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Dans le coeur des Hommes || Défi solo - Maître

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Anonymous
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   Mar 7 Aoû - 21:28


Je n'avais jamais mis les pattes ici. Un endroit rempli d'humains en tout genre, parlant, marchant, bougeant dans tous les sens, cela ne me mettait pas à l'aise. Pourtant, j'étais nés parmi les Hommes. Ils m'avaient élevé, nourri, entrainé, envoyé me battre. J'étais leur arme mais ils avaient toujours été mon point d'ancrage, quelque chose à quoi me référer. J'étais passé par bien des phases durant ma vie, dont celle où la peur de quitter la caserne et sa sécurité était ma plus grande peur. Puis tout avait lentement changé. J'avais rencontré des félins libres, eu une prise de conscience. Gwei m'avait donné un but à atteindre, Opaline m'en avait donné la raison. Maintenant, j'étais prêt à partir dès que l'heure viendrait. J'étais prêt à quitter tout ce que je connaissais.
C'est avec ces pensées de futur incertain que je marchais dans le quartier ouest. Nous devions, nous autres soldats, fiers chiens de l'Armée, patrouiller ici de temps en temps pour vérifier que tout allait bien. J'entendais "que l'Armée reste maître de cette ville". Je n'avais que faire des conflits des humains, cela me dépassait. Je ne voyais que de grands singes se battant pour de ridicules ressources, ne cherchant qu'à régner pour le simple plaisir du pouvoir, détruisant la faune et la flore sans vergogne, modifiant les espèces pour leur folie meurtrière. L'Armée contrôlait tout ici et les humains qui habitaient dans ces bâtisses de fortune ne leur ressemblaient guère. J'avais toujours eu tendance à regrouper les Hommes dans un seul paquet, ne faisant aucune différence entre scientifique, militaire et civil. Mais à force de marcher dans leurs rues poussiéreuses, j'étais forcé de constater que j'avais tort. Ces gens étaient très étranges pour un chat qui n'avait connu que militaire et homme de science. Ils portaient tous des habits différents, ce fut la première chose qui me sauta aux yeux. Pas d'uniforme, pas de veste blanche, pas de badge, mais une multitude de couleurs et formes. Des vestes, des pantalons, des chaussures parfois constituées uniquement d'une semelle et quelques fils, des chapeaux couvrant leur tête... Moi qui avait l'habitude de voir des Hommes se ressemblant tous, quel ne fut pas mon dépaysement ! Les rues débordaient d'informations. Visuellement toutes les couleurs, établi, magasin et chaumières m'agressaient presque le regard. Cela changeait de la caserne et du laboratoire où tout était symétrique, propre et bien entretenu. Tous ces bipèdes s’affairaient à leurs occupations et je me perdis dans le brouhaha ambiant. Des voix de toute part, des chaussures martelant le sol, des roues produisant ce son typique à chaque trou dans le sol. On distinguait des myriades de discussions sans en comprendre le sens. Tout cela me montait à la tête. Même au réfectoire, les soldats étaient plus silencieux.

Mais au fur et à mesure que je progressais dans la ville, quelque chose m'interpella. Les humains ne cessaient de me regarder. En soit, je m'étais attendu à quelques regards curieux. Pour ces gens, ce n'était pas tous les jours que l'on croisait un félin rayé de bleu. Mais il s'agissait de l’immense majorité qui posait son regard sur moi. Certains n'étaient que de petits curieux, me dévisageant un instant avant de repartir à leurs passionnantes occupations, grand bien leur fasse. D'autres semblaient plutôt apeurés, comme s'ils avaient peur que je leur saute dessus pour leur voler leur âme. Je n'avais jamais eu cette sensation d'inspirer la terreur. Certes, en tant que soldats, les chats libres me craignait aux premiers abords mais la situation était vite désamorcée. Ici, je devais inspirer l’Armée, le contrôle et la peur qu'elle avait sur tout ces gens. Il suffisait que je rapporte à mes supérieurs une faute, réelle ou non, pour qu'une de ces personnes aient des ennuis. J'avais un pouvoir ici dont je ne désirais pas, dont j'avais honte.
Mais il n'y avait pas que cela. Certains humains me défiaient. Du moins c'est la sensation que j'en retirai en croisant leur regard brulant de haine. C'était comme s'il ne désiraient qu'une chose : Me faire payer pour ce que l'armée leur avait fait. Un soldat, un scientifique ou un militaire, cela devait être la même chose pour eux, au même titre que tous les humains était les mêmes à mes yeux. Seules leurs motivations changeaient. Je voyais des points se serrer, des mères retirer un bâton de la main de leur enfant en leur disant que cela leur attirerait des problèmes. Ils voulaient me blesser, mais la peur de l'Armée était plus grande que leur haine d'être parqués et contrôlés par des personnes qui ne leur ressemblaient en rien. Moi, j'avais honte. Honte d'être relié à une vision de souffrance, tant pour les chats que ces gens. J'étais désolé de n'être qu'une arme au service de plus puissant que moi. Je n'étais qu'un pion. Tout comme eux. Je ne les regardais pas, ne voulant pas attirer plus que ça leur attention. Je me contentais de marcher droit devant moi, impassible. Seule ma queue légèrement gonflée témoignait de mon mal-être d'être à ce point observé.
Soudain, un caillou me heurta l'arcade. Je grimaçais de surprise et de douleur en me tournant par réflexe. Mon regard bleu se planta dans celui d'un adolescent couvert de crasse, plus essoufflé par son adrénaline de blesser un soldat que par le lancer en lui même. Il me fixait d'un haine bouillonnante et même s'il avait peur, il rêvait de me blessait plus gravement. Je le regardai alors qu'il serrait les poings, s'attendant sûrement à une attaque. Autour de nous, un silence macabre s'était fait. Mon front saignait plus que la blessure n'était grave. Je regardai encore un instant cet adolescent, une lueur triste dans les yeux. L'Armée avait dû lui faire beaucoup de mal pour qu'il en arrive à faire ce geste. Cela semblait peu, mais les répercussions pouvaient être énormes si je le dénonçais. Il avait défié l'Armée à travers un de ses soldats.
Je restai silencieux, immobile. Puis, après quelques instants, je repris ma route, impassible, neutre, comme si rien ne s'était passé. J'espérai que ce jeune humain ne vivrai pas trop longtemps dans la peur qu'un militaire ne vienne chez lui avant de comprendre que rien ne lui arriverai.

Je soupirai de soulagement en arrivant dans une zone où la population était moins dense. Quelques personnes, plus curieuses qu'agressives me dévisageaient encore mais elles étaient infiniment peu. Enfin tranquille. J'allais bientôt pouvoir retourner à la caserne en prenant bien garde de ne pas repasser par la rue principale du quartier ouest. C'en était assez pour aujourd'hui. Ou peut-être pas...
Un cri attira mon attention, manquant même de me faire sursauter. Un cri qui ne ressemblait bizarrement pas à ce que j'avais l'habitude d'entendre. Et pour cause, c'était celui d'un enfant. Je me dirigeai en courant vers la ruelle d'où émanait une odeur de peur qui empestait mes narines. Et ce que je découvris me fit feuler instantanément. Une fillette, plutôt jeune -j'étais incapable d'estimer l'âge des humain- était acculée dans le fond de la ruelle par un soldat dont je connaissais le visage. C'était ce félin brun marqué de vert qui avait tenté de griffer Opaline lors de son départ il y a des mois. Mon pelage se hérissa aussitôt. Cette ordure... Que cherchait-il à faire à ce gosse ? Je feulais pour attirer son attention et le détourner de la fillette.

- Qu'est-ce que tu comptais faire là ?

Je le fixai d'un regard brûlant de haine, autant pour venger Opaline que pou protéger la petite fille. J'avais déjà sorti mes griffes et je savais que le combat était presque inévitable : Il avait ce même regard envers moi, se souvenant sans doute du coup que je lui avais administré pour l'éloigner de l'ancienne Caprae. Une chose me faisait douter : Il était sûr de lui et je ne connaissais pas son pouvoir. Je devais absolument avoir l'effet de surprise.

- Oh la ferme. Elle m'a jeté son bâton à la figure, elle a par conséquent attaqué l'Armée ! Enfant ou pas, elle doit payer.

Oh bon sang. Je failli rire nerveusement tant ce chat me répugnait. Etait-il totalement dénué de sentiment, de conscience ? Seule l'Armée comptait pour lui, il leur était totalement dévoué. Je grognais, crocs découverts.

- C'est une fillette, elle n'a pas conscience de tout ça pauvre idiot. Tu lui as juste fait peur avec ta sale gueule.

Le matou feula avant de se jeter sur moi. Même si je le savais irritable, je ne pensais certainement pas qu'il attaquerait à la moindre insulte. J'eus à peine le temps de me mettre en position de défense pour parer son coup qu'il se fracassa sur moi, m'envoyer rouler à quelques mètres. Bon sang, c'était quoi cette force ? Je me relevai sans attendre, un filet de sang coulant de ma gueule. Il devait être un première ligne, pouvoir basé sur la force brute. J'avais l'avantage. Si j'avais juste, son pouvoir lui demandait de se rapprocher de moi et c'est exactement ce qu'il me fallait pour lui envoyer une décharge. Le matou chargeait à nouveau. Cette fois, je savais à quoi m'attendre. Surtout ne pas le laisser me frapper. Étant plus agile que lui, je parvins à esquiver le coup de griffe qu'il tentait de me lancer, sautant sur le côté. Je lui mordis son arrière train, en plein sur le bas du dos. Étrangement, la chair me paru très tendre, comme si mes crocs n'avaient aucun mal à la pénétrer. Évidement, un hurlement de douleur se fit entendre mais très rapidement, ce fut mon tour. Il contrattaqua avec une morsure qui me fit hurler comme jamais je ne l'avais fait. Encore une fois, sa force n'était pas naturelle. Je m'écartais en boitant, l'épaule giclant de sang, pour me positionner entre lui et la fillette.

- Bah alors, on assume pas trop de vouloir sauver tous les demoiselles en détresse ?

Je grognai face à cette vérité. Il était plus fort que moi, c'était un fait. Mais j'étais peut-être moins bête. Il se remis à foncer vers moi, encore. Décidément, il ne faisait pas dans l'originalité. Mais alors qu'il me sautait dessus, je pris le bâton que l'enfant lui avait lancé précédemment et lui lança dans la gueule, à la place de ce qui aurait dû être ma gorge. Le bâton se cassa immédiatement, confirmant mes craintes : Il venait de durcir les muscles de sa mâchoire. Et si je n'avais pas tort... Je roulais rapidement sur le côté, posais mes pattes sur sa nuque et lui assénais une décharge à 10 mA. Le matou était totalement tendu à cet endroit et essayait tant bien que mal de se défendre. Mais je le tenais fermement, tout en mordant et griffant tout ce qui était à ma portée. C'est avec soulagement que je constatais que j'avais vu juste : Les muscles de sa nuque étant contractés au maximum, les muscles du reste de son corps étaient misérable faibles et il se retrouvait avec la force d'un chaton. Finalement, j'avais réussi à faire en sorte que mon pouvoir soit utile. Je le lâchais après une bonne minute de morsures et griffures en tout genre et il déguerpi non sans me jeter un regard noir. Il n'avait pas pu se défendre cet idiot.
Je me tournais vers la fille, essoufflé et blessé. Mon pouvoir m'avait brûlé partiellement les pattes et sa morsure avait été très violente. L'humaine s'approcha de moi, lentement, avant de poser délicatement sa main sur le haut de mon crâne. Je la laissai faire même si je n'étais pas vraiment câlin. Après quelques instants de silence, je reculai lentement puis disparu, laissant quelques gouttes de sang tracer mon chemin jusqu'à la caserne.


Dernière édition par Kaïgaan le Mar 7 Aoû - 21:36, édité 2 fois

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   Mar 7 Aoû - 21:29


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   Mar 7 Aoû - 21:29


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