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Terre d'en-dessous [Libre]

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Anonymous
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   Mer 8 Aoû - 14:14


Il avait cauchemardé toute la nuit. Les doux rêves de rongeurs entre les griffes, de pâtées malodorantes mais qui rassasiaient et de sieste confortable sur le vieux matelas troué qui lui servait de lit étaient bien loin. Non à la place le bruit assourdissant des bombes humaines, le hurlement agonisant des chats, le feulement des survivants qui se jetaient les uns contre  les autres pour s'arracher le pelage, passant outre le brasier dans lequel ils combattaient. Et lui, les pattes arrachées, suintant de ce liquide immonde qui composait son corps faisait parti lui aussi de ces soldats fous qui massacraient leurs paires et les hommes qui les nourrissaient. Vint ensuite un sifflement, une balle fendant l'air avant de lui arracher la moitié du visage.
Nemhir se réveilla en sursaut, haletant et le poil hirsute. Son regard balaya la pièce quasiment vide avant de s'arrêter sur une énorme masse noire aux yeux brillants dans l'encadrement de la porte. Le félin étranger poussa un long miaulement agressif à son égard avant de terminer sur un feulement et partir d'un pas agacé, sa queue fouettant rageusement l'air. Dans le couloir que les rayons du matin commençaient à éclairer errait une bande de félin, gris par la nuit encore présente, tous lui lançant des regards mécontents en passant devant sa porte. Il était encore très tôt alors lorsqu'il rejoignit le réfectoire et remarqua surtout des félins de son couloir, il comprit rapidement qu'il avait fait vivre une nuit d'enfer à ses voisins, hurlant à la mort toute la nuit. On le lui avait déjà reproché ça auparavant mais ces derniers temps, Nemhir avait l'impression que les cauchemars revenaient de plus en plus souvent.
Pendant tout le repas, le mâle blanc était agité, craignant une griffure vengeresse, pas qu'il les craignait vraiment mais il n'était pas du genre à ne pas répliquer, pourtant il se passerait bien de toute altercation avec tout autre membre allié. Mais cela rendait ses voisins aussi nerveux que lui et à la fin du repas il y eu des feulements. Pas de coups de patte, fort heureusement.

Contrarié par un début de matinée aussi foireux, Nemhir n'avait même pas envie de voir le soleil. Alors dés qu'il sortit de la caserne et qu'une flopée de rayons perçant des nuages gris vint lui titiller l'oeil, il se dirigea vers une des entrées qui menait vers un monde plus souterrain, là où la pénombre régnait de jour comme de nuit, domaine des rats et des rôdeurs.
Le mâle tacheté n'aimait pas beaucoup ces boyaux, tunnels des hommes. Ce n'était après tout, pas vraiment un endroit de chats, ça puait et c'était humide. L'été y régnait la maladie et en hiver le gel. Aujourd'hui pourtant, ça semblait plus supportable, la chaleur des jours précédent avait assécher la rivière d'eau immonde qui traversait au centre du tunnel, la transformant en mince filet d'eau. La boue et la crasse avait sécher, rendant l'endroit plus supportable et moins dangereux. Un Caprae malin pouvait profiter ou avoir profiter de l'occasion pour venir fouiner chez les autres. Avec le matin, il y avait plus de chance que l'intrus s'il y avait reparte de la zone déconseillée à ceux de leurs clans, la  nuit étant toujours préférable pour les vices.
Qu'ils viennent ou qu'ils partent, peu importait de toute façon. Nemhir s'était donné la tâche de gardien pour aujourd'hui, empêchant tout éventuel passage, qu'importe les éventuelles affaires peu scrupuleuses que pouvaient éventuellement avoir à faire ses camarades. Couché dans l'ombre sur ses quatre pattes prêtes à agir en cas de besoin, la queue revenue contre lui dont le bout s'agitait légèrement, seuls ses yeux brillant de félin aurait pu le trahir... et son pelage clair éventuellement si on faisait attention.
Et il attendait patiemment que quelque chose se passe, si quelque chose à se passer survenait aujourd'hui.

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   Mer 8 Aoû - 15:28


Terre d'en-dessous.
feat. Nemhir, LIBRE.

Ce matin-là, Noor se réveilla la boule au ventre. Une angoisse indescriptible tourmentait son souffle déjà raccourci par la surprise. C'était habituel pour le jeune matou de se réveiller anxieux sans raison apparente. Aucun cauchemar n'avait tourmenté son sommeil paisible, et il n'y avait l'odeur d'aucune autre peur ou angoisse que la sienne dans toute la Sylve. Aucun danger n'avait donc été déclaré, et il dû se faire violence pour se convaincre que tout ça n'était qu'un mauvais pressentiment sans grand intérêt.

Pour se calmer, il entreprit de faire une longue toilette minutieuse, dans son abri à la Citadelle du Royaume. Seul. Ce n'était pas quelque chose d'infiniment rare, que quelqu'un dorme seul, mais ce n'était pas non plus commun. La plupart des Caprae dormaient ensemble, ou se séparaient en plusieurs groupes. Noor n'était même pas sûr qu'Alec lui-même dorme seul chaque soir. Parfois, il se demandait si être Roi ne rendait pas la solitude plus dure à supporter encore. D'autres fois, il se disait que de toute façon, le Roi pouvait bien avoir la compagnie de qui il voulait. Avant de se rappeler qu'il y a bien des fois où ceux qu'on veut à nos côtés nous sont inaccessibles. Quant à Noor, dormir seul n'était ni de son choix, ni de celui des autres. C'était juste une évidence : un incendie ne peut dormir près d'êtres vivants. Même dompté, il finirait forcément par en brûler un ou deux. Seuls des organismes aussi étranges et radioactifs que les champignons de la Sylve pouvaient daigner supporter le poids de l'âme de Noor.

L'apprenti soupira, d'un soupir à la fois lasse et agacé. Le voilà qui ruminait déjà de bon matin ! Il s'étira puis se secoua, espérant que cela suffirait à faire partir chacune de ses mauvaises pensées. Cela sembla marcher, puisqu'un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il se décida à sortir de la Sylve, comme s'il se dépoussiérait de toute trace de pessimisme. Aujourd'hui, il allait faire des miracles ! Il souffla d'amusement au retour de son optimisme habituel, jugeant ses propres sautes d'humeur enfantines, avant de contenir ses impulsions lorsqu'il sentit deux micro-flammes s'échapper de sa truffe. Deux minutes plus tôt, cela aurait suffit à le renvoyer au lit dépité de ne pas savoir se contrôler. Mais à présent qu'il y voyait plus clair, que sa mystérieuse angoisse avait fini de l'aveugler, il se promit simplement d'y faire plus attention par la suite.

Aussitôt dit, aussitôt fait : il redevint l'Apprenti-Cerbère calme et implacable que tous connaissaient. Son plan du jour : analyser et tâter le terrain. Il savait que son Roi finirait par organiser une expédition Sauvetage, mais Noor était pris par l'impatience. S'il savait stupide et trop dangereux de s'aventurer et tenter quelque chose tout seul, il pensait être malin d'essayer de se rapprocher, de voir où étaient les gardes et si un quelconque changement avait eu lieu dans l'Armée. Pour cette expédition Reconnaissance, le jeune matou avait visé les Égouts ; ces grands tuyaux sales et puants que tous fuyaient. Il fallait du courage pour s'aventurer dans ces grands tunnels sombres qui feraient empester n'importe qui durant des semaines. Mais surtout, de la motivation.

Arrivé aux Égouts, Noor fut prit de nostalgie. Il y a encore quelques mois, c'était par là qu'il sortait, prêt à devenir quelqu'un d'autre qu'un esclave des Hommes. Aujourd'hui, il se lançait enfin dans son plan Reconnaissance-qui-permettra-aux-Caprae-d'aller-plus-facilement-à-la-Caserne-pour-sortir-de-là-ceux-qui-le-veulent-et-ma-mère-avec dont le nom était si long que lui-même fronça les sourcils en s'aventurant prudemment dans l'égout. Tout était plus sec que les souvenirs qu'il en avait, mais vu la température et le soleil tapant de ces derniers jours, il ne fut étonné qu'à moitié. Il ne sut cependant si c'était une bonne ou une mauvaise chose. Sécheresse signifiait moins d'odeur. Moins d'odeur signifiait : être repérable plus facilement. Il hésita un instant à se rouler dans le fond d'eau et de boue empestant le déchet humain. Il serait de cette manière plus discret. Mais, il faut l'avouer, l'idée ne le tentait que trop peu. En plus, en faisant cela, son odorat ne serait-il pas recouvert par sa puanteur à lui au point où il serait incapable de dire si un autre chat tourne dans ces lieux ? ; cela lui permit de se décider à ne pas le faire.
Avec un peu de chance, il n'aurait pas à le regretter. De toute façon, les soldats ne venaient que rarement patrouiller ici. Quelle chance y avait-il pour qu'il tombe sur quelqu'un à cet instant précis ?


Mais il réalisa rapidement qu'il aurait peut-être dû. Sans n'avoir jamais cessé de marcher sur la pointe des coussinets, il entendit un bruit, comme un souffle. Léger, si léger qu'il crû d'abord l'avoir rêvé, mais en humant l'air, il reconnut instinctivement le fumet distinctif des Soldats. Une épine de panique lui piqua le coeur alors que ses yeux firent des vas-et-vient sur tout ce qui l'entourait, restant implacablement immobile. Il faillit se retourner pour s'assurer que le soldat n'était pas derrière lui, mais ne l'aurait-il pas remarqué si celui-ci l'avait contourné ? N'y avait-il pas encore une chance que Noor soit passé inaperçu, n'ayant fait aucun bruit ? A agir sur le vif, il ne ferait que se faire surprendre. Finalement, il choisit ce qui lui semblait être le mieux : s'éloigner doucement, tout doucement, à reculons, sans jamais laisser un instant de pause à ses yeux qui, toujours, analysaient chaque atome du tunnel.

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   Jeu 9 Aoû - 11:45


« Et ils revinrent sur leurs traces, ceux qui avaient évolué et survécu, peut-être pour narguer ceux qui ne seront bientôt plus les rois. »

Il attendait, tapis dans l'ombre, les pupilles à demi dilatée par l'obscurité malgré quelques accidents de manque d’entretien offrant quelques puits de lumière. C'est alors que, dans le boyaux souterrain, l'atmosphère fut soudainement plus lourde, plus étouffante, plus sèche. Plus qu'un début d'orage, c'était comme un début de feu de forêt. Nemhir n'avait pas aimé cette impression, le feu était bien une des choses qu'il redoutait le plus, son échine se hérissa rien qu'à l'idée. Pourtant dans le sous-terrain, aucune lueur typique, aucune fumée nocive, non au loin se découpait seulement le début d'une silhouette de jeune animal typé félin, même typé felis.
Il n'avait pas l'odeur autorisé en ces lieux et bien que le matou blanc et tâche aurait juré avoir déjà vu ce pelage, d'une chatte peut-être, il était plus qu'évident qu'il y avait à faire là d'un intrus. Mal venu qui se rendit probablement compte de son erreur puisqu'il reculait maintenant en regardant nerveusement partout. Alors Nemhir était sorti de l'ombre d'un pas nonchalant, citant ses paroles, son regard bleu fixant les yeux du jeune, sa queue s'agitant par à-coup sec dans l'air, les babines légèrement retroussées dévoilant un début de crocs.

Cependant, le mâle soldat s'arrêta à quelques mètres du jeune, ne dépassant pas un sorte de frontière invisible établi par lui seul. Dans ce monde où les chats pouvaient cacher d'incroyables dons, il préférait être prudent, surtout avec cette chaleur étouffante entourant l'intrus. Nemhir avait l'impression que toutes les molécules de son corps s'agitaient face à la température élevée, prête à s'incendier pour peu qu'on leur fournisse une étincelle. Si ce petit mâle cornu était capable de la fournir, ça chaufferait littéralement le soldat blanc et si se faire démembrer ne le dérangeait pas plus que ça, s'enflammer était une autre histoire, donc dans le doute, il y avait une distance de sécurité à respecter.
Mais qui aurait cru que c'était ça qu'il craignait ? Pour le moment, c'était lui qui contrôlait la situation en surprenant ce matou là où il ne devrait être.

« Quels sont les vices que tu es venu faire ici, Bleu Caprae ? »


Qu'es-tu venu chercher chat sans Hommes ?
Le jeune avait l'âge des bleus soldats, Nemhir ignorait cependant comment les chats redevenus sauvages les nommaient, il ne s'était jamais suffisamment intéressé à ce sujet les concernant. Ou alors il l'avait oublié, c'était possible aussi. Depuis son accident, sa mémoire était devenue une vrai passoire.

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   Jeu 9 Aoû - 15:28


Terre d'en-dessous.
feat. Nemhir, LIBRE.

« Et ils revinrent sur leurs traces, ceux qui avaient évolué et survécu, peut-être pour narguer ceux qui ne seront bientôt plus les rois. »

Ces paroles sorties de nulles part furent prononcées d'une voix si forte dans le silence tendu des égouts qu'un hoquet de panique traversa Noor. Il fut tel qu'il ne prit même pas le temps d'essayer d'en comprendre leur sens. Une silhouette féline apparut devant ses yeux, d'un pas nonchalant, sans la trace d'une once de tension. Tout le contraire de Noor, en somme : ses membres étaient si raides qu'il avait l'impression qu'ils pouvaient exploser à tout moment. Ses pupilles se gonflèrent, essayant tant bien que mal d'absorber toute la maigre lumière des lieux pour mieux observer son opposant : un mâle plutôt maigre au pelage blanc, peut-être un peu tacheté. Dans la hâte, Noor n'y prêta pas attention. Il préférait se concentrer sur les balancements agacés de la queue du soldat, sur ses babines retroussées et sur la distance qu'il instaurait entre eux deux. Évidemment qu'il ne s'approcherait pas de Noor ; la chaleur était déjà naturellement suffocante dans les égouts. Ajoutez un été torride et une flamme vivante et tout cela ne ferait, au mieux, que donner des vertiges. Cette simple constatation redonna confiance à Noor qui se permit de se relever, se tenant droit et fier, malgré son intrusion en ces lieux. Il s'autorisa à relâcher un peu de la tension qui parcourait ses membres, mais son inexpérience l'empêchait de se détendre complètement. Il ne fallait pas grand chose pour deviner que le chat en face de lui était bien plus expérimenté et le chat crème n'avait aucune idée de ce que pourrait être son pouvoir, aussi se méfiait-il.

« Quels sont les vices que tu es venu faire ici, Bleu Caprae ? »

Noor ne put s'empêcher de relever les babines dans un rictus légèrement moqueur à l'entente de cette appellation. Bleu. La vie qu'il avait choisi de fuir se dessina dans son esprit. Un entraînement difficile et épuisant, des combats à mort, du travail à vous en tuer, du bizutage, en veux-tu en voilà... Avant de daigner une quelconque réponse à son interlocuteur maculé, Noor jeta de rapides coups d'oeil aux alentours, s'assurant que le matou n'était pas accompagné. Il fit remuer ses oreilles à la recherche d'un moindre son indésirable et ses moustaches frétillèrent au rythme de sa truffe. Mais rien ne lui vint. Finalement, il n'était pas si impressionnant que ça, ce soldat. Tout en s'asseyant le dos rond, l'apprenti cerbère se permit de remuer sa queue de la même façon que celui qui aurait pu être son collègue. Ses mouvements sec étaient un message clair : je ne me laisserais pas faire.

« C'est drôle, je me posais justement la question. » railla-t-il, ses moustaches frémissant. « Je crois bien que je me suis perdu. » rajouta-t-il dans un soupir exagéré.

C'était évidemment un mensonge flagrant, mais Noor n'en avait que faire. Tromper l'autre n'était nullement son but, et il se doutait qu'il était assez intelligent pour reconnaître ses véritables intentions. Le jeune mâle observa son interlocuteur plus rigoureusement, analysant chacune de ses taches brunes. Pendant un instant, il crut le reconnaître, mais rien d'utile ne lui revint en mémoire. Il détourna donc son attention de lui. Il n'y gagnerait rien à le jauger comme s'il s'apprêtait à lui sauter dessus. Il savait bien qu'en un contre un, il n'aurait aucune chance. S'il s'était permis de se détendre et même légèrement provoquer le soldat, il savait mieux que quiconque qu'il ne fallait jamais sous-estimer qui que ce soit, encore moins un soldat. Car si leurs entraînements étaient ardus, ils en étaient d'autant plus efficaces. D'un nouveau mouvement sec de la queue, Noor cogna les épines - ou cornes, lui-même ne saurait jamais comment les appeler - de sa queue contre le mur. Le bruit sourd qui en résulta résonna dans tous les égouts. Il avait fait le choix d'attirer les soldats qui pourraient encore traîner ici plutôt que se faire à nouveau surprendre - le cerbère junior n'avait jamais aimé les inattendus.

« Rassurez-vous, Monsieur Soldat, je ne comptais rester que le temps de ressortir. » repris-t-il. « Cette odeur nauséabonde suffit à m'hérisser le poil et les épines comme jamais ! »

Pour démonstration, il désigna d'un coup de tête léger son dos rond sur lequel se dressaient fièrement chacune de ses épines.

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   Jeu 9 Aoû - 19:21


Le jeune, une fois la surprise passée, prit de l'assurance et ça, ça déplu grandement au soldat. Dans une parfaite copie du comportement, il agitait sa queue de la même manière que son aîné dans un élan de défi bien qu'il semblait toujours aussi nerveux, craignant probablement l'inconnu de l'ombre. Peu patient, les oreilles de Nemhir pivotèrent en arrière tandis qu'il souffla du nez aux paroles du faux bleu. Perdu ? Foutaises ! Et l'intrus ne s'en cachait même pas avec son sourire aux babines et son regard provocateur. Les Caprae étaient des menteurs, des manieurs de mots qui entourloupaient les chats des Hommes vers ceux sans, dans un monde dangereux où peu survivaient. Mais chez eux, il y avait un cap à franchir aussi, une épreuve qu'imposaient les Hommes, une pré sélection comme dans la nature, favorable qu'au plus fort.
Nemhir se disait qu'il aurait peut-être du lui sauter dessus tout de suite pendant que la surprise était encore là, un coup de griffe bien placé et jeune comme il était, le petit pointu aurait fait un demi-tour direct en miaulant vers les siens voir entre les pattes de sa mère si celle-ci n'avait pas de nouveaux mômes accrochés à son ventre. Ou sinon dans le pire des cas, il lui aurait fait faire un allé simple à la caserne, les Hommes aimaient les nouveaux, à tant soit peu qu'il fallait les dresser pour en faire quelque chose. Mais il y avait ce pouvoir, celui qui faisait de la chaleur, celui qui peut-être générait des flammes, pouvoir qui avait le mérite de garder le soldat un peu à l'écart tout de même. Les épines elles, ne le dérangeaient pas le moins du monde, il pouvait bien s'empaler dessus comme une brute, il n'en dormirait pas moins bien le soir.

Nemhir sortit ses griffes, plus pour l'intimidation que pour le combat réel. Sans certitude, le soldat resterait méfiant sur la question du pouvoir. Cependant, il osa quelques pas déterminé, histoire de mettre en fuite le jeune jusqu'au moment où celui-ci fracassa sa queue épineuse contre une paroi du boyau souterrain. Le son, assourdissant, résonna d'abord sur lui même avant de se répandre dans tout le réseau de galerie. Si une autre créature traînait là dedans, au moins elle était prévenue de leur présence. Au delà de ça, le maton blanc se crispa totalement au bruit, pas pour son intensité, ou peut-être un peu, mais pour lui, c'était comme dans son rêve. Son poil, de son échine au bout de sa queue s'était totalement hérissé tandis que ses yeux écarquillés cherchait quelque chose dans l'ombre, oubliant presque le jeune. Puis doucement, la patte tremblante, il vérifia au toucher si son visage était encore complet. Certaines blessures, même si elle disparaissait complètement physiquement, restaient toujours aussi traumatisante psychologiquement.
Relevant son regard vers le Caprae, il lui feula hargneusement dessus.

«  Tu ferais bien de ressortir rapidement Sans Hommes, avant que toi et tes épines ne fassiez parti intégralement de cette odeur qui te hérisse tant. »

Son cœur, toujours en proie du stress récent et soudain, semblait vouloir détruire sa cage thoracique. Sa gueule soufflait, s'il avait eu le même pouvoir de chaleur que le jeune crème,, il aurait probablement fait de la fumée. D'ailleurs au diable son pouvoir et de ses risques, Nemhir s'élança en direction de l'intrus, oubliant à cette instant, la raison précédente qui l'avait intelligemment incité à se tapir dans l'ombre.
Cours Petit, cours!

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   Ven 10 Aoû - 10:17


Terre d'en-dessous.
feat. Nemhir, LIBRE.

Noor vit le matou en face de lui agir d'une façon étrange en réaction au bruit monstrueux. Il l'observait tâter hasardeusement son propre visage, comme s'il n'était pas certain d'y trouver quelque chose. Ses yeux écarquillés par la terreur, ses mouvements hésitants piquèrent le coeur de Noor. Aurait-il fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il n'eut pas le temps de répondre à cette question, pas plus qu'il n'eut le temps d'assimiler ses paroles avant que le soldat lui plonge dessus dans une rage surprenante. Le jeune épineux voulut d'abord l'esquiver mais son manque d'expérience manqua de le faire glisser dans l'eau croupie. Dans la panique, il changea sa stratégie pour une contre-attaque. Se rappelant de ses entraînements, il se concentra du mieux qu'il put dans les quelques secondes qu'il avait pour accumuler toute la chaleur qu'il pouvait dans la pointe de sa queue, espérant que ses épines aient le temps de suffisamment chauffer. Lorsque le mâle blanc arriva à sa portée, Noor fit un pas sur le côté, évitant de peu les griffes aiguisées de son adversaire puis planta aussi fort qu'il le put les deux grandes pointes blanches de sa queue dans la cuisse de ce dernier. Il n'attendit même pas une quelconque réaction avant de s'éloigner d'un bond en arrière et de rapidement sauter de l'autre côté de l'égout, laissant l'eau sale et poisseuse séparer les deux opposants. Là, il se roula en boule sur lui-même contre le mur, s'appuyant sur le côté faisant face à son attaquant afin que ses épines soient dirigées vers lui. De la même façon, il s'entoura de sa queue derrière laquelle il camoufla on visage. Oreilles collées contre le crâne, poil hérissé, il n'était plus qu'une grosse boule de poils et d'épines. Seuls ses deux yeux ressortaient, écarquillés par la surprise. Mais même si ses pupilles s'étaient resserrées dans l'adrénaline du moment, cela ne l'empêchait nullement d'observer chacun des faits et geste de l'inconnu.

« Pas besoin de s'énerver autant... » grogna-t-il quand la tension sembla retomber un peu.

Il voulut en rajouter plus mais ne savait pas vraiment quoi, ou plutôt, il n'était pas prêt à tenter d'énerver à nouveau l'autre, même s'il ne cherchait qu'à avoir des nouvelles de sa mère. Il jugea donc plus sage de rester silencieux un peu plus longtemps, espérant que son interlocuteur se calme malgré la blessure qu'il venait de lui infliger.

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   Ven 10 Aoû - 16:55


Ses griffes le ratèrent de peu, peut-être lui sectionna t-il quelques bouts de poils tout de même tandis que ses coussinets s'alertèrent de la forte chaleur émanée de ce corps, lui rappelant le cuisant inconfort d'une marche sur une surface métallique restée trop longtemps au soleil. Les toits en taule de vieux reste d'abri de fortune étant le pire dans cette catégorie là, s'abriter en dessous n'étant pas mieux. Et alors que le matou blanc était proche du crème, le jeune Caprae balança sa queue aux pointes chauffée dans sa cuisse. Nemhir serra les crocs, sont poil gonflant d'autant plus tandis qu'un regard haineux croisa celui du petit matou.
Celui-ci d'ailleurs ne demanda pas son reste, récupérant queue et épine, il établit d'un bond le retour de la distance de sécurité bien qu'il aurait probablement aimé qu'elle soit plus large s'il n'y avait ce mur contre lequel il s'était coincé. Erreur de Bleu, les murs, ça empêchait de s'enfuir correctement. Le jeune intrus se gonfla au maximum qu'il semblait pouvoir faire, on aurait pu croire qu'il allait explosé, les yeux exorbités, toutes épines dressées et menaçante pensant que c'était ça qui allait le protéger. Il lui grogna dessus des paroles adolescentes. Oui effectivement, il n'avait peut-être pas tort, il n'y avait pas à s'énerver autant bien que le mâle crème était dans un endroit qu'il lui était interdit mais Nemhir était un soldat qui en avait des combats dans les pattes et bien sûr, on en ressortait pas de tous dans le même état. Et puis il dormait peu aussi à cause de ses cauchemars, il était devenu très nerveux avec le temps et il y avait bien d'autres raisons qui pouvait le pousser à être irritable. C'était juste une un manque de chance du jeune, de base il partait mal dans sa journée, rares étaient les rondes dans ces égouts malodorants. Le soldat répondit par un simple frémissement de babines dévoilant à nouveau ses crocs.

Nemhir regarda un instant sa blessure, deux énormes trous perçaient sa cuisse là où les épines s'étaient enfoncé. Avec l'âge, ce jeune matou deviendrait redoutable avec un tel coup, probablement qu'il briserait des os mais le soldat lui, n'avait plus vraiment d'os à briser. Ça brûlait un peu mais ça n'empêcha pas son corps de se soigner, déjà la matière visqueuse et noire commençait à se rassembler pour boucher les trous.
Reportant son attention vers l'intrus, le mâle blanc fit un premier pas en sa direction, boitillant un peu de sa patte blessée, au second pas, c'était comme si le jeune à épines ne l'avait jamais frappé. Le soldat n'avait pas encore choisi ce qu'il ferait du môme, il pouvait le tuer, c'était cruel mais c'était la vie, ça servirait ainsi d'avertissement à tout ces sauvages qui pensaient pouvoir se jouer de l'Armée appartenant aux Hommes. Il pouvait aussi le capturer, il pouvait servir, il semblait prometteur. Ou alors il pouvait avoir pitié de lui et simplement le laisser partir, il était un peu comme les bleus à leur début, jeune et insouciant avant que la réalité ne vienne les rappeler à l'ordre. En attendant de choisir, Nemhir apprendrait à ce jeune à craindre les soldats.

Arrivé à nouveau sur le petit, il lui attrapa férocement la queue qui le protégeait. Tant pis pour les coups ou les griffures, le matou tacheté s'en remettrait toujours. C'était les brûlures qu'il pouvait craindre un peu plus, déjà, rien que d'ouvrir la gueule près du jeune Caprae lui donnait horriblement soif, presque comme s'il sortait en plein après-midi dans les zones les plus désertique de la région. Ça ne l'empêcha cependant pas de tirer le chat crème sur quelques mètres, l'éloignant du mur protecteur.
Cependant, il le lâcha assez rapidement. A  cause de la chaleur en parti, mais aussi pour laisser le jeune mâle s'échapper dans les galeries. C'était un peu comme les jeux cruels qu'ils pouvaient faire avec les rongeurs, leur faire croire à une chance pour mieux les condamnés ensuite. Mais un jeune chat, c'était plus rapide et plus hargneux. Dans le pire des cas, Nemhir lui croquerait un peu l'arrière et s'arrêterait à là, avec un peu de chance, ça vaccinerait l'intrus de revenir.

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   Mer 22 Aoû - 17:05


Terre d'en-dessous.
feat. Nemhir, LIBRE.

Au plus grand dam de Noor, son opposant ne semblait pas prêt à s'en arrêter là. La seule réponse qu'il donna à la réplique du jeune fut de dévoiler ses crocs une nouvelle fois avant de lui plonger dessus, l'attrapant par la queue sans même se préoccuper des épines qui devaient lacérer son museau, ni même des griffes de Noor qui essayait de le faire lâcher. Mais avant même d'être parvenu à le toucher, Noor réalisa que son adversaire l'avait lâché et s'était éloigné d'un bond vif et précis. Qu'il craignît le pouvoir du Caprae ou qu'il lui laissât le temps de s'enfuir, le matou n'en savait rien. La seule chose dont il était certain, c'est que les blessures qui auraient dues être présentes sur le museau et la cuisse de l'ennemi avaient tout bonnement disparues.

Cela faisait bien longtemps que Noor ne s'était pas senti aussi pris au dépourvu. Il en avait presque oublié ce sentiment des plus déplaisants ! Animé par la peur, il ne put que feuler hargneusement. C'est que, au plus profond de sa mémoire, subsistaient les souvenirs d'une terrible histoire : celle du "soldat invincible". Ce soldat ne craignait pas les coups de par son pouvoir, et malin qu'il était, il parvint à gravir les échelons plus rapidement que n'importe qui d'autre. Cependant, il les dégringola tout aussi vite suite à une grave blessure infligée par les Hommes. Noor n'en savait pas plus cela dit ; tout cela remonte à sa plus tendre enfance, tel un conte qu'on raconte aux enfants pour leur apprendre la dureté du monde. Pourtant, il était intimement persuadé que ce soldat là était identique. Peut-être même était-ce même lui, le soldat dont les blessures guérissent plus vite qu'elles n'ont été faites. Le jeune cerbère était terrifié. Comment pouvait-il vaincre un chat qui ne craint pas les blessures ? Un soldat dans son propre territoire, qui plus est ?

« Qui es-tu ?! » hurla-t-il, les yeux écarquillés par la terreur.

Il profita de l'occasion pour souffler une nouvelle fois, le feulement directement dirigé à l'encontre de son adversaire. Il le fit si fort, avec tant de concentration, que des flammes naquirent au creux de sa gorge avant, se déployèrent face à lui et son ennemi avant de s'éteindre à mi-chemin entre eux deux. Il réalisa qu'il n'aurait peut-être pas dû faire cela ; que son pouvoir était sa botte secrète, qu'à le dévoiler si vite, cela pouvait bien lui coûter la vie. Mais il n'avait plus le temps de penser. Tout en lui se mélangeait : peur, colère, angoisse, adrénaline. Son premier instinct fut de profiter de l'effet de surprise. Plutôt que fuir, cela dit, il plongea sur son adversaire. Atterrissant sur le dos de ce dernier, il le mordit vigoureusement à la nuque. De nombreuses fois avait-il entendu des autres qu'être à ses côtés suffisait à donner l'impression de s'enflammer et que ça n'était que pire lorsqu'il parlait, soufflait, ou, pire encore, mordait. Comme si toute la chaleur de son corps s'échappait par sa gueule, tel un volcan dont la pression n'a qu'une seule échappatoire ; c'était son plus grand atout. Pris dans l'adrénaline du moment, il ne douta pas un instant que sa puissance n'était qu'accrue. Oubliant toutes les conséquences que cela pourrait avoir, il ne fit que mordre plus fort en priant que tout cela soit vrai. Pour qu'il puisse véritablement enflammer un chat.

Il aurait été plus sage de s'en arrêter à là, de fuir, sans doute, mais il était déjà trop tard. Il ne pouvait plus faire machine arrière.

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   Mer 22 Aoû - 22:17


Le jeune était terrorisé. Les yeux grands ouverts, le poil gonflé, il semblait n'être capable plus que de feuler. Nemhir souffla du nez, toisant le cornu en le dominant de sa hauteur, sa queue s'agitant derrière lui, ses griffes plantées dans le sol. Il laissa quelques instants se passer, comme pour laisser le temps au chat crème l'occasion de reprendre son souffle... ou alors pour laisser la peur faire effet.
Reprenant également un peu plus ses esprits dans cette courte pause, oubliant peu à peu l'immense nervosité qui l'avait envahi lors du bruit sourd provoqué par l’intrus, aidé par l'écho. En face de lui, ce n'était que la copie des bleus de la caserne dont l'inexpérience laissait place à un peu d'arrogance. Une bonne frousse et quelques  griffures suffisait à calmer ces jeunes esprits. Il laisserait ce petit Caprae partir ou alors il le ramènerait s'il n'était pas en état de fuir, c'était la seule différence qu'il accorderait de l'instant précédent, il ne comptait pas s'arrêter sur quelques éraflures.
Le soldat tacheté posa un regard sévère à la question du jeune, ses moustaches frémirent. Il n'était pas de ceux qui se vantait de ne pas oublier leur nom mais il n'était pas hostile à l'idée de donner le sien, il n'avait pas de mystérieuse légende à fonder.

« Nemhir, première ligne»


Formel, il aurait pu s'adresser à un autre soldat. Mais la formalité s'arrêta là et bien vite à un nouveau feulement du jeune, un feulement qui libéra des flammes de la gueule du cornu qui fit sauter de stupeur le félin tacheté en arrière. Écarquillant les yeux sur ces flammes qui dansaient pendant le court instant de leur présence dans ses prunelles, son poil se gonfla alors à nouveau comme lors du son qui avait tout déclenché, si ce n'est plus. Ce maudit sans hommes ne faisait pas que du chaud, il faisait du feu aussi !
Nemhir n'eut pas le temps de réagir en conséquent, rapidement, le jeune fut sur son dos, le lacérant de ses griffes et surtout, plantant ses crocs dans sa nuque. Le soldat blanc et noir pouvait sentir l'intense chaleur s'échapper de la gueule pour lui roussir les poils, il pouvait sentir le feu qui se formait. Le pouls du soldat s'accéléra à nouveau, paniquant à l'idée qu'une étincelle ne vienne l'enflammer plus efficacement qu'une allumette dans un bidon d'essence.
D'instinct, à force d'entraînement et d'apprentissage, il se laissa rouler au sol, écrasant son adversaire de son poids, ne lésinant pas sur les coups d'épaules. Mais là, Nemhir n'était pas certain d'avoir le temps de faire lâcher le cornu de sa nuque. Se servant des crocs de son adversaire, il lui laissa dans la gueule un morceau de chaire noire non sans un miaulement strident, se séparer volontairement d'un morceau de sa nuque n'étant une partie de plaisir. Une fois libérer, il s'écarta rapidement du jeune Caprae, n'hésitant pas sur la distance au moins pour se reconstituer.

Nemhir haletait tandis que le trou dans sa nuque se rebouchait, puisant dans la matière pour remplacer celle manquante, la répartissant à nouveau, rendant plus maigre le soldat déjà fin de nature. Il ne quittait pas des yeux l'ennemi qui dans sa gueule ce morceau du chat tacheté qui au contact des étincelles du pouvoir de l'autre, s'enflamma dans une rapidité affolante.
Nemhir détestait le feu, il l'avait toujours haï, bien avant son accident il le haïssait déjà et plus que le feu, c'était les chats qui le portaient en pouvoir qu'il n'aimait pas. A ne pas craindre la quasi totalité des dangers, on craignait d'autant plus les rares qui pouvaient avoir raison de vous, comme l'arme qui vous arrachait la moitié de la tête ou le feu qui pouvait vous consumer en un instant. Une des pattes du soldat s'enfonça alors dans le filet d'eau croupie et malodorante que la sécheresse n'avait pas encore réussi à avoir au fond de ces égouts. Le chat blanc n'hésita pas, profitant de la distance mise, il se roula dedans. Tant pis pour l'odeur et l'apparence, recouvert de cette eau et de cette boue immonde, il craignait déjà un peu moins le pouvoir du jeune enflammé. Le corps à corps restait toujours extrêmement risquer mais il redevenait possiblement envisageable. En attendant, à nouveau tendu sur ses quatre pattes, Nemhir fixait son adversaire, sa queue fouettant l'air, les oreilles en arrière et le pelage poisseux.

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   Lun 10 Sep - 14:17


Terre d'en-dessous.
feat. Nemhir, LIBRE.

Noor ne fit pas vraiment surpris de se faire écraser par le poids de son adversaire qui s'était lourdement laissé tomber pour lui faire lâcher prise. Pour autant, le jeune Cerbère refusa d'en rester là : il resserra ses crocs du plus fort qu'il put. C'est pourquoi il fut étonné de se retrouver à rouler seul au sol, le soldat s'étant éloigné de lui de plusieurs longueurs de queue. Pour explication : le morceau de chair qu'avait mordu Noor était toujours dans sa gueule, pendant mollement du bout de ses crocs. En se relevant, le matou le relâcha dans une grimace de dégoût, refusant le goût immonde du liquide noir se glisser dans sa gorge. Il ne s'était certainement pas attendu à lui arracher un bout de peau. Cela dit, une étrange satisfaction le parcourut quand le morceau en question s'embrasa, transformé en cendres en l'espace de quelques secondes. Relevant les yeux vers son adversaire, Noor grogna en observant le trou dans sa nuque se reboucher, comme s'il n'était qu'un tas de boue et d'argile. Jusqu'à quel point pouvait-il être monstrueux ?

Comme pour répondre à sa question inexprimée, son opposant se dépêcha de se rouler dans l'eau croupie des égouts, sans doute dans l'espoir de gagner une maigre protection contre le pouvoir de Noor. Ce dernier vit dans ses actions une lueur d'espoir : il avait peur de lui. Si toutes ses attaques et menaces physiques n'avaient pas semblé le perturber le rien du monde, une simple prestation de son pouvoir l'avait poussé à se rouler dans un tas de boue et de liquide qu'il avait pourtant soigneusement évité jusque-là. Même s'il était sans doute celui qui finirait par s'en aller le premier, Noor considéra tout de même cela comme une victoire. Il s'autorisa à laisser son coeur s'emplir d'une certaine fierté. Aussi arrogante soit-elle, elle lui était indispensable pour continuer à faire face au soldat qui semblait déterminé à en finir avec lui. Et très honnêtement, Noor n'avait aucune envie de savoir ce que signifiait "en finir avec lui" dans la tête du chat de gouttière.

Face à lui, ce dernier le menaçait. Ces menaces auraient eues bien plus d'effet s'il ne se tenait pas à une distance plus que raisonnable du Caprae. Pourtant, Noor restait sur ses gardes. Il refusa de se détendre, trop conscient que sous estimer son adversaire pourrait bien lui coûter la vie. Il se contenta d'approcher de quelques pas prudents, se remémorant rapidement du nom de son interlocuteur.

« Nemhir. » Le nom qui ne lui était pas familier sonna étrange à ses oreilles, peu habitué à le prononcer. « Tu ne gagnera rien à retarder l'inévitable ; un peu de boue ne te protègera pas des gaz inflammables qui se baladent dans l'air. Finissons-en avec ces histoires sans queue ni tête. »

Il n'était pas certain lui-même de ce qu'il cherchait à faire, mais il lui sembla que sa menace muette pouvait fonctionner. Dans un grognement, il rajouta :

« Laisse moi partir. »





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