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Six pieds sous terre || Ft. Yin |

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   Mar 15 Aoû - 12:33


Six pieds sous terre || Ft. Yin|





Les égouts. C'est un moyen efficace pour échapper à la chaleur qui règne au dessus de toi. En hiver, ta fourrure n'est pas assez épaisse, mais en été, toute la chaleur du soleil s'amasse et se propage dans ton corps. L'été est la pire des saisons, et bien qu'elle soit brûlante, elle ressemble en tout point à l'hiver: manque de nourriture, on cherche un endroit isolé pour survivre en attendant que ça passe, fatalement. La différence est qu'en été on cherche un endroit frais, et en hiver un endroit au chaud. Mais les endroits chauds avec des radiateurs ça ne court pas les rues n'est ce pas? Aussi le but en réalité est de trouver l'endroit le moins froid, et non pas le plus chaud. Le principe est de fuir le froid du mieux possible.

Mais pour l'heure, nous sommes en été. En août, et la chaleur est intense. C'est pourquoi tu as décidé de te diriger sous terre, autrement dit, dans les égouts. C'est humide, froid, mais ça pue. En haut il fait chaud, sec et y'a pas d'eau. Le choix était vite fait. Les égouts ne te sont pas inconnus; en revanche tu en as croisé des inconnus. Oh ils n'étaient pas très malins. Il y en a de toute sorte. Du fougueux Soldat, au jeune Felinae.  On peut néanmoins remarquer l'intelligence de ce dernier qui s'aventure en terrain ennemi, généralement tout seul, sans connaître pleinement l'immensité et la complexité de l'endroit. Toi en revanche, tu connais chaque chemin par cœur. Tu as vécu ici, tu sais tout ce qui t'attend. Tu es née pour ça, et si toi tu ne l'es pas, ton pouvoir l'est. Se cacher derrière un labyrinthe d'ombres, c'est ce que tu fais. Que ce soit pour ton bien ou pour le mal des autres d'ailleurs.

Tu n'as que faire des autres. Tu as ta réserve de nourriture, ta réserve d'eau, ta planque. Ton vrai chez toi, et personne ne te le prendra. Tout ça est loin d'ici, caché au reste du monde. Si quelqu'un venait à trouver ta cachette, autant dire qu'il n'aura plus beaucoup de temps à vivre.
C'est tout ce qu'il te reste. Il y a de tout là-bas. Même de bons morceaux de mousse pour dormir, même si tu ne dors pas tout le temps. Après tout quand on vit seule, il faut se nourrir seule. Mais ça n'a jamais été un problème. Tu as toujours été bonne chasseuse, même naïve tu gardais ton sérieux au moment de chasse. C'est comme un jeu, sauf qu'on y gagne vraiment quelque chose d'utile. Celui qui veut quitter son camp a intérêt à savoir chasser, trouver des points d'eau et fuir ou combattre. On ne sait jamais, si une personne venait à vouloir vous tuer pour une raison quelconque: représailles, clan opposé à notre ancien, autre solitaire qui a perdu la raison, humain… Il faut toujours être préparé à tout. Au moins savoir se battre un peu, ou savoir très bien fuir.

Les égouts sont très silencieux aujourd'hui. On sent parfois un vent de chaleur nous chatouiller les narines. On entend l'eau et ses déchets se déverser le long des couloirs de tunnels. On peut même croire entendre des bruits de pas par moment. N'est ce pas?



Dernière édition par June le Sam 19 Aoû - 23:09, édité 1 fois

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   Sam 19 Aoû - 21:12


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Six pieds sous terre
«  »
RP Pv June
Ʃkaemp はは ™

Ce n'était pas une habitude, ni un ordre ou encore moins une envie mais plutôt un besoin. Un besoin d'ombre et de fraîcheur, un besoin de s'échapper de la chaleur du monde extérieur. Pourquoi ne restais-je pas dans la Caserne dans ce cas, me direz-vous ? La foule. Toujours la foule. Trop d'humains, trop de chats, trop de bruits et d'odeurs, trop de tout. Je n'étais pas de ceux-là, pas de ceux qui se sociabilisent sans soucis, j'étais un de ces solitaires au caractère renfrogné, énervé par toute cette agitation et tous ces bruits. J'aurais peut-être pu m'enfuir, quitter définitivement les soldats, mais je n'étais pas fou non plus. J'avais déjà tenté la vie à l'extérieur, et j'avais bien failli en mourir. Ce n'était pas non plus une bonne chose de vivre seul. De plus je ne savais pas si Shimizu voudrait bien me suivre et je ne voulais pas risque de la mettre en danger inutilement. Mes parents s'étaient jurés de toujours veiller l'un sur l'autre, ils avaient eu leur entraînement de soldat, mais ça n'avais pas suffit.
Pourquoi repenser à cela maintenant ? La solitude est une amie qu'il ne faut pas privilégier, mais on pouvait facilement la retrouver dans les égouts, dès que le besoin s'en faisait sentir. Après tout, qui pouvait avoir envie de venir ici sans y être forcé ? On avait beau y croiser toute sorte de félins, ceux-ci étaient bien plus rares que dans la Caserne. De plus, si un felinae avait le malheur de croiser mon chemin, je pourrais toujours me battre pour oublier mes problèmes. Oublier cette chaleur. Oublier ce monde.

L’odeur était dérangeante. Elle collait à tout, c’était pire encore que les antiseptiques dont les humains aspergeaient le labo. Ici, nous étions tous incapables de se repérer à l’odorat. Les humains n’avaient pas non plus pris la peine d’éclairer cet endroit, l’obscurité régnait donc sur l’endroit. Les sons, quant-à-eux, résonnaient toujours plus dans le dédale, pouvant rendre fou celui qui se perdait ici parce qu’il ne savait pas où il allait. Il me sembla entendre des bruits de pas. Ou était-ce tout simplement le bruit de l’humidité ambiante qui se condensait sur les murs, retombant goutte après goutte dans les canaux d’eau polluée ? J’avançais avec lenteur, presque méticuleusement, sur mes gardes. C’était ainsi que j’avais appris à me mouvoir chez les humains, c’était devenu un réflexe.
Je ne voulais pas bondir pour un rien mais ne voulais pas non plus me faire attaquer par surprise. Je penchais la tête, curieux de ce bruit étrange. Ce n’était pas grand-chose, rien qu’un petit son, mais qui venait de piquer ma curiosité. Cette partie des conduits était assez isolée, peu la connaissaient, il fallait avoir passé beaucoup de temps dans ces labyrinthes pour savoir s’y repérer. Je n’avais moi même pas fait assez de patrouilles à cet endroit pour tenter de m’engager dans les plus petits conduits, mais je savais au moins reconnaître les boyaux les plus larges. J’hésitais à me fondre dans les ombres, mon pouvoir me permettant une discrétion absolue mais me forçant à rentrer plutôt dans cette caserne remplie de félins abrutis par la propagande et qui se battaient parce qu’ils ne savaient pas quoi faire d’autre que par réelle conviction. Il me sembla voir, au détour d’un couloir, quelque chose bouger. Était-ce un simple rat ? Ou quelque chose de plus gros ?
La curiosité était beaucoup trop forte.
Je m’avançais légèrement, tournant la tête dans le conduit. Je discernais une forme, celle d’un autre chat. Je ne pouvais pas percevoir son odeur, ni ne savais dire s’il était ami ou ennemi. Je l’observais, dubitatif, avant de lancer d’une voix calme et prudente :

« Qui est là ? »

/


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   Dim 20 Aoû - 20:50


Six pieds sous terre || Ft. Yin|





« Qui est là ? »

Tu ne sais pas si tu l'avais vraiment entendu avant, mais il y avait définitivement quelqu'un. Premièrement parce qu'on voyait sa tête, du moins vaguement, et deuxièmement parce qu'un rat ne parle pas. Enfin ça on en sait rien.
Mais bref. Tu n'avais pas envie d'ouvrir tes yeux une nouvelle fois, mais bon pas le choix pas vrai. La voix était assez lointaine et le visage imperceptible de là. On sait déjà que c'est un mâle, pour l'âge aucune idée. Pour l'odeur c'est assez compliqué. On aurait dit une sorte de soldat, mais avec toutes ces odeurs entremêlées, difficile à dire. Après s'il est arrivé jusqu'ici c'est soit qu'il t'a entendu, soit qu'il connaissait les lieux -donc soldat-, soit qu'il était complètement paumé. Au choix. Probabilités d'être Caméléon? 0%. Autres possibilités? Solitaire drôlement courageux pour être dans les égouts, Soldat ou Felinae qui connaît au moins un peu les lieux. Les Felinae passent pour atteindre la Ville après tout.

Par précaution, tu te redresses un peu pour te mettre face à l'endroit d'où provenait la voix. Il est clair qu'on pouvait te voir, peut-être pas complètement ou correctement, mais on pouvait au moins voir qu'il y avait quelqu'un. Autant répondre à la question.

« Quelqu'un. »

*kofkof* répondre à la question.
Remarquant que ne pas répondre pourrait ne pas faire avancer les choses, tu préfères en rajouter un petit peu.
Pour une fois, être moins têtue pourrait être utile dans le genre, ne pas s'attirer les foudres d'un mec random.

« Dites moi qui vous êtes d'abord. Et s'il y a quelqu'un d'autre. »

Comme si tu allais le faire confiance. Quoique ça se serait senti et entendu s'ils étaient plus nombreux. Même en faisant attention, tout résonne ici après tout.

H-RP: Désolée c'est un peu moins long que le premier post je sais pas trop ce que June aurait pu faire d'autre :c


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   Dim 27 Aoû - 22:01


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Six pieds sous terre
« Et qui est pris qui croyait prendre ~ »
Pv June
Ʃkaemp はは ™


La forme bougea, me confirmant l'hypothèse que j'avais prise pour acquise. Il est vrai que si j'avais fait face au rôdeur j'aurais été dans une bien mauvaise posture. Je penchais légèrement la tête, plissant des yeux pour tenter de discerner le chat qui me faisait face. D'une couleur de pelage devant se fondre dans les teintes monochromes du béton, je ne distinguais réellement de lui qu'une forme verte sans forme précise sur le sommet de son crâne -une touffe de poils lisses et émeraudes ? On aurait déjà vu pire- et un éclat sombre et brillant, probablement ses yeux.

« Quelqu'un. »

Sérieusement ? Plus flou ça n'existait pas. Sa voix était féminine mais me semblait rauque, probablement celle d'une chatte assez âgée. Les vétérans ne couraient pas les rues et je doutais bien plus qu'elle ai pu appartenir à ma guilde. Bien qu'elle ne semblait pas lancer les hostilités je restais méfiant, puisqu'elle l'était visiblement aussi. Je me décalais de quelques pas, m'enfonçant légèrement dans ce boyau secondaire. Je distinguais un peu plus nettement la couleur grise du pelage qui me faisait face, mais son odeur m'était toujours dissimulée. Était-ce parce que la chatte était là depuis si longtemps qu'elle commençait à s'effacer dans la puanteur ambiante ? Si c'était le cas ce n'était pas un destin que je souhaitais à qui que ce soit, pas même à mon pire ennemi. Finir sa vie dans des dédales recouverts de moisissure glauque et d'eau pestilentielle, mieux valait mourir. Je ne savais pas quoi dire pour relancer, ne souhaitant ni en dévoiler sur moi ni partir sans savoir de qui il s'agissait. L'autre se donna cependant cette peine à ma place :

« Dites moi qui vous êtes d'abord. Et s'il y a quelqu'un d'autre. »

Si la deuxième de ces requêtes me semblaient convenable, la première me fit légèrement grincer des dents. Je réprimais un feulement, comprenant que si l'un de nous ne faisait pas l'effort de réprimer son animosité nous resterions assis là, dans une tension certaine, attendant que l'autre se jette sur nous.

« Je suis seul. Je suis un soldat, et je ne suis pas en patrouille donc même si vous êtes une felinae je consentirais à vous laisser partir sans vous attaquer. Répondez moi : qui êtes-vous ? »

Ces paroles étaient un mensonge bien évidemment, mais je les faisais sonner comme la vérité. S'il s'agissait d'une felinae je la capturerais, je ne le laisserais partir que si elle n'en était pas une. Ou rester ici, après tout, elle pouvait faire ce choix aussi.

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   Sam 2 Sep - 17:15


Six pieds sous terre || Ft. Yin|





« Je suis seul. Je suis un soldat, et je ne suis pas en patrouille donc même si vous êtes une felinae je consentirais à vous laisser partir sans vous attaquer. Répondez moi: qui êtes-vous ? »

En théorie, tu ne pouvais pas avoir la certitude que ce qu'il disait était vrai, mais en pratique, tu sentais bien que ça le faisait chier d'en dévoiler un peu sur lui. Pour ce qui est de la suite, tu ne savais pas. Un soldat qui laisse partir un Felinae ce n'est pas nouveau. Mais honnêtement, t'en a rien à faire des Felinae, si ce n'est le respect qu'ils t'inspirent à survivre aussi bien par les temps qui courent. Lui il en avait de la chance de vivre Soldat. Enfin de la chance, c'est vite dit quand on pense aux expériences humaines pratiquées sur d'autres animaux en masse, comme des chats par exemple. Mais si on relativise, après ce mauvais moment, tout va pour le mieux, un peu comme une visite chez le dentiste.
Après un certain temps de réflexion qui te permets de peser le pour et le contre, tu te décides enfin à lui répondre, bien que ça te déplaise énormément.

« June, Solitaire. »

Préciser ton prénom pourrait te sauver la vie, sauf si tu pars sur de mauvaises bases, alors là on pourrait te botter le cul de manière spectaculaire. En revanche, si tout se passe bien, peut-être qu'on ne te fera pas de mal. De toute manière, il n'y a aucune raison pour que ce random Soldat ne t'attaque, d'autant plus que tu n'as jamais fait de mal à un des leurs. Tu n'es pas vraiment du genre à chercher les embrouilles. C'est juste que tu te laisses souvent prendre au jeu, excepté quand tu sens que tu vas perdre, même si tu préfères t'arracher une dent plutôt que de l'admettre.
Un blanc s'installe, bien que tu aimes le silence en règle générale, celui-ci était vraiment vraiment gênant. Les yeux grands ouverts, les oreilles remuantes, tu regardais un peu partout. Que le monde est laid.

« … »

Faire la discussion, ce n'était pas ton truc à toi. Faire copain-copain non plus. En revanche, tu peux essayer de sauver tes petites fesses. Tu glisses quelques paroles dans un frisson de dégoût fissa.

« Je suis une ancienne Caméléon, si tu te poses trop de questions, libre à toi de me croire ou non. »

En général, on ne sent pas trop les mensonges, mais la vérité sonne toujours mieux. Et puis dire que tu as pris parti pour leurs ennemis, mais que tu les as fuit  ne t'avantage pas spécialement, signe que tu ne mens pas n'est ce pas? T'as rien à gagner de toute manière, et s'il a un minimum de cellules grises, il devrait le comprendre assez facilement.


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   Mar 12 Sep - 22:00


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Six pieds sous terre
« Et qui est pris qui croyait prendre ~ »
Pv June
Ʃkaemp はは ™


Je dévisageais la chose qui me faisait face, incapable de réellement appeler ça un chat. Elle était dissimulée dans les ombres, comme si elle cherchait à se fondre dans les parois. C'était sûr que ça devait l'arranger, devenir semblable aux égouts c'était le meilleur moyen de s'y cacher. Je fronçais la truffe quand elle prit la parole, ignorant s'il s'agissait de son haleine ou d'un relent tenace de l'eau croupie qui empestait ainsi.

« June, Solitaire. »

Solitaire, ou elle était folle, ou elle était incroyablement puissante. Elle n'avait l'air ni particulièrement intelligente, ni puissante, elle devait donc faire partie des intellectuellement réduits - les crétins quoi. Un silence pesant s'installa auquel aucun de nous deux ne semblait vouloir faire face. C'était gênant, vraiment gênant. Elle me mettait mal à l'aise, l'odeur qui se dégageait d'elle à chaque mouvement qu'elle amorçait me donnant mal au coeur. Comment était-ce possible de se aller à ce point dans la crasse et l'eau croupie ? Dans ce qui ressemblait à un spasme - ou un frisson ? - la vieille carne reprit la parole :

« Je suis une ancienne Caméléon, si tu te poses trop de questions, libre à toi de me croire ou non. »

Une ancienne caméléon ? Dans les égouts ? Elle avait du se perdre bien loin de chez elle celle là dis donc. Cela me tirait un reniflement moqueur. Si je détestais ostensiblement les felinae et leur côté soit incroyablement niais, soit incroyablement hypocrite, je n'avais que du mépris pour les caméléons et leurs faiblesses.

« Une ancienne caméléon ? Comment quelqu'un capable de se cacher et de fuir comme un incapable peut-il se retrouver à errer ou même vivre dans un endroit tel que les égouts ? »

Je n'étais pas à l'aise, l'éclat qu'il me semblait discerner au creux des pupilles de la féline me semblant aussi méprisant qu'ennuyé. Je grinçais légèrement des dents, ne me sentant pas à ma place puisque c'était moi qui dévisageait les gens ainsi. Nous échangions donc ce regard de méfiance corrompue, cherchant à éviter un combat inutile tout en jaugeant l'autre pour deviner ses compétences.

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   Mer 8 Nov - 14:24


Six pieds sous terre || Ft. Yin|





« Une ancienne caméléon ? Comment quelqu'un capable de se cacher et de fuir comme un incapable peut-il se retrouver à errer ou même vivre dans un endroit tel que les égouts ? »

Tu grinçais des dents, la voix lente et les syllabes précautionneusement entrecoupées.

« Oui. Une ancienne Caméléon. Et je ne vis pas ici. »

Tu soupirais gravement. Tu n’aimais pas rappeler le fait que tu aies appartenue ne serait-ce qu’une seule seconde à ces lâches. C’est admettre que toi même a été une lâche. Tu les détestais, et apparemment ce soldat non plus ne les portaient pas dans son coeur. Tu tentais de voir le bon côté des choses, tu avais beaucoup de mal, mais au fond vous avez l’air de vous ressembler lui et toi. Et même s’il te faisait aimablement remarquer que ton ancienne guilde était un refuge pour les grosses merdes, il ne faut pas oublier que c’est également ta pensée. Vous vous regardiez d’une manière semblable, vous parliez d’une manière semblable, d’une manière contenue pour ne pas lancer les hostilités, mais on sentait dans vos voix, à tous les deux, du dédain et de l’ennui. Pourtant vous en aviez des différences. Comme par exemple, une chose à laquelle tu ne fais pas souvent attention, au physique. Oui, lui, même si tu ne l'observait pas pour ses beaux yeux, tu voyais qu’il était plus soigné que toi. Enfin c’est une chose facile, mais lui c’était clairement qu’il vivait dans de meilleures conditions. Il devait à tous les coups avoir une haleine entremêlant les restes de viande et l’eau fraîche, ce que tu lui enviais beaucoup secrètement.
Maaaais tu n’avais pas envie de discuter pour autant. Tu priais juste pour qu’il parte le plus vite possible, pas que tu sois religieuse pour autant, ça non.

« Je ne veux en aucun cas être affiliée à ces faibles lâches. »

Histoire de bien te faire comprendre. Et avec un peu de chance tu y gagneras quelque chose, ne sait-on jamais. Mais tu ne te leurres pas; tu n’attends strictement rien de lui, pas plus que n’importe qui d’autre.

Tu tripotais des cailloux avec tes pattes, assise adossée contre les étroites parois des égouts.

HRP: je suis en retard déso pas déso je patauge dans ton lavabo



Dernière édition par June le Mer 10 Jan - 20:41, édité 1 fois

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   Lun 8 Jan - 1:25


Up ~

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   Sam 13 Jan - 18:44





Six pieds sous terre

« Tel est pris qui croyait prendre »
Pv June
La femelle me grinça des dents avant de répondre à ma question d'une voix claire et implacable :

« Oui. Une ancienne Caméléon. Et je ne vis pas ici. »

Elle soupira lentement, d'un air grave, comme si ces mots lui pesaient. Je fronçais légèrement la truffe lorsqu'un nouveau relent amer vint me chatouiller les narines, mais j'étais toujours incapable de dire s'ils provenaient de la chatte ou des imondices flottant dans l'eau stagnante. Mes yeux s'étaient suffisamment habitués à la pénombre ambiante pour que je distingue bien mieux l'apparence de la solitaire qui me faisait face. À son coup pendaient des colliers étranges que je n'avais jamais vu jusqu'ici, et je comprenais que ce que j'avais pris pour une touffe de poils verts était en réalité un simple bout de tissu tâché qu'elle portait sous forme de bonnet. Elle reprit calmement la parole, un mépris sincère se cachant derrière chacune des intonations de sa phrase :

« Je ne veux en aucun cas être affiliée à ces faibles lâches. »

J'hochais légèrement la tête, comprenant son dégoût. Se cacher en niant la vérité de notre monde c'était une réaction étrange. Et stupide. June se mit à manipuler des cailloux du bout des pattes, comme s'ils étaient plus intéressants que notre possible début de conversation. En un sens c'était peut-être vrai. À quoi tout cela aboutirait-il ? Je n'essaierai pas de la ramener à la Caserne, je n'étais pas en mesure de le faire. Il faisait trop chaud pour se battre, ça ne servirait qu'à nous épuiser. Et quelle faible proie à ramener, une solitaire maigre et sale qui semblait bien faible. J'avais presque de la pitié pour elle, qu'elle soit obligée de se rendre dans un tel endroit pour -je le supposais- échapper à la chaleur écrasante du soleil. Mais ici les paresseux et les chanceux n'ont pas leur place après tout. J'avais toujours eu plus de respect envers les solitaires que les autres chats rebelles. Enfin ceux qui ne sont ni fous ni surpuissants. Et comme elle ne semblait être ni l'une ni l'autre, je la tenais déjà un peu plus en estime. Je me rendais compte que j'avais tout de même oublié la plus simple des politesses.

« Yin. Mon nom c'est Yin. »

Je ne voyais pas réellement ce que je pouvais bien ajouter, il n'y avait rien à redire. Nous étions bien semblables, en tout cas assez pour réaliser que ni elle ni moi ne souhaitait poursuivre cette discussion ni créer de possible lien. C'était une rencontre fortuite, une de celles qui n'ont ni but ni continuité. Je n'avais rien à faire de plus dans ce cas. Je la saluais d'un signe de la tête, tournant les talons, jusqu'à ce qu'une question surgisse dans le fond de mon esprit :

« Comment as-tu réalisé que les Caméléons n'étaient pas fais pour toi ? »

Je m'étais stoppé net, de profil par rapport à elle, curieux de sa réponse. Après tout je me posais bien des questions ces derniers temps et il était probable qu'elle possède en elle une réponse qui concrétise ou bien dissolve les doutes.

© Kokca


Dernière édition par Yin le Dim 21 Jan - 20:18, édité 1 fois

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   Dim 14 Jan - 2:54


« Yin. Mon nom c'est Yin. »

Tu ne savais pas trop pourquoi il décidait soudainement de paraître civilisé en se présentant. Tu imagines que cela devait être humiliant d'être moins bien  élevé qu'un Solitaire à l'allure douteuse comme toi.
Son nom t'importait peu au final, tu sais très bien qu'il ne se passera rien; du moins, vous ne vous battrez pas. Il ne s'y risquerait pas, et toi non plus.

« Comment as-tu réalisé que les Caméléons n'étaient pas faits pour toi ? »

Qu'est-ce qu'il voulait celui-là? Encore une pièce pour un kebab?
Miskine. Demande-lui s'il veut qu'on fasse une soirée pyjama, on pourra se faire des nattes en racontant notre vie autour d'une tasse de chocolat, ensuite on pourra se tripoter un peu.

Quoique sa question n'est pas si stupide, c'est le fait qu'il te la pose naïvement qui l'est. La réponse à sa question est depuis le début. C'est simple; jeune, tu as décidé de partir trouver ta place. Tu n'as pas été prise chez les Felinae, pire, tu as été reléguée en tant que Messagère chez les Caméléons. Échec sur échec, tu n'as jamais trouvé ta place, tu le sentais bien que tu n'étais d'aucune utilité chez eux. Pourtant, tu y es resté un bon moment avant de partir; il faut dire que tu n'avais pas beaucoup de jugeote, pas assez d'audace qui aurait pu te pousser à le faire. Bref, tu as gâché un bon nombre d'années à chercher ta place pour au final retourner à la case départ: ironique, non?

« En quoi ça te regarde ? »

Tu ne voulais pas être méchante, à vrai dire tu ne te rendais pas vraiment compte de ce que tu disais. Pour toi, tout ce que tu disais coulait de source, et ça n'avait rien de piquant. Tout était clair dans ta tête: pourquoi tu aurais à raconter ta vie à un parfait inconnu? Qui l'aurait fait? Ne soyons pas hypocrites, Yin lui-même serait ennuyé si on lui posait des questions types psychologue du collège Saint-Martin de Trouville. M'enfin, tu étais toujours aussi ennuyée, malgré la présence plutôt divertissante de ces petits cailloux. Ils étaient plus dignes d'intérêt que beaucoup de personnes sur Terre, à commencer par toi, par Yin, et plus généralement de cette discussion.

« Après tout on ne se recroisera pas avant un bout de temps à mon avis. Mais si tu veux continuer de me faire la discussion, je t'en prie, continue, continue. »

La voix lasse, tu étais à la limite du bâillement; c'était d'une insolence rare chez toi. Il fallait avouer que poser des question aussi indiscrètes sur la vie d'une Solitaire qu'on ne connaît qu'à peine c'était assez osé. Tu te demandais maintenant s'il espérait vraiment une réponse de ta part, ou s'il se doutait vaguement de la chose que tu allais lui répondre. Peut-être avait-il tenté en pensant qu'il ne perdrait rien de toute manière, si ce n'est de la crédibilité.
Pas totalement inconsciente, tu surveillais Yin, les yeux perçant, brillant d'une étrange lueur verte.

hrp:  June → https://youtu.be/U51jHHLQA08?t=2m31s

"Et qui est pris qui croyait prendre"  → Tel est pris qui croyait prendre (cf. Le rat et l'huître de La Fontaine)


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   Dim 21 Jan - 20:52





Six pieds sous terre

« Tel est pris qui croyait prendre »
Pv June
La froideur contenue dans sa voix ne m'étonna pas, elle me fit même sourire.

« En quoi ça te regarde ? »

Sa réponse était semblable à celle que j'attendais, et ceci m'amusait légèrement. Vivre en solitaire n'avait sûrement pas été un choix facile à faire, et si on m'avait demandé de la même manière pourquoi j'avais rejoint les soldats, j'aurais probablement envoyé bouler l'autre tout comme elle venait de le faire avec moi. Il n'y a pas de bonne réponse quand il s'agit de quitter ce que l'on a toujours connu : ou l'on a les tripes de le faire et on peut regretter son choix, ou l'on reste sans bouger et passe peut-être à côté de ce qu'aurait dû être notre vie. Le destin joue souvent des tours plutôt cruels. Je m'apprêtais donc à lui répondre lorsqu'elle reprit la parole, d'une voix profondément ennuyée.

« Après tout on ne se recroisera pas avant un bout de temps à mon avis. Mais si tu veux continuer de me faire la discussion, je t'en prie, continue, continue.  »

Cette fois-ci le sourire qui s'étirait sur mon visage était large et visible. Décidément cette vieille chatte avait plus de mordant que ce à quoi je m'étais attendu. Il était effectivement dans mes plans de partir, je ne comptais pas m'éterniser ici, et même si sa compagnie était étrangement agréable -toute mesure gardée bien évidemment, je n'allais pas crier à l'amitié  ou même à la bonne entente immédiatement, je doutais même que ce soit le cas un jour- je ne souhaitais pas nouer de possibles liens avec elle. J'en avais assez de m'attacher aux gens, c'était toujours source de malheurs et de problèmes. Et puis je doutais qu'elle aussi ai eu envie de papoter toute la journée, rien que le ton qu'elle venait d'employer me renseignait à ce propos. J'eu un reniflement amusé face à son insolence, bien que je détectais aussi les tensions de ses muscles. Elle se méfiait. C'était normal après tout, si elle avait réussi à survivre jusqu'ici c'était bien qu'elle était prudente. Et les soldats sadiques ou fous à lier sont malheureusement bien plus monnaie courante que ce que l'on aimerait croire : je le sais bien, j'en avais moi même été un. Mais il était bien temps que je parte et que je cesse d'importuner celle qui avait su monter dans mon estime en quelques traits d'esprits.

« Non, je crois que j'ai eu ma dose de discussions pour la journée, merci bien. Et effectivement, je doute que l'on se recroise un jour, bien que cette possibilité ne soit pas exclue. »

Je me levais donc, m'étirant un instant, prêt à partir. Je ne pu néanmoins m'empêcher de faire cette remarque qui me brûlait la langue depuis quelques secondes, un sourire s'ouvrant sur mon visage. Pas un sourire moqueur ou cruel, non, un sourire amusé. Et curieux aussi.

« Enfin, si tu réussis à survivre jusque là bien évidemment. »

Je m'étais habitué à la puanteur, la fraîcheur et l'obscurité, le retour à l'extérieur ne serait probablement pas de tout repos. Cependant, souhaitant m'assurer que pour une quelconque raison elle n'essaierai pas de m'attaquer par derrière ou de me suivre, je choisis de me fondre dans les ombres quelques temps. Mon corps entier se dissipa en quelques volutes invisibles, avant que je ne reprenne ma route. Le chemin à suivre est simple, tout du moins pour qui connaît bien les égouts. Heureusement que c'était mon cas, enfin suffisamment pour que je ne m'y perde pas trop souvent. Je ne reprenais ma forme physique qu'après quelques bifurcations, étouffant un bâillement. Je ferais bien une sieste avant de m'entraîner tiens. Alors que je pointais le nez à l'extérieur du tunnel sombre, une chape d'air brûlant aux senteurs de la ville m'enveloppa tout entier et fit instantanément sécher l'humidité sur ma truffe. Pourtant cela ne me dérangeait pas.
Peut-être parce que celle que je venais de rencontrer avait beau être cynique et froide, au moins j'avais pu parler à quelqu'un de semblable. Quelqu'un qui ne paraissait pas incommensurablement stupide.

© Kokca





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