Ah. Ce soir, tu n'es pas d'humeur. Tu cours dans tous les sens, l'air féroce. Pourtant, rien ne t'as vraiment contrarié aujourd'hui; c'était une journée tout ce qu'il y a de plus normal. Et pourtant tu es énervée, de plus en plus, chaque jour. Et de moins en moins triste aussi. Avoir quitté les caméléons était ma meilleure solution, la meilleure idée que tu n'ai jamais eu, et pourtant, tout laisse croire le contraire, notamment ton allure. Mais tu sais que tout est mieux maintenant. Au moins, tu es devenue forte, et tu as ta propre liberté, loin de tous ces incapables. Ils ne te parlaient même pas. On pourrait même penser qu'ils ne savent pas qui tu es.
Et te voilà maintenant à rester dans les lieux que ces pourritures gardent. De toute manière, il ne te reconnaissent pas. Tu ne sais pas vraiment si l'odeur des caméléons est resté sur toi, parce que tu es resté pas mal de temps avec eux. En fait, tu les déteste, et avoir leur odeur sur toi t'insupporte, mais si jamais tu rencontres un nouveau, tu pourras toujours te faire passer pour une caméléonne non? Boarf, tu n'as jamais essayé, et tu ne penses pas en avoir besoin.
Bien. Te voilà arrivé dans un endroit à peu près saint. Tu connais cet endroit, mais tu ne le fréquentais pas beaucoup, comme toutes les bases des caméléons; étant donné que tu partais tout le temps.
Rien qu'être ici te donne des vertiges suivis de nausée. Arf, au moins il fait sombre, c'est toujours ça de pris.
Tu restais debout face au bâtiment hideux. Tu avais les yeux fermés, comme d'habitude, jusqu'à entendre un bruit non loin de là. Surprise, tu sortis tes griffes et te dirigea vers le bruit, toujours les paupières closes. Habituellement, dès qu'il y a un bruit, tu pars, mais ta colère ne te fit pas reculer d'un seul pas.
« Qui est là! »Tu sentis une odeur, très légère, de soldat. Intriguée, tu te calmas un peu. Les soldats sont les seuls que tu ne déteste pas. Ils ne t'ont jamais rien fait, et c'est là que tu avais débuté après tout. Et Pandémie aussi, pensais-tu en secouant la tête.
« La chouette au ailes ardentes se couchera sur tes paupières si lourdes...»Un chant? Pfeu. C'est trop facile maintenant. Tu te fondis dans l'ombre la plus proche jusqu'à un arbre. Tu ouvris lentement tes yeux: un chat était là haut.
Toujours dans l'ombre, tu grimpas sur la branche au dessus de la soldate. Uh. Elle était pour le moins banale. Tout comme sa voix. Il n'y avait là pas grand chose d'intéressant à voir.
Haineuse au plus haut point, tu lui lâchas ces quelques paroles.
« Que fais-tu là jeune soldate? »Tu n'étais certes, pas de bonne humeur, mais rien ne t'empêchais de lui parler, tranquillement dans ton ombre. D'ailleurs elle devait se demander d'où venait le son de ta voix haha. Tu aimerais bien voir sa tête, mais tu n'as pas envie d'ouvrir les yeux une seconde fois aujourd'hui. Peut être plus tard alors.
- HRP:
J'espère que c'est assez bien comme ça ;w;