J'ouvris doucement les yeux pour apercevoir une chambre vide. Je me laissa le temps d'émerger avant de me lever et de m'étirer. Aujourd'hui j'avais pour mission de patrouiller dans les égouts, quel bon moyen pour se réveiller que de côtoyer des odeurs d’outre-monde de beau matin. On ne va pas se mentir la motivation n'étais pas du tout là, c'est alors avec flemmardise que je quitta la caserne, en traînant des pattes et en ayant l'air de vouloir tuer quelqu'un tellement j'avais la tête dans le cul.

Et ma mauvaise humeur pouvait se faire ressentir autour de moi et aller sûrement durer toute la journée… Quelle plaie ! C'est donc avec la plus grande joie du monde que j'entrais dans ces galeries interminables pour ne sûrement rien faire.

C'est alors que je somnolais dans les égouts tout en marchant et oh c'est étrange, je n'ai croisé personne depuis tout à l'heure ! Alala ! Ça prouve que ça sert à quelque chose de patrouiller ici, surtout en postant autant de chat en un même point ! Mais honnêtement j'aurais mieux fais de fermer mon clapet car voilà quelqu'un qui arrivait dans ma direction. Il m'avait sûrement vu lui aussi mais il ne me calcula pas quand on passa côte à côte. Mais une minute… Je ne le reconnaissait de nul part… C'était un soldat ? Qu'il passe à côté de moi si paisiblement si ce n'en ai pas un ? Et puis bon sang c'était quoi cette odeur immonde ?? Il ne c'est pas lavé depuis un mois ou quoi ! Je ne pu m'empêcher de le suivre du regard car moult questions se bousculaient dans ma tête. Puis il se retourna vers moi ce qui me fit avoir un léger mouvement de recul.

-Bonjour

Je le regardais d'un air dubitatif alors qu'il s’asseyait en face de moi. Il était bizarre dis donc. Ou alors st-ce que j'aurais fait quelque chose de mal en le lorgnant de la sorte ? Quoi su'il en soit je ne me fit pas attendre pour lui répondre.

-T'es qui ?

Je restais immobile pour ma part, un peu sur mes gardes. Car même si c'était un soldat il était étrange, et dieu sait que les soldats ne sont qu'un regroupement de chats sortis d'un asile de fou, on doit s'attendre à tout avec eux. Et puis pour pas se voiler la face celui-la avait l'air d'un clodo, sale, puant, mais bien élevé.

Le matou avait l'air d'être choqué par mon comportement, en même temps celui-ci était arrivé un peu au mauvais moment. Je dirais même le mauvais jour, en tout cas si il s'attendait à de la sympathie, des arc-en-ciel et des petits poney rose qui cour dans la prairie. Mais je me fais des idées de toute façon, plus personne n'a se genre de rêve de nos jours. Malgré tout il avait l'air de rester calme, enfin jusqu'à quand, tel est la question.

-Je suis "Griffe d'Acier" et ... excuse moi de la froideur de mes salutations et de ... mon odeur .... j'ai glissé dans l'eau ... Et toi ?

Oh, ceci explique cela. En vrai il n'avait pas vraiment était froid, c'était surtout moi qui ai été plutôt rude dans mes propos. Et qui le trouvait plutôt étrange. En même temps qui ne trouverait pas que Griffe d'Acier est un nom étrange. Mais je ne devrais pas juger les gens par leur première impression, pour raison que je me suis bien trompé sur son sort, il a l'air d'être un honnête homme. Ou alors c'est quelqu'un de vicieux qui me ment sur toute la ligne, et donc il est vraiment taré. De plus à cause de son odeur pestilentiel je ne pouvait pas vraiment savoir s'il était soldat ou non. Qu'est-ce que je devais faire ?

-Chae… Je m'appelle Chae… C'est moi qui devrais m'excuser pour cette accueil non-chaleureux…

Ma timidité reprenais le dessus, laissant ma mauvaise humeur s'enfoncer au plus bas. Directement je baissai les yeux pour éviter de croiser son regard, et ma voix devenais toute basse. On pourrait presque dire que je regrettais mes actes, c'était un peu le cas d'ailleurs. Mais ça n'empêcher en rien que j'étais toujours de mauvais poil.

Quand il s'assit devant moi je recula de quelque pas en arrière, les yeux fixé sur le sol. Vu comment il venait de s'installer, il avait l'intention de faire la conversation je suppose. Je ne suis pas vraiment bon pour cela d'ailleurs, mais je pense que ça se voit, non ?

Ce chat… Il ne m'inspirait pas vraiment confiance, j'avais la tête basse mais je le regardais toujours dans les yeux. Tel que j'étais on aurait pu dire que je le regardais bizarrement, mais en vrai je ne veux vraiment pas d'ennuis hein. En même temps pas beaucoup de monde m'inspire vraiment confiance, la vrai question c'est qui mérite ma confiance ici, honnêtement ?

-Je ne t'avais jamais vu. Tu est nouveau ?

J'aurais pu dire exactement la même chose pour lui. Mais qu'est-ce qu'on toute les personne à me prendre pour un nouveau? C'est parce que je suis jeune et petit? Ne vous a-t-on jamais dit de ne pas juger quelqu'un sur son apparence? Bande de plébéiens va...

-Non je ne suis pas nouveau. Mais toi ? Je ne t'ai jamais vu non plus. Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu patrouille ?

Je me rendis vite compte que j'en avais dis beaucoup, j'avais envie de ravaler ma langue et de la mâchouiller jusqu'à ce qu'il n'en reste rien. J'avais honte oui, je ne parle pas autant d'habitude, ah qu'est-ce que je devais faire. Je ne laissais quand même pas ma panique apparaître, je resterais impassible jusqu'au bout. Et puis je ne sais pas pourquoi mais rester avec cet individu me faisait penser que ça ne m'apporterais rien de bon… J'avais, très sincèrement, envie de partir et de le laisser planter là, mais ça serait… Assez irrespectueux. Parce que oui, j'ai beau avoir l'air froid, j'en ai quelque chose à foutre de mon attitude envers les autres. À part quand ils me tapent vraiment sur les nerfs mais ça c'est une autre histoire. Il fallait donc que je me contente que j'écoute ce qu'il ait à me dire et avaler sans rien dire. Tout en succombant faussement à cet air gentil. Parce c'est ce que toute personne sensé ferait ? Je ne sais pas mais j'ai envie de mourir actuellement.