Mes pattes foulèrent légèrement le sol, me portant presque uniquement sur mes griffes. Derrière moi, en réponse à ma dernière affirmation, la voix de Shimi me parvint en écho :
« Ok ! Passe devant, je te suis !»
J'étais déjà devant et je voyais mal comment elle pouvait aller à cet endroit surprise sans que je lui montre où il se trouvait. Je ne put m'empêcher de lâcher un ricanement ironique. Elle n'avait pas cette logique primaire, celle que peu de personnes possèdent et qui pousse les gens comme moi à faire attention à ce qu'ils disent. Je déambulais vers la sortie, dans les couloirs tortueux, à la recherche éventuelle d'un quelconque bleu ou frais malchanceux qui croiserait mon chemin. Je n'entraperçu que la queue de Shiranui alors qu'elle rentrait dans sa propre chambre. En me retournant, je croisais son regard sarcastique et échangeait avec elle un sourire complice. Elle sortit juste la tête, regardant avec un air circonspect la chatte écaille. Leurs yeux avaient des nuances de bleu semblables mais ceux de Shimi avaient une sorte de pétillement que ne possédaient ceux de Shira. Je fis un signe de tête à mon "apprentie" et reprit ma route, ma nouvelle "amie" derrière moi. Je debouchais à l'air libre et partit en courant, sentant du sable grossier provenant désert prenant chaque jour du terrain se loger entre mes griffes arrières apparentes. Le vent me fouetta d'un coup et je cru m'envoler. Le soleil brillait derrière une couche épaisse de nuages et n'aparaissait qu'en un cercle brillant à la lueur diffuse. Il ressemblait plus à une grosse lune à vrai dire. Je dus planter mes griffes profondément dans le sol lorsqu'une bourrasque particulièrement violente fit voler la poussière et le sable tout autour de nous, entraînant feuilles et débris. Comme si tout avait été prévu, cette bourrasque emporta avec elle les nuages menaçants et laissa seulement la place à un ciel azur au milieu duquel scintillait un soleil tiède. Je ne put m'empêcher de lâcher un claquement de langue déçu, le soleil ne m'avantageait pas pour l'utilisation de mon pouvoir, il est trop... contraignant. Baillant de tout mon saoul et m'étirant largement, mes griffes laissèrent de profonds sillons dans le sol meuble.
« Assez traîné, allons-y ! Et sache bien que si tu ne réussis pas à me suivre... ce sera tant pis pour toi. »
Sans même attendre une quelconque réponse de sa part, je démarrai au quart de tour et partit à longues et puissantes foulées.
Je tournais à gauche entre deux immeubles, dans une impasse étroite, sauta sur le muret bloquant la sortie et, tournant cette fois-ci à droite, le longea sur quelques dizaines de centimètres avant de me glisser dans une fenêtre à moitié détruite. Toujours à un pas de course puissament soutenu, j'escaladais un tas de gravas haut de plusieurs mètres à l'intérieur des quatres murs branlants du bâtiment et atteignit le toit par un trou énorme. Ma vitesse de course augmenta considérablement lorsque je pris mon élan et sauta sur le toit de l'immeuble voisin. La forêt empoisonnée paraissait déjà à seulement quelques centaines de mètres, rendue comme accessible du bout de la patte par la hauteur. J'atterit sur le nouveau toit et me laissa glisser dans des fissures du sol jusqu'à l'étage du dessous, avant de me glisser sous une barre de fer rouillée et de dévaler à toute vitesse un escalier à moitié détruit. Je jetais un regard de dégoût aux laboratoires sur ma gauche. Ce n'est pas parce que j'appréciais mon pouvoir que j'avais trouvé correcte la manière dont ils font leurs expériences. Un poil trop douloureuse et sadique, mais malgré moi je ne peux que comprendre... qu'y a-t-il de plus amusant dans ce bas monde ? Chassant ces pensées délicieusement cruelles, j'emmergeais à l'air libre mais ne ralentit pas ma course pour autant, suivant la ligne droite rejoignant la forêt empoisonnée, que m'avait permi de rejoindre mon raccourci aérien. Des bruits derrière moi semblaient indiquer que Shimi me suivait toujours mais je ne pris pas le temps de regarder et continua sans cesse mon chemin. Je commençais à peine à m'essoufler alors que la lisière se rapprochait à grand pas et je sautais par dessus un rocher de béton ayant roulé jusqu'aux semblants d'arbres et me réceptionnait sur l'herbe. Mes larges foulées me permirent d'atteindre très vite ma destination : l'arbre des pendus. Je frenais brusquement, l'adrénaline de la course encore dans les veines lorsque je me retournais vers ma compagne de route.
« Alors, j'espère que t'a apprécié la route ? »
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Sam 19 Mar - 18:40
Une course effrénée à travers la ville et la forêt …
Feat Yinzi
A peine ais-je eus le temps de dire ma phrase que Yinzi s’élança en prenant appuis sur ses pattes noires très puissantes pour courir à toute allure dans les couloirs de la caserne. Bien évidemment, je n'hésita pas une seule seconde et fit de même. Devant moi, Yinzi courrait tellement vite que j'eus l'impression qu'il volait au dessus du sol. Je tenais pour l’instant l'allure de sa course, tout en courant sur le carrelage froid, mes ailes rabattues sur moi pour pas que le vent s’engouffre dedans, ce qui me ferait ralentir. Je continuais de courir, très impatiente de découvrir ce fameux endroit que Yinzi aimait tant ! Puis, sans m'arrêter, je vit la queue noire d'un chat qui rentrait dans sa chambre. Je ne sais pas qui était ce félin sombre et ailé, mais je remarqua que Yinzi le regarda, comme si ils se connaissait. Je n'eus pas vraiment le temps de voir le chat plus en détail car Yinzi, qui continuait de déambuler à toute vitesse dans les couloirs qui se succédaient, arriva enfin à l'air libre. Un bourrasque de vent se déclencha, pile au moment où émergions nos truffes à l’extérieur. Yinzi s'arrêta enfin, surement pour reprendre un peu son souffle. En tout cas, moi j'en profitais pour faire une très courte pose. Je vis que le matou sembla un peu déçu, j'ignorais pourquoi … Le soleil brillait et ça me mis de bonne humeur. Le printemps revenait enfin ! J'aimais entendre les gazouillement des oiseaux, les quelques fleurs qui émergeaient de la terre et l'air qui se réchauffait. Ce que c'était agréable ! Mais à peine ais-je eus le temps de respirer un bon coup, que Yinzi lança
« Assez traîné, allons-y ! Et sache bien que si tu ne réussis pas à me suivre... ce sera tant pis pour toi. »
Et il repartit de plus belle, à une allure impressionnante ! Mais il avait raison, nous avions assez trainés, et il ne faut pas qu'il s'inquiète, je le suivrait de très près pour découvrir cet endroit ! La course folle reprenait, et Yinzi se précipita dans une ruelle étroite et sauta sur un petit muret. J'imitais tout ses mouvements, sans le perdre de vue. Puis il continua en tournant à droite pour ensuite s’engouffrer dans une fenêtre à moitié cassée qui donnait dans une pièce elle aussi à moitié détruite. Mais il y avait un énorme tas de gravas très poussiéreux qui se trouvait à l'intérieur. Le chat noir grimpa dessus à toute allure et il émergea sur le toit grâce à un trou qui faisait office d'ouverture vers l’extérieur. Je fis de même et nous étions maintenant tout les deux sur le toit. D'ici, on pouvait voir la forêt empoisonnée qui était assez proche, ce qui signifiait que nous étions bientôt arrivés. Mais Yinzi ne s'arrêta pas là pour autant ! Non, il continua en prenant son élan et sauta sur le toit de l'immeuble voisin. Il avait l'air de connaitre ce chemin par cœur ! Puis il s'infiltra dans une fissure du toit et glissa sur une grosse barre en fer rouillée et arriva ensuite sur des escaliers qu'il dévala tout en courant. La course effrénée continua sur encore quelques centaines de mètres et … enfin ! Après avoir escaladé un rocher de béton, nous étions dans la forêt empoisonnée. Le point d'arrivée se rapprochait donc de plus en plus. J'avais encore plus hâte ! Ce n'était bien évidemment pas encore fini, alors Yinzi s'élança dans les buissons, dans toute la forêt entière et après une longue course à travers les bois, c'était fini ! Cet interminable moment avait finalement pris fin. Quand le soldat devant moi freina brusquement, je compris que l'endroit que j'attendais tellement était en fait l'arbre des pendus ! Je m'en étais doutée, et maintenant, ça me paraît normal que ce soit l'endroit préféré de mon … ami. Ais-je le droit de dire qu'il était mon ami ? Moi, je le considérait comme tel, mais je ne sais pas si c'était réciproque. Je suis une femelle soldate parmi tant d'autres … Mais je me secoua la tête pour chasser toutes les pensées, je devais profiter de ce moment avec le beau soldat ! C'est alors qu'il me dit
« Alors, j'espère que t'a apprécié la route ? »
Si je l'ai apprécié ? Bien évidement ! Certes je suis un peu essoufflée, mais peu importe, c’était tout simplement génial ! Je m'étira et regarda autour de moi avant de m’assoir devant Yinzi, et de lui répondre
«Évidemment ! C'est donc ici que tu voulais n’emmener ? Ça ne m’étonne pas de toi, et sache que j’apprécie tout autant l'Arbre des Pendus.»
Je fis une courte pose, ne sachant plus quoi dire, je ne voulais pas rester là sans rien dire et rentrer tout de suite à la caserne alors que nous venions à peine d'arriver ! Mais en voyant l'obscurité de ce lieu, je repensais alors à toutes les rumeurs qui s'étaient créés sur le pouvoir de Yinzi. J'ai entendu dire qu'il maitrisait les ombres, ou même qu'il en était une. Je ne sais pas vraiment, et ma curiosité me poussa à lui demander quel était vraiment son pouvoir.
«Au fait, j'ai entendu pleins de rumeurs sur toi, mais aussi sur ton pouvoir. Une démonstration peut-être ?»
Je ne sais pas vraiment s'il voudra me faire une démonstration de son pouvoir ...Cette question semblait sûrement un peu niaise pour lui, mais je ne savais plus trop quoi dire …
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Dernière édition par Shimizu le Lun 11 Avr - 23:15, édité 2 fois
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Sam 2 Avr - 22:18
Des histoires qui font peur...
Pv Shimizu
Je me tournais vers la jeune chatte écaille, laquelle s'étira, avant de s'assoir, et de me dire avec enthousiasme mais légèrement essoufflée :
« Évidemment ! C'est donc ici que tu voulais n’emmener ? Ça ne m’étonne pas de toi, et sache que j’apprécie tout autant l'Arbre des Pendus. »
Alors comme ça elle appréciait aussi l'arbre des pendus ? C'était donc un de nos point commun, un que peu de personnes ne partagaient puisque les rumeurs macabres courant à propos de cette endroit en faisaient un lieu empli de mystère et terrifiant pour qui ne lui était pas familier. Mais bon, il faut bien se l'avouer, j'étais à l'origine de quelques-unes d'entre elles, c'était donc déjà plus excusable que la terreur ne me saisissait pas à chaque fois que je vennais ici. C'était comme une sorte... d'apaisement. Ici j'étais à ma place. Grimper dans l'arbre. Sentir le vent. La solitude par la peur. C'était ainsi que je voyais ma vie Mais après tout, si un jour un autre était destiné à suivre le même chemin que moi, s'il était une belle chatte elle serait sûrement la bienvenue. Alors que le silence régnait à nos côtés, moi perdue dans des pensées délicieusement vaniteuses et Shimi assise, prise dans les propres tourments de son esprit, sa voix s'éleva, un air de jeu dans sonnant dans mes oreilles :
«Au fait, j'ai entendu plein de rumeurs sur toi, mais aussi sur ton pouvoir. Une démonstration peut-être ? »
Je me tournais lentement vers elle, les yeux écarquillés. Elle voulait une démonstration ? Elle serait servie. Mes eux retrouvèrent leur taille normale, un sourire naquit sur mes babines et d'un coup d'oeil imperceptible je tentais de discerner si tout mon corps était plongé dans l'ombre. C'était le cas. Je me levais, m'étirais, puis parti d'un pas léger faire le tour de l'arbre des pendus. Shimi ne bougea pas. Je contournais les racines, et me fondit dans les ombres une fois dissimulé par l'arbre. Celui n'était pas asez large pour me contenir en entier, si elle n'était pas stupide elle se rendrait bien compte que quelque chose n'allait pas. Je restais concentré pour éviter de laisser mon énergie se dissiper tout autour de nous. Ça serait la mort assurée pour moi. Mourir n'était pas encore dans mes projets d'avenir.
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Jeu 28 Avr - 20:18
Un pouvoir impressionnant
Feat Yinzi
Yinzi se tourna vers moi juste après que je lui ai posé la question sur son pouvoir. Puis il écarquilla les yeux, à mon plus grand étonnement. Il semblait étonné par cette question, mais juste après je remarqua qu'un sourire s'afficha sur son visage. Je me demandais vraiment si il voulait bien me faire une démonstration. Je crois savoir que son pouvoir est en rapport avec les ombres et dans le lieu où nous sommes, l'ombre règne en maître. Sans plus attendre, le beau matou se leva et s'étira, je sentais bien qu'il me préparait quelques chose. Tout en marchant tranquillement, il se dirigea vers le pied de l'arbre des pendus et commença à en faire le tour. Je restais assise, à l'observer et je m’attendais à tout à n’importe quel moment. Yin continua de tourner autour de l'arbre, en se fondant de plus en plus dans l'ombre, il contournait les racines, et au moment où je m'y attendais le moins, après que sa tête et le reste de son corps soit passé derrière le tronc de l'arbre, de l'autre côté, il n'y avait plus rien. Son corps était totalement transparent car il s'était fondu totalement dans l'ombre. Il était une ombre. Voilà donc son fameux pouvoir, impressionnant en effet. C'est vrai qu'il est très rare de gagner mon admiration, mais il faut avouer que Yinzi est un matou très puissant, impressionnant, et terriblement sadique. C'est pour ça que je l’apprécie particulièrement. Je n'avais aucune idée d'où il se trouvait à présent, et c'était maintenant à mon tour de faire une démonstration de mon pouvoir. J’espérais l'impressionnait au moins un peu, je ne sais pas pourquoi, mais j'avais envie que Yinzi ne me regarde pas comme n'importe quel autre soldat, mais comme quelqu'un de … Enfin bref ! Je me concentrais sur le moment présent, et j'avais ma petite idée derrière la tête. Je fermais les yeux et me concentrais à mon tour. Mes pattes commençaient à devenir toutes blanches, suivit de mes ailes et de tout mon corps. Je dégageais une petite aura bleue claire. Je me sentais assez mal à l'aise de dégager une telle lumière dans un endroit si sombre, d’autant plus que l'élément de Yin était l'ombre et non la lumière, mais heureusement, une seule petite seconde passa et juste après, il n'y avait plus de Shimizu qui se tenait assise sur le sol sombre et froid, mais un autre Yinzi. Oui, voilà mon pouvoir, je m'était transformée en un matou d'un noir très fort avec une chaine violette et des yeux ambrés puissants. La même aura noire se dégageait de moi. La seule cause qui me trahissait était le fait que moi, j'avais une ombre, contrairement au vrai Yinzi. Je ne savais toujours pas où se trouvait le soldat, mais moi, avec mon petit sourire de satisfaction, je me leva et je parla tout haut, en espérant qu'il m’entende et me regarde «Ton pouvoir est impressionnant, en effet. Les rumeurs disaient vrais … »
Mais où te caches-tu ? Je t'attendrais le temps qu'il faudra …
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Dim 8 Mai - 1:56
Je hais être surpris...
Pv Shimizu
Je grimpais silencieusement en haut de l'arbre des pendus, observant Shimi... Qui attendit une seconde, puis deux... Avant de laisser son visage s'éclairer d'un sourire. Sourire qui se transforma vite en une moue de réflexion. Une ombre voîla un instant ses yeux bleus avant qu'elle ne les ferme. Elle fronça les sourcils, eut un air de concentration et tout son corps fut nimbé d'une claire aura bleue. Sursautant face à cette lumière subite, je tombais de ma branche et me réceptionna sur les ombres de l'arbre avant de couler au sol, miraculeusement indemne. Je lâchais un soupir discret, respirai à fond avant d'oser regarder dans sa direction. Ce que je vis était bien plus étrange qu'une simple lumière. C'était moi. Moi. Le moi de moi maintenant. J'en fus tellement surpris que j'en oubliais de retenir mon énergie, laquelle s'échappa de mon corps à gros bouillons. Une vague de fatigue extrême me parcouru et je titubais, incapable de maintenir ma transformation plus longtemps. Je m'écroulais sur le sol, me retenant de haleter avec beaucoup de peine. Ma gorge me brûlait, ma truffe me piquait et un voil noir dansait devant mes yeux. Elle choisit ce moment pour parler
« Ton pouvoir est impressionnant, en effet. Les rumeurs disaient vrais … »
Je serrais les dents pour retenir un cri de douleur lorsque je me dressais sur mes pattes avant. Mon souffle haché me trahissait. La pensée même de me montrer ainsi me répugnait. La faiblesse est pour les lâches. Je ne suis pas faible. Une quinte de toux me secoua la poitrine et une larme brûlante me déchira le visage, que j'essuyais d'un revers de patte rageur.
« C'est bon t'as gagné, je suis ici. J'ai... (Ma voix se brisa de colère et de dégoût envers moi même. Demander ça... C'est la pire honte que je puisse m'infliger.) J'ai besoin d'aide. »
Je n'avais pas besoin de se voir dans une flaque pour imaginer mes poils ébouriffés et ternes, mon aura noire essayant désespérément de capturer le moinde rayon de lune et mes yeux rougis par la fatigue, les larmes et la colère.
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Mer 18 Mai - 20:00
Oh non, je m'en veux tellement …
Feat Yinzi
Un souffle roque retentissait autour de l'arbre des pendus. Est-ce Yinzi ? Il semblait si … démunis. J'espère qu'il va bien, tout de même. Je balaya des yeux le paysage, et je remarqua une forme sombre, haletante et qui semblait vraiment mal en point. Oh non, c'est Yinzi. C'est très rare de le voir dans cet état. Il finit même par tousser sèchement, une toux très peu rassurante. « C'est bon t'as gagné, je suis ici. J'ai... J'ai besoin d'aide. »
Non ! C'est bel et bien à cause de moi qu'il souffre en ce moment même. Je ne cherchais pas à faire ça. Oui, je voulais impressionner un soldat des plus puissant, mais dans aucun cas je voulais qu'il se retrouve par terre, en train de souffrir. Comment ais-je pus faire une chose comme ça ? Je repris alors ma forme normale. N’ayant pas utiliser mon pouvoir très longtemps, mes sens se brouillèrent peu de temps. Une poignée de secondes seulement. Actuellement, je n'avait pas besoin de mon odorat, de mon ouïe et de mon goût. Oui, seule la vue me serait utile, mais heureusement, je voyais encore un tout petit peu. Je distinguais juste la forme de l'arbre des pendus. Une vague de panique commença à s'emparer de moi et sans réfléchir, je me précipita vers mon ami. Ma vue revenait petit à petit, et plus je me rapprochais, plus je voyais dans quel état il se trouvait. Pourquoi suis-je si angoissée ? Je tient tant que ça à lui ? J’oubliai toute ces question et me concentra sur le cas de Yinzi. Il avait l'air tellement fatigué et si … faible. Oui, ce mot est très étrange pour décrit le beau, grand, puissant et fort soldat, mais en ce moment présent, il était faible, et avait besoin d'aide. De mon aide ! «Oh, Yinzi, je ne sais pas ce que j'ai fais, mais je suis extrêmement désolée ... »
Si je voulais pas que son cas s'aggrave, je devais l'aider maintenant ! Je me rapprocha de lui, et maintenant que je voyais parfaitement net, je concentra toute mes forces pour pouvoir glisser mes pattes avant sous le corps haletant du matou noir. Je le souleva avec un pointe de difficulté, ses muscles pesaient lourd. J'arrivai tant bien que mal à le soulever, et une fois qu'il fut debout tout en s'appuyant sur moi, je le regarda et en essayant de ne pas montrer mon inquiétude, je lui demanda «Veux-tu que nous rentrions pour que tu te repose ? Ou préfère tu rester ici ?»
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Lun 6 Juin - 11:20
Perte de contrôle
Pv Shimizu
J'entendais un bruit de course et vit Shimi courir vers moi, paniquée mais étrangement titubante. Ses yeux fixaient le vide bien qu'ils furent braqués sur moi. Sa voix tremblait d'anxiété lorsqu'elle s'excusa :
- Oh, Yinzi, je ne sais pas ce que j'ai fait mais je suis extrêmement désolée...
Est-ce qu'elle s'inquiétait pour moi ?! Cela me prit tellement au dépourvu que je restais assis sans bouger, les yeux grands ouverts et incapable de produire le moindre son. La soldate passa ses pattes sont mon flanc, et, poussant de toute ses forces, me donna l'appui et l'élan suffisant pour me relever. Je ne pouvais faire autrement que de m'appuyer sur elle, mon corps encore trop faible pour me soutenir. Ses paroles m'avaient ébranlé plus encore que ma perte d'énergie. Nous sommes soldats, et les faibles sont rejetés. Pourtant elle m'a aidé quand même.
Je jettais un coup d'oeil à la sueur qui perlait déjà sur son front, ces petits plis qui se formaient sur son front par l'effort et l'inquiétude. La faire me soutenir plus longtemps serait trop cruel de ma part. J'ai beau avoir une réputation de sanguinaire, je sais qui sont mes amis, lesquels je dois épargner. Si je la faisais souffrir inutilement, elle pourrait être prise d'une envie subite de tout raconter à la caserne. Et ceci, est hors de question.
- Veux-tu que nous rentrions pour que tu te reposes ? Ou préfères tu rester ici ?
Une idée me vint subitement. Ici j'étais à l'ombre mais plus loin... plus loin il y avait une clairière gorgée de soleil. Le soleil. Sans répondre pour économiser mes forces, je marchais à pas lents et lourds, sans plus me reposer sur elle. En quelques instants j'ateignit l'herbe chauffée et tout se passa très vite. Mon aura commença à capter le soleil et je sentais mon corps se réchauffer, être prit d'un regain d'énergie. Je décidais de pousser un peu plus à une expérience que j'avais déjà réalisée... je fermais les yeux et me concentrait, pour étendre la fermeté de mon aura. Celle ci se diffusa, capturant toujours plus de soleil. Une brume noire m'enveloppait, toujours plus épaisse. Je me sentais bien mieux et fut prêt à retrouver mon aura normale. Rien ne se passa.
La brume continuait de s'étendre, je sentais mon âme chauffer, encore plus que mon corps. L'énergie se concentrait en moi, je senti mon corps se raidir sous la tension à laquelle il faisait face. J'avais perdu le contrôle. Soudainement effrayé à l'hypothèse de blesser Shimi, je lui hurlais :
- Pars !! Je t'en supplie Shimi, va-t-en ! Fuis !
Pourquoi est-ce que aujourd'hui rien ne va plus alors que d'habitude chacun de mes plans roulent sur des roulettes ? La seule différence entre avant et aujourd'hui c'est la présence de Shimi... mais pourquoi ?
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Jeu 9 Juin - 22:26
T'abandonner à ton sort ? Hors de question !
Feat Yinzi
Yinzi ne me répondit pas, et je le comprend, il devait vraiment être épuisé, et ne faisait malheureusement pas semblant … Sans trop s’appuyer contre mon épaule, il trainait ses lourdes pattes une par une, et marcha avec difficulté. je l'aidait tout de même du mieux que je pouvais. Quelques pas plus tard, nous arrivons sur un sol d'herbe tendre, chauffé par le soleil, ce qui est plutôt rare par là, et en ces temps ci. J'étais tellement absorbée par les traces de mes pas, oui, je sais, j'ai des fois des tics assez étranges, que je ne remarqua même pas que mon ami semblait se remettre petit à petit. C'est étrange, lui qui a besoin des ombres c'est pourtant le soleil qui le remet sur pattes. Je le regardait et je remarqua qu'il venait de fermer ses yeux et se concentra sur une chose que j'ignore, mais je ne suis pas stupide, et je remarqua bien qu'il se passe quelque chose. En effet ! Son aura qui ne m'impressionnait pas totalement en temps normal, se transforma progressivement en une brume épaisse et grandissant à une allure impressionnante. Son aura l'enveloppait totalement, mais … trop même ! Que ce passe -il ?! Ce n'est pas normal qu'elle soit si grande et si compacte ! Subitement, il semblait totalement paniqué et désorienté, et finit par hurler :
«Pars !! Je t'en supplie Shimi, va-t-en ! Fuis !»
Quoi ?! Non ! C'est simplement hors de question ! Je ne céderais pas à la panique et l'idée d’abandonner Yin sans savoir ce qu'il adviendra de lui, ne m’effleure même pas l'esprit ! Je ne comprend même pas pourquoi je devrais fuir ! La brume sombre m'enveloppa à son tour, et en étant à côté de Yin, je le voyait très bien en train de lutter contre sa propre aura. Quelque chose n'allait pas et le soldat l'avais très bien compris. Au fur et à mesure que le temps s'écoulait, je sentais à mon tour une sensation étrange qui s'emparait de tout mon corps. Ah non, pas question que cette chose prenne mon contrôle ! Je lutta à mon tour et ressentis un peu de la douleur que Yinzi devait surement endurer à l’instant. J'étais prise au dépourvu, et je fuyais pas. Je resterais. Pourquoi avec lui je reste, alors que avec une autre personne, j'aurais surement fuis, et lâchement abandonné à son sort. Que ce passe t-il avec le grand et impressionnant Yinzi ? Il n'est pas comme les autres, mais je ne sais pas ce qu'il se passe … Je secoua la tête et fit fuir toute ces pensées qui n'avait pas lieu d'être ! Et doucement, je lui souffla doucement à l'oreille : «Non, je ne t'abandonnerais pas. Et je suis têtue, tu sais …»
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