C'était un début d'après-midi. Et bien que toute la neige est fondue, l'air restait froid. Les faibles rayons du soleil de parvenait pas à réchauffer les rochers même si il restait agréable de se prélasse sur la pierre.
Kiup venait de finir son repas. Elle passa sa langue sur ses vibrisses pour enlever les restes de poisson. Ses pattes étaient déjà sèchent. Elle avait pêcher dans l'étang en s’efforçant de rester immobile alors que l'eau lui donnait envie de se baigner. C'est pourquoi, quand elle finit de faire sa toilette à la vas-vite après son repas, elle se précipita dans l'eau. Une énorme gerbe se souleva et retomba avec bruit. Kiup mit la tête sous l'eau et s'enfonça dans l'étang. Elle ne tarda pas à toucher le sol caillouteux et à voir fuir les poissons qui furent dérangés par son arrivée. Elle ferma les yeux et inspira profondément. L'air n'était pas aussi agréable qu'à l'extérieur, mais c'était déjà bien de pouvoir respirer sous l'eau. Elle pouvait ainsi passer plus de temps dans l'eau à battre des pattes en s'aidant de sa longue queue pour aller plus vite.
L'eau était trouble, mais elle n'avait jamais connu autre que cette couleur là. Ca ne l'a dérangeait donc pas. Elle ne s'était jamais poser la question "comment c'était avant ?". Elle ne connaissait que ce monde là. Personne ne lui avait jamais dit que c'était les hommes qui avait détruit une terre si magnifique, anciennement. Mais si elle le savait, cela ne ferrait que rajouter une couche de haine à leur égard. Ormis les Soldats, ces chats sans coeurs, aucuns chats ne les apprécié, même un peu. C'était l'image qu'elle s'était faite des guildes Félinae et Caméléons.
Alors qu'elle marchait au fond de l'eau avec difficulté, à cause de l'air qui la faisait remonter, elle vit quelque chose briller. Elle se rapprocha pour l'examiner et ne trouva rien d'autre qu'une grosse écaille de poisson. Elle délaissa sa maigre trouvaille et remonta à la surface pour reprendre de l'air ; ses branchies ne la laisser pas respirer sous l'eau indéfiniment. Sa tête creva la surface avec violence. Elle était remontée en flèche. Alors que ses pattes arrières sortaient presque de l'eau, elle eu l'impression de rester en l'air de longue minutes et savoura cet instant. Cependant, elle ne tarda gère à retomber lourdement sur l'eau avec un bruit plat. Elle serra les dents lorsque son ventre frappa l'eau parallèlement. Mais cela ne l'arrêta pas. Elle se mit sur le dos et tapa l'eau de sa queue. Elle se cambra et plongea le museau le premier dans l'eau. Elle continua son cercle, le ventre à l'extérieur et se remit droite lorsqu'elle jugea que son dos était face à la surface. Ses ailerons tranchaient l'étang mais ne laissait qu'une légère trace derrière eux, comme les animaux avec un bec plat et de grosses pattes palmée lorsqu'il nageaient.

Elle ne m'avait pas vu !

Ou alors,elle s'en fichait,tant mieux à vrai dire...Il ne me restait plus qu'à trouver un moyen de sortir de là et je pourrais partir discretement. Bien sûr,si elle me voyait et sonnait l'alerte,il me suffirait de la tuer mais... Je ne pouvais pas. Quelque chose m'en empêchait pour une raison que j'ignorais.

Sans importance! Partir,voila tout ce qui comptait en cet instant. Mon esprit tentait toujours de résister à l'attirance protectrice que je ressentais envers cette jeune féline mais mes griffes ne faisaient que labourer le sol sans résultats.

Elle me piégeait inconsciemment, quelle honte pour moi!

Je ne pouvais pas faire grand chose. M'approcher et céder à cette sirène ou rester piégé là,paralysé par cette furieuse envie de m'approcher malgré mon bon sens.

Tant pis. Pourquoi aurait elle peur de moi? Certes,mon apparence n'est pas des plus belles mais elle ne juge peut être pas les chats à leur apparence,auquel cas,que me ferait-elle ? Elle n'a pas l'air bien dangereuse,et si elle m'attaque,le charme se brisera et je pourrais me battre,j'aurais aisément le dessus...

Alors,d'un pas que je voulais confiant et naturel,je m'approchais de la sirène et lui dit d'une voix posée:

-Bien le bonjour,jeune sirène. Désolé de cette approche,mais voyez vous,j'aimerais tracer ma route,pouvez vous me laisser partir je vous prie?

Bien,cette phrase ne devait pas être trop spéciale à mon avis...

Kiup plongea sous l'eau ses ailerons pour ressortir à peine quelques secondes plus tard. Elle se laissa flotter. Les rayons du soleil se perdaient sur son dos. Elle savoura cette douce chaleur avant de se glisser sur la berge. L'eau de son pelage dégoulinait abondamment alors que ses pattes faisaient un espèce de "plof" lorsqu'elles rentraient en contacte avec le sol. Plantant ses griffes dans la terre, elle se hissa jusqu'à un endroit ensoleillé et s'étala sur le sol avec un soupir d'aise. Qu'est ce qu'on est bien au soleil. Elle ronronna, ferma les yeux pour les rouvrir aussitôt :

-Bien le bonjour, jeune sirène. Désolé de cette approche, mais voyez-vous, j'aimerai tracer ma route, pouvez-vous me laisser partir je vous prie ?

La voix ressemblait à un murmure. Comme étouffé par quelque chose. Bien qu'elle sache que personne ne pouvais lui faire du mal, même lors d'un combat, elle sursauta, effrayée. En essayant de se redresser et s'emmêla ses propres pattes et s'écrasa sur le sol. Son menton heurta la terre et fit claquer ses dents. Heureusement que sa langue était resté à sa place.
Sa surprise passée, elle se redressa et s'ébroua en s'excusant timidement. Lorsqu'elle leva les yeux vers l'inconnu, son sang ne fit qu'un tour. Devant elle se tenait un chat plus haut qu'elle. Son pelage était gris et hirsute. Elle ne voyait pour visage qu'une sorte de masque bleu dont les orbites, noires, laissaient s'écouler un liquide noir à première vue visqueux. Elle voulu reculer, le pelage hérissé mais elle trébucha une nouvelle fois sur sa foutue queue. Assise sur l'arrière-train, elle contempla le masque sans visage bêtement devant elle avant de lâcher un piteux :

-Hein ?

Les yeux écarquillés dans sa contemplation, la bouche ouverte, elle resta là, assise bêtement. Avant qu'elle ne reprenne ses esprits, une éternité semblait être passé. La phrase du matou lui revint alors qu'elle se redressait lentement en regardant le sol pour savoir où elle mettait ses pattes.

-Je, bah je, ... balbutia-t-elle. Je vous empêche rien. lâche t-elle une nouvelle fois bêtement.

Au fond, elle savait pertinemment de quoi voulait parler le félin. Mais pour les secondes suivantes, elle était incapable de réfléchir et de construire une phrase correctement. Elle fixait les orbites vides devant elle. Elle leva une patte et fit un "coucou" devant le matou, comme si elle vérifiait qu'il était réveiller. Elle posa sa patte levée devant elle et fit un pas pour lever la seconde patte et refaire la même action. Kiup ne savait pas qu'il pouvait voir, et cela aurait pu être hilarant pour un spectateur connaissant le matou.

Cette fois,elle m'avait entendue malgré ma voix basse. Peut être trop d'ailleurs,car elle sursauta de peur. La femelle trébucha à plusieurs reprises, s'emberlificotant les pattes et marchant sur sa queue...Comme un poisson hors de l'eau! Elle tombât assez violemment à mes pieds,assise,et lança timidement :

-Hein ?

Elle semblait très surprise, un peu bê-bête en réalité,la bouche ouverte et les yeux exorbités.Un vrai poisson. Un temps assez long plus tard, après avoir contemplé ses pattes, elle dit enfin:

-Je, bah je, ... Je vous empêche rien. lâche t-elle une nouvelle fois bêtement.

Enfin levée, le femelle ne cessait de me fixer étrangement,et leva une patte pour me faire signe,avant de recommencer avec l'autre patte.
Elle me faisait coucou!
Mais qu'est ce qu'elle croyait ? Que parce que je n'avais pas d'yeux je ne pouvais pas la voir? Ah non c'est logique en fait...Bon,passons, en tout cas,elle avait l'air bien bête et je devais avouer que ça m'amusait de la voir s'agiter en espérant attirer mon attention.
Alors,j'ai décidé de m'amuser!

-Mademoiselle? S'il vous plait? Pouvez vous parler? C'est...assez dur de savoir où vous êtes...

Je marchais aléatoirement,d'un pas chancelant,afin de faire croire à une vraie cécité. Quand enfin,je buttais dans la sirène et tombais, le plus naturellement du monde et riant sous mon masque.

-Oh...Pardonnez moi, je suis désolé! Et bien,si je peux partir,à la prochaine peut être!

Alors qu'elle penchait la tête de droite à gauche en agitant une patte devant le matou, Kiup sursauta lorsqu'il ajouta dans un murmure étouffé :

-Mademoiselle ? S'il vous plait, pouvez vous parler ? C'est... assez dur de savoir où vous êtes...

Il était impossible de savoir si c'était un ton de détresse ou neutre. Le masque qu'il portait sur le visage empêchait de voir toute expression. Kiup ne réagit pas, lorsque que le matou marchait d'un pas chancelant vers elle. Elle voulu croiser les pattes pour se décaler, mais ne réussit qu'une fois de plus à se les emmêler. Sa tête tomba la première alors que l'inconnu la heurtait.
Alors que le matou riait -si cela pouvait être un rire-, il s'excusa :

-Oh... pardonnez-moi, je suis désolé ! Et bien, si je peux partir, à la prochaine peut être !

Kiup se redressa. Elle vint ensuite se placer contre le flanc du matou pour qu'il sache où elle était. Elle le regarde, bien qu'il ne la voie pas, et pencha la tête sur le côté. Ses oreilles, tendues, suivirent le mouvement.

Et pourquoi tu partirais ? demanda t-elle, comme déçue.

"Je t'aime bien" avait-elle ajoute en portant un patte à son masque. Elle le toucha du bout des pattes. Une bourrasque solitaire la surprit et elle retomba sur l'arrière-train, se retrouvant en face du matou. Elle secoua sa tête. Elle approcha une nouvelle fois sa patte du masque dont un liquide noir coulait en dessous des orbites.

-A quoi te sert cette chose ? elle oubliait déjà sa question en ajoutant : Moi c'est Kiup ! Et toi ?

Hors RP: C'est parfait,ce RP part en n'importe quoi de toutes façons XD

Après ma "chute", la femelle vint se coller à mon flanc pour me guider. Un contact Physique! Ça faisait si longtemps,depuis ma naissance en réalité. C'était tellement étrange! Tellement...Tellement dérangeant! Mais un peu agréable à la fois. Après tout, c'était une question d'habitude, je n'avait jamais souhaité être seul.

-Et pourquoi tu partirais ? La sirène semblait triste, un peu déçue.

Ce ton me surprit. Triste? De MON départ? C'était incompréhensible. Un mâle immense et étrange, effrayant, presque décharné, portant un masque, sans yeux, avec une voix étouffée et basse, l’approchait et elle REGRETTAIT son départ? Je fut presque pris de panique. Qu'est ce que c'était que cette femelle? Elle n'avait donc pas peur? Elle n'avait pas l'air très puissante pourtant!

In.com.pré.hen.sible !!!

Je fut encore plus perdu quand, touchant mon masque qui fait fuir tant de monde, elle ajouta "Je t'aime bien".

QQQUUUUUUOOOOOIIIIII ?????

D'accord. C'était clair maintenant. Elle était folle!

Néanmoins, maintenant,je n'avais plus vraiment envie de partir.On ne fuit pas une personne qui vous offre son amitié!

Ensuite, elle me demanda à quoi servait mon masque puis se présenta. Kiup.

Mince, je suis sensé être aveugle moi! Je ne peux pas lui dire qu'il me sert à voir!

Euhm...Rester calme,décidément,je paniques bien trop vite! D'habitude,je suis toujours calme et distant, même si je suis tendue en compagnie, mais pas paniqué!

-Kiup...Joli nom, moi c'est Eyeless Jack, on devine facilement pourquoi,mais si tu ne retiens pas, tu n'as qu'à m’appeler " Mec chelou au masque effrayant ". C'est mon deuxième nom. Et pour répondre à ta question,il me sert à me protéger de mon pouvoir,et à cacher un peu mon visage...

-Kiup... joli nom. Moi c'est Eyeless Jack, on devine facilement pourquoi, mais si tu ne retiens pas, tu n'as qu'a m’appeler " Mec chelou au masque effrayant ". C'est mon deuxième nom. Et pour répondre à ta question, il me sert à me protéger de mon pouvoir, et à cacher un peu mon visage...

-Oh, bah, Mr "Mec ch'lou au masque effrayant" veut il que je le raccompagne ? demanda-t-elle, tout sourire.

Elle se plaça sur son côté gauche et avança d'un pas, regardant où il mettait les pattes.
-ATTENTION !!! s'écria Kiup. Il y a une brindille pars tête, ne tombe pas dessus !

S'appuyant contre le flanc gauche du matou le forçant à croiser les pattes pour se décaler. Lorsqu'elle décréta que la ligne droite était sans danger, elle avança, fière d'elle. Le soleil avait passer midi depuis bien longtemps. Il ne tarderait pas à se cacher avant plusieurs heures. Il y avait donc encore du temps devant soi. Elle lui donna un coup de tête bourru, mais gentil. Elle lui demanda de parler de lui. Ou est-ce qu'il vivait, comment il faisait pour chasser et manger, et pour retrouver son chemin. Elle posait tant de questions qu'elle aurait pu faire tourner la tête à n'importe qui. Elle le savait, pourtant, elle n'avait pas eu de visites depuis assez longtemps et elle parlait sans s'en rendre compte. Elle racontait n'importe quoi, mais posait surtout des questions dont elle n'attendait pas les réponses. Elle continuait à déblayer. Parlant sans doute dans le vent, elle tourna sa tête vers "Le méchant chelou au masque bleu". Elle mit une oreille horizontalement alors que l'autre était droite, et pencha la tête du côté de l'oreille pas droite. ewe. Elle-même ne savait pas si elle attendait une réponse ou qu'elle regardait juste le masque, dans l'espérance de voir son visage. Peut être. Tout en le fixant elle continuait de marcher. BOUM un arbre ! Encore ! Ses dents claquèrent entre elles. Heureusement qu'elle n'avait pas mis sa langue ! Elle se remit sur pattes en secouant sa tête.

-Aïe... dit elle en mimant un rictus de douleur.

Me...Raccompagner? Mais quelle honte! Mais ce qui serait encore plus la honte, c'est de révéler que j'y vois! Génial Jack, vraiment...

La femelle vient se coller à moi, et entreprit de me transporter. Elle semblait heureuse de m'ouvrir la voie, de guider mes pas, elle devait se sentir utile d'aider un "infirme".
Tandis qu'elle marchait, je me pris à penser que la pauvre devait peiner. Certes,j'étais maigre, mais vraiment grand, et elle si petite qu'elle devait ployer sous moi.

Quand à moi, je pensais surtout à cette étrange sensation, ce contact entre sa fourrure trempée et la mienne, ébouriffée comme à son habitude, à ce corps chaud contre ma carcasse, à cette... douceur.

C'était tellement nouveau. J'en voulais encore plus, que ça ne s'arrête jamais. Alors, je me laissais conduire. La sirène semblait si fière, et ça me rendait heureux également.

Depuis quand te soucis tu du bonheur des autres?

Tandis que je pensais, la femelle aquatique se mit à me poser des questions. BEAUCOUP de questions, indiscrètes pour la plupart. Je n'écoutais pas vraiment, concentré sur les battements de nos cœurs, et remarquant que le miens battait très lentement, mais tout de même plus vite que d'habitude.

Parmi ses questions, je compris quelques mots comme "chasse" ou "dormir". Elle posait des question sur mon mode de vie?

C'est vrai ça, comment je suis sensé chasser si je suis aveugle? De mieux en mieux...

Je fis la grimace sous mon masque, qui, heureusement, m’empêchait de me trahir.
réfléchissant à une réponse convenable, je ne remarquais pas tout de suite que les bavardages de la jeune solitaire avaient cessés. Je me tournais vers elle et vis qu'elle m'observait. Enfin plutôt ,elle fixait mon masque, comme pour voir à travers.

Elle voulait voir mon visage ? D'habitude, les gens évitaient...Mais ça faisait longtemps que j'avais remarqué qu'elle n'était pas comme les autres. Elle continuait à me regarder.
Et ne regardais pas devant elle.
Et se prit un arbre en pleine figure.
Elle tombât sur le sol avec un cri pitoyable et un instant j'eus peur qu'elle se soit crevé un œil sur une branche.

Heureusement, quand elle releva la tête, aucune trace de sang sur son pelage. Me penchant vers elle, je la relevais d'un petit coup de museau et en fit le tour afin de voir la moindre blessure. J'observais ses pattes, un peu égrainées, ainsi que son  museau. Puis,remontant ma tête, mon regard croisa le sien. Je restais un bon moment, mes non-yeux dans les siens.
Un instant...Je la regardais !

Oh oh...Elle va me prendre pour un pervers ou un malade! Elle va comprendre!

Affolé, ce qui était TRÈS rare chez moi, je m'écartait de son beau visage et m'assit afin de me donner un air calme. Tant pis, le temps des explications était venu...

-Bien...Je...Dois t'avouer quelque chose. Ce masque me permet de voir. Oui, je vois, même si je n'ai réellement pas d'yeux. Je m'excuse de t'avoir fait croire le contraire, mais c'était pour...jouer.

UN JEU ??? Tu t'enfonces mon vieux...

Après une pause, je baissais la tête. Je ne pouvais plus la regarder, elle était trop gentille et douce pour moi, pour mes orbites vides. Elle était fière et heureuse, cette sirène qui m'intriguait tant, et je craignais de l'avoir déçue.

Mais avant de lui faire mes adieux et de partir, "tracer me route" comme je dis, je voulais lui montrer que je pouvais être franc.

-Tu sais...D'habitude je ne mens pas comme ça. Je suis mêle plutôt honnête. Tout à l'heure, j'ai remarqué que tu voulais voir mon visage. Alors...

J'enlevais mon masque.

Kiup secoua la tête. Eyelesse Jack l'aida à se redresser. Il contourna la femelle comme pour voir si elle n'avait rien. Sa tête descendait vers les pattes de Kiup pour remonter ensuite son museau comme si le matou voulait la détailler bien que ses orbites soient vident. Le masque d'Eyelesse Jack se figea devant la tête de Kiup. La femelle regardait avec attention les deux trous noirs. Puis, d'un vif mouvement, le solitaire s'écarta et s'assit dans l'herbe. Il paraissait vouloir dire quelque chose mais ne savait pas par quoi comment. Après un bref instant, il déclara :

-Bien... Je... dois t'avouer quelque chose. Ce masque me permet de voir. Oui, je vois, même si je n'ai réellement pas d'yeux. Je m'excuse de t'avoir fait croire le contraire, mais c'était pour... jouer.

Son ton avait l'air hésitant. Il détourna les yeux, n’ayant pas le courage de croiser le regard de Kiup. Cette dernière resta silencieuse. Comment devait-elle réagir ?
Un jeu ? Voir sans yeux ? Kiup avait envie de penser que c'était une blague mais le matou noir avait l'air réellement sincère. De plus, elle lui avait demander comment il faisait pour chasser ou retrouver son chemin. Quelqu'un pouvait effectivement l'aider, mais aucune odeur suspecte venait troubler le parfum du matou. Kiup resta interdite.

-Tu sais... D'habitude je ne mens pas comme ça. Je suis même plutôt honnête. Tout à l'heure, j'ai remarqué que tu voulais voir mon visage. Alors... hésita la mâle en enlevant son masque.

Kiup détourna le regard. Bien que curieuse, si il voulait garder le secret enfermé sous ce masque, elle ne devait pas être indiscrète.

-Tu sais,... si tu ne veux pas montrer ton visage, je, heu, je te t'oblige pas,.. Tu dois bien avoir une raison pour le garder, "cacher"...