souviens pas.
Serait-il nouveau ?
Tu y croiseras peut-être quelqu’un.
Tu as envie de rencontrer quelqu'un.
Quelqu’un de nouveau.
Quelqu’un d’autre.
Ou est-ce le souhait de Passie ?
Vous vous confondez toujours un peu plus.
Pourtant la nuance est toujours là.
Lui il est fort.
Lui il sait se débrouiller sans toi.
L’inverse n’est pas vrai.
Pourtant son pouvoir le fait disparaître.
D’ici un, deux ans, vous ne serez plus qu’un.
C’est dans longtemps n’est-ce pas ?
Ça arrivera vite.
Très vite.
Trop vite peut-être.
Il te tuera avant.
Il le sait.
Il ne veut pas devenir toi.
Et encore moins que tu deviennes lui.
Hors de question qu’il s’abaisse à ton niveau.
Hors de question que tu le souilles.
Il préfère encore mourir.
Tu as erré encore.
Tu as perdu la notion du temps.
Tu es rentrée dans un de ces bâtiments étranges.
Si grand.
Si magnifique.
Si étrange.
Il te rappelle une autre carcasse.
À quoi pouvait-ce bien servir ?
On dirait une machine volante.
Volaient-ils réellement ?
Dans tes rêves ils le font.
Ils s'envolent et t'emmènent loin.
Loin de tous tes problèmes.
Loin de toute ta souffrance.
Loin de Passie aussi.
Quel paradoxe.
Quel dilemme.
Tu as vécu dans des rêves.
Tu as vécu dans des idées.
Pendant longtemps.
Tu t’es perdue dans le temps.
Cet endroit ressemblait à un cimetière.
Un cimetière du temps.
Ici la vie ne coule plus.
Les souffles se suspendent.
Seuls la nuit et le jour se succèdent.
Sans cohérence.
Sans que cela importe.
Sans que tu ne le réalises.
Passie a chassé pour toi.
Passie a bu pour toi.
Passie a dormi pour toi.
Toi tu as rêvé pour lui.
Des cauchemars dans lesquels il retrouvait son corps.
Des cauchemars dans lesquels il te tuait.
Des cauchemars sombres et chaotiques.
Tu as beaucoup dormi.
Même quand il prenait le contrôle.
Tu as lâché prise.
Complètement.
Tu l’as laissé diriger le monde.
Ton monde.
Quand tu as entendu du bruit tu ne t’y attendais pas.
Lui non plus.
Pourtant il n’a pas pris le contrôle.
Pour une fois tu avais une volonté.
Une curiosité.
Quelque chose d'autre.
Quelque chose qui t’a poussé à résister un peu.
Tu t’es faufilée dans les couloirs à la recherche du bruit.
Tu l'as trouvé sous la forme d’une personne.
Un grand félin noir comme l’encre.
Ses yeux brillaient comme deux soleil miniatures.
Il imposait le respect.
Un respect triste.
Perdu dans ses pensées.
Il ne te vit pas arriver.
Quand il te remarqua il sembla troublé.
Juste un instant.
Puis il ferma les yeux.
Juste un instant.
Il les rouvrit sur un air de surprise déchirant.
Il semblait sur le point d'étouffer.
Allait-il pleurer ?
Ou vomir ?
Tu savais ce qu’il avait.
Tu l’as suffisamment vécu.
Il a perdu son pouvoir.
Par ta faute.
Et il panique.
Aussi à cause de toi.
Tu voudrais t’excuser.
Pourtant tu n’y arrives pas.
Vous êtes tellement différent.
Tellement opposé.
Il a cette grâce froide.
Ce charisme indifférent.
Toi tu n’as rien de tout ça.
Toi tu n’es pas agile.
Tu n'es pas insensible.
Tu es juste une explosion de tout.
Alors que lui est calme.
Il est tellement calme.
Il a l’air mal mais il ne fait pas de bruit.
Il souffre en silence.
Comme tu ne sais pas faire.
Vous êtes si différents.
Pourtant vous avez quelque chose en commun.
Un peu comme un Yin et un Yang.
Cette pensée t’amuse.
Tu ne sais pas pourquoi.
Tu aurais dû lui demander son nom.
Lui demander comment il allait.
Lui expliquer.
Lui dire tout ce que tu devrais.
Et tu ne le fis pas.
Tu t'aplatis sur le sol.
Tu t'avanças un peu.
Tu le reniflas, doucement.
Tu avais un peu honte.
Pourtant c'était un geste familier.
Trop familier peut-être.
Pas un geste que l'on doit s'abaisser à faire.
Pas quand tout le monde peut tuer pour un oui ou pour un non.
Tout le monde sauf toi.
Heureusement que tu as Passie.
Un caprae à l’odeur.
Pourtant il n’y ressemblait pas.
On aurait dit un soldat.
Ou un solitaire aussi.
Mais pas un caprae ou un ophéis.
Il n’en avait pas la tête.
Il n’en avait pas la carrure.
Il n'en avait pas le cœur.
La question que tu posas t’étonna toi même.

« Tu sais où nous sommes ? »

Tu ne savais pas où vous étiez.
Passie non plus.
Tu ne pouvais pas appeler cet endroit le cimetière du temps quand même.
Ce n'était pas sain.
Ce n'était pas logique.
Le temps ne meurt pas.
Le temps n’a pas de cimetière.
Seuls ceux qui vivent en ont.
Ceux qui ne seront pas oubliés.
Ceux qui ne meurent pas dans le sable.
Ceux qui ne sont pas toi.
Il sembla gêné.
Perturbé.
Il n'aimait peut être pas cette question.
Pourtant il répondit.
Il en prit la peine.
Avec une voix grave.
Une voix douce mais rauque.
Une voix qui en a entendu d'autres s'éteindre pour toujours.

« Non… je viens juste d'arriver. Et toi ? »

[À éditer]
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