Le petit félin massacreur s'enfuit le mulot à la gueule en me voyant arriver. Je fais si peur que ça? N'empêche que je vais devoir le punir ou un truc du genre....
Lorsque j'aperçus le jeune matou blessé par le chaton aux yeux dorés, je fus un peu choqué de la violence dont il fut victime. Il est un peu fou ce chaton non? S'attaquer comme ça à ses camarades et infliger de tels dégâts?
Je m'approchais du blessé que je reconnus comme Percy, l'un des petiots de la guilde. Je lui demandais:
- Qu'est-ce qui s'est passé?
Mais le chat ne me répondait pas et pleurait en tremblant légèrement, sous le choc de son agression. Okay, va falloir vraiment rendre des comptes avec l'autre, mais avant cela j'interroge son amie qui était venue me chercher. Elle me raconta ce qu'il s'est passé avec sa petite voix aigüe de bébé:
- C'est Nivdiel! Alors que Percy et moi rentrions pour donner une proie que l'on avait prise dans la réserve pour sa soeur malade, il l'a attaqué et s'est enfui avec le mulot! OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN
Je reculai un peu en baissant les oreilles pour me protéger des 300 000 Hertz de hauteur de son pleur qui, soyons honnête, me saignent aussi efficacement que des milliers de griffes, les tympans.
- Oui oui, c'est bon calme toi, arrête de pleurer, tout va bien! Je vais aller chercher ce Nivdiel et il sera très sévèrement sanctionné! Mais d'abord il faut chercher le soigneur, alors vas-y pendant que je surveille!
La gamine opina du chef et détala. Je soupirai d'aise à ne plus entendre ses bruits. Qu'est-ce qu'ils ont de la voix les gamins, c'est horriblement assourdissant!
Je reniflai l'air afin de repérer l'odeur du chaton bagarreur, ce qui était très aisé vu l'odeur de mulot qu'il y avait. Il n'était d'ailleurs pas très loin de nous. A quelques pas je dirais; et serait-ce une pointe de peur que je sens dans l'air?
Je m'approche silencieusement avec toute la discrétion dont je suis en acquisition, et... Je prend le matou par la peau du cou, le tenant ainsi fermement, et retournai près du blessé, puis lâcha la boule de poils sans ménagement sur le sol. Je dis avec une once de sarcasme:
- Et bien, tu as peur que quelqu'un te saute dessus et te massacre comme ce chaton-là, ou quoi?
Je continue, légèrement plus doucement, mais veillant à ce que mon ton reste dur et autoritaire afin qu'il ne tente rien (je ne sais pas si ça va faire effet mais allons bon, essayons):
-A moins que tu ne craignes une punition pour ton acte, espèce de vilaine boule de poils? Tu vas rester ici, le soigneur va bientôt arriver, après, crois-moi que tu vas te prendre un bon gros savon
Je crois que c'est la première fois que je réprimande un chaton. J'espère que c'est la dernière, ils sont tellement chou.
On voit arriver l'un des soigneurs avec quelques plantes dans la gueule, l'amie du petit à sa suite. Je surveille le dénommé Nivdiel, prêt à l'obliger à rester sur place si il s'enfuit.