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Celui-là je vais le taper [réponse au défi] [solo]

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Anonymous
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   Mer 1 Aoû - 21:26


La lueur de l'aube éclairait à peine la caserne quand j'avais quitté la ville. Pas un souffle de vent, pas un bruissement d'arbres ne venaient perturber le calme de la ville. Je m'étais levée tôt le matin pour aller manger à la cantine sans la présence bruyante des autres chats. Les quelques Soldats présents m'avaient regardé de travers au self, puisque j'avais à peine touché à mon assiette. Quelques uns s'étaient même inquiétés de me voir à peine picorer mes croquettes, mais je leur avait juste répondu que j'étais fatiguée. J'étais donc remontée pour aller « me recoucher » mais était passée par la fenêtre et m'étais retrouvée dans la cours. J'avais trottiné à pas rapides jusqu'à la limite de la base, et étais passée tranquillement en faisant les yeux doux aux gardes.

« Mais je vais juste me promener, c'est tout, je reviens vite. »

Je comprenais leur réticence, j'étais censée m'entraîner avec les autres secondes lignes, et mon écart retardait cette heure. A partir de ce moment, j'avais parcouru les rues de la ville, et avait croisé de nombreux félins, même ce que je pensais être un Ophéis un peu trouillard, mais ne m'étais pas arrêtée pour bavarder. Ou faire quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Il avait l'air trop effrayé par ma présence, et je ne voulais pas me lancer à la poursuite d'un petit être peureux qui aurait sûrement fait un arrêt cardiaque si je l'avais coursé. J'étais donc sortie de la ville aux premières lueurs, et m'étais dirigée vers la frontière Ouest. Je ne sais pas sur quel coup, mais j'avais envie d'explorer un peu aujourd'hui. J'étais passée par une forêt, où j'avais attrapé une petite proie, de quoi me remplir un peu l'estomac (estomac qui en avait d'ailleurs assez des croquettes et de la pâté des humains) et avais continué mon chemin en direction du désert. Le désert était un endroit où je n'étais jamais allée, bien que beaucoup m'en parlaient. J'avais toujours été un peu stoppée par la chaleur et les stéréotypes sur le fait qu'il y faisait chaud, mais matin oblige, j'avais pris mes moustaches à deux mains et avais décidé d'y aller. Avec un peu de chance, en y allant seulement le matin, je pouvais échapper à la canicule et rentrer assez vite pour me jeter dans une flaque d'eau. Quoique, il pouvait aussi y avoir des oasis là bas, bien que je n'en ai jamais entendu parlé. Je marchais donc dos au soleil, sentant ses rayons chauds me transpercer la fourrure. Mon pas était rapide, et j'eus vite un point de côté. Je m’arrêtais donc, en pleins milieu de touffes d'herbes sèches, et observais le paysage.

Sous mes pattes, quelques brins verts kakis poussaient avec peine, assoiffés sans pluie. Personne ne venait les arroser, et aucune fleur ne subsistait. Devant moi se tenaient des dunes à perte de vue. J'étais au tout début des lieux, et le chaleur n'était pas encore intense, bien que je la sentais déjà. Le soleil était à peine levé et les ruines des bâtiments d'habitation projetaient des ombres sur le sable mêlé de terre. Je levais les yeux vers le ciel. De temps à autre, divers oiseaux passaient dans mon champs de vision en poussant des petits cris aigus. Je me perdis dans la contemplation des nuages et du soleil pendant de longues minutes. Je pris un temps pour réfléchir, apaisée par le léger vent qui s'était levé et faisait remuer mes moustaches.

Depuis peu, j'étais une Soldate. Je faisais partie de l'armée, et détestais ça. Si je m'étais échappée de leur camp juste après l'expérience, ce n'était pas pour revenir ici deux ans après ! J'étais furieuse. Furieuse après les Soldats, furieuse après Shadow qui n'avait pas su me prévenir qu'il y avait des humains, et furieuse après moi. Surtout moi. Ma rancœur contre mon ami s'était estompée au fil des mois, laissant place à du chagrin. C'était lui qui m'avait tout appris, comment maîtriser mes différentes formes, comment me battre, tout. Et l'Armée l'avait enlevé. J'avais fuis. Il m'avait demandé de fuir quand les Soldats nous sont tombés dessus. Et moi, comme une bête, je l'ai écouté. J'ai filé plus rapidement que je ne le pensais, plus loin qu'il n'aurait fallu, abandonnant mon mentor à son sort. Mais ça n'avait pas suffit. Ils m'avaient retrouvée. Au bout d'un mois d'errance dans les bois, j'étais tombée sur une patrouille et, trop faible pour me défendre, je m'étais fais avoir. Pendant ce long mois j'avais utilisé plus que nécessaire mon pouvoir, et quand ils m'avaient cueillie, je n'étais plus d'un ramassis dos et de poils contenant une âme torturée. Car bien sûr, j'avais éprouvé des remords quand j'avais finis ma course. Je m'étais dis « Oh crotte Nott, tu as fuis comme une lâche, c'est de ta faute si Shadow a été capturé ! » Et je m'en était voulu pendant de longues semaines, et même là je m'en veux encore. Les deux Soldats qui m'avaient trouvée m'avaient prise en pitié, et m'avaient assuré que la vie que je vivrais à présent serait meilleure. Alors oui, j'avais à manger, oui, j'avais un toit, mais je préférais largement vivre en Solitaire que ça. N'être qu'une ombre de passage me convenait parfaitement. Même, maintenant que j'avais appris à maîtriser mon pouvoir je pouvais me transformer souvent, même si cela nécessitait derrière de longs jours de repos. Mais je me sentais prête, je pouvais le faire.

Un ricanement me sortit de mes pensées. Je tournais la tête, à l’affût. Un sanglot étouffé ainsi qu'une parole que je ne saisis pas retentit alors. Je me mis accroupie, et commençais à avancer. Les bruits semblaient venir de derrière la grande dune en face de moi. Je m'approchais au sommet, et passais la tête par dessus. Deux chats, l'un jeune et pleins de force, adulte sans conteste, et un petit, de moins d'un an, au pelage noir et recroquevillé sur lui-même se tenaient face à face. Le grand gris foncé aux tâches claires et aux cornes rouges esquissait un sourire malsain. Ses deux yeux jaunes fixaient le petit, l'air moqueur.

« Alors le petit minou a peur ? Ques-ce que ça fait d'être tout seul hein ? Là au moins aucun de tes mentors ne pourront te défendre ! »

Le « minou », noir aux yeux bleus électriques et au bout de la queue bioluminescent, bredouilla quelques mots.

« Pitié Clis, ne me fait pas de mal, ce que je t'ai fais l'autre jour, c'était pas fait exprès tu sais, je maitrise pas encore bien...

Silence ! Tonna le dénommé Clis. Je n'accepterais pas tes petites excuses à la noix, je vais te rendre la monnaie de ta pièce et tout de suite ! »

Et il s'approcha du petit. Prise d'un élan de protection je me fondais dans les ombres et m'interposais entre eux. Je repris forme à la seconde même où il bandait ses muscles.

« Tu ne toucheras pas à une seule moustache de ce petit. »

Clis ouvrit de grands yeux, mais se reprit. Il recula.

« Tiens donc, mais c'est la petite Nott que je vois là ? Ques-ce que tu fais si loin de la caserne, femelle ? »

Je soutenais son regard. Il me connaissait. Moi non. Sûrement un première ligne, ceux là étaient présomptueux et se croyaient au dessus de tout le monde. Je reniflais.

« Et toi Clis ? T'es si faible que tu t'en prends à un bleu ? »

Derrière moi le petit tremblait, je le sentais. Clis plissa les yeux.

« Tiens, tu te souviens de mon nom ? Je savais pas que tu te souvenais du nom de celui que t'avais mis à terre à l’entraînement, tu te souviens pas des plus faibles, hautaine que tu es. »

Je vis rouge. Moi, hautaine ? Nan mais il se fourrait la patte dans l’œil ce gars là, mais alors là jusqu'à l'épaule ! Je répliquais d'un ton acerbe :

« Revois ta définition du mot « hautain » parce que je crois que tu es pas à la page, la personne qui martyrise un petit ici c'est toi, pas moi. »

Je vis ses yeux s'agrandir de nouveau, et je fus assez satisfaite de ma réplique. Je me souvenais de lui, à présent. C'était un seconde ligne qui créait des champs de force, et qui pouvait les manipuler à sa guise. Il m'en avait d'ailleurs envoyé plus d'un à la figure, et je peux vous dire que ça fait très mal. Mais, lors de l’entraînement, j'avais réussi à me rendre immatérielle au bon moment, et avait esquivé ses attaques. J'en gardais une certaine fierté, car je n'oublierais jamais sa tête quand je l'avais maintenu au sol sous mon poids, le rendant incapable du moindre mouvement. Il essaya de me contourner.

« Pousse toi sale erreur, je vais apprendre à ce mioche qu'il ne faut pas provoquer ses supérieurs.

Alors déjà tu n'es en aucun cas en droit de lui faire du mal, et ensuite je peux savoir ce que tu lui reproche à ce « mioche » ? »

Je me décalais pour suivre ses mouvements. Il grogna.

« Lupin ici présent m'a couvert de ridicule me faisant m'évanouir devant les autres. Je t'en serais grès de ne pas t'interposer entre nous. »

Je ricanais.

« Genre, un petit comme ça peut te faire t'évanouir ? C'est que tu dois être encore plus nul que je le pensais. »

Un petit bruissement se fit entendre.

« Euh... Madame Nott ? »

Je me retournais.

« Oui mon petit ?

Ben en fait il a un peu raison, c'est vrai, je maîtrise pas encore bien mon pouvoir et je lui ai lancé une décharge assommante par la pensée... »

Je regardais Clis. Il acquiesça. Je me repenchais vers Lupin.

« C'est pas parce que tu lui a fais du mal sans faire exprès qu'il a le droit de te harceler, c'est pas bien et ça peut lui faire avoir de sévères réprimande à la caserne.

Oui mais je lui ai quand même fait mal... »

Il tremblais. Je crachais au chat gris :

« Groumph tu vois ce que tu lui a fais ? Maintenant il pense que c'est de sa faute ! Écoute moi bien petit (je le regardais dans les yeux, et vis que leur tremblement l’inquiétait) personne, je dis bien personne ne doit te faire de mal, que tu ai fais une bêtise ou non ok ? Donc maintenant on va écarter Clis et passer tranquillement d'accord ? »

Il acquiesça, tremblant. Je le pris par le cou et commençais à m'éloigner. C'était sans compter sur Clis, qui n'avait pas vraiment envie de laisser filer sa proie comme ça.

« Hé, l'erreur ! Prends toi ça ! »

Un mur me percuta, et je tombais. Je me relevais aussitôt.

« Alors ça tu vas me le payer Clis je te jure ! »

Il me nargua et balança un autre champ de force. Je l'esquivais et mon fondais dans les ombres, juste assez pour devenir un nuage noir. Je pris le petit par la gueule, et commençais à courir. J'aurais été prête à me battre avec lui s'il le fallait, mais ne voulais pas le faire en présence d'un bleu. Parce qu'au point où j'en étais, j'aurais fais couler du sang. Le petit dans ma gueule, je rejoignais la forêt et le cachais dans un buisson. Je repris ma forme normale et le regardais, tellement fatigué qu'il s'endormit. Le soleil était à présent haut dans le ciel, et mon ventre gargouillait en réclamant à manger. Je m’écartais du buisson et partis à la recherche d'une proie, heureuse d'avoir pu rendre service.


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Alec
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   Jeu 2 Aoû - 14:49


Défi emporté avec classe ! +15félicoins dans tes poches!

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   Lun 13 Aoû - 18:10


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