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OLD NAME, OLD FEAR || pv. Yin

Hail to the KingHail to the King


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Alec
Alec

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   Ven 29 Déc - 21:10


OLD NAME, OLD FEAR
 pv. Yin


Voilà plusieurs jours qu'Alec avait atteint le trône de Felinae. Dariel avait quitté ce monde et sa dépouille avait été enterrée comme il se devait. Le félidé brun avait quitté son QG ce jour-là. Il était peut-être devenu la tête de cette guilde, son amour pour la liberté n'en avait pas pour autant faibli. Certains de ses membres lui avaient rapportés les dires de chats solitaires. Il semblerait qu'un objet intéressant se trouve dans les décombres de la ville et que des charognards le cherchaient. Alec s'était mit en tête de trouver cet objet qui pourrait lui être utile pour relier des groupes à sa cause, ou seulement l'utiliser en tant qu'objet de menace. Il ne savait même pas à quoi s'attendre. On disait que c'était un gant aux bouts tranchants, spécialement créer pour un félidé, dont le nom échappait au Felinae. Pourtant, comme un caprice d'enfant, Alec le désirait. Qui de mieux pour cette mission ? Quelqu'un en qui il avait confiance ? Lui-même.

Le voilà, avançant lentement sur ses terres, direction la ville. Il était passé près de l'étang et avait fait une pause à celui-ci il y a de cela une ou deux heures. S'il avançait à cette allure jusque la frontière de la ville, il y serait vers la fin d'après-midi. Quelle idée de se balader par ce temps ? Le ciel était gris de pollution, on apercevait avec difficulté le soleil qui perçait la couche d'ozone avec ses rayons bien trop puissants. Le décor autour du meneur était décomposé. La terre était mise à nue, sa peau brûlée. Les arbres étaient laissés calcinés ici et là. Ils tenaient par la seule force de leurs faibles racines. Un contact et la carcasse d'écorce cédait et s'écrasait sur le sol, soulevant un nuage de cendres poussiéreuses. Qu'est-ce qu'il était bon de s'imaginer la planète avant le désastre. Cette herbe qui était dite si verte, si douce et même bonne à grignoter. Tout ceci n'était plus. L'herbe était devenue grisâtre, rêche et coupante. Si l'on mangeait celle-ci, dieu sait ce qu'il vous arriverait. Une autre patte vous pousserait peut-être. En attendant, c'était ce sol que le meneur brun foulait.

Enfin. Les buildings troués apparaissaient devant le félin. Voilà plusieurs heures qu’il marchait. Enfin. C’était le seul mot qui lui venait. Il allait enfin pouvoir chercher ce qu’il voulait. Les bâtiments devenaient de plus en plus grand au fur et à mesure qu’Alec se rapprochait. Maintenant, il pouvait décrire en détails les meurtrissures se trouvant sur les immenses boîtes de pierre. C’était entre effrayant et ahurissant. C’était beau et laid en même temps. D’ici, ces monstres de roche semblaient doux au toucher, mais quand on était contre cette roche, s’était rugueux et froid.

Alec était dès a présent dans l'enceinte de la ville délabrée, les décombres immenses entouraient le demi-bouc. Il pourrait trouver tellement de trucs si seulement il s'attardait là-dessus. Mais non. Un seul objectif. Rapide, discret. Il ne devait pas s'attarder ici. Il était en territoire ennemi et une troupe de soldat pourrait facilement lui tomber dessus. Il ne doutait pas de sa capacité à affronter un nombre élevé de soldats, mais il ne connaissait pas tous les pouvoirs de ceux-ci. Il fallait donc faire vite. Il se dirigea vers une ruelle, on lui avait signalé la présence de la potentielle relique dans cette rue. Il s'activa donc rapidement à retourner les décombres, à la recherche du précieux.

Après de longues minutes, peut-être même plus d'une heure, il le trouva enfin. Il était là. Le gant de lames. Il trônait sous les décombres, recouvert de poussière et de plantes. Qu'il était beau.. Qu'il semblait utile. Le brun glissa sa tête sous le bout de route qui cachait l'arme. Ses cornes se raccrochèrent au béton en un crissement horrible, il arriva tout de même à agripper le cuir entre ses crocs. Il mania doucement celui-ci, l'extirpant de l'emprise de la roche. Avec un calme astronomique, il tapota l'objet, retirant la poussière de celui-ci, nettoyant du mieux qu'il le pouvait. Une fois de retour au camp, il lui refera une beauté. En attendant, les lames étaient encore en très bon état, elles étaient affûtées et semblaient tranchantes et résistantes. Il glissa sa patte dans le gant, l'ajustant comme il se devait. Ses doigts rentraient parfaitement, le cuir devait s'être étiré avec le temps, car il ne devait sûrement pas être fait pour un félin de ce gabarit. Peut-être était-il fait pour l'un de ces « maine-coons », ou autre « chat sibériens ». En attendant, sa grosse patte de Savannah rentrait parfaitement. Il souleva sa patte et les lames se glissèrent dessus dans un bruit strident. Il mania celle-ci avec quelques difficultés, faisant attention à ne pas se blesser. Parfait. Il se retourna dans un demi-tour. Direction, Felinae.
©️ ASHLING DE LIBRE GRAPH'



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   Mer 3 Jan - 23:39





Old name, old fear

« Les yeux de l'ombre combattante »
Pv Alec
Le monde a changé.
Rien n'est pareil. Pourtant tout est terriblement semblable à la fois. Les immeubles sont les même. La nourriture est la même. La nature est la même. Mes amis sont les même. Mais pas moi.
J'ai changé. Profondément. En apparence ? Je suis toujours celui que j'étais avant, un pelage noir, des yeux d'or, une aura sombre et une tâche blanche cachée entre mes coussinets. Mais dans mon esprit tout est différent. Je ne comprends pas comment on peut vivre cette guerre en permanence. Je ne le comprends plus. Je n'avais jamais ignoré la raison de ma transformation, ni même le but final des Hommes : gagner la guerre. Mais jamais je ne m'étais imaginé la vivre, cette guerre. Pas comme ça. Que j'étais bête lorsque j'étais jeune. Maintenant j'ai grandis. J'ai été forcé de grandir. J'avais déjà pris en maturité, j'avais déjà évolué plus que ce n'était envisageable. Mais cette fois-ci c'était autre chose. Comme si la lueur d'espoir de voir la fin de toutes ces folies qui persistait en moi s'était brisée, comme si elle avait volé en éclat à la lumière de la vérité. Voir tous mes camarades mourir. Voir ma propre mort me saluer puis partir se dissimuler pour frapper de nouveau quand viendra mon heure. Puis, une fois de retour à la Caserne, ma maison, leur maison, les voir, tous ces morts trop vite oubliés, se faire remplacer comme on change les piles d'une machine. Quelle logique froide et implacable. Et pourtant elle ne me choque pas. Peut-être est-ce cela qui me trouble ? Que je ne sache plus où se trouve ma propre limite. Que je ne sache plus quel est mon rôle, quel est mon but. Que j'accepte le fait que si je tombe, on me laisse tomber pour mettre quelqu'un d'autre à ma place. Que le ciel ai perdu sa lumière. Que le monde ai perdu son sens.

Je marche. Je suis parti. Au rythme lent de ma foulée, je déambule dans les rues vides. Un courant d'air froid balaie les dédales de pierre mise à nue, laissant les humains vivant dans ces décombres se cloitrer chez eux et déroutant les patrouilles venues inspecter les lieux. Je suis seul. Cela me déroute mais me soulage en même temps. Être respecté implique d'être seul. De se cacher pour souffrir. Pour ne pas perdre la face devant tous les autres. J'avais pensé à partir. Mais pour aller où ? Vivre en solitaire ? J'avais déjà essayé et cela ne m'avait guère réussi, j'avais beau être jeune quand cela c'était produit, les images persistant dans ma tête sont trop fortes pour que je ne me retente à les provoquer. Rejoindre une guilde alors ? Il n'en est même pas question. J'ai bien trop sacrifié dans mes combats contre eux pour les rejoindre aujourd'hui. Je suis piégé. Entre ce que je venais de vivre et qui m'avait marqué au plus profond de mon âme, et ce qui devra advenir de moi dans les années qui suivront. Deviendrais-je une de ces ombres combattantes que l'on voit du coin de l'oeil dans les champs d'entraînement, qui ne parlent ni ne se reposent ? Ceux que l'on regarde uniquement du coin de l'oeil car croiser leur regard vide donne l'impression de faire face à un fantôme ? Je ne voyais que cette issue danser devant mes yeux, terrifiante et pourtant me soulageant d'un fardeau. Celui de choisir mon avenir.
Je porte sur moi les marques des combats. De larges plaies qui n'ont pas fini de cicatriser, un bandage autour de la patte avant droite, un oeil que je peux à peine ouvrir. Je fais peine à voir. Ceux que j'ai croisé sont pourtant dans un état bien pire... S'ils ne sont pas tout simplement morts. En fin de compte peut-être que la mort est le meilleur cadeau. Vivre comme un estropié ou mourir en héros oublié. La solution n'est pas évidente, parce que le choix le plus juste n'est pas toujours le meilleur. Moi je ne l'ai pas eu. Peut-être que ceux que j'ai tué non plus.

Je quitte le boyau principal pour une ruelle encombrée, d'où je pourrais trouver un chemin qui me mènerait en hauteur. Là où je pourrais toucher les étoiles. Enfin je le pourrais si le ciel n'était pas d'un gris plombé, laissant à peine entrevoir quelques faibles rayons solaires. Le soleil ne pourra plus jamais briller sur le monde. Pas après ces  horreurs. Ce serait une insulte, un crime. Tous ceux qui ont donné leurs vies mériteraient autre chose que ça. Que le seul qui se souvienne d'eux soit un pauvre matou de seconde ligne en train de tourner à la folie. Quand on sait qui je suis et ce que j'ai fait, cela semble être une sacrée ironie. Un bruit sourd et étrange me détourne de mes pensées, ramenant mon esprit à l'instant présent et éveillant ma curiosité. On aurait dit un choc ou un crissement. Être estropié ne m'a pas pour autant rendu peureux, je m'engage à pas de velours dans l'allée sombre. J'hésite à me fondre dans les ombres mais y renonce : étant donné mon état, je ne peux me permettre de gaspiller inutilement mon énergie. Petit à petit je distingue une forme étrange, ressemblant à un chat, si ce n'est son arrière train qui ne ressemble à rien de ce que j'ai pu voir auparavant. Sa fourrure est brune à l'avant puis devient rouge sang à l'arrière Il possède deux sabots en tant que pattes postérieures mais ses membres antérieurs sont normaux. À l'une de ses pattes est enfilé un étrange gant d'où sortent de longues griffes d'acier. Il est clairement dangereux. Je ne devrais pas y aller. Je ne suis pas en état. Je devrais aller chercher une patrouille. Oui, je devrais.
Je ne peux pas m'en empêcher. L'appel de l'aventure me détourne de mes conflits internes. Je suis déjà comme ces ombres combattantes. Je n'en ai juste pas encore conscience. Je sors des décombres, m'avançant jusqu'à pouvoir discerner la pupille de ses yeux. Si son odeur me renseigne directement sur l'origine de l'inconnu, je ne dis rien, préférant le juger du regard. Il est bien étrange, même pour un felinae. Il a la stature d'un soldat et le regard d'un combattant aguerri. Peut-être pourrait-il réellement représenter un danger. Je m'étire discrètement en faisant rouler mes épaules, prêt pour le combat si jamais il devait advenir, avant de lui demander d'une voix calme et froide :

« Qui es-tu et que fais tu ici ? »

Mon ton est clair, j'attends une réponse simple et précise. J'espère seulement ne pas être tombé sur un de ces attardés des guildes, comme ce Caméléon qui avait récemment cru que l'on pouvait entrer dans le laboratoire comme dans un moulin. Je me garde tout de même de faire un rictus méprisant à cette idée, ne souhaitant pas offenser l'ennemi qui pouvait se révéler intéressant. En d'autres circonstances j'aurais probablement frappé avant de parler, mais je ne peux pas me permettre de prendre un tel risque, surtout à la vue de ces lames qu'il porte. Un objet bien étrange pour un personnage tout aussi incongru.

© Kokca

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Alec
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   Sam 13 Jan - 20:32


OLD NAME OLD FEAR
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Un mouvement attira l'attention du Felinae, du coin de l'oeil. C'était une tâche noire et le félidé ne bougea pas, continuant ses actions pour s'extirper du piège de béton.

«  Qui es-tu et que fais tu ici ? »

Le Felinae redressa son regard vers son voisin. C'était un mâle plutôt petit, il semblait particulièrement agile et vif. Son corps du moins était fait pour ça. Son visage par contre, était le contraire de son allure. Il était décomposé. Alec ne prit pas longtemps avant de comprendre que ce pauvre jeune avait vu la violence de Guerre. Guerre était le deuxième cavalier de l'apocalypse, celui qui monte le cheval rouge, représentant la violence et le sang des innocents. La Guerre avait toujours été représentée avec une épée particulièrement longue. Elle apportait le conflit entre les esprits, entre les peuples, entre les êtres. La Guerre était dangereuse et effrayante. Cela ne choquait pas Alec que le jeune mâle noir se retrouve secouer par l'affrontement. Il s‘y fera. Ils s'y font tous. Parce que oui, de ce que humait Alec, le félidé voisin était l'un de ces soldats que les Hommes envoyaient sur le front en tant que chair à canon. Pauvre petit. De ce que voyait Alec, le gamin devait avoir un bon entraînement, ses muscles pointaient sous son manteau noir, une aura sombre entourait le félidé, similaire à de l'ombre. C'était oppressant, mais cela n'effrayait pas le félidé brun.

Alec glissa son regard dans les prunelles vides de son voisin. Ils étaient brisés l'un comme l'autre. C'était beau de trouver quelqu'un dans cette douce souffrance. Ils souffraient, silencieusement. Et pendant ce laps de secondes, Alec eut le temps de marquer son voisin, usant de son pouvoir sur le soldat. De nombreuses informations parvinrent à l'esprit du Felinae. Elles étaient toutes plus ou moins douloureuses, floues ou nettes. Une ressortait. Une douleur particulièrement profonde, oubliée en partie par le félin noir. Alec apprit plusieurs choses sur ce dernier. Soldat, ancien solitaire, perte de sa famille. La normale en soit. Alors, ne voyant aucun danger dans son voisin, Alec tourna le regard, agitant la patte qui portait le nouvel objet, tentant de s'habituer à celui-ci.

« Et toi ? Sais-tu qui tu es ? »

Le Felinae choppa le bout du cuir du gant pour le remonter sur sa patte, d'un geste rapide et vif. Il était aux aguets. Sa longue queue à la pointe de flèche ondulait dans l'air, comme si Nahash lui-même se trouvait sur l'arrière-train d'Alec. Nahash, ce serpent qui pousse Adam et Eve à croquer dans la pomme. C'était peut-être la faute de ce reptile si la Guerre était là ? Ses deux paires de cornes pointaient le ciel, les deux nouvelles aux extrémités commençaient déjà à prendre l'air. Il était imposant, menaçant. Sa tête était bien formée, grande et importante. Sa mâchoire était carrée, puissante. Le félidé lança un regard froid et vif envers le soldat.

« Qui es-tu réellement, Cachou ? »
Hruskans

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   Dim 14 Jan - 19:08





Old name, old fear

« Les yeux de l'ombre combattante »
Pv Alec
Le félin est calme, comme si ce qu'il faisait là est plus que naturel. Il ne répond rien, préférant me dévisager d'un air étrange. Comme s'il ressent de la compassion pour moi. Est-ce encore possible dans notre monde ou c'est tout simplement moi qui hallucine ? Ce n'est pas un soldat, mais je décele néanmoins dans ses yeux la marque de la tristesse. Peut-être que lui aussi est une ombre combattante, pas besoin d'être un soldat pour être brisé. Ce serait une sacrée ironie même, si j'ai un lien avec ce qui lui est arrivé. J'ai déjà tué assez félins pour savoir que les pertes sont les pires blessures. Mais la  curiosité s'éteint et au fond cela m'importe peu. Aujourd'hui vivre ou mourir ce n'est plus une question de volonté. Le grand chat qui me faisait face détourne le regard, le portant sur le gant qu'il a enfilé. Sans me regarder, il me parle. Sa voix est grave et profonde. Mais ses paroles m'intriguent.

« Et toi ? Sais-tu qui tu es ? »

Je n'ai pas de réponse à offrir, alors je préfère me taire. Quel bien étrange personnage. Il semble apaisé et sûr de lui, comme s'il pouvait me vaincre d'un simple coup de patte. Ce qui était très probablement le cas à vrai dire. Non seulement il semblait âgé et intelligent, mais il possédait cet étrange ustensile aux lames puissantes. Moi je n'étais qu'un soldat mal en point, à peine assez en forme pour avoir le droit de sortir de l'infirmerie. Que c'est lassant. Je hausse donc les épaules, prêt à partir, comme si de rien était, prévenant néanmoins une patrouille dès que je le pourrais. C'était intéressant de voir les gens agir. Car les soldats sont idiots. Formatés pour se battre. À donner leurs vies dans le gouffre sans fond de la guerre humaine. Une guerre sans fin mère d'une souffrance sans nom. Je suis un parfait imbécile moi aussi. Je m'apprête à tourner les talons, lorsque tout mon être se fige. Il a parlé.

« Qui es-tu réellement, Cachou ? »

C'est le temps lui même qui s'est arrêté. Incapable de reprendre ma respiration. Incapable de finir mon pas. Incapable de comprendre. Tout en moi s'est figé. Sa voix était froide et grave. Puissante. Terrifiante. En un éclair me voilà redevenu le chaton perdu que j'étais avant. Je ne sais plus qui je suis. Tout ce que je suis vient de s'effondrer. En un seul mot. La sentence est tombée, froide et implacable. Yin vient de se faire balayer comme on essuie la poussière d'une étagère. Cachou est là. Il n'a jamais cessé d'être là. Je me retourne lentement, presque paralysé, tremblant comme une feuille. Mille et une questions se battent dans mon crâne, résonnant dans mes oreilles et bloquant toute tentative de réflexion.

« C... Co... Comment ? J... Je ne... »

Je n'ai jamais perdu mon assurance aussi vite. Jamais. Pourtant je me retrouve à découvert pour un simple mot. Le soldat s'efface. Voilà celui qui a perdu sa famille. Tout ce que j'avais oublié. Tout ce dont je ne pouvais me souvenir. Tout est là. Et me brûle. De tous bords. Je n'arrive même plus à ressentir le monde tant la douleur est atroce. Un visage s'est ajouté à cette famille perdue. Ma belle, ma douce Shimizu. Je pourrais croire entendre sa voix chanter à mon oreille, j'ai l'impression que c'est elle qui m'a rejoint. Mais les morts ne chantent plus. Ce n'est que le vent qui souffle, un vent froid et glacé qui me bloque un peu plus.
J'ai du mal à me ressaisir. Pas à cause de la fureur qui autrefois aurait déferlé sur mon cœur, mais bien à cause de la souffrance qui a étranglé ma gorge. Ah, quelle terrible prison que le sentiment de peine. Il embrume mon cerveau. Il me fait sentir vivant en me donnant envie de mourir. Quand je fais face au felinae, ce n'est plus que l'ombre de moi même qui commence à parler :

« Comment as-tu entendu ce nom ? »

© Kokca

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Alec
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   Dim 4 Fév - 14:00


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Voilà. Le sous-chef avait frappé. Alec avait donné un puissant coup là où ça faisait mal. Face à lui, ce n'était plus le soldat défiguré par la guerre qui se tenait droit, mais un chaton dont la famille avait disparu, qui tremblait sur place, apeuré et désarmé. Alec resta de marbre, il n'était pas l'un de ces sadiques animaux qui souriaient dès qu'il faisait mal. Il était un monstre, certes, mais un monstre avec une once d'humanité, si l'on peut appeler ça comme cela. Alec continuait de sonder son voisin, alors que ce dernier se questionnait, balbutiant des paroles à peine compréhensible. Et finalement, le Felinae mit la main dessus. Les souvenirs du Soldat, les si douloureux souvenirs. Ce dernier tentait de se ressaisir et rapidement, le félin semblable à une coquille vide repris sa place, laissant le petit chaton tremblant derrière lui. Cachou avait rendu sa place. Alors, le Felinae se dit qu'il fallait frapper fort. Il fit un premier pas en avant, se rapprochant du Soldat. Ses pas étaient rythmés et accompagnés de flashback, grouillant dans la tête du Soldat.

Il débutait déjà son aventure par des images de la guerre, des félins qui meurent, qui explosent, qui se vident de leurs entrailles sur le sol. Il continue le cheminement par les injections, les produits chimiques, les monstres qui mutent, les félins qui perdent leurs esprits. Et toutes ces informations se stoppèrent, sur un flashback important. C'était le marais, recouvert de glace. La neige perlait par endroit et le ciel était d'une blancheur froide. Le paysage semblait complice. Complice de quoi? Tout autour de lui, le bruit si singulier des frottements de pattes du Notonecte résonnait. Celui-ci était immense et le flashback ne pouvait que le montrer, forçant le regard du petit Cachou. Rapidement, ce fut des bruits de frappement qui s'élevèrent et le sol sous les pattes du chaton noir tremblait. C'était sa mère, coincée sous la glace. Le flashback se dilua sur le visage de celui-ci. Alec continua l'épopée du soldat dans la tête de celui-ci, il ne pouvait qu'appuyer sur la guerre et la faute des Hommes sur ce qu'il est arrivé au félidé noir.

Et ces informations se coupèrent à nouveau, sur un flash du champ de guerre. C'était une féline accompagnée de deux grandes ailes, son pelage était calico, roux, brun et fauve. Elle était rudement jolie, mais son visage était déformé par la douleur. Elle portait son regard vers le ciel. Tout semblait silencieux, alors que les coups et les attaques fusaient de tout côté sur le front. Elle regardait ce ciel, ce ciel si silencieux. Elle semblait savoir que son heure était venue. La chatte lâcha un dernier soupire, sûrement le nom de son compagnon. Yin. Il n'était pas là, alors que la femelle mourrait. Ses yeux se voilèrent, fixant le ciel, elle était couchée sur le sol, abattu par un tir allié. Les flashs continuèrent, mais l'image semblait marquée par le visage de la calico.

L'aventure se termina, les images disparaissaient lentement, laissant un flou dans la vision du soldat. Alec se tenait devant lui, son visage slalomait entre les images nettes et des représentations d'une bête toute droite sortie de l'enfer. Il se tenait droit, les muscles saillants, ses cornes pointant le ciel. Il était menaçant et son ombre avalait le soldat au fur et à mesure qu'il s'approchait. Il se stoppa, net, sa queue rêche dansant dans le vent comme la lame d'une guillotine, prête à achever le soldat.

« - Bonjour Cachou. »

Il se tenait devant lui, comme une nouvelle rencontre. Etait-ce la découverte du Diable et de son souverain ? Il semblait en tout cas avoir tous les pouvoirs sur Yin. Il avait l'air d'être un père face à son fils perdu. Il forçait le silence et le respect. Alec était redevenu le brutal survivant.
Hruskans

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   Ven 2 Mar - 23:08





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« Les yeux de l'ombre combattante »
Pv Alec
Le félin commença à se rapprocher. Mais déjà je ne le voyais plus. Le monde sombra, je me sentais partir alors même que devant mes yeux les images défilaient. Un sifflement s'insinua dans mes oreilles lorsque le choc de la première explosion m'envoya au sol. J'étais debout, pourtant j'aurais pu jurer être couché. Étaient-ce réellement mes souvenirs ? Avais-je réellement pu survivre à tout ça ? Je voyais mes camarades autour de moi. Tous mes camarades disparus. Ils sautaient les uns après les autres, sans que je ne sois capable de rien faire. La scène changea mais pas mes sentiments. Une transformation sur laquelle je ne m'étais jamais retourné, bien trop certain qu'elle avait été une bénédiction. Aujourd'hui je ne sentais plus que la douleur. La folie et les monstres. Rien de bien là dedans. Je me sentais mourir. Toujours plus. Et les autres aussi. Une vue bien trop insoutenable. Je ne savais pas quoi faire d'autre et je me retrouvais là à bêtement fermer les yeux. Mais le cauchemar ne s'arrêta pas, loin de là.

Cette fois c'était calme. Il faisait froid, assez pour que tous les Marais soient recouverts sous une couche de glace et que la neige recouvre l'entièreté de la forêt. Je connais cet endroit par coeur. La neige immaculée qui se teintait de perles écarlates était un témoin cruel de l'horreur imminente. Je su que c'était elle avant même de baisser les yeux sur mes pattes. Le tremblement sous mon corps était si terrible. Les chocs répétés déformant son visage. Ses traits si fin, son corps noir caché par la glace, son pelage autrefois si soyeux... Ma mère. L'unique. Ma si chère mère. Encore une fois c'est comme si l'on écrasait mon cœur. Comme si la rage et la tristesse allaient encore me faire mourir sur place. J'aurais voulu avoir la force de frapper. De briser ce mur qui nous séparait. De lui sauver la vie. Mais je ne pouvais rien faire d'autre que regarder. J'étais paralysé. Incapable du moindre mouvement. C'était comme un rêve dans lequel j'étais incapable d'agir. On aurait dit un souvenir, cependant c'était beaucoup plus puissant que ça. Assez puissant pour que je ne sois même plus capable de respirer. C'était beaucoup, beaucoup trop douloureux.

Et puis soudain plus rien. Seuls ses yeux résistèrent dans le noir ambiant. Jamais je n'aurais cru que replonger dans mes souvenirs ait pu être aussi dur. Et puis ce ne fut plus un souvenir. C'était tellement pire. C'était elle. Shimi. Sa simple vue me déchira le coeur à m'en faire perdre la tête. Je n'avais pas encore réussi à faire mon deuil et sa perte était une brûlure si forte, si intense, que j'aurais préféré ne l'avoir jamais connue. Elle était belle. Magnifique même dans la douleur. Elle n'aurait jamais dû se trouver à cet endroit, à cet instant. La douleur se lisait sur son visage. Terrible. Même cette peine ne faisait que l'embellir. J'étais si déstabilisé. J'aimais tout en elle. Seulement l'amour est un poison, j'aurais bien dû le savoir avant de m'éprendre d'elle. Un soupir. Était-ce mon nom ? Je ne le saurais jamais. Dans mes oreilles un sifflement sourd me rappelait que tout ceci n'était pas en train d'arriver maintenant. J'avais été absent. Je l'avais lâchement abandonné. À cause de qui ? À cause des humains. C'étaient eux qui l'avaient envoyé là bas. Ils m'avaient créé mais ils m'avaient détruits. Et pour ça je ne pouvais plus me permettre de travailler pour eux.

Le monde des rêves s'effaça. Ma vision revint, floue, incapable de comprendre ce qui s'offrait à moi. Le chat qui me faisait face était un véritable démon. J'aurais pu jurer le voir se transformer en un monstre pourpre si grand que je me sentais presque écrasé. Pourtant il ne me faisait pas peur. Après tout ce que je venais de ressentir je ne pouvais plus avoir peur de rien.

« Bonjour Cachou. »

J'étais glacé. Il m'inspirait le respect autant que le silence, cependant je n'allais certainement pas me laisser faire. J'étais cependant assez âgé pour comprendre que cette plongée si réaliste et frappante dans le passé n'était pas due au hasard mais était bien de son fait et du quelconque pouvoir qu'il pouvait bien posséder. Mais peu importait à quel point son apparence était imposante et sa carrure importante, je n'avais pas peur de lui.

« Je ne m'appelle pas Cachou mais Yin. Et j'aimerai savoir quel honneur m'a valu que vous utilisiez votre pouvoir sur moi. »

Je ne sais pas pourquoi j'ai commencé à le vouvoyer. Je n'avais jamais fait ça auparavant. Néanmoins j'avais récupéré mon sang-froid légendaire et mon ton était calme. J'avais hésité à m'asseoir mais je n'avais pas besoin de devoir encore plus lever la tête pour le regarder dans les yeux. Je n'étais pas petit, mais lui était extraordinairement grand. En tout cas plus grand que tous ceux que j'avais un jour pu rencontrer.

© Kokca

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   Mer 4 Avr - 21:13


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   Jeu 19 Avr - 21:10


J'archive (quartier nord)





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