Le vent soufflait doucement malgré la forte chaleur qui régnait entre les arbres se situant ici, pour vraiment tout dire je ne me souviens même plus pourquoi j'étais ici, et d'ailleurs ou étais-je? Je me...le seul souvenir qui remontait était que je m'étais réveillée durant la nuit, mon petit n'était plus avec moi, en effet celui ci était beaucoup plus vieux maintenant, il avait commencé son entraînement, mais, que suis devenue donc? Je ne voyais officiellement plus rien, c'était terminé de ma vue si belle, mes yeux, comment étaient-ils à présent? Blanc? Je ne sais même pas si j'ai changé, même si je sais que mon pelage reste impeccable, ne supportant la saleté dans mon pelage si doux normalement, d'ailleurs...avais je changé moi même? Etais-je moche en aveugle? Est-ce que Ryuk restait avec moi par pitié? Est-ce que mon petit avait honte de sa mère? Est-ce que...Je me pose trop de question c'est définitif ! Je me souviens m'être couchée dans la nuit, il faisait frais quand je m'étais enfin endormie, par un miracle j'avais pu sortir sans trop me cogner, juste en heurtant ma patte bandée contre un arbre, celle ci s'était ouverte à nouveau et me faisais souffrir, en effet une branche l'avait ouverte il y a de cela plusieurs semaines, si bien que j'avais du voler plusieurs choses au humains, des bandages que je gardais maintenant sous la patte, tout de suite il était sur mon bord, mais là mon bandage me faisait trop mal pour que puisse le garder, je l'arrachais d'un coup de crocs en me mordant au passage sans vraiment faire exprès.

Puis doucement je léchais ma blessure, reniflant également si une infection avait décidé de se mêler à tout ça, heureusement pour moi la réponse s'avérait être non, je reniflais pour savoir si il avait des plantes autours de moi, il y en avait oui, mais pas à ma porter, et je ne pense pas pouvoir me lever seule dans cette état, mon poids était trop lourd pour que je puisse le supporter sur 3 pattes, foutu pelage qui ne fait que pousser même en été, sérieusement les saisons sont en décalage dans mon corps? Dut aux humains? Fort probable après tout je ne devrais pas me montrer trop sévère avec ça, ma fille était bien pire après le passage de ces monstres., son si jolie museau, son si jolie pelage, même si à la base je n'avais pas beaucoup pu la voir à cause de cette tare oculaire.

Je me couchais alors en boule, cachée derrière des débris probablement laissés par les humains, mon coeur légèrement en miette, même si je dois bien le dire, depuis ma naissance il est dans cette état, c'est aussi probable que ce soit même avant, la vie n'a pas été très douce avec moi, pauvre de moi, erreur de la nature que je suis. Je laissais doucement le sang couler de la blessure sur ma patte avant, sans même tenter de le rattraper, je ne voulais pas mourir, seulement me retrouver dans un état où la douleur intérieure comme extérieure qui m'emplissait n'existe plus pour moi, très loin, au loin où je disparaîtrais un jour pour retrouver ceux qui m'ont vraiment aimé, même si ceux ci sont morts à leurs naissances ou très peu après. Je commence alors à sangloter doucement, j'étais une de ces flébardes ! Comment pouvais je vivre dans ces conditions? C'était une bonne question à laquelle je ne pouvais répondre !

Il faisait assez chaud cette journée et je sentait que mon pelage commençait à me coller et devenir lourd. Je me secouait mécontente et continua à avancer. Heureusement que il y avait un peu de vent frais car sinon je serai déjà grillé sur place. Il n'y avait pas d'ombre autour de moi. Le paysage semblais désolée avec les arbres calcinés.  J'aperçu le refuge au loin. Il était vraiment en ruine . Je accélérais le pas pour arriver plus vite près des pierres. Au moins ça me feras un peu d'ombre et je pourrai me reposer. Pourquoi étais-je venu ici au faite ? Je voulais juste visiter mais j'aurai peut-être du venir plus tard car il fait vraiment trop chaud. Sans m'en rendre compte j'arrivais vers les pierres. Avec soulagement ,je me glissais entre les pierres. J'allais m'installer sous un coin à l'ombre quand j'entendis des sanglot étouffé. Je me dirigeais vers l'endroit où j'avais entendus les sanglots. Une chatte était roulé en boules derrières les débris de pierres. Je sentais l'air , c'était une soldate. Elle avais le pelage long et épais couleurs crème avec des taches bruns clairs .Sur son flan ,j'aperçois une lune noir. Je ne voyais pas son visage car il était caché entre ses pattes mais je pouvais apercevoir une mèches de la même couleurs que ses taches. Elle sanglotais et une odeur de sang vient m'assaillir les narines. Elle était blessée ? Je me rapprochais et la regarda fixement. Je revins à moi une seconde après. Elle avais une blessures à la patte qui venait juste de se ré-ouvrir. Je la regardais avec tristesse. J'était vraiment triste pour elle et me demandais ce qu'y avait bien pus a mettre dans cette état. Je posa ma patte sur son épaules doucement pour ne pas lui faire peur et lui dis d'une voix douce:

-Est-ce que tout vas bien ? Veux-tu que je t'aide ?

Je retirais ma patte et m'assis en enroulant ma queue autour de mes pattes. J'attendis sa réponses patiemment car je ne voulais pas la brusquer.

Une autre odeur que celle du sang m'emplit les narines alors que je commençais à trouver le sommeil, celle ci me réveillait alors immédiatement, mes larmes ayant humidifier mes joues si poilues, je ne pus d'abord pas du tout la reconnaître, suite au larmes sur mon visage bouffi par celle ci et surtout l'odeur métallique du sang, une odeur que je connaissais forte mais que je savais pacifiste, que je savais presque amicale pour les pauvres erreurs de la nature dans mon genre. Elle s'approchait doucement, créant de petits bruits sous les secousses de ses pas sur la terre massacrée et sur la construction humaine, elle sentait la Felinae, a quoi ressemblait-elle? Que voulait-elle à une erreur dans mon genre? Le futur nous le dira après tout, peut être qu'elle serait comme mon frère après tout, aussi douce, aussi gentille..cela m'étonnerait personne ne pourrait être comme Alky. J'ouvris les yeux à nouveau en la sentant derrière moi, ma patte était vraiment douloureuse, je ne pouvais me permettre de partir ainsi n'est ce pas?

Son regard me brûlait la peau et le pelage, pourquoi me regardait-elle à la fin? Il n'y avait rien à voir, mais peut être avait-elle vu ma patte et se préparait elle à me tuer? Peut être que oui, peut être que non, comment pouvais je être encore saine d'esprit avec toutes ces questions que je pose comme ça tout le temps, enfin je devais probablement avoir l'habitude après tout, ce doit être ce que les autres appellent un "tic". J'ouvris grand les oreilles pour entendre ce qu'elle disait et frissonnais quand celle ci posait sa patte doucement sur mon épaule, son contact avait comme un sentiment étrange en lui, de la tristesse et de la douceur, c'est tout ce que je pouvais ressentir, oh, elle ne me voulait donc pas de mal? Je me faisais vraiment des idées ridicules, Ryuk me le disait bien souvent mais je refusais bien souvent de me le dire à moi même, sans doute un peu de mauvaise foi, enfin cela arrive à tout le monde !

"-Est-ce que tout vas bien ? Veux-tu que je t'aide ?" Demandait-elle alors d'une voix..douce, je ne pourrais d'autres mots sur cela, elle semblait vraiment d'une gentillesse, mais était-elle plus vieille ou plus jeune? A quoi ressemblait elle? Quel est son rang? Je secouais la tête doucement pour chasser ces idées de ma tête et surtout pour tenter de calmer le fait que ma tête tournait comme une pierre au sol quand elle tombait.

Elle s'était reculée, sa queue m'avait légèrement frôler, qu'est ce que c'était que ça? C'était comme quand une aile vous touchez, comme quand une plume vous frôlez doucement, elle avait des plumes sur la queue, comme c'était étrange ! Elle était toujours à mes côtés, probablement derrière moi, elle voulait m'aider? Je voulais bien mais...Je tremblais un peu en me relevant, mes yeux plongés dans le vide pour le moment, je me m'étais assise, le rouleau de bandage à mes pattes, celui ci devait en avoir juste assez pour entourer ma patte plusieurs fois pour refaire ce bandage, je ne pourrais pas vivre à la vue des cicatrices qui pourrait se montrer sur cette patte. Je relevais la tête à son tour, plongeant mon regard aveugle dans ses yeux d'une couleur que j'ignorais. Ma patte blessée de trouvait légèrement levée au dessus du sol pour ne pas trop risquer plus grave et les autres tremblaient sous mon poids.

"-Je...Bonjour...Je...euh...veux bien de l'aide...une branche m'a heurtée et...elle euh...a réouvert une blessure...Malheureusement je ne peux chercher les plantes moi même, mais j'ai de quoi recouvrir la blessure, il suffit d'enrouler le tissu autour de la blessure...Enfin...je crois..." Dis-je en béguayant la plupart du temps, ce qui devait me rendre ridicule, je fronçais un peu les moustaches en sentant une autre odeur, du gibier? Une proie venait d'atterrir dehors, je me retenais d'y aller, sachant que je ne pouvais l'attraper seule, vu cette saloperie à mes yeux ! Pardon..J'ai tendance à m'énerver facilement en ce moment. Mon estomac fit un gros bruit qui me fit rougir.

Elle se releva lentement en tremblant et j'hésitait à l'aider. Avant que j'ai pu faire quoi que ce soit ,elle se relevait et posa son regard dans le vide. J'aperçu sa blessures avant qu'elle la recouvre d'un sorte de gros tissu blanc qui se tinta vite de sang.Elle était assez maigre et une longue entaille barrait son flan. Elle releva sa tête et plongea ses yeux bleu clair dans mes yeux.On dirait qu'elle ne me regardais pas. C'était troublant. Elle s’appuyait sur trois pattes et me dis d'une voix tremblante :

-Je...Bonjour...Je...euh...veux bien de l'aide...une branche m'a heurtée et...elle euh...a réouvert une blessure...Malheureusement je ne peux chercher les plantes moi même, mais j'ai de quoi recouvrir la blessure, il suffit d'enrouler le tissu autour de la blessure...Enfin...je crois...

Son ventre gargouillais après la fin de sa phrase. J'avais vraiment envie de chasser pour elle mais le problème c'est que je ne sais pas chasser.Je pourrai toujours essayer après avoir fait l'avoir soigné .Je regarda autour de moi pour trouver la plante en question et la trouva près d'un arbre à demi calciné. C'était la seule touche de couleur au milieu de ce paysage désolée. Tout en me dirigeant vers la plante , je dis à la chatte d'une voix douce :

-Je vais te la chercher. Je fis une pause. Je me suis pas présenter ,je m’appelle Mimosas, guérisseuse chez les felinae.

Je pris la plante entre mes crocs et revint vers la chatte . Je la posa devant elle et lui demanda :

-Est-ce que tu veux que je te soigne ?

A vrai dire ,je préférai lui demandé son avis car des fois ,les chats blessé sont plutôt de mauvaise humeur.

Je la sentis chercher quelques choses, enfin non, je ne l'ai pas directement senti car j'ai de super pouvoir, non j'ai juste senti le mouvement de son pelage au niveau de sa queue m'indiquant qu'elle bougeait une partie supérieur de son corps, probablement donc sa tête car je la vois mal bouger ses pattes dans tout les sens pour chasser les mouches, attends qu'est ce que je raconte encore moi? Je suis vraiment bourrée ces derniers temps, pourquoi? J'ai vraiment besoin de le dire encore et encore jusqu'à la fin? L'odeur était ténue et forte à la fois, c'était vraiment étrange, en plus la femelle portait sur elle une odeur de plante pour je sais quelle raison, peut être venait-elle de l'orée de la sylve ou de quelques parts par là? Cela ne m'étonnerait pas étant donné que c'était une Felinae et que ceux ci vivent à côté de la sylve selon ce qu'on m'avait raconté la dessus, et je ne vois pas l'utilité de mentir à une aveugle inutile dans mon genre ! C'est alors que la jeune femelle déclarait d'une voix douce après que sa queue tressaillait encore une fois signifiant sa surprise, son contentement, ou je ne sais quoi d'autres.

"-Je vais te la chercher. Elle fit une pause. Je me suis pas présentée ,je m’appelles Mimosas, guérisseuse chez les felinaes."

Elle s'éloignait alors me laissant seule, mais pas pour longtemps probablement, j'étais touchée qu'elle se soucie un minimum de moi malgré le fait que je sois une soldate, même si je dois avouer que je voulais partir depuis bien longtemps, si bien que j'oubliais, enfin non, je n'oubliais pas, je voulais partir, mais je n'osais jamais demander à mon compagnon et à mon fils, à ma famille quoi, de partir, peur qu'ils me haïssent, peur qu'ils me traîtent comme la pire des ordures, peur de me retrouver seule à nouveau, tout était contre moi pour que cette question là reste à jamais dans mon petit crâne, je me souviens d'une certaine "Crow" elle avait été attrapée, puis je l'avais sorti de là avant qu'on se se fasse attraper toutes les deux à nouveaux, je sais qu'elle était partie à nouveau, un solitaire avait été pris aussi, mais aucune nouvelle non plus, que devenaient-ils?... Je secouais doucement la tête alors que la femelle revenait doucement vers moi, je rouvris mes yeux aveugles vers son odeur et lu souriait tristement, les yeux larmoyants, je commençais à en avoir marre de ma vie. La plante se retrouvait alors à mes pattes quand elle me demandait cette fois :

"-Est-ce que tu veux que je te soigne ?" Elle semblait hésiter, je pense que c'était une question de sécurité, pour être une femelle pouvant soigner les autres, je sais que les autres peuvent être...de très bonnes humeurs quand ils avaient mal. Je lui souriais doucement, le même sourire triste, les même yeux larmoyants, vraiment, mon expression ne changeait plus et je hochais doucement la tête sans répondre, juste pour lui signifier un "oui".

Je tendis doucement ma patte, une légère douleur la traversa, sans doute l'ouverture que j'avais réssu à me faire, enfin ce n'était pas grand chose, je tenais à avoir un bandage sur cette patte, mon pelage repoussait très doucement sous celle ci et ainsi une énorme cicatrice restait visible, enfin du moins ça c'était avant que je ne perde la vue, maintenant je n'en savais trop rien, mais vu ce que je ressentais on en revenait à la même chose, je pense. Mes griffes ne sortaient heureusement pas de là, mon esprit par contre était ailleurs, j'avais totalement menti, que ce soit à elle ou à moi, cette blessure ne venait pas d'un arbre, mais d'un autre soldat rencontré en chemin pour venir ici, je n'y arrivais plus, je ne voulais plus vivre ça, j'avais l'impression de perdre la tête...

"-Oui je veux bien s'il te plaît...La plante, dis moi à quoi elle ressemble..Mimosas c'est ça? Je ne peux la voir moi même pour vraiment tout te dire.." Dis-je d'une voix triste et tremblante, comme si j'allais pleurer.

La femelle en face de moi semblait peinée, je pouvais le sentir dans "l'aura" qui l'entourait, elle avait pitié de moi? Je ne voulais pas que les gens ressentent ça pour une pauvre femelle aveugle comme moi ! Non ! Je ne voulais pas finir ainsi, c'était impossible ! Je secouais la tête dans mes pensées, elle n'avait pas pitié, elle voulait seulement m'aider, c'était la seule solution possible hein? Cela ne pouvait pas se finir ainsi, je ne voulais pas devenir une vieille chatte nian nian trop tôt dans ma misérable vie, je recommence à m'emballer, je me mets une tarte mentalement, et me tourne vers la jeune femelle qui me décrit la plante, elle s'y connaissait heureusement... Elle ouvrit alors la gueule pour s'exprimer doucement.

"-C'est de la Brocéliande. C'est une fleur avec les pétales blancs et dont le centre est jaune."

De la Brocéliance? On m'en avait parler, Terra m'en avait parlé, mais je ne me souviens plus trop à quoi cela ressemble, allez Hishika fait marcher ta petite tête poilue, je fermais les yeux doucement pour tenter de voir la plante, ah ! La plante avait un pistil jaune et des pétales bien blanches, la plupart du temps au nombre de quatre ou cinq, je trouvais cette fleur plutôt étrange suite à ses effets secondaires si on reniflait son centre, on était dans un drôle d'état, j'avais eu un soldat revenant comme ça une fois, je peux vous dire c'est pas jolie à voir... La plante était un peu usée pour tout mais avait très mauvais goût, on l'utilisait en prélevant les baies ou les pétales, jamais le centre. La femelle l'utilisait, je pouvais m'en douter. L'odeur du centre n'était plus, il était probablement plus loin maintenant.

"-On n'en trouve pas beaucoup ici car ,il n'y a presque aucune plante mais on a de la chance." Lançait-elle d'une voix...à l'intonation que je ne pus reconnaître pour une obscure raison !

La femelle prit quelques choses sur ses pattes qui sentaient extrêmement fort pour moi, probablement la mixture, en effet mon sens ne l'odorat ne me trompait pas cette fois, ce qui était plutôt rare il fallait le dire, je pouvais le sentir quand les pattes de la chatte se posèrent sur ma patte meurtrie. Le liquide était étrangement froid pour cette saison et un long frisson parcourut mon corps de long et en large. La femelle reculait alors doucement pour laisser la mixture, cela soulageait vraiment énormément... Cependant le ton qu'elle employait juste derrière cela me fit frissonner encore une fois tristement cette fois, elle n'avait pas à être triste.

"-Voilà ,c'est fini. Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoirs plus t'aidé ,par exemples en chassant mais le problème c'est que je n'ai jamais jamais appris."

Je plantais mon regard aveugle vers elle calmement, elle ne savait pas chasser , mais moi oui, je pouvais peut être lui apprendre malgré mon handicap certains? Les positions restaient après tout les mêmes, je pense que je pouvais en être capable. J'attrapais avant, à tâtons je dois bien le dire, le rouleau de bandage se trouvant près de nous et fit plusieurs tours avec celui ci autour de la blessure correctement traitée. Je la regardais avec un sourire immense sur le visage après cela, je ne pouvais pas la laisser ainsi, qu'est ce qu'un chat ne sachant pas chasser? Je me levais doucement et me dirigeais vers le milieu de l'endroit, même si aucune odeur de gibier n'était encore bien présente, des oiseaux ne tarderaient pas à venir, surtout si je venais à faire...J'attrapais alors des petites herbes, de la nourriture qui conviendrait à ceux ci et je l'installais avant de reculer doucement.

"-Tu ne sais pas chasser? Et bien même avec mon handicap je peux t'apprendre ce n'est pas un soucis, merci pour ma patte, la douleur a entièrement disparue !" Dis-je avec de l'amusement, j'étais devenue un chaton pour quelques minutes, cela me plaisait étrangement.

Deux oiseaux se posèrent doucement au centre de l'endroit, je les regardais avec un regard assassin bien que le verbe "regarder" n'est pas le plus approprié, bien on la refait ! Je tournais mon regard aveugle vers eux, celui ci montrant toute ma détermination, je m'avançais doucement, calculant chaque pas, je fermais alors doucement les yeux pour ne pas penser à tout ça, l'odeur se rapprochait, mais j'étais encore à couvert, je me jetais alors en avant en lâchant un feulement, un des oiseaux se retrouvant sous mes pattes, les ailes plaquées au sol, je l'achevais doucement et l'amenais doucement devant Mimosas.

"-Tu peux tenter une chose, tu vois ce que j'ai fait? Essaye de l'imiter avec cette oiseau !" Dis-je d'une voix enjouée.

La femelle semblait contente de pouvoir apprendre cela, je pouvais le sentir encore une fois par son odeur et son "aura" de sentiment qui l'entourait, sa pitié l'avait quitté, je l'aurais parié ! Je lui souriais doucement, bougeant ma queue en rythme avec quelques petites rafales qui balayaient l'endroit de temps en temps ce qui nous apportait un peu de fraîcheur vraiment pas négligeable, même si une autre odeur, plus lointaine se mélanger doucement à celle ci, l'odeur de la pluie. Le bruit que fit la terre sous le poids de la chatte m'aidait à savoir ce qu'elle faisait, elle s'était plaquée au sol, elle avait revu un autre oiseau probablement, j'espérais qu'elle l'attraperait assez vite, les oiseaux font partis des proies les plus dures, en effet il pouvait s'envoler, était souvent plus réactif et plus prudent, enfin maintenant peut être que cela avait changé, après l'avantage leur odorat n'est pas ou plus très développé!

Les pas de la chatte se firent entendre doucement, même si je pouvais deviner qu'elle essayait d'être discrète, l'odeur qu'apportait cette oiseau était plutôt forte, peut être un minimum plus gros que le mien. Je me demande à quoi les deux oiseaux ressemblent tiens, je devrais me concentrer sur..mon amie? Je suppose? Son odeur se mélangeait maintenant au délicate effluve de l'oiseau, m'indiquant qu'elle se trouvait tout près de lui, je l'imaginais bien tenter de tout imiter comme il fallait. Je "regardais" vers elle, mon regard toujours aussi vide du moindre sens pour tout dire, même si on pouvait deviner que j'aimais bien être ici, surtout avec mon sourire si communicatif, comme mes amis avaient l'habitude de me le dire. Un bruit dans les fourrés me fit dresser les oreilles et j'entendis les bruits d'ailes caractéristiques de l'oiseau qui s'envolait. Le bruit qui suivit devait être la jeune femelle qui tombait tête la première dans la terre, cela me fit légèrement rire alors qu'elle lâchait un gros :

"-Crotte !" Pestait la femelle dont j'ignorais toujours la tête, son pelage, sa taille tout quoi, sauf un léger détail, sa queue possédait deux plumes plutôt longue et soyeuse. Je lui souriais en secouant doucement ma longue queue touffue encore une fois, un autre oiseau venait d'arriver, peut être une autre proie potentielle.

Le bruit suivant devait être mon amie qui râlait un peu dans ses crocs en se secouant, enfin je n'étais certaine de rien pour vraiment tout dire, je me contente de mettre mon regard vers elle sans pour autant la voir, l'aura qui s'échappait d'elle était plus puissante encore, elle semblait concentrer pour attraper l'oiseau suivant, je reniflais doucement, elle était si prêt de lui, je suppliais le ciel qu'elle l'ait cette fois, c'était pas le même oiseau, mais cela restait une proie, même si chasser était dans le code génétique de tout les chats, voir même tout les carnivores encore en vie, même si cela était logique et inné, ils devaient l'apprendre tôt ou tard d'une manière ou d'une autre. Je sentis mon amie quitter le sol, les cailloux sous ses pattes faisant un léger bruit, c'est quand j'entendis un "boum" sonore que je ne pus que sourire, elle avait réussi, le dernier piaillement de l'oiseau puis plus rien. Je sentis son odeur s'approcher, elle était heureuse, moi aussi d'ailleurs je l'étais pour elle.

"-J'ai réussi !" Lançait-elle alors d'une voix enjouée et heureuse, comme je pouvais me douter, sa première proie !

Je m'approchais et lui léchais la tête avec difficulté, elle était un peu plus grande que moi, en même temps avec mes petites pattes courtes et poilues je n'allais pas très très loin. Je reniflais l'oiseau, c'était ... une sorte de pigeon je pense, peut être un peu mutée, mais cela restait du pigeon, pour ce qui est tu mien, c'était une petite...pie je pense, ces oiseaux tentant de voler tout ce qui passent près de leurs griffes ou becs. Je soupirais légèrement et resouriais à mon amie puis lui donnais un coup de patte à l'arrière de l'oreille, ce geste censé être amicale retira alors une petite plume qui tombait alors sur mon museau ce qui me fit éternuer, je rigolais ensuite en me frottant le museau d'une patte.

"-Félicitations pour ta proie ! Je savais que tu y arriverais, après tout c'était dans ton sang, comme tout les chats, il fallait seulement le réveiller !" Je souriais d'une façon communicative et donnait une nouvelle petite tape sur le torse la chatte en face de moi, son pelage était si soyeux.

Soudainement une goutte tombait sur mon museau, je regardais alors vers le ciel, bien entendu je ne pus rien voir, logique hein, mais une autre goutte puis encore une autre, la pluie était là ! Enfin après ces jours à tous mourir de chaud ! Mais malheureusement, celle ci ne durera pas, déjà que là c'était étrange car la pluie ne tombait qu'ici, l'odeur n'était pas très étendue, je courrais alors sous un couvert, me prenant le fond d'un rocher en plein museau, je pestais un peu puis sortais en criant un peu à mon amie.

"-Viens ! On ne doit pas tomber malade, dernière fois cela m'a rendue aveugle !" Ma voix était profonde et pressée, malgré une touche de tristesse à peine visible que j'aurai bien voulu garder pour moi bordel.

Je l'attendis doucement, quelques minutes tout au moins, je frissonnais, la chaleur et la fraîcheur se faisaient la guerre pour obtenir le temps ici, cela faisait une sorte de température encore plus lourde qu'à l'accoutumé. Je soupirais doucement et léchais ma patte nerveusement avant de la passer dans ma mèche rousse brunâtre, je ne sais pas pourquoi mais la pluie qui tombe me stresse légèrement, peut être à cause de mon instinct de mère? Le fait que mes petits pourraient se noyer dans la nature? Peut être également que ma fille est dans la nature, enfin elle est en sécurité avec son oncle, il doit vraiment la chérir après ce qui lui est arrivée ! Soudainement je sentis l'odeur de la chatte mélée à l'odeur de la pluie près de moi avant de sentir son pelage trempée sur mon corps frêle, elle se secouait, évitant de m'éclabousser au passage, ce qui ne manqua pas pour tout dire. La voix que la chatte prit après une ou deux minutes fut curieuse, ce qui me surpris un peu.

"-Dis ,comment appelles-tu ?" Je dus tendre l'oreille, les clapotis de l'eau remplissant l'endroit de bruits parasites, ici nous étions à l'abris et surtout l'air commençait doucement à redevenir un peu plus chaud, la pluie ne durerai pas, on pouvait s'en douter, mais je ne tenais pas vraiment à rester ici pour la journée, j'ai un compagnon à aller voir ! Même si depuis peu il me faisait un peu peur, j'avais peur de lui, commet était-ce seulement possible hein? Il était parfois dangereux je le savais mais de là à m'attaquer, non ce n'était tout bonnement pas possible !

Je me tournais vers la femelle avec un sourire immense au oreille pour oublier ce à quoi je venais de penser, je léchais ma patte encore une fois et la posais sur le sommet de son crâne difficilement. Je ne sais pas pourquoi mais je voulais faire ça, j'aimais être un peu tactile avec les gens, mais bon , je ne devrais pas peut être. Je rigolais doucement,ma queue chatouillait la sienne d'un geste presque maternelle, puis je tournais un peu autour de moi même pour me coucher sur le sol encore sec de l'endroit, mes pattes étaient lourdes et je ne sais pourquoi mais j'aimais bien être ici au final, la compagnie de la femelle était fort agréable et je dois bien dire que je me sentais rassurée auprès d'elle.

"-Je me nomme Hishika Miyatii. Commençais-je le regard vers la jeune femelle, mon regard montre mon amitié envers la chatte. Je suis une soldate reproductrice, enfin devrais-je dire esclave? Je rigolais doucement à cette phrase et donnait un petit coup de patte dans le vide. Je voulais te demander également une chose, qu'elle poste es tu? A quoi ressemble tu? Et surtout, connais tu Shinju Miyatii? C'est ma fille, je l'ai donné au Felinae, enfin surtout à Alky, mon frère.." Terminais-je en hésitant entre chaque mot, mais pas tristement pour une fois !

J'attendais doucement les réponses de la femelle, je pouvais sentir un peu son incompréhension pour je ne sais quelle raison, même si je me doute que celle ci ne soit pas très importante, je me demandais à quoi ma fille ressemblait maintenant, avant son expérience, elle était une petite femelle grise perle unie, avec des yeux bleus, comme son père je dirais, le même regard perturbant, même si je ne me souviens pas de cela exactement, je souriais à la femelle, les plumes de sa queue me chatouillaient me faisant légèrement bouger les moustaches d'amusement. Je me léchais doucement la patte encore une fois, elle me grattait un peu depuis quelques jours, probablement dut au temps qui changeait si subitement par moment, le sourire qui éclairait mon visage était toujours présent, je posais alors mon membre au sol, faisant alors couiner un petit animal dans un coin de l'endroit, je n'y prêtais pas plus attention que ça, en effet je n'en avais que faire, mais bon, après nous devrions aller chercher les proies, sinon cela faisait deux vies prises pour rien !

Le regard de la chatte se posait sur moi doucement, la chaleur de celui ci était bien plus que présent, je ne sais pas pourquoi mais je la trouvais vraiment gentille, surtout avec une aveugle dans mon genre, je l'aimais bien, bien que je ne l'avais jamais et je la verrai jamais entièrement, je pouvais juste sentir son odeur, son pelage, son touché, son regard posé sur mon corps. Entendre le son de sa douce voix si particulière pour moi à cette instant, je pense pouvoir avoir une confiance aveugle en cette femelle ! En parlant du son de sa voix, je l'entendis doucement me répondre, probablement souriante, en tout cas c'est ainsi que je la voyais et que je l'imaginais dans mon esprit tordu.

"-Heum... J'ai croisé une fois Shinju Miyatii et elle vas bien. Mais Alky , jamais. Je ne vois vraiment pas qui c'est." Je fis une pause avant de reprendre. "Je suis guérisseuse et ..."Je fis une pause car je ne savais pas comment me décrire." J'ai un pelage blanc avec des rayures vertes. Au bout de ma queue , il y a 4 plumes de paons. J'ai trois rayures émeraudes de chaque côtés de mes joues et j'ai un œil blanc et l'autre vert.

Je fermais les yeux doucement, je voyais une belle femelle de cette description, son pelage était plutôt court, mais sans trop l'être, ses yeux étaient surbrillants, comme deux étoiles durant les nuits chaude de l'été. Elle était un peu plus grande et surtout plus fine que moi, avec un corps plus svelte, je me demandais comment je pouvais la voir comme ça, surtout qu'à mon avis elle n'était pas du tout comme ça... Elle était guérisseuse? Je tournais un peu la tête, cela expliquait comment elle savait le nom de la plante et surtout son utilisation, pour ce qui est ma fille, elle la connaissait mais pas de très près, et mon frère lui était inconnue, il était un peu plus discret, mais Shinju avec son pelage fluo était bien plus remarquable. Je soupirais doucement, le temps à l'extérieur n'était pas de mieux en mieux, mais de pire en pire, bientôt je devrais partir. Je sortais alors doucement, les griffes dans le sol humide.

Je m'approchais doucement des deux proies, deux charognards, enfin l'odeur de ceux ci flottait dans l'air, je me montrais donc prudente, la pluie me tombait sur le dos par trombe, je commençais à me sentir plus froide, je ne pouvais retomber malade, j'attrapais les deux proies d'un coup, ignorant les deux odeurs se rapprochant, et je retournais dans notre abri de fortune, ou je posais les deux volatiles au sol, je léchais ensuite mon pelage, il était un peu trempé, mais ça allait, il restait tout de même mangeable, et durant ces périodes nous ne devions pas faire nos difficiles, surtout par ici, j'étais affamée mine de rien, la nourriture des humains étant peu nutritives et surtout ... horrible à manger, je refusais tout bonnement d'en avaler une miette, si bien que dès que je pouvais je demandais à quelqu'un de me trouver une proie, même la plus petite, ou bien j'allais en chercher moi même.

Je me tournais vers la chatte un peu à bout de souffle, les charognards étaient par ici, probablement dans la clairière derrière nous, je me retournais doucement, et humais l'air, malgré la forte humidité je pouvais les sentir, l'un passait le museau dans l'ouverture, je sentais mon museau contre le sien, dans un feulement rageur je donnais un coup de griffe dans celui ci, un couinement retentit, celui ci était plus un glapissement d'ailleurs, un regard? Oui ! C'était deux renards. J'hérissais mon pelage, il ne devait pas toucher à mon amie, ni à nos proies, même si je savais qu'ils voudraient tuer et non pas voler.

"-Deux renards, que faisons nous? Nous sommes coincées ici non?" Dis-je d'une voix un peu étouffée car je reculais pour éviter un coup de croc, sentant malgré tout une patte s'abattre sur mon museau pendant une micro seconde, je sortais encore une fois les crocs.

La femelle ne me répondait tout simplement pas, pour je ne sais quelle raison, peut être le choc ou la peur? Une drôle d'odeur émanait d'elle, celle de justement cette fameuse peur, je ne pouvais croire cela,enfin si, après tout son rôle est de garder le sang à l'intérieur, pas de le faire sortir ! Je me retournais, l'odeur du second renard était à présent mêlée à celle du premier renard, je frissonnais, nous n'allions tout de même pas finir bouffées par deux renards, ce serait une mort bien stupide et surtout inutile ! Je n'ai jamais prévue de mourir de cette façon si débile ! Je sentis une forte odeur de sang, celui d'un chat, non un renard la tenait, je me tournais pour mordre la bête au plus profond que je pouvais, celle ci reculait alors, je pense qu'elle devait avoir attaqué aussi, je feulais encore une fois, la femelle vint contre moi, je pouvais la sentir, enfin son pelage surtout, un liquide poisseux coulait de ses côtes, je grimaçais, même avec une sortie nous allions devoir nous battre, même si je me battais presque jamais, je ne pouvais pas, j'avais un peu peur, mais si c'était pour défendre la vie de mon amie et la mienne, alors on allait se battre ! La voix étouffée de mon amie me ramenait à la réalité, je la "regardais", mon regard transperçant sans sentiment plissé.

"-Il y a une sortit derrière les renards mais je ne sais pas comment l’atteindre..." Cette phrase fut suivit d'un grognement de fureur et de douleur, un son horrible à mes oreilles, je me tournais vers les renards encore une fois, mes griffes plantées dans le sol.

L'odeur se rapprochait, il n'était plus qu'à une longueur de queue de chien, je feulais en donnant un coup de griffe ne avant, touchant le museau d'un des canidés, je ne pouvais pas bien faire mal, encore moins en tué un, mais nous devions attaqué. Je feulais alors en me jetant sur le visage d'un des deux animaux roux, je feulais, grognais, crachais, la douleur qui envahie ma queue me fit hurler de terreur alors que je me retrouvais dehors, et surtout en l'air, un des renards m'avait attrapé la queue et m'avait lancer dans les airs, je hurlais, mais comme tout le monde le sais, un chat retombe toujours sur ses pattes, je tombais alors dans un fracas, ma respiration se coupant subitement sous le choc, je soufflais doucement, j'étais dehors, je devais faire quelque chose ! Réfléchissant à tout vitesse je criais alors :

"-Et les débiles suivez moi y'a de la bouffe gratuite par ici !" Je commençais alors à courir du mieux que je pouvais, mes pattes me faisant un peu mal, mon coeur battant la chamade, je ne sais pas si les renards m'ont suivi, attendez si ! Un des renards m'a suivit, il était juste derrière moi à ce moment précis ou je me jetais dans l'arbre que je venais de me prendre. Mes griffes se plantant dans l'écorce, je fermais un oeil, ma respiration était erratique, je me trouvais sur une branche solide, le renard glapissait, frustré de ne pas pouvoir me mordre, j'entendais ses griffes contre l'écorce de mon abri improvisé.

"-Mimosas ! Le second est seul, tu peux l'attaquer ! Mords le ! Attaque lui les yeux, il va fuir, puis grimpes à un arbre ! " Hurlais-je dans un dernier souffle avant de me laisser tomber sur ma branche totalement, limite en glissant, les crocs de la bête claquant à quelques centimètres de ma queue déjà bien amochée.

Je sentis mon pelage s'hérisser d'un coup quand l'odeur du sang s'amplifier d'un coup, suivit d'un petit couinement, probablement elle l'avait touché, des cris furieux sortaient d'en bas, le second renard n'en pouvait visiblement plus de ne pouvoir m'atteindre, pourquoi donc mon loulou? Tu avais faim? Pas la peine de t'attaquer à plus petit et plus faible que toi, malgré ça nous sommes agiles et souples, pouvant nous sortir de toutes les situations avec un minimum de jugeotes et de courage. Les gémissements qui sortaient de la gorge de mon amie me faisait sentir qu'elle était très gravement blessé, je pouvais heureusement la soigner ! Même si vu l'état je risquais ma vie, je pouvais soigner les blessures les moins grave, c'était déjà ça. J'entendis alors des griffes sur le tronc alors que mon amie grimpait à l'arbre, je pouvais presque ressentir sa douleur, elle avait si mal...Puis un cri déchira les bruits se calmant peu à peu.

Je pouvais sans mal deviner, une chose horrible, mon amie s'était fait attraper la patte, je tendais la patte vers l'avant sans réfléchir, sentant des griffes passer à quelques centimètres ne me mis à paniquer et me tendais encore plus, mon amie avait du mal mais finit par réussir à grimper, sans mon aide malheureusement. Son pelage était souillé par le sang, je pouvais sentir justement le liquide poisseux couler sous mes pattes, je me mis donc à me pencher vers elle ignorant le fait qu'elle me parlait, sa voix étant essoufflée et à peine compréhensible derrière les glapissements des deux renards, je devais la soigner ! Je posais alors mes pattes sur elle et faisant doucement couler le précieux liquide me permettant de soigner mes amis. Je tremblais, cette action me demandant bien trop d'énergie pour ce qui me restait, je ne pouvais la laisser mourir !

Je m'arrêtais quand je sentis ma tête tourner trop violemment me couchant sur le flanc, les yeux vitreux et la gueule grande ouverte cherchant mon souffle, je ne ressentais plus la douleur, plus la peur, plus rien, juste le pouls de mon coeur beaucoup trop lent et mon cerveau qui n'envoyait aucune information. Je restais là seulement, sonnée, je ne pouvais plus bouger de toute manière, je fermais les yeux, les glapissements se turent d'un coup quand une vague s'empara de mon corps, une vague chaude et douce, je ne compris absolument rien de ce qu'il se passait, mais j'ouvris les yeux, de nouveaux voyant, je voyais un camp, avec des chats, tous plus différents les uns que les autres, j'écarquillais les yeux, j'étais morte? Vraiment morte? Déjà? Je ne pouvais, je n'avais pas le droit ! Des chatons s'approchèrent de moi, je pus enfin les voir, vivant, du moins c'est ce que je pensais, je les prenais contre moi et je leurs léchais le sommet du crâne à tous, une larme de bonheur coulant sur ma joue.

Alors les ténèbres s'abattirent à nouveaux sur mon corps si frêle et blessé. J'ouvris à nouveau les yeux, aveugles cette fois, je me trouvais toujours sur l'arbre, les renards n'étaient plus présents, étaient-ils enfin parti ? Dormais-je? Que c'était-il passé? Je me levais et dirigeais mon visage vers mon amie, que faire d'autres, je ne sait même plus ce qu'il s'est passé..

"-Que...Que s'est-il passé? Je n'ai absolument rien compris..Je..J'ai rêvé que j'étais morte, avec mes chatons morts nés...Je...Les renards sont partis? Tu vas mieux? Tu veux que je t'amènes à ton camp? Je n'ai heureusement pas de puces sur moi, ils n'ont jamais pensé que c'était une bonne chose sur une reproductrice inutile...Je..Enfin je crois?...Mimosas? Pitié j'ai besoin d'entendre ta voix pour me dire que je suis bien vivante !" Dis-je sur la dernière phrase avec précipitation, je ne contrôlais plus mes membres qui tremblaient comme je ne sais quoi, je ne me souviens de rien après avoir soigné mon amie? Peut être étais-je un fantôme? Un esprit hantant les lieux? Incapable de trouver le repos éternel? Pitié non ! Je pense avoir hurler sur la dernière phrase...Sans en être certaine...

L'odeur des renards n'étaient plus présente, enfin pas près de nous, mais pas très très loin, je pense qu'ils devaient être dans les environs, à la recherche de proies faciles, en tout cas plus que nous. Mon coeur battait trop vite, beaucoup trop vite, je n'en pouvais plus, j'avais peur, la mort n'était pas loin contrairement aux deux animaux. Ma respiration était saccadée et surtout je pleurais, des flots de larmes, je n'ai jamais autant eu mal, autant pleuré, moi qui ais pourtant tant souffert dans ma triste existence, me disant que la mort et les retrouvailles avec mes chatons et les personne qui m'ont aimé auraient tout arrangé, maintenant je pouvais enfin me rendre compte à quel point j'aimais la vie, à quel point je voulais vivre, même si c'était pour souffrir ! Je tremblais alors encore un peu plus, mais une chose m'arrêtait soudainement dans mon élan de fureur incontrôlé, elle se pressait contre moi avec une tendresse digne d'une mère pour ses petits, digne de la plus grande et la plus sage de toute les mères, digne d'une chatte venant de la forêt comme elle.

Je me blotissais un peu plus ainsi contre mon amie, son doux pelage contre le mien, je me souvenais alors de mon enfance, enfin des bons moments de mon enfance, quand j'étais une petite chatte ne cherchant que la chaleur maternelle, celle ci me fuyant d'un côté pour venir me chercher de l'autre. Je me souviens avoir cette habitude quand j'étais une petite chatonne, je me blottissais contre ma mère adoptive sans raison apparente, je voulais seulement la voir et aussi qu'elle me rassure que je n'étais pas morte ou qu'elle non plus n'était pas morte, je me souviens également de ses mots si doux "Non je ne te quitterai jamais, jamais les monstres ne m'emporteront loin de toi" malheureusement ce sont les blessures qui l'emportèrent alors que j'avais à peine 7 mois. Je me calmais doucement alors que mon amie commençait à me parler d'une voix douce empli de tout le soulagement du monde ainsi qu'autre chose, de la reconnaissance?

"-Ne t'inquiète pas, tu es bien vivante. Un moment, tu... Tu t'est arrêtais de respirer et j'ai crus que tu étais morte par ma faute. Dis-je dans un sanglot. Je remercierais jamais assez de m'avoir sauvé la vie et je voudrais te rendre la pareille quand les regardes seront partis. Je ne les voix plus mais ils ont encore tout près." Ces paroles me rassurèrent doucement alors que je souriais, peut être un sourire un peu niais, mais un sourire tout de même, je ne pouvais supporter l'idée de quitter ce monde qui m'accueillait depuis presque 2 ans maintenant, j'avais tout ici, mes amies, mon amour, mes chatons, mes espoirs, mes rêves...Je commence à partir vraiment trop loin tout de suite là.

Je sentis deux petites gouttes tomber sur mon dos, il pleuvait de nouveau? J'humais l'air à la recherche de traces d'humidité, mais rien ne vint, juste un bruit reconnaissable entre tous, un reniflement. Mon amie pleurait? Je me tournais vers elle, mon museau au bout du sien et entrepris lentement de lécher ses joues pour sécher ses larmes, elle m'avait sauvé, je ne pouvais la voir pleurer ainsi ! Bientôt nous serons certes en bas, nous devrions repartir dans nos camps respectifs, même si mon coeur allait bien plus vers les chats sauvages que vers les soldats, oh mon dieu oui. Je me reculais alors doucement, effleurant le tronc de l'arbre avec ma queue pour voir où est-ce que je pouvais m'appuyer et où est-ce que c'était plus délicat. Je m'étais retrouvée au bout d'une branche plus solide, vraiment très solide, la pluie n'était plus, heureusement. Seuls les nuages couvrant le ciel, que je pouvais sentir suite au "poids" de l'air ambiant indiquait que le temps était plutôt neutre. Je fermais alors les yeux et humais l'air un grand coup. Les renards étaient bel et bien partis, où, je n'en sais rien et je m'en fiche un peu !

"-La voie est libre j'ai l'impression, les renards sont plutôt loin là, ils doivent au moins se trouver au niveau du quartier nord, un effroyable endroit...enfin bref, je pense que nous pouvons tenter une descente. J'aurais besoin de toi Mimosas, tu dois m'indiquer ou est-ce qu'on pourrait se laisser tomber, dans un tas de feuille, en automne cela doit être courant, surtout par ici? Enfin tout ce qui pourrait faire l'affaire, je te laisse faire !" Je me tournais doucement vers mon amie, son odeur était plus calme qu'avant, du moins c'est ce que je croyais et probablement voulais sentir. Je lui fit un sourire se voulant rassurant, voulant également lui dire que tout allait bien se passer, que bientôt nous serions en bas en sécurité.

Je sentis la femelle s'avancer doucement vers le bout de la branche, en fait ses griffes produisaient de petits bruits dans l'écorce, me permettant ainsi de la situer sur la branche plutôt solide sur laquelle nous étions toutes les deux. Elle marchait bizarrement, comme si elle avait mal, en fait c'était plutôt logique en effet, celle ci était blessée réellement depuis notre rencontre avec les renards malgré mes tentatives de soins qui avaient manqué de me coûter la vie, enfin, j'aimais le gout du risque je suppose, c'était la seule solution possible, vu mon compagnon, mon rang et mes chatons. Je sentais la fatigue qui menaçait mon amie, elle avait mal, la douleur était quelque chose que je pouvais sentir même en étant aveugle, mes sens étaient en éveils depuis que j'étais devenue aveugle encore plus qu'avant. Je me devais de devenir une soigneuse ou une nourrice, je pouvais être très utile, du moins bien plus qu'en tant que la pauvre reproductrice que j'étais actuellement, ce soir j'allais en parler à Ryuk, je dois le faire pour ne pas avoir à partir comme ça sans rien dire !

Je me tournais vers elle doucement, tentant au possible de la guider, de sentir d'où elle avait mal, de savoir exactement ce qui la terrassait ainsi, sans espoir. Je pus sentir qu'elle lâchait un peu, je continuais de souffler d'une voix seulement compréhensible pour moi des encouragements, elle ne pouvait abandonner, et comme si elle avait miraculeusement entendu elle se levait doucement, je pus le sentir et s'approchait un peu plus de moi. Elle semblait avoir vu quelque chose, peut être un bon endroit pour tomber? Je sentis ses deux pattes se poser doucement sur mes épaules un peu meurtries par l'effort du jour, je me laissais cependant faire malgré un petit gémissement de douleur qui sortie de ma gueule. Ses pattes étaient si frêles, j'avais même l'impression qu'elle tremblait légèrement, peut être la douleur et la fatigue, pas peut être, c'était bien plus que certains. Doucement, la femelle glissait les mots à mon oreille d'une voix qui se voulait plus que rassurante, même si je n'étais pas particulièrement stressée.

"-Je vais te guider jusqu'à un tas que j'ai repéré devant l'arbre."

Puis doucement elle me dirigeait, j'avançais à pas de loup, testant un peu chaque prise avec mes griffes si fines et très peu affûtées. Elle m'orientait doucement, sans geste brusque, ni rien, j'aimais beaucoup cette femelle, elle était douce et gentille, peut être dut à son rang qui nécessitait une grande douceur et une grande intelligence, ainsi qu'une mémoire accrue. Je soupirais doucement, continuant à faire un peu n'importe quoi avec mes pattes, trébuchant à un moment mais me relevant brusquement, j'avais pas vraiment l'intention de mourir maintenant en fait. Puis d'un coup quand à mon avis je fus bien en sécurité elle tombait sur la branche, suivit de ce craquement caractéristique du vieux bois humide. Je tournais mon regard aveugle vers elle inquiète, elle avait prit une voix confiante, bien d'un peu angoissée.

"-Devant toi, il y a un tas de feuilles , si tu sautes ,tu tomberas dedans et tu ne te feras pas mal. Je passe la première pour m'assurer que tu ne risques rien."

Puis la femelle s'approcha un peu plus du bord, je pouvais le sentir dut à la branche qui pliait un peu sous nos poids mêlés. D'un coup le poids retomba brutalement, me laissant seule sur la branche elle s'était laissée tomber délibérément, je me penchais un peu inquiète, la bouche entrouverte prête à crier son nom à tout instant, la peur qui emplie mon coeur était plus qu'une simple peur, c'était de la terreur, une vraie terreur qui serait capable de tuer quelqu'un d'une crise cardiaque en pleine nuit sans prévenir. Puis un bruit de feuille éparpillés arriva à mes oreilles en plus du bruit sourd d'un choc brutal, je hurlais un peu son nom, enfin essayais, aucun son ne sortait de ma bouche qui était rester grande ouverte, mes yeux écarquillés. Puis doucement, la femelle me criait que c'était bon, que je pouvais descendre sans risque, que je devais lui faire confiance. Ignorant mon cerveau qui me hurler le contraire, ignorant mes membres tremblant et ignorant mon coeur qui battait la chamade, je me lançais. Je tombais alors ainsi dans le vide, les membres repliés sur moi même, je fermais les yeux me laissant emportés par le vent levant.

Je tombais alors dans les feuilles, mon amie je m'avais pas menti, des feuilles plutôt épaisses, craquèrent à mon arrivée, le sol? Je ne le sentis même pas, peut être étais-je un peu plus maigre que mon amie? Je me retrouvais recouverte de feuille plutôt humide. Je sortais uniquement la tête et me tournais vers mon amie. Mes oreilles étaient fièrement dressées, un petit air rieur sur le visage. Je rigolais au éclat, j'avais plutôt bien apprécié ! Même beaucoup ! C'était se sentir libre ! Au vent comme ça, je sortais alors m'ébrouant pour me débarasser des feuilles dans mon pelage puis doucement lécher celui de Mimosas, il était plein de petit bout de feuilles, je mettais du coeur à la tâche, restant silencieuse, mais un sourire restant dessiné sur mon visage. Puis...Peut être qu'on pouvait dormir ici?

"-Je vois que tu fatiguée, tu voudrais rester un peu ici? On peut se reposer dans la planche qu'on avait tout à l'heure, les renards sont loin, et nous avons de la nourriture avec nous, puis maintenant que tu sais chasser..." J'avais dis cela comme ça, après avoir terminé le nettoyage.

"-Oui, je veux bien, merci beaucoup !" Répondais mon amie d'une voix un peu lasse, ce à quoi je ne pus répondre que par un sourire, j'humais l'air, l'odeur des renards n'était déjà plus présente du tout. Je commençais alors à me diriger avec mon amie, épaule contre épaule vers notre cachette, je ne pouvais bien entendu pas vraiment me diriger, je lui faisais donc entièrement confiance, en même temps sinon je n'aurais pas sauté de l'arbre en la suivant.

La femelle clopinait, visiblement à bout de forces, je soufflais encore une fois des encouragements aussi fort qu'un oisillon qui tente de chanter et aussi fort que ma pauvre fille muette. Je soupirais doucement, sentant alors l'air frais disparaître quand nous rentions dans la cachette que nous avions choisi, l'endroit était plutôt humide, mais plutôt chaud, un bon avantage en soi. La femelle se couchait alors, je l'imitais, toujours nos épaules l'une contre l'autre, je souriais encore un peu, elle était vraiment exténuée, je ne pouvais pas la laisser ici. Je sentis alors une proie se glisser entre mes pattes, d'un mouvement de tête je remerciais mon amie. Je pris alors une bouché, c'était plutôt...mou mais cela restait mangeable, j'avalais alors calmement. Je sentis alors après une ou deux minutes mon amie tomber contre moi.

Sa tête était contre mon épaule, même plutôt dans mon coup, son souffle chaud me fit sourire, elle était si fatiguée, je devais la protéger, même si je dois avouer que mes yeux commençaient eux aussi à se faire plus que lourd. Je finissais alors rapidement ma part de viande, et posait ma tête sur mes pattes, me laissant bercer par le souffle régulier de mon amie contre moi. Le sommeil me gagna bien plus vite que je ne le pensais. Je me retrouvais dans une clairière entourée de toutes les personnes que j'aimais, qui m'avaient aimé ou bien même des gens que j'avais aimé mais qui n'étaient plus de ce monde. Je me revoyais chatonne, insouciante, je souriais et profitais de ce rêve plus qu'agréable. Mimosas était avec moi, nous étions en sécurité et au chaud, l'une contre l'autre c'était tout ce qui comptait, les soldats pouvaient attendre mon retour, je n'allais pas rentrer maintenant.

HRP: